Le mode de transmission le plus fréquent est le mode autosomique dominant, soit un risque sur deux
si un parent est atteint. Dans certains cas, il peut s’agir d’une mutation isolée mais qui pourra
ultérieurement être transmissible.
Deux Centres de référence existent en France :
- Pr Joseph Emmerich (SED vasculaire) : Site : www.maladiesvasculairesrares.fr
Hôpital Européen Georges Pompidou Paris Tél : 00 33 (0) 1 56 09 50 40 (jour) et 00 33 (0) 1 56 09 30
83 (24h/24)
- Pr Dominique Germain (Autres types SED hypermobile, classique et rares) : Tél. : 00 33 (0) 1
47 10 44 38
> L E T R A I T E M E N T
Il n’y a pas de traitement des causes de la maladie. Il n’existe actuellement aucune thérapeutique
génétique.
Seuls les traitements des symptômes sont possibles.
- les sutures des plaies doivent être fines. Certaines interventions chirurgicales peuvent
être pratiquées, mais ne sont réalisées qu’en cas d’impérative nécessité. Les équipes
chirurgicales et de réanimation doivent connaître les risques liés au Syndrome d’Ehlers-
Danlos avant toute intervention ;
- la rééducation peut être efficace si elle est bien menée, en évitant tout geste aggravant les
luxations mais en renforçant les muscles stabilisateurs. La rééducation en piscine est la plus
indiquée ;
- l’hygiène de vie reste la meilleure prévention ;
- le retentissement psychologique de la maladie peut être important, selon l’âge, la gravité et
la référence aux antécédents familiaux. Il doit être pris en charge ;
- une prise en charge globale doit être réalisée et il est conseillé d’avoir un médecin
généraliste, proche du patient, qui centralise tous les avis spécialistes et assure la prise en
charge au quotidien.
> CONSEILS aux professionnels de santé, enseignants référents, membres de la communauté
éducative :
Le SED n’a aucune conséquence sur les capacités intellectuelles de l’enfant. L’enfant ou l’adolescent
peut donc, et doit mener une vie semblable à celle de ses camarades. Des aménagements
particuliers et une vigilance spécifiques sont nécessaires. L’enfant n’est pas turbulent ou indiscipliné.
Il ne peut pas rester immobile.
La maladie peut induire des troubles de la coordination motrice (mauvaise écriture, maladresse).
L’adolescent pourra bénéficier d’un tiers-temps supplémentaire pour passer ses examens.
Suivre le Projet Personnalisé de Scolarisation (parfois besoin d’une Auxiliaire de Vie Scolaire).
L’orientation doit tenir compte de la maladie. Pas de métier avec port de charges lourdes, à risque de
chocs…
Attention également à respecter la fragilité psychologique de l’enfant qui doit se construire autour
de son handicap. L’enfant doit faire le deuil de ce qu’il ne deviendra pas, et doit apprendre à gérer sa
différence.
Les fréquentes blessures, les cicatrices et les hématomes nombreux peuvent parfois être confondus
avec des signes de maltraitance.
Une fois le diagnostic établi (parfois tardivement) un écueil à éviter est la surprotection qui marginalise
l’enfant. Un excès de surprotection interdit les récréations, les sports, les sorties scolaires. La
négligence des précautions entraîne des risques d’accidents : plaies, luxations.
En pratique :
L’enfant doit éviter les stations debout ou assise prolongées. Il doit changer très souvent de
position : Solliciter l’enfant pour aller chercher du matériel, distribuer des copies. L’enfant est vite
fatigable et souffre.
- L’écriture simplement peut générer des luxations des articulations des phalanges et entraîner des
douleurs. Dans certains cas, les enfants ou plutôt les adolescents doivent disposer d’un ordinateur
portable léger avec des touches ultrasensibles sur le clavier.