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Problèmes articulaires et musculaires
en cas de syndrome d’Ehlers-Danlos de type hypermobile
Lies Rombaut (1), Fransiska Malfait (2)
Fiches info de l’asbl GESED!
Groupe d’Entraide des Syndromes d’Ehlers-Danlos
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Version 1 - Novembre 2011
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GESED asbl
Le syndrome d’Ehlers-Danlos (SED)
inclut un groupe de maladies
génétiques touchant essentiellement
les tissus conjonctifs mous. D’après les
estimations, la prévalence générale se
situe entre 1/5.000 et 1/10.000. Le
type hypermobile (SED-TH),
auparavant dénommé «type III»,
représente la forme la plus fréquente.
Le SED-TH se caractérise
essentiellement par une hypermobilité
généralisée des petites et des grandes
a r t i c u l a t i o n s , a s s o c i é e à d e s
distorsions et luxations articulaires
répétées, des douleurs articulaires
chroniques et une peau veloutée,
douce et/ou hyperextensible. Le degré
d’hyperextensibilité est variable, mais
s’avère en général moins prononcé
que chez les personnes atteintes du
syndrome de type classique.
L’hypermobilité peut être estimée au
moyen de l’échelle de Beighton, un
système d’évaluation objectif semi-
quantitatif. Un trait essentiel du type
hypermobile est l’instabilité articulaire,
les troubles de la proprioception
(perception de la position et du
mouvement des articulations), une
baisse de l’endurance de force et de la
force maximale ainsi qu’une diminution
du contrôle et de la coordination
musculaires jouent un rôle de premier
plan. Cette instabilité entraîne des
problèmes graves: luxations, arthrose,
tuméfaction articulaire, formations
et, surtout, douleurs (articulaires). La
chronicité de la maladie se traduit par
une sensibilisation centrale. Les
patients atteignent rapidement un haut
niveau de fatigue résultant d’une
baisse de fatigabilité musculaire. Ces
deux facteurs, la douleur et la fatigue,
sont des paramètres essentiels
exerçant une influence majeure sur le
fonctionnement quotidien du patient
SED hypermobile. Une étude
comparative récente a montré que
l’impact global de la maladie (tant sur
le plan physique que psychosocial)
était significativement plus élevé chez
les patients SED-TH, par rapport aux
patients atteints d’arthrite rhumatoïde,
et que les effets négatifs étaient
analogues à ceux constatés chez les
patients fibromyalgiques.
Introduction
Le syndrome d’Ehlers-Danlos (SED)
inclut un groupe de maladies génétiques
touchant essentiellement les tissus
conjonctifs mous. La prévalence générale
estimée se situe entre 1/5.000 et
1/10.000 (1), ce qui représente de toute
façon une sous-estimation, nombre de
personnes atteintes de SED n’étant pas
diagnostiquées en raison, d’une part, d’une
méconnaissance du milieu médical et,
d’autre part, du caractère parfois modéré
des symptômes.
Les caractéristiques cliniques
essentielles du SED incluent une
augmentation de l’élasticité et de la fragilité
cutanées, une hypermobilité articulaire
généralisée, une tendance accrue à la
formation d’ecchymoses, une fragilité
générale des tissus mous (1, 2). La
classification actuelle, appelée «nosologie
de Villefranche», datant de 1997, inclut six
sous-types qui se distinguent par le mode
de transmission héréditaire, la nature et la
gravité des symptômes cliniques et par le
défaut génétique sous-jacent (3). Dans un
certain nombre de formes de SED, il est
possible d’identifier le défaut génétique
sous-jacent grâce à un examen
biochimique et/ou moléculaire. Il s’agit
essentiellement de mutations d’un certain
nombre de gènes codant pour les
collagènes fibrillaires ou fibrogènes de type
I, III et V et de gènes codant pour les
enzymes impliquées dans la biosynthèse
de ces collagènes (Tableau 1). Il existe par
ailleurs d’autres «formes» de SED
caractérisées par un défaut moléculaire
sous-jacent inconnu. L’origine précise du
type hypermobile du SED, soit de loin la
forme la plus fréquente, reste à ce jour
inconnue (4).
Le diagnostic de SED hypermobile est
donc principalement établi sur la base
d’une anamnèse familiale et d’un examen
clinique approfondi.
Problèmes articulaires et musculaires
en cas de syndrome d’Ehlers-Danlos de type hypermobile
Lies Rombaut (1), Fransiska Malfait (2)
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Syndrome d’Ehlers-Danlos
type hypermobile
Cette forme, auparavant appelée
«type III», se caractérise par une
hypermobilité généralisée des petites et
des grandes articulations, associée à des
distorsions et luxations articulaires
répétées, des douleurs articulaires
chroniques et une peau veloutée, douce et/
ou hyperextensible. Le degré
d’hyperextensibilité est variable, mais
s’avère généralement moins prononcé que
chez les personnes présentant un
syndrome de type classique. La presence
de cicatrices atrophiques, évoquant le
papier à cigarette, constitue davantage un
indice du type classique (3). Une proportion
importante de patients examinés en
rhumatologie souvent des femmes
présentent une hypermobilité généralisée.
Nombre de discussions visent à déterminer
si et, le cas échéant, dans quelle mesure
les patients atteints de SED hypermobile
se distinguent des patients présentant un
syndrome d’hypermobilité (bénin).
Cette dernière pathologie est associée
à la présence d’une hypermobilité
articulaire généralisée et d’une douleur
chronique dans différentes articulations,
ainsi qu’à l’absence de symptômes cutanés
(5). Cette différence s’avère toutefois peu
pertinente en ce qui concerne le traitement,
les symptômes cutanés modérés liés au
SED hypermobile suscitant rarement des
troubles importants. Si le SED hypermobile
se caractérise par une hérédité
autosomique dominante (1), le diagnostic
est établi beaucoup plus souvent chez des
femmes que chez des hommes (près de
90% des patients sont des femmes). Une
explication potentielle de ce phénomène
serait liée au fait que ce type suscite des
symptômes plus aigus chez les femmes.
La gravité et la manifestation des
symptômes continuent malgré tout à varier
dans une large mesure. Si les personnes
atteintes de SED hypermobile ont une
espérance de vie normale, cette pathologie
nuit considérablement à leur qualité de vie.
Leurs troubles peuvent avoir une incidence
majeure sur leur activité physique ainsi que
sur leur fonctionnement social et
émotionnel au quotidien (6, 8). Le type
hypermobile est en fait considéré comme la
forme de SED la plus invalidante sur le
plan du fonctionnement
musculosquelettique (9), étant donnés les
problèmes articulaires et musculaires
importants associés à cette pathologie.
Tableau 1: Classification du syndrome d’Ehlers-Danlos en fonction de la nosologie de Villefranche avec
schéma de transmission héréditaire, gènes et protéines responsables, caractéristiques cliniques majeures
et diagnostic de laboratoire (AD: autosomique dominant; AR: autosomique récessif).
Tableau 1: Classification du syndrome d’Ehlers-Danlos en fonction de la nosologie de Villefranche avec
schéma de transmission héréditaire, gènes et protéines responsables, caractéristiques cliniques majeures
et diagnostic de laboratoire (AD: autosomique dominant; AR: autosomique récessif).
Tableau 1: Classification du syndrome d’Ehlers-Danlos en fonction de la nosologie de Villefranche avec
schéma de transmission héréditaire, gènes et protéines responsables, caractéristiques cliniques majeures
et diagnostic de laboratoire (AD: autosomique dominant; AR: autosomique récessif).
Tableau 1: Classification du syndrome d’Ehlers-Danlos en fonction de la nosologie de Villefranche avec
schéma de transmission héréditaire, gènes et protéines responsables, caractéristiques cliniques majeures
et diagnostic de laboratoire (AD: autosomique dominant; AR: autosomique récessif).
Tableau 1: Classification du syndrome d’Ehlers-Danlos en fonction de la nosologie de Villefranche avec
schéma de transmission héréditaire, gènes et protéines responsables, caractéristiques cliniques majeures
et diagnostic de laboratoire (AD: autosomique dominant; AR: autosomique récessif).
Tableau 1: Classification du syndrome d’Ehlers-Danlos en fonction de la nosologie de Villefranche avec
schéma de transmission héréditaire, gènes et protéines responsables, caractéristiques cliniques majeures
et diagnostic de laboratoire (AD: autosomique dominant; AR: autosomique récessif).
AD
COL5A1,
COL5A2,
COL1A1
Collagène type V et I
Hyperextensibilité cutanée Cicatrices
larges, atrophiques
Montrer/exclure haploinsuffisance COL5A1
en examinant si les deux allèles s’expriment
Analyse moléculaire COL5A1 et COL5A2
AD
COL5A1,
COL5A2,
COL1A1
Collagène type V et I
Hypermobilité articulaire
Montrer/exclure haploinsuffisance COL5A1
en examinant si les deux allèles s’expriment
Analyse moléculaire COL5A1 et COL5A2
AD
Inconnue
Inconnue
Hypermobilité articulaire généralisée
Non disponible
AD
Inconnue
Inconnue
Implication de la peau
Non disponible
AD
COL3A1
Collagène type III
Peau fine, transparente
Caractéristiques faciès
Analyse biochimique du collagène type III
(SDS-PAGE) Analyse moléculaire COL3A1
AD
COL3A1
Collagène type III
Formation ecchymose étendue
Analyse biochimique du collagène type III
(SDS-PAGE) Analyse moléculaire COL3A1
AD
COL3A1
Collagène type III
Rupture artérielle, intestinale et/ou
utérine
Analyse biochimique du collagène type III
(SDS-PAGE) Analyse moléculaire COL3A1
AR
PLOD-1
Lysyl-hydroxylase-1
Hypermobilité articulaire généralisée
Ratio de déoxypyridinoline liaisons croisées
pyridinoline dans urine par HPLC
AR
PLOD-1
Lysyl-hydroxylase-1
Hypotonie musculaire
Mesure de l’activité lysyl-hydroxylase dans
culture fibroblastes
AR
PLOD-1
Lysyl-hydroxylase-1
Cyphoscoliose progressive
Analyse moléculaire PLOD-1
AR
PLOD-1
Lysyl-hydroxylase-1
Fragilité sclérale et rupture du globe
oculaire
AD
COL1A1,
COL1A2
Collagène type I
(délétion exons 6)
Lux. hanche congénitale bilatérale
Hypermobil. articul. grave et
luxations récidivantes
Analyse biochimique collagène de type I
(SDS-PAGE) Analyse moléculaire COL1A1
et COL1A2 (délétion exons 6)
AR
ADAMTS2
Protéinase procollagène
I N
Fragilité cutanée grave Formation
ecchymose étendue
Analyse biochimique collagène type I
(SDS-PAGE) Analyse moléculaire
ADAMTS2
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Problèmes articulaires en cas
de syndrome d’Ehlers-Danlos
type hypermobile
La mobilité articulaire extrême
généralisée représente la manifestation
clinique dominante du SED hypermobile.
Cette hypermobilité, qui touche à la fois les
petites et les grandes articulations, résulte
d’une laxité des capsules articulaires,des
ligaments et des tendons (Figure 1) et peut
être estimée au moyen de l’échelle de
Beighton, un système d’évaluation objectif
et semi-quantitatif (10). Ce système inclut
cinq tests cliniques qui mesurent
l’extension des auriculaires (extension >
90° correspondant à un point de chaque
côté), l’apposition des pouces (contact du
pouce et de l’avant-bras correspondant à
un point de chaque côté), l’hyperextension
des coudes (hyperextension > 10°
correspondant à un point de chaque côté),
l’hyperextension des genoux
(hyperextension > 10° correspondant à un
point de chaque côté) et la flexibilité de la
colonne vertébrale (mains à plat sur le col
équivalant à un point). Un score de cinq
ou plus sur neuf indique une
hypermobilité articulaire généralisée
(Figure 2). Ces critères de classification ne
peuvent toutefois être utilisés de façon
rigide, l’hypermobilité dépendant de divers
facteurs, dont l’âge, le sexe et l’ethnicité.
En cas de SED hypermobile,
l’hypermobilité articulaire se manifeste
cependant dès le plus jeune âge et diminue
à mesure que la personne vieillit, même si
la majorité des patients restent
extrêmement mobiles à un âge avancé.
L’association de l’hypermobilité et d’une
diminution de la proprioception (perception
de la position et des mouvements des
articulations) mise en évidence chez des
patients atteints de SED hypermobile par
des recherches(11) se traduit par une
perte de stabilité d’une proportion très
élevée d’articulations avec, à la clé, des
(sub) luxations et distorsions. Les luxations
récidivantes peuvent surcharger et
endommager les structures articulaires
(microtraumatismes) et, en conséquence,
contribuer à l’instabilité articulaire. Une
i ns t a bi l i té d e p r e s q u e t o u t e s l e s
articulations a été rapportée dans la
littérature (8, 9, 12). L’instabilité articulaire
peut être assurée non seulement par le
système de stabilisation passive (forme
des os, fermeté des capsules, ligaments et
tendons périarticulaires), mais aussi par le
système de stabilisation active, soient les
muscles périarticulaires (13). Les patients
atteints de SED hypermobile présentent
également des lacunes à cet égard (voir la
section «Problèmes musculaires en cas de
SED hypermobile» ci-dessous).
L’hypermobilité et l’instabilité
articulaires sont susceptibles d’entraîner
régulièrement des luxations et
subluxations, qui peuvent le plus souvent
être facilement réduites par le patient
même. Les (sub)luxations les plus
fréquemment rapportées concernent
l’épaule, la rotule, la cheville/ le pied et la
hanche (6, 9, 12). Toute luxation favorise
un accroissement de l’instabilité de
l’articulation, qui se remarque
principalement au fait que la luxation
suivante est systématiquement moins
douloureuse et que l’articulation peut
ensuite se déboîter et être réduite plus
rapidement. On parle même, en fin de
compte, de «luxations habituelles». Les
luxations de la hanche surviennent avant
tout chez des enfants et des jeunes et
peuvent, lorsqu’elles coexistent avec une
hypotonie musculaire primaire, se
compliquer par une affection
neuromusculaire. Associée à une instabilité
articulaire des chevilles, des genoux et des
hanches, l’hypotonie peut entraîner un
ralentissement du développement moteur
et des perturbations de la motricité brute et
fine. Une instabilité du bassin et des
problèmes de snapping hip («hanche à
ressort ») apparaissent régulièrement chez
les jeunes adultes et les adultes (6, 8).
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Les luxations des petites articulations
par exemple dans la main et les doigts
sont très fréquentes et peuvent susciter
des problèmes de force de préhension, qui
se manifestent par une tendance à lâcher
facilement les petits objets et par une
incapacité d’ouvrir les petits couvercles et
autres éléments similaires. Un autre aspect
notable tient à l’apparition régulière de
(sub) luxations temporo-mandibulaires lors
d’une consultation chez un dentiste ou
après avoir mordu dans un aliment dur, par
exemple u ne p o mme ( 1 4- 1 5) . Le s
(sub)luxations costales et vertébrales sont
en revanche moins courantes, mais
beaucoup plus douloureuses.
Les luxations récidivantes survenant
principalement au niveau des articulations
de soutien du poids, tels la hanche et le
genou, peuvent être à l’origine d’une
arthrose en cas de SED hypermobile. Le
cartilage étant notamment constitué de
fibres de collagène, lesquelles présentent
des anomalies dans le cas de cette
pathologie, le SED pourrait être associé à
une perte de fermeté du cartilage et, en
conséquence, à une sensibilité accrue à
l’arthrose. La littérature fournit à cet égard
peu d’informations concernant les patients
atteints de SED. La tuméfaction des
grandes (p. ex. le genou) et des petites (p.
ex. les doigts) articulations – résultant le
plus souvent d’une surcharge est
relativement peu courante et rarement
considérée comme un trouble «sérieux»
par le patient. L’hypermobilité articulaire
extrême engendre fréquemment des
déformations du pied telles que le pied plat,
le pied bot varus équin, le pied bot
congénital et l’hallux valgus (16) ainsi que
des scolioses, surtout chez les adultes,
lesquelles gagnent en rigidité avec l’âge et
s’avèrent de plus en plus difficiles à
corriger. Les patients avec SED
hypermobile souffrent très souvent et
précocement de douleurs
musculosquelettiques chroniquesétendues,
qui semblent s’intensifier avec l’âge (17,
19). Les douleurs articulaires représentent
le trouble le plus sérieux et le plus courant
chez de nombreux patients, principalement
au niveau des extrémités (épaule, genou,
hanche, cheville, pied et doigts), de la
nuque et du dos (7, 18, 20, 21). Des points
de pression peuvent parfois apparaître. Les
douleurs articulaires peuvent résulter de
(sub)luxations fréquentes et de lésions
répétées des parties molles. La douleur ne
semble pas purement périphérique, la
chronicité entraînant selon toute probabilité
une sensibilisation centrale. Les céphalées
sont moins répandues (7, 20). Différentes
études indiquent que des patients atteints
de SED hypermobile font état d’une
intensité douloureuse moyenne de 4-5 sur
10 sur l’échelle VAS, un résultat qui
souligne l’existence dans une large
mesure d’une douleur journalière (18,
21). La douleur apparaît très difficile à
maîtriser et peut varier d’un jour à l’autre,
mais reste toujours présente à un certain
degré (18). Dans certains cas, son impact
est tel que les activités quotidiennes s’en
ressentent considérablement (8, 18, 19).
Problèmes musculaires en
cas de SED hypermobile
Même s’ils ne sont pas décrits dans
les critères diagnostiques de Villefranche
relatifs au SED hypermobile, les problèmes
musculaires constituent un trouble
fréquemment associé à cette pathologie.
La faiblesse musculaire, au niveau des
extrémités supérieures et inférieures,
survient chez la majorité des patients et
semble plus importante dans les groupes
de muscles proximaux et axiaux tels que
les quadriceps, les ischio-jambiers, les
muscles fléchisseurs de la hanche et les
muscles du cou et du tronc (22-24). Une
explication généralement admise en ce qui
concerne la faiblesse musculaire en cas de
SED hypermobile tient au fait que
l’hyperextensibilité des tendons entraînerait
une diminution de la transmission de force
myotendineuse avec, à la clé, une perte de
force musculaire. Des recherches récentes
(22-23) suggèrent cependant un rôle
pathophysiologique du tissu conjonctif
extracellulaire du muscle même, au niveau
de l’endomysium, du périmysium et de
l’épimysium musculaires.
Les anomalies observées dans le
collagène – modification de la composition
et perte de densité des fibrilles – entraînent
une diminution de la résistance à la traction
du tissu conjonctif dans le muscle et
peuvent en conséquence influencer la
fonction musculaire via une dysfonction
myofasciale (transmission de force), ce qui
peut entraver la production de force
musculaire. Cette faiblesse musculaire
pourrait aussi résulter de modifications de
la conduction nerveuse (polyneuropathie)
et de dysfonctionnements mitochondriaux.
Enfin, l’inhibition réflexe des muscles
suscitée par la douleur joue potentiellement
un rôle à cet égard. Il se produit non
seulement une diminution de la force
musculaire, mais aussi – très fréquemment
– une baisse de l’endurance de force (24).
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