Place du diagnostic biologique de l’herpès
virose B (cehv1) chez le macaque dans la
gestion du risque de transmission à
l’homme
E. COUTROT1, M. BLANCHER-SARDOU2, B. MARCHOU3, P-A. APOIL1, J. DUCOS DE LAHITTE4, A. BLANCHER1*
1Laboratoire d’Immunogénétique Moléculaire, Faculté de Médecine de Rangueil, Bâtiment A2, 133 Route de Narbonne, 31062, Toulouse cedex 4, FRANCE.
2Laboratoire d’analyse médicale, 16 Boulevard de Strasbourg, 31000, Toulouse, FRANCE
3Service des Maladies Infectieuses, CHU de Toulouse Hôpital Purpan, Place du Docteur Baylac, TSA 40031, 31059 Toulouse cedex 9, FRANCE
4Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, 23, Chemin des Capelles, 31076 Toulouse cedex, FRANCE
Auteur chargé de la correspondance : E-mail : blancher[email protected] - Tél : 05 61 32 34 32
RÉSUMÉ
Le virus de l’herpès virose B du macaque (Cercopithecine Herpes Virus 1,
CeHV1) du genre Simplexvirus (famille des Herpesviridae et sous-famille
Alphaherpesvirinae), endémique chez tous les macaques asiatiques, est le
seul herpès virus de primate pathogène pour l’homme. Bien que peu de cas
d’infection humaine ait été rapportés, la sévérité de la maladie, une méningo-
encéphalite mortelle en l’absence de traitement, oblige à prendre en compte
le risque que représente cette zoonose. Le portage viral étant le plus souvent
asymptomatique chez les macaques, le diagnostic biologique de cette infec-
tion joue un rôle prédominant dans la gestion du risque. Nous confrontons aux
données de la littérature notre expérience pratique de la sérologie anti-her-
pétique chez les macaques. Par ailleurs nous présentons les résultats de di-
verses techniques de PCR destinées à mettre en évidence chez les macaques
le génome du CeHV1 dans divers prélèvements muqueux et de tissus ner-
veux. Le diagnostic biologique de l’infection chez le macaque participe à la
conduite à tenir lors d’accident d’exposition à un macaque.
Mots-clés : Cercopithecine herpes virus 1, zoonose, ma-
caque, herpès virose b, sérologie, pcr.
SUMMARY
Place of biological diagnostic of macaque B virus (CeHV1) infection in
handling of the transmission risk to humans.
The macaque herpes B virus (Cercopithecine Herpes Virus 1, CeHV1) of
the Simplexvirus gender (Herpesviridae family and Alphaherpesvirinae sub-
family), endemic in all Asiatic macaques is the only primate Simplexvirus pa-
thogenic for humans. Although few cases of human infection have been
reported, the severity of the human disease, a meningo-encephalitis lethal wi-
thout treatment, leads to take into account the risk of this zoonosis. Because
the virus carriage in macaques is most of the time asymptomatic, the biolo-
gical diagnostic of the infection plays a predominant role in the risk handling.
We confront here the literature data to our own experience of herpes sero-
logy in macaques. Moreover, we present our results of various PCR tech-
niques aimed to evidence the CeHV1 genome in various samples of mucosa
and nervous tissues. Examples of practical handlings are detailed in annexes.
The biological diagnostic of this infection in the macaque participates to the
practical handling in the case of accidental exposition to a macaque.
Keywords : Cercopithecine herpes virus 1, zoonosis, ma-
caque, b virus, serology, pcr.
Introduction
Le virus de l’herpès virose B du macaque (ou Cercopithe-
cine Herpes Virus 1, CeHV1) appartient à la famille Herpes-
viridae, plus précisément à la sous-famille Alphaherpesvirinae
et au genre Simplexvirus [1]. Ce virus est endémique chez tous
les macaques asiatiques à l’état sauvage [2]. Parmi toutes les
populations de macaques asiatiques seule celle des macaques
crabiers (Macaca fascicularis) de l’île Maurice est réputée
exempte du virus. Cette population est en fait un isolat géné-
tique constitué à partir d’animaux juvéniles originaires de Java
importés par les bateaux marchands portugais au début du
17ème siècle [3]. Par ailleurs tous les individus de la seule
espèce de macaque africaine (le magot ou Macaca sylvanus)
testés jusqu’à présent sont indemnes du virus CeHV1 [résul-
tats non publiés]. Il est très probable que cette espèce afri-
caine, y compris la colonie du rocher de Gibraltar, soit
indemne du virus.
Le CeHV1 est phylogénétiquement très proche d’autres
virus du genre Simplexvirus : les virus herpès simplex 1 et 2
humains (HSV1 et 2) et du chimpanzé (ChHV), le “Simian
agent 8” (SA8) des singes verts africains et l’Herpes virus
papio 2 (HVP2) des babouins. Les pathologies cutanéo-mu-
queuses chez les macaques sont similaires aux maladies hu-
maines dues aux HSV1 et HSV2 [4]. Contrairement aux virus
humains, le CeHV1 n’a pas de tropisme préférentiel pour la
sphère buccale (HSV1) ou génitale (HSV2), les deux terri-
toires étant le plus souvent touchés chez le même animal.
Après une primo-infection souvent asymptomatique le
CeHV1 persiste à vie dans les neurones des racines sensitives
innervant les territoires cutanés et muqueux sièges de l’infec-
tion initiale : les ganglions trijumeaux pour la face et les gan-
glions des racines postérieures lombosacrés pour la sphère
ano-génitale. Comme les HSV1 et 2, le CeHV1 est transporté
de manière rétrograde dans les axones des neurones sensitifs
où il se trouve à l’abri de l’action neutralisante des anticorps
anti-CeHV1 [5]. Dans les neurones, le virus reste latent mais
peut, dans certaines circonstances, reprendre des cycles de ré-
plication aboutissant à la réinfection endogène des muqueuses
buccales et génitales. Ces réinfections endogènes appelées
herpès de sortie sont le plus souvent asymptomatiques. En de-
hors de certaines circonstances particulières (infection néo-
Revue Méd. Vét., 2007, 158, 7, 367-379
natale, immunodépression virale ou iatrogène) les formes cli-
niques graves disséminées sont rares. Ces formes disséminées
sont les seules à s’accompagner d’une virémie qui est res-
ponsable de la diffusion de l’infection aux poumons, au foie
et à la rate principalement [6]. Comme chez l’homme, les en-
céphalites herpétiques sont rares et l’on ignore quels sont les
facteurs d’hôte ou du virus qui favorisent la dissémination cé-
rébrale par voie neuronale du virus. En dehors des macaques
asiatiques, de nombreuses espèces de primates sont sensibles
à l’infection (tableau I). En captivité, il sera crucial de pros-
crire toute promiscuité entre les macaques asiatiques et les
autres espèces de primates.
Le CeHV1 est le seul herpès virus de primate pathogène pour
l’homme [7]. Chez l’homme, contrairement à ce que l’on ob-
serve chez les macaques, le virus présente un neurotropisme
marqué et est responsable d’une encéphalomyélite le plus fré-
quemment mortelle en l’absence de traitement. Pour cette raison,
en Europe le CeHV-1 fait partie du groupe 3 de la classification
des agents biologiques. Aux USA il est même classé dans le
groupe 4 et inclus dans la liste des agents infectieux potentielle-
ment dangereux dans le cadre du bioterrorisme.
Toute la difficulté de la gestion vétérinaire de cette maladie
animale, bénigne pour son hôte naturel le macaque, réside
dans la prévention du risque de transmission du virus à
l’homme. La maladie induite par le CeHV1 chez le macaque
étant le plus souvent pauci-symptomatique voire asymptoma-
tique, le dépistage sérologique systématique chez les ma-
caques de l’infection par ce virus revêt une importance
majeure dans toutes les circonstances où les macaques por-
teurs du virus sont en contact étroit avec l’homme (c'est-à-
dire les professionnels travaillant dans des animaleries, zoos,
élevages ou centres de quarantaine). On rappellera que la
quarantaine de cas d’infections humaines rapportés jusqu’à
présent ne concernent que des personnes impliquées profes-
sionnellement dans la manipulation des macaques. Aucun cas
de contamination humaine n’a été rapporté dans les popula-
tions où les contacts avec les animaux sont pourtant fréquents
(Inde, Japon, Vietnam, Chine…). Ce n’est que tout récemment
que les autorités sanitaires se sont préoccupées du problème
des magots à Gibraltar et des singes rhésus dans les temples
Indiens [8]. Pour les non professionnels (par exemple les vi-
siteurs de zoo) on ne peut qu’insister sur la nécessité dans le
doute de s’abstenir de conduites dangereuses exposant les per-
sonnes aux risques de morsure ou griffure. Comme le suggère
l’absence de cas déclarés dans les régions asiatiques où les
populations sont en contact étroit avec les macaques infectés,
le virus est certainement peu infectieux pour l’homme et sa
transmission implique un contact étroit du fait de sa fragilité
dans le milieu extérieur. On ignore si un facteur génétique pré-
dispose certains hôtes humains à l’infection mais il a été
évoqué, mais non démontré, que certaines souches virales
pourraient être plus infectieuses que d’autres pour l’homme.
Les traitements anti-herpès sont efficaces chez l’homme
dans le traitement préventif et curatif de la maladie humaine
(voir plus loin). Il n’existe pas de vaccin ni pour les animaux
ni pour les hommes. La séropositivité chez l’homme vis à vis
des HSV1 ou 2 n’est pas protectrice.
La protection de l’homme passe par la gestion du risque in-
fectieux. Les principaux modes de contamination lors de la
manipulation des animaux sont : les morsures, les griffures, la
contamination d'une plaie par de la salive de macaque, les
blessures avec une aiguille ayant servi à prélever un macaque
contaminé, les éraflures cutanées sur la cage d'un animal
contaminé et la contamination par voie oculaire (salive, fèces) ;
et lors de manipulations au laboratoire : la contamination par
le milieu de culture et les cellules infectées par le CeHV1. Il
faut considérer comme potentiellement infectieux les prélè-
vements biologiques comme les fèces, la salive, les prélève-
ments génitaux. La prévention du risque passe par la
limitation de la manipulation d’animaux porteurs du virus au
strict nécessaire avec application de mesures de précaution
particulières (voir tableau II).
368 COUTROT (E.) ET COLLABORATEURS
Revue Méd. Vét., 2007, 158, 7, 367-379
Type d’infection par le CeHV1 Espèce
Infectés naturellement
macaques rhésus (Macaca mulatta)
macaques crabiers (Macaca fascicularis)
macaques bruns (Macaca arctoides)
macaques à queue de cochon (Macaca nemestrina)
macaques japonais (Macaca fuscata)
macaques bonnet chinois (Macaca radiata)
macaques de Formose (Macaca cyclopis)
macaques du Tibet (Macaca thibetana)
macaques à queue de lion (Macaca silenus)
macaques de Tonkean (Macaca tonkeana)
Sensibles en captivité
cercopithèques de Brazza (Cercopithecus neglectus)
singes rouges (Erythrocebus patas)
colobes à épaules blanches (Colobus abyssinicus)
capucins sajou apelle (Cebus apella)
ouistitis (Callithrix jacchus)
{
{
TABLEAU 1 : liste non exhaustive des espèces de primates non humains naturellement infectées par le CeHV1
et celles pour lesquelles il a déjà été décrit des cas de contamination.
En raison de la bénignité de la maladie animale, tant dans sa
forme primaire que dans ses formes de sortie, et l’existence de
porteurs sains, la détection clinique des animaux porteurs de
virus est peu ou pas efficace. Le dépistage du portage viral
passe donc principalement par le diagnostic biologique. Chez
l’animal, on peut alors soit rechercher directement la présence
du virus, soit rechercher la présence d’anticorps dirigés contre
ce même virus. Nous envisagerons à la lumière de notre ex-
périence personnelle les méthodes utilisées et leurs limites.
HERPÈS B DES MACAQUES : DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 369
Revue Méd. Vét., 2007, 158, 7, 367-379
TABLEAU 2 : Mesures de prévention contre le risque de contamination humaine par le CeHV1.
Précautions à prendre Moyens à mettre en œuvre
Eviter les morsures
et les griffures
Contention physique voire chimique si cela est possible des animaux
lors de manipulations
Port de gants anti-morsure (Kevlar) et d’un masque adéquat,
de même que de vêtements de travail régulièrement changés et stérilisés.
Les avant-bras devront être spécialement protégés.
Stériliser avant destruction
tout matériel souillé
Virus sensible aux ultraviolets, aux acides et aux bases,
à l'hypochlorite de sodium 1% (eau de Javel diluée au 1/10),
à l'éthanol à 70%, au glutaraldéhyde à 2%,
au formaldéhyde et inactivation par la chaleur
(50-60°C pendant 30 minutes)
Eviter l’introduction
d’animaux infectés
dans une colonie
exempte d'infection
par le CeHV1
Surveillance du statut sérologique des animaux
avant leur introduction dans la colonie
Surveillance permanente
du statut sérologique
des animaux d’une colonie
La surveillance sérologique des animaux d’une colonie
permet l’éviction de tout animal suspect
pour limiter les risques de diffusion du virus
au sein de la colonie
{
{
{
{
Détection directe du virus CeHV1
La mise en évidence du virus repose soit sur l’isolement
viral soit sur la détection de l’ADN viral par PCR.
LE PRÉLÈVEMENT
Les animaux infectés par le CeHV1 sont porteurs à vie du
virus, mais la détection directe de ce virus n’est pas pour au-
tant aisée car en dehors de l’infection primaire, le virus reste
tapi dans les ganglions des racines sensitives (latence) en de-
hors des périodes de réinfections endogènes (herpès de sortie)
favorisées par certains facteurs tels que : l’œstrus, le stress, la
gravidité ou l’immunodépression sévère.
Sur l’animal vivant, on prélèvera des échantillons de mu-
queuse puisque le virus se multiplie de manière efficace dans
les cellules épithéliales des muqueuses. Sur l’animal mort on
pourra aussi prélever les ganglions trigéminés ou bien les gan-
glions sacrés. Lors de la manipulation de l’animal et de
l’écouvillon, il sera de rigueur d’observer toutes les précau-
tions possibles afin d’éviter une éventuelle contamination hu-
maine par le CeHV1. Le port d’une blouse, de gants, d’un
masque et de lunettes de protection est requis. En cas d’acci-
dent lors de la manipulation voir l’annexe 2 pour la conduite
à tenir.
Pour prélever des échantillons de cellules muqueuses, on
utilise des écouvillons stériles en coton ou en Dacron. Le pré-
lèvement est réalisé en frottant l’écouvillon sur la muqueuse
apparemment saine à prélever (buccale, vaginale, anale ou du
prépuce) ou sur les lésions (ulcères ou vésicules muqueux ou
conjonctivaux) si elles existent. Une biopsie de peau est aussi
possible en cas de lésions patentes. Dans le but d’un isole-
ment viral, l’écouvillon doit être immédiatement placé dans
un tube contenant 1 à 3 ml de milieu de transport de virus.
Dans le cas d’un échantillon issu d’une biopsie de peau par
exemple, le tissu collecté doit être également placé dans un
milieu de transport de virus adéquat permettant la survie du
virus (par exemple la solution de Earle complétée de 50 µg/ml
de gentamycine et 2% de sérum de veau fœtal) [9]. Par mesure
de précaution il vaudra mieux se mettre en rapport avec le bio-
logiste qui assurera la recherche du virus pour s’assurer auprès
de lui des procédures de prélèvement et de transport. Les
écouvillons peuvent être conservés et transportés au labora-
toire entre 2°C et 6°C durant une semaine. Pour des délais de
conservation ou d’acheminement supérieurs, on recomman-
dera de congeler les échantillons à -80°C, ils sont alors stables
pendant au moins six mois.
Dans le cas d’une recherche de l’ADN viral par PCR,
l’écouvillon sera déshydraté à l’air libre pendant 10 à 15 mi-
nutes puis placé dans un emballage stérile et étanche. L’ADN
sur l’écouvillon est ainsi stable jusqu’à un mois à température
ambiante et jusqu’à 6 mois à -20°C. Une alternative consiste
à placer l’écouvillon dans un tube contenant un tampon assu-
rant la lyse des cellules, la stérilisation du prélèvement et la
bonne conservation de l’ADN (se référer aux procédures du
laboratoire qui pratiquera la PCR).
L’ISOLEMENT VIRAL
IN VITRO
Bien que cette méthode ait joué un rôle déterminant dans la
caractérisation du virus, son application reste limitée à la dé-
finition de nouvelles souches variantes du virus. Seuls trois
laboratoires proposent encore cette méthode (cf. annexe 1).
Le CeHV1 se réplique de manière efficace sur des lignées cel-
lulaires (lignée Vero de singe vert, lignée HeLa humaine) ou
sur cultures primaires de cellules de rein de singe vert ou de
rein de lapin. L’effet cytopathogène observé est typique des
herpès virus mais l’identification de l’espèce virale, par un
test de séro-neutralisation virale par des anticorps spécifiques
ou une réaction de PCR spécifique de CeHV1, est indispen-
sable. Avant la banalisation de la PCR et des méthodes d’étude
des séquences nucléotidiques, le test de séro-neutralisation du
virus par des anticorps est demeuré longtemps l’unique outil
permettant l’identification virale. Cependant la spécificité de
la méthode était limitée par la réactivité croisée des anticorps
anti-CeHV1 de macaques avec les virus phylogénétiquement
proches et antigéniquement voisins (HSV1 et 2, SA8 et
HVP2). Désormais, seule l’identification du génome du virus
par PCR spécifique suivie de l’étude de la séquence des frag-
ments amplifiés, permet l’identification de l’espèce virale.
LA PCR
Elle peut être réalisée soit sur l’ADN extrait des prélève-
ments muqueux soit, comme indiqué dans le paragraphe pré-
cédent, après mise en culture du virus contenu dans ces
370 COUTROT (E.) ET COLLABORATEURS
Revue Méd. Vét., 2007, 158, 7, 367-379
Laboratoire Tests disponibles
Dr. Julia Hilliard
B Virus Research and Resource Laboratory
Georgia State University
PO Box 4118
Atlanta, GA 30302-4118 - USA
Tel : (404) 651-0808
E-mail: biojkh@panther.gsu.edu
Culture virale et PCR sur échantillons simiens et humains
Tests sérologiques (dépistage sur CeHV1) sur sérum simien
et humain
Dr. David Brown
Enteric, Respiratory, and Neurological Virus Laboratory
Central Public Health Laboratory
61 Colindale Ave.
London NW9 5HT - England
Tel : (44) 208-200-4400
E-mail: [email protected]g.uk
Culture et PCR sur échantillons simiens et humains
Tests sérologiques (dépistage sur CeHV1) sur sérum simien
et humain
VRL Laboratories
7540 Louis Pasteur Drive
San Antonio, Texas 78229 - USA
Tel : (877) 615-7275 - Fax : (877) 615-7771
Site Web : http://www.vrllabs.com/
Culture et PCR sur échantillons simiens uniquement
Tests sérologiques (dépistage sur CeHV1) sur sérum simien
et humain
BioReliance
Simian Diagnostic Laboratory
14920 Broschart Road
Rockville, MD 20850 - USA
Tel : (301) 610-2227 - Fax : (301) 610-2587
Site Web : http://www.bioreliance.com/simian.html
Tests sérologiques (dépistage sur CeHV1) sur sérum simien
uniquement
Vet Diagnostics Tests sérologiques sur échantillons simiens uniquement
Primate Viral Diagnostic
Biomedical Primate Research Centre
Lange Kleiweg 139
2288 GJ Rijswijk
The Netherlands
Phone : +31 (0) 15.284.2855 - Fax : +31 (0) 15.284.3986
Tests sérologiques (antigènes extrait de culture de HSV1) sur
échantillons simiens uniquement
Shin Nakamura
Department of Cellular and Molecular Biology
Primate Research Institute - Kyoto University
Inuyama, Aichi 484-8506 - Japan
Tests sérologiques (antigènes de Herpes papio 2) sur échantillons
simiens uniquement et pour l’Asie uniquement
ANNEXE 1 : Laboratoires de référence
prélèvements. La proche parenté phylogénique du CeHV1
avec les autres Simplexvirus comme le SA8, l’HVP2, mais
aussi les HSV1 et HSV2, a amené les chercheurs à proposer
différentes méthodes de PCR permettant d’amplifier spécifi-
quement l’ADN du CeHV1. Les séquences des amorces que
nous avons nous même étudiées sont regroupées dans le ta-
bleau III.
Les réactions de PCR “gGS4” et “gC” ont été déclarées po-
sitives lorsqu’un fragment amplifié, respectivement de 209
paires de bases (voir figure 1) et de 148 paires de bases (voir
figure 2), a pu être détecté dans le produit de PCR après élec-
trophorèse sur gel d’agarose 1% et négatives en son absence.
Comme attendu, toutes les réactions de PCR se sont révélées
négatives avec l’ADN extrait des échantillons de Mauriciens
(cette population est indemne du CeVH1) (tableau IVa). Ces
échantillons nous ont servi de contrôles négatifs dans toutes
nos manipulations. En ce qui concerne les écouvillons préle-
vés chez des animaux séropositifs, on observe que la quasi
totalité (23 sur 24) donne un résultat positif par PCR quanti-
tative “gB” (tableau IVa). Sur ces vingt-quatre échantillons,
douze ont été donnés positifs avec les deux techniques de
PCR, PCR conventionnelle “gGS4” et PCR quantitative “gB”
(tableau IVa). Dans tous les cas on observe que le nombre de
copies trouvées dans l’ADN extrait de ces écouvillons (de 0
à 400 copies) est très faible en comparaison avec l’ADN ex-
trait des ganglions trijumeaux du macaque “A” (40000 copies)
(tableau IVb). Il est à noter qu’aucune des réactions de PCR
nichée “gC” réalisées sur l’ADN extraits des différents écou-
villons n’a donné de résultat positif, seul l’ADN extrait des
ganglions trijumeaux du macaque “A” a permis l’amplifica-
tion du fragment d’ADN attendu.
Afin de nous assurer de la spécificité des réactions, les réac-
tions de PCR conventionnelle “gGS4”, de PCR nichée “gC”
et de PCR quantitative “gB” ont été testées sur de l’ADN viral
extrait de cultures de HSV1 et HSV2. Les deux PCR, l’une
conventionnelle et l’autre nichée, n’ont pas permis d’amplifi-
cation sur l’ADN de HSV1 ou HSV2. La PCR quantitative
s’est révélée négative avec l’ADN de HSV1 ou HSV2. Dans
le cas de HSV2, les amorces ne permettent pas l’amplifica-
tion de la séquence cible, et dans le cas de HSV1, il y a bel et
bien amplification mais la sonde spécifique du CeHV1 n’hy-
bride pas les fragments amplifiés à partir de HSV1 (2 muta-
tions ponctuelles au niveau de la séquence cible de la sonde)
(voir figure 3).
HERPÈS B DES MACAQUES : DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 371
Revue Méd. Vét., 2007, 158, 7, 367-379
Type de PCR Amorce Séquence Réf.
PCR conventionnelle gGS4 gGS4
gGAS4
CCGCGTACGACTACGAGATCC
GTTCGCGGCCACGATCCA
[10]
[10]
PCR nichée gC
gC_1352_F
gC_1646_R
gC_1410_F
gC_1558_R
CGAGATGGAGTTCGGGAGCGGCGA
GGTCACCTGCTGGCCCACGGGGTC
GTGGAGCTGCAGTGGCTGCT
AGCCGGCAGGTGTACTCGCT
[11]
[11]
[11]
[11]
PCR quantitative gB
RhBVgB_F
RhBVgB_P
RhBVgB_R
GGTGATCGACAAGATCAACGC
TCTGCCGCTCGACGGCAAAGTAC
GCCGTGCTCTCCATGTTGTT
[12]
[12]
[12]
TABLEAU 3 : Séquences des amorces pour la détection spécifique de l’ADN du CeHV1. La liste que nous présentons n’est pas exhaus-
tive. Parmi les différentes réactions de PCR décrites, nous n’avons retenu que les plus sensibles et les plus spécifiques. Nous les
avons testées sur différents prélèvements d’origine simienne prélevés par des vétérinaires.
FIGURE 1 : Résultats de PCR conventionnelle “gGS4”.
Les réactions de PCR ont été réalisées à partir d’échantillons
d’ADN extraits d’un écouvillonnage buccal chez un macaque
d’origine mauricienne (A) et du ganglion trijumeau du macaque
A” (B). PM : marqueur de poids moléculaire. Un fragment am-
plifié de 209 paires de bases a pu être détecté dans le produit de
PCR réalisée à partir d’un échantillon d’ADN extrait du gan-
glion trijumeau du macaque “A” après électrophorèse sur gel
d’agarose à 1%.
FIGURE 2 : Résultats de PCR nichée “gC”.
Les réactions de PCR ont été réalisées à partir d’échantillons
d’ADN extraits du ganglion trijumeau du macaque “A” (A) et
d’un écouvillonnage buccal chez un macaque d’origine mauri-
cienne (B). PM : marqueur de poids moléculaire. Un fragment
amplifié de 148 paires de bases a pu être détecté dans le produit
de PCR réalisée à partir d’un échantillon d’ADN
extrait du ganglion trijumeau du macaque “A” après électro-
phorèse sur gel d’agarose à 1%.
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