les comportements difficiles

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COMPORTEMENTS DIFFICILES
1
Soyons attentifs aux plus fragiles
« […].Loin d’être une contrainte, la généreuse ouverture de l’enseignement
catholique à tous, au monde, à la société est un choix délibéré, en parfaite
conformité avec la tradition vivante de l’école catholique depuis ses origines.
Force est de reconnaître cependant qu’il existe un écart entre le dire et le
faire et que nous n’avons pas encore trouvé tous « les plans inclinés du savoir » pour
l’accueil des enfants ayant des déficits d’ordre visuel, auditif, moteur ou mental,
connaissant des troubles de la personnalité, des troubles du développement cognitif
et de la communication, des troubles de comportement et de la conduite, des jeunes
lents dans les rythmes d’apprentissages, inadaptés du fait de leur précocité
intellectuelle ou de leur hyperactivité, etc…
L’appel des Assises à « risquer la différence » relayé par les orientations
adoptées par le Comité national en novembre 2007, a été entendu et constitue un
élément de la « passion d’Espérance » de beaucoup d’éducateurs. »
Eric de Labarre
Secrétaire général de l’enseignement catholique
2
TABLE DES MATIERES
Changer de regard pour faire grandir la personne.............................................................4
Le point de vue du psychologue de l’éducation .................................................................5
Qui sont-ils ?......................................................................................................................6
La pratique.........................................................................................................................7
Co-morbidité ......................................................................................................................8
Les types d’aides extérieures ............................................................................................9
Face à un comportement difficile.......................................................................................10
Boîte à outils ......................................................................................................................13
Observation d’une situation de comportement difficile ......................................................14
Grille d’observation du comportement ...............................................................................17
Analyse et recherche de solutions ....................................................................................20
Conseils ............................................................................................................................23
Comportements et réponses possibles .............................................................................24
Sanctions ..........................................................................................................................25
Conseils de classe ............................................................................................................26
Appréciations ....................................................................................................................27
Rencontre parents-enseignants ........................................................................................28
Vocabulaire .......................................................................................................................29
Stratégies d’intervention ...................................................................................................31
3
Changer de regard pour faire grandir la personne
Il s’agit d’accomplir un changement culturel qui exige de tous
les membres des communautés éducatives qu’ils renouvellent
leur regard sur l’altérité et la différence.
Eric de Labarre
Regarder la personne comme un être en devenir
L’enseignement catholique prend parti pour :
L’interdit du jugement définitif.
Le refus des étiquettes.
Le droit d’avoir un parcours, sans être réduit à son passé, ses comportements,
ses résultats.
Regarder la personne comme un être fragile
L’enseignement catholique prend parti pour :
L’interdit de l’intransigeance et de l’insensibilité.
Le refus de l’isolement et de la solitude.
Le droit à la faille, à l’erreur et à l’échec vécu comme une expérience, un
passage et un seuil.
Regarder la personne comme un être relié
L’enseignement catholique prend parti pour :
L’interdit de l’exclusion.
Le refus de la méfiance et de l’indifférence.
Le droit pour chacun d’avoir une place, d’être accueilli et reconnu dans une
communauté éducative solidaire.
« ESPERER EN L’ELEVE,C’EST AIMER SON AVENIR »
Paul Malartre
Document changer de regard
Août 2006
4
Le point de vue du psychologue de l'éducation
Les troubles du comportement. Voilà une entité qui apparaît de plus en plus
souvent dans les établissements scolaires. Derrière, se cachent bien des réalités.
Nous verrons que ce terme reste bien trop large, qu'il n'est peut-être pas utilisé à bon
escient cachant par là même des difficultés bien réelles.
Définition des termes
Les troubles du comportement englobent, dans un souci d'approche
diagnostique, deux grandes entités que sont le trouble oppositionnel avec
provocation (TOP) et le trouble des conduites.
Le TOP : Comme son nom l'indique, le trouble oppositionnel avec provocation se
caractérise par des comportements d'opposition, de provocation et de transgression
conduisant régulièrement à des conflits marqués avec l'entourage.
Le trouble des conduites : recouvre l'ensemble de ces comportements conflictuels
auxquels vient s'ajouter la violation répétée des droits fondamentaux d'autrui et des
normes sociales.
Cependant, leur diagnostic reste compliqué voire délicat. De plus, il n'existe
pas de réel consensus entre les différentes classifications des maladies. Les critères
sont parfois différents, les approches le sont tout autant. Au-delà des grandes
classifications de référence que sont les classifications « américaines » et celle de
l'OMS, il existe aussi une spécificité française.
Cette dernière ne veut pas se limiter à une description de symptômes
juxtaposés. Les comportements sont analysés à la lumière du fonctionnement
psychique de l'individu.
Par exemple si l'on se réfère à l'âge d'un enfant, une réaction « violente » peut
paraître normale en réponse à une grande frustration, pour un enfant entre 1 et 4
ans. C'est la fréquence à laquelle vont se produire ces comportements qui devra
nous interpeller.
Finalement, de qui parle-t-on ?
Avant les grands mots, les grandes étiquettes, il s'agit d'enfants qui nous
questionnent, tutoient nos limites et mettent à mal nos systèmes d'aide. Peut-être
devrions-nous parler dans un premier temps, d'enfants à comportement difficile.
5
Qui sont-ils ?
Des individus fragiles et en souffrance.
La pathologie de ces personnes pose des problèmes importants en raison des
répercussions sociales.
Ils ont :
une intolérance totale à la frustration,
des réactions inappropriées à l'angoisse en recourant à des mesures externes
comme la fuite ou l'attaque,
une faible capacité de résister à la tentation et à différencier désir et
idéalisation,
une grande sensibilité à la contagion et à dépendre du groupe,
une surdité totale à la sublimation,
des réactions de peur à la nouveauté,
une désorganisation devant la culpabilité,
des perturbations dans l'évaluation du temps et de la réalité sociale,
des réactions extrêmes face à l'échec comme au succès et désadaptées aux
situations de compétition comme pour adapter la fin aux moyens.
Le Moi est placé sous le signe de l'impulsivité.
Des techniques sont mises en jeu pour éviter la culpabilité (refoulement de
ses propres intentions, justification par le groupe, réconciliation avec la victime). Le
« passage à l'acte » est un des éléments les plus fondamentaux : les actes
traduisent ce qui ne peut pas être mentalisé et permettent de résoudre les tensions
internes, les pulsions trouvent une issue dans les comportements. Les passages à
l'acte sont répétés de façon impulsive. L'immaturité est profonde.
6
La pratique
La pratique en milieu scolaire va nous faire discerner deux grands aspects :
socio-éducatif et pathologique
Aspect socio-éducatif :
Met en cause les relations avec l'entourage. La tolérance du milieu joue un
rôle considérable dans la reconnaissance des troubles et leur organisation.
Aspect pathologique :
Le développement de l'individu s'opère, en partie, en affrontant nombre de
conflits. Ces derniers font émerger une angoisse. Si elle est bien gérée, le
développement se construit plus ou moins harmonieusement. Dans le cas contraire,
il y a émergence d'un symptôme pour gérer cette angoisse. Ici, les mécanismes de
défense sont alors souvent inefficaces, inappropriés ou envahissants.
Ex : pour canaliser l'angoisse l'individu peut se créer des rituels tellement
envahissants qu'ils peuvent perturber gravement l'individu au quotidien, le plaçant
ainsi dans une situation de handicap.
Il s'agit donc, pour nous psychologues, par des échanges avec les
enseignants, par des observations, des bilans, des rencontres avec les parents, de
voir dans quel aspect de la problématique nous nous situons.
Ces difficultés touchent le seuil de tolérance de l'enseignant d'où une
variabilité importante des demandes. Il nous faut donc essayer d'en évaluer la
gravité.
L'agir est un mode d'expression.
Outre les aspects précédents, on peut retrouver comme causes diverses :
Une réaction à des aspects dépressifs (abandonisme, hospitalisme).
Une intolérance à la frustration, ils ne peuvent supporter les conflits
Une difficulté à mentaliser (pouvant aussi provoquer des difficultés
d'apprentissage)
Des troubles réactionnels /fonctionnels /organiques (enfants sourds, à
haut potentiel, troubles organiques, alimentation, syndrome
neurogénétique,...)
Dans certains cas, les observations nous permettront de relativiser, rassurer
l'enseignant ou bien ré-assurer l'enseignant sur ses compétences lorsque l'intensité
du trouble est telle que cela relève d'une prise en charge extérieure et spécialisée.
7
Co-morbidité
Un trouble du comportement s'accompagne souvent d'autres troubles
associés qui peuvent aussi en être la cause :
Déficit attention/hyperactivité
Conduites addictives
Troubles de l'humeur
TOC
Troubles anxieux
Rejet social
Retard scolaire
Trouble de l'adaptation générale
La prévention
Prévenir, c'est mettre en place des actions qui visent à diminuer l'incidence et
la prévalence de ces comportements. On peut relever trois types de prévention :
1-La prévention universelle : elle porte sur la population générale ou un sousgroupe ne présentant pas de risque associé au trouble dont il est question.
2-La prévention sélective : elle s'adresse à des individus ou des groupes dits à
risques. Lesquels ont été déterminés en amont.
3-La prévention indiquée : elle cible des personnes ou groupes de personnes
présentant des facteurs de risque et/ou qui manifestent les premiers symptômes.
Elaborer un programme spécifique demande énormément de temps et il existe
très peu de programmes spécifiques concernant les comportements difficiles. La
majorité de ces derniers cherche plutôt à réduire les symptômes saillants
(comportements agressifs,...). Globalement, ces programmes cherchent à influer sur
les facteurs de risque. Webster-Stratton et Taylor (2001) distinguent 4 types de
facteurs de risque intéressants en prévention. Trois d'entre eux sont associés à la
petite enfance et à la période pré-scolaire.
8
Facteurs liés à l'éducation parentale
Facteurs liés à l'enfant
Facteurs familiaux et environnementaux
Et le quatrième lié à l'école et aux pairs.
Si l'on considère ce dernier point, nous pouvons nous apercevoir que l'objectif
que nous visons pour nos écoles et les enfants qui y sont accueillis, contient, ou
devrait contenir, intrinsèquement un programme de prévention contre les
comportements difficiles. Et nous nous rendons compte par là-même que les enfants
auxquels nous pensons en lisant ce dossier, sont déjà entrés dans un mode de
communication problématique. Notre souci prioritaire devient donc la prise en
charge.
Un programme efficace ?
Il n'existe pas de procédure type, mais des critères stables qui peuvent rendre
un programme efficace. Pour nous, on peut relever les suivants :
Ne pas agir seul. Les parents doivent rentrer dans cette prise en charge
et la coordination avec d'autres structures adaptées semble conseillée.
Le programme doit accorder une place privilégiée aux méthodes
interactives et expérientielles (jeux de rôles, mise en situation,....) et ne
se réduisent pas à une simple transmission d'information.
Il tient compte de l'âge de l'enfant
Il doit s'inscrire dans la durée.
La formation de l'équipe
Il doit tenir compte de la population cible
Concernant ce dernier point, il semble bon de définir comme population cible,
l'ensemble de l'établissement dans lequel aura lieu ce programme. Si ce dernier
n'entre pas en résonance avec l'ensemble des protagonistes, il ne pourra s'étoffer et
prendre appui sur une fondation stable.
Le versant rassurant est donc que chaque établissement peut proposer son
programme, le tester, l'analyser, le partager, avec sa spécificité, son originalité et ses
ressources.
9
Quelques pistes
http://crires.ulaval.ca/doc/archives/pdf/CRIRES7.pdf
http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page13.htm
http://www.creaialsace.org/IMG/pdf/lecreai/Clement.pdf
Perry Preschool Project Program (Schweinhart et Weikart, 1988 et 1997)
Le programme PATHS (Promoting alternative Thinking Stratgies) et ses dérivés
(EMPATHICS,...)
The Incredible Years Series centré sur les enseignants...
10
Les organismes d'aides extérieures :
Le CAMSP (Centre d'Action Médico-Sociale Précoce)
CMPP (Centre Médico-Psycho-Pédagogique)
CMP /E (Centre Médico-Psychologique)
ITEP (MDPH obligatoire) (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique)
SESSAD (Service d'Education Spéciale et de Soins à Domicile)
Intervenants libéraux
Les services sociaux et judiciaires
Les projets de réussite éducative de chaque ville
Cellule d'information de l'IA
CODES (Comité Départemental d'Education à la Santé)
filsantejeune.com
11
Face à un comportement difficile
Le processus de recherche de solution face à un comportement difficile se
développe suivant ces quatre étapes :
1. Définition du comportement problématique,
2. Recherche de solutions éventuelles : remue-méninges sans jugement de
valeur, en cherchant à agir sur des paramètres objectifs, en en discutant en
équipe…
3. Choix des acteurs de la solution et implication de chacun,
4. Evaluation des solutions trouvées
1. Définition du comportement problématique
Face à un comportement difficile à l’école, au collège, au lycée, il est important de se
positionner en tant qu’observateur afin d’analyser la situation à l’aide de faits
concrets, quantifiables et qualifiables.
Je note :
Ce que je vois
Ce que j’entends
Ce qui me frappe
L’observation permet de recueillir des données pour bâtir des hypothèses, garder
en mémoire ce qui fait sens à deux niveaux :
1. Quantitatif : durée, fréquence, intensité, constance, persistance…
2. Qualitatif : activité, relations, événements, environnement…
Elle pointe les antécédents du comportement, les signes avant-coureurs qui vont
permettre la mise en place de plans pour désamorcer, pour gérer la crise, le
renforcement du comportement positif de l’élève, la compréhension de la situation
par les camarades.
12
2. Recherche de solutions éventuelles
A partir des faits observés, l’enseignant peut répondre à un certain nombre de
questions : le remue-méninge et examiner les éléments suivants :
• la relation entre les évènements et l’environnement;
• ce qui arrive avant et après les comportements problématiques;
• le renforcement de certains comportements dans des circonstances
particulières.
Il s’agit de comprendre les conséquences et les fonctions qui ont pour effet
d’entretenir les comportements problématiques.
A propos de l’élève
A propos de lui-même
L’élève se sent-il en sécurité (changements,
situations) ?
Dans sa relation, comment l’enseignant
favorise-t-il le « mieux-être » de l’enfant ?
Dans sa relation, comment l’enseignant
L’élève se sent-il reconnu par l’enseignant,
dans le groupe classe, dans
favorise-t-il le « mieux-être » de l’enfant ?
l’établissement? (sentiment d’appartenance) Qu’est-ce que je fais en cas de
comportement difficile ?
L’élève se sent-il compétent (difficultés
d’apprentissages, de compréhension,
Pour quoi est-ce que j’agis ainsi ?
lenteur) ?
Les données recueillies seront utilisées pour élaborer un plan de renforcement du
comportement qui augmentera les comportements positifs, enseignera de nouveaux
comportements de remplacement et réduira, ou éliminera, les comportements
problématiques.
La présence de plusieurs paramètres permet de prévoir, de favoriser, de prévenir ou
de maintenir un comportement problématique ou un comportement approprié. Il est
important de choisir les interventions qui permettront de modifier les comportements
problématiques et d’enseigner des aptitudes pour remplacer ces comportements d’une
manière adaptée au milieu social.
3. Choix des acteurs de la solution et implication de chacun
Mobiliser l’enfant lui-même en dehors des moments de « crise » car il est le
premier concerné,
Mobiliser les parents car ils sont dépositaires de nombreuses informations, ils
sont les premiers partenaires incontournables malgré leurs possibles
difficultés. Il peut déjà y avoir des démarches engagées avec des partenaires
13
extérieurs. Il faut préparer l’entretien, anticiper sur les éventuelles difficultés de
communication, prévoir un tiers si nécessaire.
Mobiliser l’équipe éducative (autres collègues, EVS, enseignants spécialisés)
afin de ne pas rester isolé et répondre rapidement pour mettre en relation et
faire échanger TOUS les partenaires.
Selon les constats et besoins :
Mobiliser le psychologue scolaire pour avoir un autre regard et disposer de
certains repères, préciser des hypothèses. (Avoir l’accord préalable des
parents.)
Mobiliser le médecin scolaire pour ne rien oublier, écarter des hypothèses,
des causes indécelables pour un non professionnel de la médecine.
Mobiliser les éventuels intervenants extérieurs pouvant être déjà engagés
(CMP, CMPP, Assistante sociale, Educateur de prévention) pour construire un
projet réaliste qui engage les acteurs
4. Evaluation des solutions trouvées
Elaborer un plan de changement que les deux parties acceptent de respecter :
• Evaluer les solutions trouvées et écarter les solutions inacceptables pour les
deux parties.
• Prendre la décision avec l’accord des deux parties
• Déterminer comment mettre en application la décision : qui fera quoi et quand
• Evaluer le succès de la solution, être prêt à accepter une meilleure solution
Rédiger un contrat de comportement écrit avec l’élève :
•
•
•
•
•
•
Identifier le comportement à acquérir
Décrire le comportement actuel
Préciser le renforcement
Signer le contrat
Exécuter le contrat et laisser l’élève noter ses progrès
Réviser le contrat régulièrement
14
Boîte à outils
15
Indicateurs pour l’observation d’une situation de comportement difficile
Critères d’observation en terme mesurables (qualification – quantification)
Où
Lieu :
en classe, dans la cour, lors de déplacements, lieu occasionnel,
restauration, autre
Date :
Quand
Heure :
Durée :
Face à quel(s) adulte(s) :
Avec qui
Nom et statut : Enseignant, éducateurs, parents, personnel….
Face à quel(s)
camarade(s) :
Nom et origine : même classe, plus jeune, plus vieux, plus
fragile……
Activité en cours :
Matière – modalité : en groupe, en individuel, en binôme, autre –
type : écrit, oral, autre -
Elément déclencheur :
lors de telle activité, après les dire de tel élève, face une
remarque de tel adulte, après une remarque particulière,
Demande excessive – consignes imprécises –
Demande :
Nouvelle demande – changement d’organisation ou de personne
Comment
Tâche exécutée :
Difficulté de la tâche – vitesse d’exécution – intérêt – choix
Inter cours
Période de transition
entre deux tâches :
En cours, entre deux activités
Entre deux activités différentes
Période de transition
entre deux lieux :
Intercours
Changement de lieu pendant une activité….
Collecte de données sans interprétation-jugement de valeur- sentiment
Faits observés :
Quoi
Description du
comportement :
Gestion de la situation :
Ne parle pas à l’adulte Ne regarde pas l’adulte
Recherche le contact physique avec l’adulte
Recherche une relation exclusive
Ne manifeste aucun sentiment…..
Comportement d’intériorisation : anxiété-dépressionsomatisation-repli sur soi-inattention
Comportement d’extériorisation : gestion de la colèrehyperactivité/impulsivité-agression-opposition
Exclusion, ignorance, échange, sanction, isolement,
avertissement, chantage, colère, temporisation
Conséquences :
Fin de la situation
difficile :
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Observation d’une situation de comportement difficile
Critères d’observation
Où
observations
Lieu :
Date :
Quand
Heure :
Durée :
Face à quel(s) adulte(s) :
Avec qui
Face à quel(s)
camarade(s) :
Activité en cours :
Elément déclencheur :
Demande :
Comment
Tâche exécutée :
Période de transition entre
deux tâches :
Période de transition entre
deux lieux :
Faits observés :
Description du
comportement :
Quoi
Gestion de la situation :
Conséquences :
Fin de la situation
difficile :
17
Observation d’une situation de comportement difficile
Où
Quand
Avec qui
Comment
Quoi
18
GRILLE D’OBSERVATION DU COMPORTEMENT (Face aux attentes)
Réalisé par,
fonction
École
Date
Nom de l’élève
SI « NON ADEQUAT » IDENTIFIEZ
OUI
FACE A LA TACHE :
est attentif aux consignes
dispose du matériel nécessaire pour réaliser ses travaux
utilise adéquatement son matériel
commence son travail sans l’intervention de l’enseignant
réalise le travail demandé en respectant les consignes
travaille sans se laisser distraire et sans perdre de temps
fournit des efforts face à une difficulté
termine son travail dans le temps alloué
EN CLASSE :
est régulièrement présent en classe
arrive à l’heure à ses cours
garde silence lorsque l’enseignant le demande
lève la main et attend la permission de l’enseignant pour exprimer un
commentaire ou faire une demande
se déplace en marchant calmement dans les locaux de classe
accepte la responsabilité et les conséquences de ses gestes
19
NON
Pour lui-même
Situations
perturbantes
Situations
dérangeantes
Situations
agaçantes
Situations
perturbantes
Situations
dérangeantes
INTENSITE
Situations
agaçantes
Depuis
quelques mois
PERSISTANCE
Depuis
quelques
jours
Depuis
quelques
semaines
Plusieurs fois
par jour
plusieurs fois
par semaine (3
à 4 fois)
FREQUENCE
occasionnelle
ment
plus de 3
situations
ADEQUAT
2 ou 3
situations
AU CHAPITRE DES INDICATEURS SUIVANTS LE COMPORTEMENT EST
JUGE…
1 situation
CONSTANCE*
Pour les autres
oui
LORS DES DEPLACEMENTS :
se déplace en marchant calmement
respecte les règlements de l’école :
FACE A L’ADULTE :
coopère avec l’adulte
demande l’aide de l’adulte lorsque nécessaire
accepte l’aide et le support de l’adulte
respecte l’adulte en paroles et en gestes
contrôle ses réactions émotives dans les situations difficiles
écoute l’adulte lorsqu’il lui adresse la parole
accepte bien les remarques de l’adulte
20
NON
Pour luimême
Pour les autres
Situations
perturbantes
Situations
dérangeantes
Situations
agaçantes
Situations
perturbantes
INTENSITE
Situations
dérangeantes
PERSISTANCE
Situations
agaçantes
FREQUENCE
Depuis
quelques jours
Depuis
quelques
semaines
Depuis
quelques mois
plus de 3
situations
ADEQUAT
2 ou 3
situations
AU CHAPITRE DES INDICATEURS SUIVANTS LE COMPORTEMENT EST
JUGE…
1 situation
CONSTANCE*
occasionnellem
ent
plusieurs fois
par semaine (3
à 4 fois)
Plusieurs fois
par jour
SI « NON ADEQUAT » IDENTIFIEZ
oui
répond à l’adulte de façon convenable
participe activement à la résolution des conflits en proposant des
solutions
FACE AUX PAIRS :
est reconnu positivement par les autres élèves
prend sa place adéquatement au sein du groupe
participe à la vie de groupe
demande et accepte l’aide des pairs lorsque nécessaire
écoute et respecte les autres lorsqu’ils s’expriment
respecte les autres en paroles et en gestes
contrôle ses réactions émotives dans les situations difficiles
participe activement à la résolution des conflits en proposant des
solutions
21
NON
Pour luimême
Pour les autres
Situations
perturbantes
Situations
dérangeantes
Situations
agaçantes
Situations
perturbantes
INTENSITE
Situations
dérangeantes
PERSISTANCE
Situations
agaçantes
FREQUENCE
Depuis
quelques jours
Depuis
quelques
semaines
Depuis
quelques mois
plus de 3
situations
ADEQUAT
2 ou 3
situations
AU CHAPITRE DES INDICATEURS SUIVANTS LE COMPORTEMENT EST
JUGE…
1 situation
CONSTANCE*
occasionnellem
ent
plusieurs fois
par semaine (3
à 4 fois)
Plusieurs fois
par jour
SI « NON ADEQUAT » IDENTIFIEZ
Indicateurs pour l’analyse et recherche de solutions éventuelles
1 situation – 2 ou 3 situations – plus de 3 situations
Constance
Quel
rythme
Fréquence
Occasionnellement – plusieurs fois par semaine – plusieurs fois
par jour
Persistance
intensité
Depuis quelques jours – depuis quelques semaines – depuis
quelques mois
Situation agaçante – dérangeante – perturbante
Domaine de difficulté :
Hypothèse :
Pourquoi
loi, cadre – socialisation, relation aux autres – apprentissages,
acquis scolaire – attitude de l’élève face à la tâche – l’élève luimême
Antécédents :
Evénements – stimuli – changement soudain de l’environnement –
nouvelle tâche – attente – renforcement d’un autre élève
Environnement :
Bruit – lumière – densité des élèves – mobilier - autre
Organisme :
Santé : maladie, migraine, faim, soif, autre – état émotionnel :
colère, jalousie, angoisse, inquiétude
Besoin de sécurité
Besoins à satisfaire :
Besoin d’appartenance
Besoin de reconnaissance et de compétence
Pour quoi
Eviter quelque chose : activité, situation, demande
Eviter quelqu’un
Fonctions perçues :
Obtenir quelque chose : attention, activité, contrôle
Soulager un stress, une anxiété
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Analyse et recherche de solutions éventuelles
Constance
Quel
rythme
Fréquence
Persistance
intensité
Hypothèse :
Antécédents :
Pourquoi
Environnement :
Organisme :
Besoins à satisfaire :
Pour quoi
Fonctions perçues :
23
Analyse et recherche de solutions éventuelles
Quel rythme
Pourquoi
24
CONSEILS
25
Quelques comportements et les réponses éventuelles que l’on peut y
apporter.
Comportements
observés
« hypothèse »
*être timide de façon excessive.
*exprimer souvent ses peurs.
*mépriser ouvertement l’autorité.
*se mettre souvent en colère.
Insuffisance
de sécurité
Réponses
possibles
Etablir des limites réalistes.
Appliquer les règles de façon cohérente.
Développer le respect de soi. et le sens des
responsabilités.
Construire la confiance.
*ignorer les consignes.
*remettre continuellement l’autorité en question.
*pleurer sans raison apparente.
*être très critique à l’égard des enseignants et des
autres.
*se dire incompétent, être lunatique ou trop
sensible à la critique.
*avoir peur de déplaire aux adultes.
*utiliser les excuses et blâmer les autres.
Donner de la rétroaction (=s’adresser à l’élève
comme personne unique)
Insuffisance
d’identité
Faire preuve d’acceptation.
Reconnaître les points forts de l’élève.
Aider l’élève à évaluer ses forces et ses
limites.
*se plaindre continuellement d’un travail trop
facile ou trop difficile à faire.
*minimiser ses réalisations ou vouloir dominer les
autres.
*fournir peu d’efforts.
*se décourager facilement.
*toujours rechercher la supervision de l’adulte
pour terminer son travail.
*passer d’une activité à l’autre.
Insuffisance de
détermination
Communiquer les attentes.
Développer la confiance.
Aider l’élève à se donner des buts.
*bâcler son travail.
*être passif.
* s’isoler fréquemment.
*avoir peu d’amis.
*refuse de partager.
*exclure les autres de ses activités.
Insuffisance
d’appartenance
Responsabiliser les membres du groupe.
Encourager l’acceptation et l’insertion de
nouveaux membres.
*se moquer des autres.
*se vanter de façon excessive.
*se monter très dépendant face à l’adulte.
*avoir peur de prendre des risques.
Aider l’élève à faire des choix et à prendre des
*prendre difficilement des décisions.
*avoir constamment besoin d’encouragements.
*s’inquiéter des notes ou de l’avenir.
*croire que la chance détermine le succès.
Insuffisance de
sentiment de
compétence
*être très cynique face à la vie.
*n’avoir pas d’espoir de progresser.
*penser qu’il est inutile d’essayer.
26
décisions.
Fournir de l’encouragement et du support.
Aider l’élève à s’auto-évaluer.
Reconnaître les efforts, les succès et les
récompenser.
DES SANCTIONS QUI N’HUMILIENT NI NE BLESSENT
Si la personne est un
être en devenir
alors…
Si la personne est un
être fragile alors…
Nous prenons le parti de :
-L’interdit de la sanction-punition sans
paroles échangées pour favoriser le regard
vers l’avenir.
-Du refus de la stigmatisation par
l’étiquetage de l’élève après une sanction
effectuée .
-Du droit à la prise en compte de la
situation de chaque personne.
Nous prenons le parti de :
-L’interdit de la sanction humiliante qui
enferme dans la faute ;
-Du refus de la punition qui ne permet pas
à l’élève de s’approprier son acte et de
réparer.
-Du droit à l’erreur, comme une étape
pour apprendre à vivre avec les autres.
Si la personne est un
être relié alors …
-L’interdit du renvoi à la solitude après
une faute ou un manquement aux règles de
la vie en collectivité.
-Du refus de l’incohérence dans nos
exigences pour permettre à l’élève
d’apprendre les limites.
-Du droit à la parole de chacun quand une
sanction est nécessaire pour faire grandir .
Changer de regard Août 2006
27
Nous nous engageons à :
-Aider l’élève à réparer sans douter de
lui-même.
-Solder le passé après la réparation par
la sanction.
-Adapter la sanction à la personne, à son
parcours, à ses spécificités.
Nous nous engageons à :
-Proscrire toute humiliation en public
ou en privé pour tous les membres de la
communauté éducative.
-Abandonner les punitions qui ne
permettent ni la réflexion ni la
réparation.
-Accepter l’erreur, la faute comme des
passages, des expériences utiles.
-Ménager des vrais temps de dialogue
quand une sanction est nécessaire.
-Affronter les divergences dans la
communauté éducative pour élaborer
des exigences et des repères communs.
-Tenir compte de l’environnement
relationnel de l’élève au moment de la
sanction.
DES CONSEILS DE CLASSE QUI REFUSENT D’ENFERMER ET D’ETIQUETER
Si la personne est un
être en devenir
alors…
Si la personne est un
être fragile alors…
Si la personne est un
être relié alors …
Nous prenons le parti de :
-L’interdit des paroles qui enferment
l’élève dans ses résultats, ses
comportements.
-Du refus de la méfiance par rapport à
l’avenir de l’élève.
-Du droit à un parcours personnalisé et
accompagné.
Nous prenons le parti de :
-L’interdit des paroles blessantes qui
jugent l’élève et interprètent ses
comportements.
-Du refus de la qualification des
comportements et des personnes.
-Du droit à l’erreur, à la faille, à l’échec
comme des passages, des expériences, des
seuils.
Nous prenons le parti de :
-L’interdit du renvoi à la solitude face à la
difficulté, à l’échec, au découragement.
-Du refus de l’absence de dialogue avant
et après le conseil de classe.
-Du droit à la place de chacun pendant le
conseil de classe.
Changer de regard Août 2006
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Nous nous engageons à :
Repérer et formuler systématiquement
d’abord ce qui a été réussi.
-Chercher avec l’élève ses points
d’appui dans tous les domaines.
-Valoriser toutes les intelligences.
Nous nous engageons à :
-Mesurer l’impact des paroles
prononcées avant, pendant et après le
conseil.
-Permettre à l’élève et à ses parents
d’avoir une parole et d’être entendus.
-Proposer des objectifs réalistes pour
faire avancer l’élève.
Nous prenons le parti de :
-Favoriser les démarches collectives
vers la réussite.
-Développer les échanges entre élèves
et l’apprentissage entre pairs.
-Proposer à tout élève qui le désire une
relation individuelle régulière avec un
adulte qui l’accompagne.
DES APPRECIATIONS QUI PARTENT DE CE QUI EST DEJA REUSSI
Si la personne est un
être en devenir
alors…
Nous prenons le parti de :
-L’interdiction des appréciations
exclusivement négatives.
-Du refus des appréciations qui enferment
dans le présent ou le passé.
-Du droit à des perspectives pour
poursuivre un parcours.
Si la personne est un
être fragile alors…
Nous prenons le parti de :
-L’interdit de paroles qui touchent à
l’estime de soi dans les appréciations.
-Du refus de l’incohérence entre les
résultats chiffrés et les appréciations.
-Du droit à l’erreur dan s tous les
domaines.
Nous nous engageons à :
-Permettre à l’élève de repérer
systématiquement ce qu’il a réussi.
-Indiquer clairement des voies concrètes
de progrès possibles.
-Valoriser les compétences dans tous les
domaines dans les bulletins scolaires.
Nous nous engageons à :
Proscrire les paroles générales et
globalisantes et enfermantes dans les
appréciations.
-Proposer des voies de remédiation et de
progrès.
-Statuer sur des productions sans
qualifier les personnes.
Si la personne est un Nous prenons le parti de :
Nous nous engageons à :
être relié alors …
-L’interdit de la seule parole écrite sans
-Ménager des temps et des lieux de
possibilité de rencontre.
parole entre enseignants.
-Du refus de jugements qui peuvent obérer -Tenir compte du parcours de l’élève,
l’avenir de l’élève.
de ses progrès, de ses aspirations et de
-Du droit à un espace de parole autour des ses efforts , même s’il n’est pas encore
parvenu à la norme requise.
appréciations.
Changer de regard Août 2006
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DES RENCONTRES ENSEIGNANTS PARENTS QUI PRENNENT EN COMPTE TOUTE LA DIMENSION DE LA PERSONNE
Si la personne est un
être en devenir
alors…
Nous prenons le parti de :
-L’interdit de la transmission de la peur de
l’avenir aux jeunes tant de la part des
parents que des enseignants.
-Du refus de l’enfermement de l’élève
dans son passé familial ou social.
-Du droit au tâtonnement, au parcours
atypique, au temps long de construction
de soi.
Nous nous engageons à :
-Transmettre l’Espérance et la foi en
l’avenir de l’élève en tant que parent et
en tant qu’enseignant.
-Chercher ensemble des points d’appui
pour faire grandir la personne.
-Cultiver la patience et le droit au temps
de maturation sans anticipation des
étapes.
Si la personne est un
être fragile alors…
Nous prenons le parti de :
-L’interdit du jugement de l ‘école sur les
familles.
-Du refus de paroles qui peuvent
insécuriser parents ou enseignants sur
leurs compétences d’éducateurs.
-Du droit à la divergence de vue, du droit
à la confrontation fructueuse, au respect
de la place de chacun.
Nous prenons le parti de :
-L’interdit des rencontres formelles qui ne
permettent pas la relation.
-Du respect de la place de chacun, sans
collusion ni concurrence.
-Du droit au débat, à la réflexion
commune, à l’élaboration de repères
éducatifs communs.
Nous nous engageons à :
-Multiplier les occasions de rencontres
pour dépasser les peurs mutuelles et
développer le partenariat entre l’école et
la famille.
-Accepter, chacun, l’autre regard sur
l’enfant, en ne prenant pas sa place et en
l’écoutant en tant que personne.
Si la personne est un
être relié alors …
Changer de regard Août 2006
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Nous prenons le parti de :
-Ménager de vrais temps d’échange qui
permettent de croiser les regards et
d’enrichir la connaissance que chacun a
de l’élève.
-Proposer dans la durée des occasions
de réflexion sur l’éducation dans le
cadre du projet de l’enseignement
catholique.
Les comportements difficiles
Le vocabulaire à utiliser et à bannir avec les familles
Si l’on veut être dans une réelle communication avec les familles, il faut faire attention à ce que l’on
dit. On ne veut pas mettre d’étiquette sur l’élève mais on cherche bien à le faire évoluer.
Le vocabulaire à bannir
Le mot trouble appartient au vocabulaire médical et indique un diagnostic posé par une
équipe pluridisciplinaire, en aucun cas un enseignant ne peut dire d’un élève qu’il a des
troubles du comportement
Attention à la syntaxe : bannir toute phrase sentencieuse et/ou portant un jugement :
je vous dis que votre enfant est…
je sais que votre enfant est …
Plutôt parler au nom de l'équipe des faits constatés.
Bien penser à ce qui peut être entendu par les familles, ce que les parents vont recevoir.
Nous pouvons entendre beaucoup de choses, mais pas n'importe comment.
Le vocabulaire à utiliser
Il est intéressant et important de créer une fiche d’observation de l’élève afin de décrire au
mieux ses faits et gestes.
31
Message à éviter
colérique /
soupe-au-lait
bruyant
destructeur
effronté
impulsif
irrespectueux
tricheur
entêté
querelleur
remuant
qui cherche
exagérément
l’attention
batailleur
taciturne
grincheux
Ce que les familles peuvent entendre
fait des crises de colère
donne des coups, mord, se roule par terre, crie des insultes
Fredonne, fait des bruits étranges
brise souvent des objets en sa possession
déchire livre et cahier
détruit le travail des autres, le sien
est souvent responsable d’actions destructrices durant les
récréations, les temps de repas
insulte l’enseignant et les élèves
tient tête de façon impolie
fait des commentaires à tort et à travers
manifeste de l’insolence, de l’arrogance
intervient en dehors du sujet
réplique, rouspète, agit sans réfléchir
s’impatiente devant une tâche à répéter
entreprend une activité avant d’avoir reçu toutes les consignes
contrôle difficilement son anxiété face à une nouvelle activité
brise les objets des autres
manque de franchise, vole, ne reconnaît pas ses torts
peut avoir des difficultés à se faire des amis
est facilement influençable pour détruire
n’accepte pas les règle du jeu et tente constamment de les contourner
change les règles du jeu à son avantage
blâme constamment ses camarades de jeu pour ses échecs
vit le rejet par les autres élèves
s’oppose à l’autorité, se dispute continuellement avec les adultes
enfreint les règlements
ne fait pas ce qu’on lui demande, refuse de travailler
met en doute l’autorité et accepte difficilement les changements
se bat dans la cour, dans les rangs …
frappe les autres, les ridiculise, se plaint des autres, n’accepte pas
les taquineries, moqueries ou remarques des autres
bouge ses pieds, ses mains, ses affaires constamment
se lève sans permission, frétille sur sa chaise
recherche constamment les compliments ou l’approbation
demande beaucoup d’attention ou d’aide de la part de l’enseignant
ou de ses camarades
a extrêmement besoin d’être rassuré sur les consignes ou directives
à suivre même si elles ont été données de façon claire et précise
a besoin d’avoir raison
ne recule devant rien pour obtenir gain de cause
ne se contente pas d’attaquer votre idée ou votre projet, il s’en
prend à vous personnellement
mutisme total aux questions que vous posez
à toute situation qui ne sont pas de leur goût
trouve quelque chose à redire sur tout
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Stratégies d'intervention dans les situations difficiles du quotidien
contre-indications
technique
définition
indications
l'ignorance intentionnelle/attention sélective
ignorer un ou des comportement(s) non-désiré(s)
et donner de l'attention à ceux que l'on juge appropriés
par des félicitations ou des approbations
l'intervention par un signe quelconque
signal non-verbal de non-acceptabilité du comportement par l'enseignant,
préétabli ou non avec l'élève
la proximité et le contrôle par le toucher
se tenir près du jeune, lui toucher le bras ou lui mettre la main sur
l'épaule
l'intérêt porté aux productions et aux activités de l'élève
manifester un véritable intérêt aux activités et aux productions de l'élève
en posant des questions
l'injection d'affection : porter une attention particulière
porter une attention particulière à l'élève par des gestes concrets
démontrant qu'on s'intéresse à lui
la décontamination par l'humour
utiliser la plaisanterie pour "stopper" la poursuite d'un comportement
négatif et dérangeant ou dédramatiser une situation
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lorsqu'il y a risque de contagion
lorsque l'élève suscite le rejet de ses pairs
lorsque il peut cesser de lui-même certains comportements
lorsqu'il cherche à attirer l'attention et/ou provoquer
lorsqu'une mauvaise relation existe entre l'élève et l'enseignant
lorsque l'élève a atteint un niveau d'excitation trop élevé
lorsque l'élève commence à s'opposer aux règles de classe
lorsque le comportement risque de provoquer le rejet de l'élève par ses pairs
lorsque la relation est trop chargée d'agressivité ou de sensualité
pour des élèves ayant été abusés physiquement ou sexuellement
lorsque l'élève est excité, manifeste des comportements agressifs
lorsque l'élève a besoin d'être soutenu face à la nouveauté ou frustration
pour l'élève méfiant ou qui se survalorise
lorsque l'élève recherche l'attention de l'enseignant d'une façon négative
lorsque l'élève est sur le point de se désintéresser
pour encourager l'élève qui a une faible estime de lui
pour l'élève dépendant et surprotégé
pour l'élève séducteur
lorsque l'élève a une bonne capacité de recevoir des marques d'affection
lorsque l'élève vit mal la culpabilité
pour l'élève susceptible
pour l'élève bouc-émissaire
lorsque l'élève est en recherche d'affection
lorsque l'élève est allé trop loin, l'humour lui permet de sauver la face
l'aide opportune poser un geste aidant l'élève dans la réalisation d'une
tâche. Il faut évidemment entrer dans l'action avec l'élève
l'interprétation (miroir)
dire ou faire quelque chose permettant à l'élève de prendre conscience
du vrai sens de la situation
le changement d'activité
abandonner une activité et la substituer à une autre plus désirable ou
adaptée
l'appel direct
intervention verbale faisant appel à quelque chose existant déjà chez
l'élève
la restriction de l'espace
contraindre l'léève à un espace déterminé dans la classe
la restriction dans l'usage du matériel
enlever ou limiter l'utilisation du matériel
le retrait
retirer un élève du groupe ou de l'activité du groupe, suivi d'un retour
la contrainte physique
intervention de dernier ressort qui consiste à arrêter physiquement l'agir
d'un élève
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pour l'élève qui fait peu d'efforts (dépendance)pour l'élève considérant l'aide
comme la preuve de son incapacité
lorsque l'élève vit des échecs répétitifs
lorsque l'élève est en voie de désorganisation
lorsque l'élève est en colère
lorsque l'élève a peur d'être ridiculisé par ses pairs
lorsque l'élève a mal interprété une situation
pour stopper un début de comportement dérangeant
à ne pas utiliser trop souvent pour éviter que les élèves
abandonnent facilement devant l'effort
lorsque la situation implique tout le groupe
lorsqu'on constate que les défis sont trop ou pas assez difficiles
lorsque le comportement inadéquat est adopté par le groupe
lorsque la réalité à laquelle on fait appel est inexistante
lorsque le comportement inadéquat est adopté par quelques
élèves ou risque de le devenir (contagion)
lorsque l'élève ressent du rejet par le groupe
et/ou par l'enseignant
lorsque l'élève ne respecte pas les règlements
pour prévenir l'excitation collective
lorsque l'élève ressent du rejet de notre part
pour éviter un danger ou le bris de matériel
pour arrêter "l'acting-out" chez l'élève
lorsque le statut personnel de l'élève est en jeu (rejet)
lorsque le retrait de l'élève affecte le déroulement de l'activité
lorsqu'il y a danger physique pour lui ou le groupe
lorsque l'élève risque d'influencer le groupe
pour l'élève physiquement maltraité
lorsque l'élève cherche à se mesurer physiquement à l'adulte
lorsque l'élève ne voit pas le danger pour lui et les autres
lorsque l'élève est complètement désorganisé
l'attribution d'une responsabilité
donner une responsabilité à l'élève
l'interdiction formelle et suggestion
interdire un agir : "non" et suggérer un meilleur comportement
la valorisation du comportement attendu
encourager par un renforcement positif l'élève ou le groupe s'il réussit le
défi proposé
les conséquences / attentes
informer dans un premier temps l'élève des conséquences logiques et par
la suite du comportement attendu
l'injonction paradoxale
"prendre au mot" l'élève en disant le contraire de ce que l'on attend de lui
la confrontation positive
poser une question non sur le message envoyé mais plutôt sur l'intention
visée par l'élève
le jugement fait par l'élève
amener l'élève à porter un jugement sur ses attitudes et ses
comportements
la reformulation
inviter l'élève à reformuler à haute voix une consigne, une explication
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lorsque l'élève se survalorise
lorsque l'élève s'acquitte vite et mal de son travail
lorsque l'élève a bien fait son travail et finit avant les autres
lorsque l'élève a une faible estime de soi
lorsque l'élève est trop excité et désorganisé
lorsque l'élève a de la difficulté à se contrôler lui-même
lorsque l'élève est en danger ou méconnaît les conséquences de son geste
lorsque l'élève l'utilise sous forme de marchandage
pour favoriser l'initiative et/ou valoriser
pour motiver l'élève à modifier son comportement
lorsque l'élève recherche la punition, c'est-à-dire
punition = attention
lorsque le comportement est adopté par un seul élève
lorsque l'élève est peu conscient de ce qu'on attend de lui
lorsque l'élève est inhibé
lorsque l'élève est provocateur
lorsque l'élève argumente et contredit fréquemment
pour sauvegarder l'estime de soi de l'élève
lorsqu'il y a contamination dans le groupe
lorsque l'élève déplace son agressivité sur l'enseignant
pour arrêter une escalade et dédramatiser
lorsque l'élève est rejeté par ses pairs
lorsqu'il y a trop de temps écoulé entre émission du comportement et intervention
pour l'élève peu conscient de ses attitudes en classe
lorsque l'élève est facilement rejeté par ses pairs
pour l'élève inhibé
lorsque l'élève est distrait
lorsque l'élève se laisse facilement déranger par ce qui l'entoure, bouge beaucoup
le message personnalisé
écrire un petit mot encourageant sur le travail de l'élève
l'intensité de la voix
élever ou abaisser la voix
pour l'élève qui se survalorise
lorsque l'élève a besoin d'être valorisé et motivé
lorsque l'élève a une faible estime de soi
lorsqu'il y a intoxication dans le groupe
lorsque l'élève est très anxieux
lorsque l'élève a besoin d'être ramené à un meilleur comportement
pour susciter l'écoute d'un élève ou d'un groupe
Source :Formation Carole Vincent 1998
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Ont participé à ce dossier
-
WAGNER Claire, professeur des écoles spécialisée, 1er degré option E
-
SKOURATKO Denis, chargé de mission à la DIDEC
-
PELLIZZONI Catherine, coordinatrice ASH
-
ODDIN Gilles, psychologue de l’éducation
-
MUZELET Catherine, enseignante 2nd degré, responsable dispositif DAAP
-
MARTIN Sylvie, psychologue de l’éducation
-
FANIEL Sandrine, professeur des écoles spécialisée 1er degré
-
DOUAY Cécile, professeur des écoles spécialisée, coordinateur Ulis-Lycée
-
CASTET Nathalie, professeur des écoles spécialisée 1er degré option G
-
AUMIGNON Marilyn, professeur des écoles spécialisée, dispositif PIAI
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