SOMMAIRE
Mots clés : Approche d’adaptation à base communautaire, changements climatiques,
pratiques de gestion, pays en voie de développement, développement durable.
Les changements climatiques exercent une pression d’une importance croissante sur les
écosystèmes et les populations des pays en voie de développement. L’approche
d’adaptation à base communautaire est une démarche de gestion intégrée qui a pour objet
de répondre aux besoins des communautés les plus vulnérables à cette problématique.
Elle se démarque en constituant un amalgame des processus scientifiques et participatifs.
L’objectif du présent essai était de réaliser un recensement des pratiques de gestion
s’inscrivant dans une approche d’adaptation à base communautaire. Il visait également à
émettre des recommandations afin de favoriser la mise en œuvre de projets d’adaptation
durables en cohérence avec les priorités des principaux bailleurs de fonds internationaux.
La réalisation du catalogue des pratiques a permis d’identifier des méthodes, techniques
et outils pour l’ensemble du cycle de gestion de projet, bien qu’une proportion plus
importante d’entre elles soit consacrée à la phase d’élaboration. Il a été identifié que
l’adoption de pratiques inclusives, flexibles et efficientes favorise la réussite des projets
alors que le manque de ressources et les barrières socioculturelles constituent les
principaux goulots d’étranglement.
L’analyse comparative des pratiques en terme de capacité à promouvoir l’adoption de
stratégies d’adaptation durables a permis de conclure que le développement humain est
au cœur de l’approche d’adaptation à base communautaire. Un nombre moindre de
pratiques ont été développées dans un souci de développement durable des
infrastructures, de l’économie locale ou encore de l’environnement. Afin de répondre aux
exigences des bailleurs de fonds tout en assurant la promotion d’un développement
durable, il est recommandé que le gestionnaire se dote d’une compréhension approfondie
de la communauté. Les pratiques de gestion devraient favoriser l’autonomisation,
l’inclusion et une synergie entre les actions. Elles devraient également inclure un
processus d’évaluation des impacts environnementaux systématique et un système de
documentation et de dissémination efficace. Considérant les limites inhérentes à la gestion
de projet, le gestionnaire est ultimement invité à prioriser le choix de ses pratiques dans
un objectif de développement harmonieux des systèmes humains, de support et naturel.