SNP – Atteintes des nerfs crâniens et syndromes alternes - Céphalées
III. Le nerf olfactif (I)
Si ce nerf est touché il est évident que l'on a une perte de l'olfaction, mais celle ci est également corrélée à une
modification du goût. Cette perte est difficile à examiner (certains ORL ont des tests complexes et spécialisés),
il faut donc acquérir le maximum d'indices pendant l'interrogatoire.
Le nerf olfactif a de nombreuses fibres passant dans la lame criblée de l’ethmoïde. Cette dernière étant très
fragile, elle peut se fracturer lors d'un traumatisme facial et léser les fibres nerveuses. C'est une cause fréquente
de perte de l'odorat.
L’anosmie unilatérale peut être révélatrice d’une lésion focale (méningiome).
L’anosmie bilatérale est le plus souvent le résultat de traumatismes crâniens.
IV. Les nerfs oculomoteurs (III, IV, VI)
Ces trois nerfs commandent les muscles oculomoteurs. Leur atteinte entraînera donc un défaut de mobilité de
l’œil.
La sémiologie de l'atteinte d'un nerf oculomoteur va être essentiellement une diplopie : vision double.
Un œil va avoir un défaut de mobilité dans un axe, alors que l'autre fonctionnera normalement : ce qui va se
traduire par une perte du parallélisme de l'axe des deux yeux.
Une diplopie peut être le signe d'une atteinte d'un des nerfs oculomoteurs mais aussi peut signer l'atteinte d'un
muscle oculomoteur directement, ou de la jonction neuromusculaire.
Rappels :
➢le III ou moteur oculaire commun : C’est un nerf moteur qui innerve :
- tous les muscles oculomoteurs → à l’exception du droit
externe et du grand oblique
- le releveur de la paupière supérieure,
- le constricteur de l’iris et la partie annulaire du muscle ciliaire :
permet de fermer la pupille (par ses fibres para∑)
➢Le IV trochléaire ou nerf pathétique : Nerf moteur qui assure
l’innervation du muscle grand oblique qui permet de regarder en
bas et en dedans
➢Le VI abducens ou nerf oculomoteur externe : Nerf moteur,
innervant le droit externe qui permet l'abduction de l'oeil Petit dessin d'aide..
La motilité oculaire intrinsèque est jugée sur le diamètre de la pupille, qui dépend de deux contrôles:
●Le système parasympathique qui assure la constriction de la pupille (myosis) et joue un rôle majeur
dans le réflexe photomoteur. Ces fibres nerveuses sont véhiculées par les nerfs III. Les stimulations
recueillies sur une rétine sont transmises aux deux nerfs III et les deux pupilles se contractent (réflexe
consensuel).
L'antagoniste qui permet une dilatation de la pupille est l'atropine.
●Le système sympathique assure la dilatation de la pupille (mydriase). Les fibres sont indépendantes et
ont un parcours particulier : elles passent par l’hypothalamus, le tronc cérébral, descend contre le rachis
cervical puis remonte collées à l’artère carotidienne pour enfin rentrer dans l'orbite.
Les centres médullaires sympathiques sont situés dans la moelle cervicale et dorsale de C8 à D1.
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