
Batlló est née d’une imagination débordante !
Le Parc Guëll. (1900-1914)
         Eusebi Guëll confia le projet de cette ville-jardin à Gaudí dans l’intention de créer un espace résidentiel, composé de 60  
résidences et d’une chapelle, qui attire la haute bourgeoisie catalane mais cela ne connaîtra pas le succès espéré. Cet espace se  
convertira en un jardin public à partir de 1922 lorsque la mairie achètera les biens aux héritiers Guëll.
     Il s’agit d’un ensemble de résidences entouré d’un mur et de 7 portes aux lignes ondulantes. A l’entrée principale, se trouvent 2  
résidences dont l’une était réservée au concierge. Il est important de noter l’absence d’angles droits dans leur architecture. Ces 2 
résidences introduisent les visiteurs dans un monde magique, toutes les deux construites en pierres mais recouvertes de céramiques 
multicolores.
     Gaudí s'est efforcé de conserver le relief naturel et, laissant libre cours à son imagination, a produit une œuvre originale tout en  
courbes qui s'intègre à la nature et la reproduit, les colonnes des allées simulant par exemple des troncs d'arbres.
     Un grand escalier double conduit à la salle « Hypostyle» formée de 86 colonnes classiques (aucune n’est droite) qui supportent le 
théâtre grec – une esplanade délimitée par un banc continue de traits ondulants – Les escaliers sont séparés par des petits ilots avec 
des éléments décoratifs organiques : l’un en forme de grotte, l’autre avec une salamandre qui sert de fontaine…
     Le trencadis -une technique de mosaïque utilisant des morceaux cassés et dépareillés de faïence ou de verre de couleur - est  
abondamment utilisée sur les bâtiments, les fontaines, le banc principal et d'autres constructions du parc.
     En 1969 le parc fut déclaré monument historique avant d’être déclaré Patrimoine de l’Humanité en 1984 par l’Unesco.
La Sagrada Familia (1883 – 1926)
     En 1884 Gaudí signe les premiers plans et imagina une église se composant de nombreuses innovations techniques. Basée sur une 
croix latine, l’autel s’entoure de 7 chapelles dédiées aux douleurs et pêchés de Saint Joseph. Les portes sont dédiées à la Passion et à 
la Naissance de Jésus et la façade principale à la Gloire.
     Au dessus de chaque façade (3) se trouvent 4 tours (donc 12 au total) qui représentent les 12 apôtres et au milieu une symbolisant  
Jésus-Christ, autour de laquelle se trouvent 4 autres dédiés aux évangélistes et une à la Vierge.
     Le temple se remarque pour ses tours qui mesurent presque 100m de haut ainsi que pour ses céramiques et sa décoration très 
« chargée ». Gaudí laissa voler son imagination au-delà de l’acceptable pour un temple religieux. 
        Les piliers de la nef centrale sont structurés en arbre : les colonnes de base sont inclinées et se ramifient en branches et en 
feuilles. Les troncs des colonnes intérieures sont réalisés par des intersections successives de polygones en étoile
     Une fois achevée, l’église comptera dix-huit tours. Elles ont un profil parabolique et disposent d’ escaliers hélicoïdaux. L’une, sur 
l’abside, symbolisera la Vierge et sera couronnée par une étoile à douze pointes.
     On peut vérifier que le niveau inférieur au chœur est de style néo-gothique avec des moulures classiques déjà substituées par des 
formes arrondies. Cette partie a été dessinée par les architectes aidant Gaudí.
     La façade de la Nativité, également dite « du Levant », est la seule à avoir été construite pendant la vie de Gaudí. Les travaux du 
temple ont continué à partir de cette porte, puisque, comme Gaudí le dit :  « […] si au lieu de faire cette façade décorée, ornée, 
ampoulée, j’avais commencé par celle de la Passion, dure, aride, comme faite d’os, les gens se seraient plaints. » La façade donne 
sur la rue Marina, et possède trois grands portails. Ils représentent, de gauche à droite, l’Espérance, la Charité, et la Foi. En plein 
centre, sur la porte principale et entre les quatre tours, se trouve un cyprès symbolisant l’arbre de la vie.
     Un ensemble de sculptures dans la partie centrale figure sur la porte de l’Espérance, représentant les noces de Joseph et de Marie 
à l’intérieur d’une grotte. Divers symboles sont également sculptés : le monogramme de saint Joseph, celui de Jésus à l’œuvre de 
Nazareth, le massacre des Innocents, la fuite en Égypte, la flore de la Palestine et la représentation de la montagne de Montserrat. On 
peut aussi observer sur cette porte de nombreux animaux domestiques comme des oies et des canards, allusions à la faune du Nil et à 
la flore d’Égypte.
      La porte centrale et les colonnes qui l’encadrent représentent la Mère de Dieu et saint Joseph, tel qu’on peut les voir sur les  
inscriptions à mi-hauteur. Deux  tortues sont sculptées à la base, l’une de mer (côté littoral) et une de terre (côté montagne) : au 
Moyen Âge, il était habituel de représenter la ville de Jérusalem par une tour posée sur une tortue.
        Comme pour la façade de la Nativité, la façade de la Passion possède trois portails d’entrée, également dédiés aux vertus 
théologiques. Le porche est fait de six colonnes ressemblant à des os inclinés vers l’intérieur, et est surmonté d’une corniche qui 
soutient une galerie couverte de dix-huit petites colonnes en forme d’osselets.
     Le 7 juin 1926 Gaudí fut renversé par un tramway et mourra 3 jours plus tard. Il fut enterré dans la crypte où il avait passé les  
dernières années de sa vie. Aujourd’hui, la Sagrada Familia n’est toujours pas finie d’être construite… plusieurs architectes ont pris 
le relais depuis la mort de Gaudí et les travaux avancent au rythme des financements récoltés notamment grâce aux entrées du 
monument car les touristes barcelonais peuvent tout de même visiter cette œuvre qui est d’ailleurs le lieu le plus visité d’Espagne.
5-Présentation, thématique    (joindre dans la pochette plastifiée les documents complémentaires)   
     Toutes ces œuvres appartiennent au mouvement du Modernisme Catalan. Le modernisme catalan est un mouvement artistique 
d'origine catalane inscrit dans la tendance de l'Art nouveau en Europe ; le terme de « modernismo », en espagnol, est d'ailleurs une 
traduction de l'expression française Art nouveau.
         Le   modernisme catalan  se développa   principalement, en   particulier  dans  les  arts décoratifs  (architecture  et  architecture 
d'intérieur), pendant un demi-siècle, entre 1880 et 1930. Il a été fortement soutenu par la bourgeoisie catalane cultivée qui, par son 
mécénat, voulait ainsi satisfaire son élan de modernité, exprimer son identité catalane et démontrer sa richesse et distinction.
À l'opposé de la simplicité et de la rigueur géométrique de l’architecture industrielle de la première moitié du   XIXe siècle, le 
modernisme catalan se base sur les motifs naturels, autant dans les formes des œuvres et de leurs ornementations que dans les 
matériaux utilisés.
     Les architectes et sculpteurs utilisent comme éléments décoratifs des représentations d'animaux et de végétaux, aussi bien pour 
les sculptures en bas ou haut-relief que dans les ornements. Il n’est pas rare de trouver des figures de taille plus imposante, animaux 
légendaires ou figures humaines, et de la céramique colorée sur les corniches. Les fenêtres et balcons se distinguent par les grilles de 
fer forgé, travaillées en motifs inspirés par les éléments de flore.