Partie III : La transmission de l`information génétique au sein des

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Partie III : La transmission de l’information
génétique au sein des cellules, d’un organisme,
d’une espèce
I. Introduction
Si des cellules meurent sans cesse, d’où proviennent les cellules neuves ?
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II. Mitose et cycle cellulaire
Toutes les cellules somatiques (càd toutes les cellules du corps à l’exception des
gamètes) se multiplient selon un processus appelé mitose. L’intérêt est double :
remplacer les cellules qui meurent et assurer la croissance de l’individu.
Lors de la mitose, une cellule (appelée parfois cellule mère) se scinde en deux.
Les deux cellules obtenues sont alors appelées cellules filles.
Problème : le partage de l'héritage...
1. Le partage équitable du cytoplasme de la
cellule mère entre les deux cellules filles
attribue à chacune de celles-ci
approximativement la moitié des organites
présents dans la première.
2. Le partage de l'unique noyau pose un autre problème, et de taille étant donné
l'importance vitale du noyau pour la survie de la cellule (il contient l’ADN !)
Il s'agira donc de fournir à chacune des cellules filles un noyau complet, avec
l'entièreté du matériel héréditaire, en tous points identique à celui de la cellule mère.
En pratique, cela signifie :
– que toute l'information héréditaire (l'ADN) doit être dupliquée, avant la mitose, afin
de disposer de deux exemplaires qui pourront être donnés à chaque cellule fille,
– que la répartition correcte de ces deux exemplaires devra être assurée entre les
deux cellules filles.
Déroulement d’un cycle cellulaire :
Le cycle cellulaire est un processus qui assure la multiplication continue des
cellules, une cellule fille fraîchement apparue devenant à son tour une cellule
mère... qui va disparaître au profit de deux nouvelles cellules filles.
On distingue deux grandes étapes, correspondant à l'accomplissement de
chacune des contraintes exprimées plus haut : ce sont l'interphase et la mitose
proprement dite (cette dernière concerne donc uniquement les phases visibles
de la division du noyau et du cytoplasme).
1. L’interphase :
Il s’agit de la période entre deux mitoses successives. Durant cette période, la
cellule grandit, accomplit la majeure partie de son activité et se prépare à se
diviser. Apparemment, rien ne se passe dans la cellule, hormis la poursuite de
ses activités normales. Cependant, c'est durant l'interphase qu'a lieu la
duplication de l'ADN, c'est à dire que chaque molécule d'ADN va être recopiée
afin d'en obtenir deux exemplaires. Cette étape s’appelle la réplication.
Durant l’interphase, l’ADN se présente sous une forme de chromatine.
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La réplication de l’ADN est facilitée par la structure-même de l'ADN : la double
hélice s'ouvre, et sur chaque montant, une nouvelle chaîne de nucléotide se
forme en utilisant la complémentarité des bases qui la constituent : l'adénine se
lie uniquement avec la thymine, la cytosine se lie uniquement avec la guanine .
Illustration :
la réplication, aussi
appelée phase de
synthèse ( S )
http://fr.wikipedia.org
L’interphase est subdivisée en deux autres phases de croissance (growth),
la phase G1 (avant S) et G2 (après S). Pendant ces phases des décisions sont
prises par la cellule (y a—il assez d’énergie pour se diviser, assez de place ?) et
des contrôles sont réalisés (l’ADN a-t-il été correctement recopié ?).
2. La mitose
La mitose est la division de la cellule mère en deux cellules filles identiques
entre elles et identiques à la cellule mère grâce au partage équitable du
matériel cellulaire en deux parties.
Activité 1 : Légende le schéma du cycle cellulaire
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Activité 2 : A l’aide des documents qui te sont fournis, décris les étapes
de la mitose
Document 1:
Alors que beaucoup d'illustrations semblent indiquer le contraire, les
chromosomes sont des structures temporaires, qui n'apparaissent que lors de la
division de la cellule. Ils sont formés par le
compactage des molécules d'ADN et de leurs
protéines d'accompagnement (= les histones).
Il s'agit donc de chromatine condensée. Chaque
chromosome est constitué de deux « bras », les
chromatides, unies par une zone de jonction
unique, le centromère. Les deux chromatides
contiennent les deux exemplaires obtenus par la
réplication d'une molécule d'ADN, ils possèdent
donc des informations génétiques identiques.
Document 2 :
Comportement des chromosomes à différentes moments de la multiplication
cellulaire (ou mitose)(BESNARD, P., et al.,SVT 3e, Hachette, 2008, p. 45).
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Description de la mitose :
Elle se déroule de façon continue, mais on peut la subdiviser en quatre étapes :
la prophase, phase de préparation, caractérisée par :......................................................
.................................................................................................................................................................
la métaphase, phase intermédiaire, caractérisée par :......................................................
.................................................................................................................................................................
l’anaphase, phase de partage de l’info, caractérisée par :...............................................
.................................................................................................................................................................
la télophase, phase terminale, de partage du cytoplasme, caractérisée par :..........
.................................................................................................................................................................
III. Méiose et reproduction sexuée
Nous avons vu précédemment que les cellules germinales, à l’origine des ovules
chez la femme et des spermatozoïdes chez l’homme, ne se multiplient pas par
mitose. En effet, les cellules germinales se forment par méiose. POURQUOI ?
Les caryotypes
Avant de comprendre le rôle de la méiose intéressons nous au caryotype, càd au
résultat du classement des chromosomes tels qu’ils apparaissent lors des
divisions cellulaires.
Afin de réaliser un caryotype, il faudra utiliser des colorants qui mettent les
chromosomes en évidence (facile, chromo = couleur, ils tirent leur nom de là).
Ensuite, on éclate la cellule alors qu’elle est en pleine division, ce qui permet de
disperser les chromosomes, et on prend une photographie. Enfin, on découpe
chaque chromosome et on les range par paire, selon leur taille (du plus grand,
ceux de la paire n°1, au plus petit...).
Voici des caryotypes humains :
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Activité 3: Observez les documents suivants et répond aux questions :
Document 1 : Voici trois cellules d’un même individu et leur caryotype.
Détermine le nombre de chromosomes d’un caryotype humain : ...................................
Que pouvez vous constater en comparant ces différents caryotypes ?.....................
.................................................................................................................................................................
Compare les caryotypes réalisés à partir de deux personnes de sexe différent,
(voir page précédente) : ................................................................................................................
.................................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................
Document 2 : Caryotype d’une personne atteinte d’une trisomie
Quelle paire chromosomique est ici concernée ? ...............................................................
Cite les symptômes présentés par une personne porteuse de cette anomalie ?
.................................................................................................................................................................
Quel est le sexe de cette personne ? ......................................................................................
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Comme le montre les caryotypes ci-dessus, chaque cellule humaine contient 23
paires de chromosomes, dits homologues (donc 46 chromosomes au total).
Les 22 premières paires de chromosomes sont numérotées de 1 à 22.
La 23e paire est constituée des «chromosomes sexuels».
Cette paire est différente selon le sexe : deux grands chromosomes X (formule
XX) pour les individus de sexe féminin et un grand chromosome X accompagné
d’un petit chromosome Y (formule XY) pour les individus de sexe masculin.
A titre d’info, voici le nombre de chromosomes de quelques autres espèces. Une
espèce se définit comme un ensemble d’individus qui se ressemblent et sont
capables de se reproduire entre-eux. Le nombre de Xh est constant dans une
espèce donnée (hors anomalie).
Espèce
Nombre de Xh
Drosophile
8
Espèce
Nombre de Xh
Homme
46
Seigle
14
Singe
48
Pois
14
Mouton
54
Pigeon
16
Cheval
64
Escargot
24
Poule
78
Ver de terre
36
Carpe
104
Porc
36
Papillon
380
Chat
38
Chien
Pomme de terre
48
Fougère
78
1200
Le 1er rôle de la méiose
Si les cellules sexuelles parentales ou gamètes apportaient chacune la totalité
des chromosomes des parents (soit 46 + 46), l’enfant aurait un nombre de
chromosomes double de celui des parents (92). Les petits enfants en auraient
quatre fois plus, etc…
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Ce problème est résolu par la méiose.
La méiose est un processus de division qui réduit de moitié le nombre de
chromosomes dans les futures cellules reproductrices ( = les gamètes)
Une cellule possédant des paires de chromosomes homologues est dite diploïde,
alors qu’une cellule ne possédant qu’un seul exemplaire de chaque chromosome
sera dite haploïde. La méiose permet donc le passage de la diploïdie à
l’haploïdie. Ces cellules haploïdes seront soit un ovule soit un spermatozoïde. La
fécondation rétablira la diploïdie en permettant la fusion de deux gamètes
haploïdes en une seule cellule œuf ou zygote, diploïde.
Le 2ème rôle de la méiose
La méiose a un autre rôle essentiel. Elle permet de produire un très grand
nombre de gamètes génétiquement différents. En d’autres termes, elle assure le
brassage des informations génétiques. Ceci explique la diversité observée entre
les frères et sœurs.
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Ce phénomène est rendu possible grâce à deux phénomènes qui ont lieu pendant
la méiose :
1. Le brassage interchromosomique :
Pour rappel, nous sommes issus de la rencontre entre un spermatozoïde de papa
et d’un ovule de maman. Or, papa et maman sont différents = les informations
héréditaires contenues dans leurs chromosomes sont donc évidemment aussi
différentes.
Au cours de la première phase de la méiose, les chromosomes homologues (=
les paires formées par les Xh reçus de papa et les Xh reçus de maman) sont
séparés et placés dans deux cellules différentes. Cette répartition est aléatoire
et crée de nouvelles combinaisons chromosomiques !
Exemple pour une cellule ne possédant que 2 paires de chromosomes :
•
Avec deux paires de chromosomes (2n=4) on aura 4 gamètes différents.
•
Si on considère une cellule avec trois paires de chromosomes (2n= 6), on
•
aura 8 gamètes différents (= 23).
Un homme possédant 23 paires de chromosomes peut produire plus de 8
millions de gamètes différents (= 223). Une femme aussi, et comme un
couple ne fabrique que quelques enfants, il est donc normal que leurs
gosses soient différents les uns des autres ! Qu’ils reçoivent les mêmes
chromosomes de chacun de leur deux parents est hautement improbable !
2. Le brassage intrachromosomique :
Lors de la méiose, les chromosomes homologues établissent des contacts
appelés chiasmas. Il va alors fréquemment se produire des échanges de bouts
de chromatides entre les chromosomes paternels et maternels de l’individu.
Ce phénomène est appelé crossing-over et il aboutit à des échanges d'allèles
entre deux chromatides de deux chromosomes homologues. Les chromosomes
ainsi recombinés associent, sur un même chromosome, des informations
héréditaires qui étaient auparavant portées par deux Xh distincts !
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Ce phénomène amplifie encore la diversité des gamètes produits.
3. La réunion hasardeuse de deux gamètes
La fécondation permet la réunion de manière aléatoire de deux combinaisons
originales d'allèles et ainsi amplifie considérablement le brassage génétique.
La méiose et la fécondation entraînent la création d'individus uniques
génétiquement.
IV Quantité d’ADN au cours du cycle cellulaire
Activité : le graphique ci-dessous montre l’évolution de la quantité
d’ADN par cellule au cours d’un cycle cellulaire.
Cette cellule se divise-t-elle par mitose ou par méiose ?.................................................
Replace ces différentes phases sur le graphique : cycle cellulaire,
mitose/méiose, interphase, phase S, phase G1, phase G2
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Cette cellule se divise-t-elle par mitose ou par méiose ?.................................................
Replace ces différentes phases sur le graphique : cycle cellulaire,
mitose/méiose, interphase, phase S, phase G1, phase G2.
V. Mendel : la transmission des caractères héréditaires.
Un peu d’histoire,
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Expérience de monohybridisme sur les pois cultivés
Mendel va s’intéresse à la transmission d’un seul caractère, à savoir la forme de
la graine. Ce caractère contient deux variations individuelles possibles : pois
lisse et pois ridé.
Il croise donc des lignées pures de plants à graines lisses avec des lignées
pures de pois à graines ridées. Après ce croisement, il obtient une nouvelle
génération qualifiée F1. Il laisse ensuite les plants obtenus s’autoféconder entre
eux pour donner naissance à une autre génération F2.
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Résultats expérimentaux obtenus par Mendel :
Mendel croise des pois lisses
avec des pois ridés. Il obtient
100% de pois lisses. Lorsqu’ils
croisent entre eux les pois de la
génération F1, il obtient 75% de
pois lisses et 25% de pois ridés.
Mendel propose que la
réapparition des graines ridées
en seconde génération viendrait
du fait que l’expression d’un
caractère serait conditionnée par
l’existence de deux facteurs héréditaires qu’il appelle allèles. Ces allèles n’ont
pas la même force d’expression : les allèles qui s’effacent en F1 pour
réapparaître en F2 sont qualifiés de récessifs tandis que ceux qui s’expriment à
chaque génération sont qualifiés de dominants.
A ton avis quel est l’origine des deux allèles portés par le même individu ?
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Exercices de Monohybridisme
On peut modéliser simplement les conclusions de Mendel en représentant les
allèles récessifs par une lettre minuscule et les dominants par une lettre
majuscule ; ce qui donne :
Indiquons ensemble le génotype (les allèles) de chacun des pois de l’expérience
de Mendel.
Il existe un moyen simple de prévoir les
rapports de proportions des différentes
allèles à travers les générations : l’échiquier
de croisement, également appelé échiquier
de Punnett ou tableau de croisement. Le
tableau de croisement est un diagramme qui
permet de prédire le patrimoine génétique
résultant d’un croisement entre parents.
C’est un diagramme dans lequel tous les types possibles de spermatozoïdes et
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d’ovocytes sont énumérés des deux côtés d’une grille, permettant de manière
graphique de prévoir les patrimoines génétiques qui pourraient en résulter.
Par exemple, inventons un couple de parents
dont le père et la mère présentent des yeux
bruns, chacun ayant les allèles « brun » et
« bleu ». Les spermatozoïdes vont donc contenir
pour 50% les allèles « brun » (B) et pour 50%
les allèles « bleu » (b). On retrouve la même situation pour les ovocytes.
Grâce à l’échiquier de croisement, on peut examiner les différentes possibilités
quant à la couleur des yeux des enfants.
Quelle probabilité ces parents ont d’avoir un enfant
aux yeux bleu ?...........................................................
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Note : la transmission de la couleur des yeux dans l’espèce humaine est en réalité plus
complexe que le modèle présenté ici !
Exercices supplémentaires :
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