S ÉMINAIRE N. B OURBAKI M ICHEL Z ISMAN Travaux de Borel-Haefliger-Moore Séminaire N. Bourbaki, 1961-1962, exp. no 240, p. 287-295 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1961-1962__7__287_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1961-1962, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI 14e année, 1961/62, n° 240 Mai 1962 TRAVAUX DE BOREL-HAEFLIGER-MOORE par Michel ZISMAN A. 1. Le Homologie des localement compacts. complexe désigne un anneau de Dedekind, K* son corps des fractions. Si M le est un K-module, le K-module libre engendré par M - {0} ~ et R(M) noyau de F (M) - M , on désigne par M le quotient de K* (~ F (M) par R (I~ . (1.0) K L’application canonique M -~ N est injective et fi La correspondance qui, à My fait correspondre ~I X Soit est est fonctorielle. topologique ;un faisceau sur X K-modules. Si S est un tel faisceau, on définit de sant I (S) un xEU U pour tout ouvert touj ours sera espace (U) = K-module injectif. un un ~ un l (5) faisceau faisceau en po- étant la fibre de S au point x ~ l’homomorphisme de restriction étant évident. I(S) est un faisceau injectif, donc flasque, et l’application canonique 3 - I(S) est injective. La construction précédente perlât de construire une résolution canonique S) du faisceau 5 par des faisceaux injectifs. Si ~ est une famille de supports, S) ) est un K-module injectif. ,, (1.1) Notations. - Soit 4S famille de tous les compacts tous les fermés de F la une de X fermé dans famille de (resp. X ) ~ on supports de tous les écrit c X . sur est la fermés de X~ (resp. rien, resp. de resp. F) à place Remarquons que si X est localement compact (ce que l’on partir de maintenant) la famille de tous les compacts de X toujours à paracompacti- suppose est fiante. (1.2) Si Soit M un K-module. On pose, pour tout ouvert l’application canonique J(U) ~ 3(V) . . Les données précédentes U et tout faisceau S définit définissent 287 un homomorphisme préfaisceau J sur X . un M. ZISMAN En utilisant des partitions de sections subordonnées à X on démontre la proposition suivante : PROPOSITION. - Si F est est recouvrement ouvert de un faisceau. Si un M est injectif, ce faisceau est flasque. Dans la suite 1)~ degré + Si F est on (différentielle de K* -~ K*/K -~ 0 . la résolution injective de K : est un faisceau différentiel (pour le degré total) , la de degré - 1 , que l’on désignera par D(5) . En particulier, prend pour 5 pour différentielle étant ~~ (X ~ si S = conque 2. on K) un faisceau différentiel M on 0 -~ K -~ pose D ( ~ _ ~ (X ~ H;) . Enfin si § est un faisceau quel- pose K) est ~) est K) (U) flasque, CP-fin si 4S est est sans torsion. paracompactifiante. Homologie. X*(X ; K) est le faisceau (2.2) Puisque d’homologie locale K) (U) = restriction des sections définit r~ (U ~ un K) D’âpres (C3~ ~ II, 4-1) En particulier, (H~(U ; K) , Principales propriétés (2.3) une Soient 03A6 application à tout F de et 03C8 K;l de X . pour tout ouvert U de X ~ la homomorphisme est donné par le préfaisceau . deux familles de continue telle que f (~) soit propre. Il existe alors supports de X et Y, f : X - Y et telle que la restriction de un homomorphisme canonique f TRAVAUX DE BOREL-HAEFLIGER-MOORE en particulier , (2.4) il existe Pour tout compatible avec i ~ touj ours on a une la restriction suite exacte scindée : U ouverts aux X ; donc, de vu (2.2) , on a une suite exacte scindée des à l’ ordonné filtrant (2.6) Si a Si 03B1 X une résolution est de dimension ordonnée par inclusion. c-molle de finie, $ sans K , torsion, on a et 03A6 paracompactifiante, on aussi (2.7) où est ensembles de ~ Soient iFX (2.8) F fermé de X et est l’homomorphisme associé Si X U = X - F . On a une à l’inclusion F c X . est localement connexe, (pour H-l c’est évident d’après (2.4) ; pour précédente de (2.5) et de la propriété suivante connexe , F un Enfin, si santes connexes localement X suite exacte : compact de connexe) . il existe H° (X3 K) est de X ;3 X (si K est un un c’est : soit compact X A du et localement connexe connexe est le module libre conséquence une F tel que engendré c A ). par les compo- corps, il suffit de supposer que X est M. ZISMAN (2.9) Si F F~ I F : x K -~ Y est propre et si on ~.10) fini de pour Si X est générateurs HLC~ pour et K) compact, q ~ Ft(x) pose à l’homologie supports quelconques* supports compacts, le résultat est encore vrai même = F (t ~ = alors Si on prend lthomologie à si F n’est pas propre. K) et ont un nombre r . 3. Dualité. (3. 1) étant exact à gauche , On suppose maintenant que fié si S = K ) . Alors Hn(CH(X ; on a un Tor (X n (X , £)) (3.2) THÉORÈME. - Supposons compactifiante si S ~ K . Si que X = Tor homomorphisme canonique K) x liJ ) , (ce qui 0 = est touj ours véri- S . Xn (X , K) ~ (X (X , K) , S = est de dimension finie 0 sur et que 4S soit para.- K , l’homomorphisme canonique est un isomorphisme. (3.3) DÉFINITION. n-manifold over K) Un espace X topologique est n - une HI1K (homology si 1. 2. ~ q (X; K) ~0 3. Xn (X ;3 On désigne tion de X. est alors la Exemple. les K) pour q~n est localement isomorphe par C le faisceau Hn(X Si 0 est constant, on dit que donnée d’un isomorphisme de ~ alors Une variété propriétés 2 et Rn . topologique 3 étant locales, K . faisceau constant au K) . C ; X est est le faisceau d’ orienta- orientable, une orientation ’ avec de dimension K . n est une n - en effet il suffit de les vérifier pour les boules ouvertes de (34) THÉORÉbE. - Soit X une tifiante, il existe un isomorphisme canonique ou si 03A6 est paracompac- TRAVAUX DE BOREL-HAEFLIGER-MOORE Démonstration. - On pose Nq = CH -H (X ; S) n-q dont la différentielle est de degré + 1 . On Si S = est K~ et dans les deux flasque ; si ~ on a Comme dimK X est un faisceau différentiel a : paracompactifiante, (8 est une suite est 3 (3) ~ spectrale dont le terme Ez est ~i*) . et dont l’aboutissement est tenu de li$* cas : D’après ([3~~ II~ 4*6.1)~ Compte , on a : +00 , la suite spectrale est convergente (~3~ t p. 195) donc C. Q. F. D. Remarque. (3.5) phisme Soient La démonstration de Supposons que X soit (3.2) une n - est analogue. HMK orientée, ~ de a E H~ (X 9 K) et b E K) , on note est alors un isomor- M ZISMAN a.b est le produit d’intersection de produit est associatif b. Ce et a et anticommutatif. B. Classe fondamentale. 4. du Es aces VSn t K sur Ce sont des espaces localement (variété de dimension n avec singularités) * compacts de dimension n sur K épais (i. e. dont le complémentaire est de dimension homéomorphe à une n - HM qui est HLCK (en abrégé : n logique de dimension n ). ouvert Une variété note à l’ensemble des XR une C’est n - de points un ouvert Xp (resp. X ) de points de dimension topologique est n X sont dits n - variété cohômo- pour tout CMK n - X voisinage desquels au épais une possédant un 1 sur K ) K . On homéomorphe est complémentaire est noté réguliers (resp. singuliers). dont le Xg . Les . 5. Classe fondamentale. (5,1) et de Soit X un (X ; K) ) -~ ~ n l’application pondre en x é X . Soit alors X du sa (5.2) topologique. espace valeur qui, (X , d’homologie x régulier. locale type VSn Xque x X- sur n( ; en x est par x section s car si section, K) . g et un K) générateur Hn (X ; un isomorphisme dont fait de ce l’image corres- X est 6 un s est une générateur est une n - de dans le grou- groupe pour tout du faisceau constant L’existence d’une classe fondamentale soit orientable. Si suffisante, une de K . sur Une classe fondamentale définit donc K à composé . Une classe fondamentale est un élément de pe le désigne par p On implique CM , cette condition est K ~ l’application x -~ g classe fondamentale. donc aussi est une TRAVAUX DE BOREL-HAEFLIGER-MOORE (5.3) VS ouvert de dimension Soit U un K. U est aussi du sur X THEOREME. - Soient X . Si de possède une U possède et une VS espace du un une type sur type K sur n X d’un espace du type K. VS sur K ~ et U ouvert un épais X classe f ondamentale et si seule classe fondamentale dont la restriction à classe fondamentale donnée de U est une U . Démonstration. - La suite exacte montre de montrer que est aussi jnXR% est un (X) - Hn (U) est im isomorphisme. Pour conclure UR . Comme x (X ; K) est constant au-dessus de H que jnXU : un isomorphisme. (3.2) montre alors que K) conséquent ? (XR ; et par isomorphisme, COROLLAIRE. - Si dans le théorème X la classe fondamentale de puisque 6. UR est est Alors dimZ est précédent UR un générateur de un faisceau constant. H(X 3 K) ~ K ~ n(X ; est connexe, K) . En effet connexe. Classe fondamentale des es aces analwti ues. Soit X un espace analytique complexe (au sens n . il suffit n X = 2n , où - dim. désigne comme SERRE) de dimension complexe précédemment la dimension cohomode - logique. Désignons un par U l’ensemble des 2n - 2 sur espace du type espace analytique de dimension variété, on X voit que THEOREME. - Soit X est un points simples de X . On sait que Z ~ donc, puisque VS2n et, de est est une plus : espace analytique complexe. Il existe classe fondamentale induisant l’orientation naturelle sur U . un U X - U une et une seule M. ZISMAN COROLLAIRE. - Soit n . Alors non compacta La l’ensemble un Z) ~ Z H2n ~X ~ première X analytique irréductible de dimension complexe engendré par la classe fondamentale. Si X est espace est assertion fait que dans U est des provient du points simples connexe. un espace analytique irréductible, La deuxième assertion vient de ce ’ que l’isomorphisme si X nule n’ e st pas en un compacta pointa Z) car, H2n(U , elle est nulle puisque C. Intersection de 7. Cycles X U est constante si une section s’ an- connexe sous-ensembles analytique s. analytigue s. Sommes localement finies. - Soit (7.1) de étant (X03B1)03B1~I mie famille localement finie fermés d’un espace X , et soit Y l’espace somme des X .Les injections -, X déf inissent une application propre Y -~ X ~ donc une application l’image de par I (7.2) Soit d’un espace Z : ~ n. X. lEI 03C903B1 , puisqueIzl( a E H* (x ; a K) analytique V ; un MZ où le s support|Z| pour lesquels est f ermé. désigne est cycle analytique à coeff icients dans Xi se 1.ensemble des sous-ensembles famille localetnent f inie. Le réunion des 03C9 de 0 . Soit Z aE I 03C903B1 . analytiques irréductibles une combinaison linéaire tels que Xi par 0 f orment e st le sous-ensemble h(Xi) une~ analytique la classe fondamentale de TRAVAUX DE BOREL-HAEFLIGER-MOORE (7.3) On suppose maintenant que V est irréductible. Si X et Y sont deux sous-ensembles analytiques de dimension pure, on désigne par l’ensemble des composantes irréductibles propres de X n Y , et par 2p la dimension sur Z de C. On peut alors C montrer que tout c ~Y (V ; Z) s’écrit de manière unique N où somme est l’ensemble des La Si V d’après une et propresde X H;(V;$ Z) ont analytique, espace un Y ~ I. représentant n une H"(V 3 Z) (6). On définit sont les intersections points simples est alors le note on h(X) et h (Y) considérés produit d’intersection dans le corollaire de X’, un i(X.Y 3 multiple Si V entier de est de i(X.Y ; Cj comme étant de X, Y , C. et de l’ouvert C’) des V. de On montre alors que tiplicité variété analytique .connexe,y h(X) .h(Y) de composante nouveau un ou est I~_ ~V ; Z) h(C ) non localement finie. (7.4) dans composantes i(X.Y ; C-) possède les propriétés habituelles de la mul- d’intersection. Remarque. - Ce qui précède ne constitue qu’une partie du travail de BOREL-. auteurs étudient aussi les espaces analytiques réels, dont il HAEFLIGER, n’a pas été question ici dans un but de simplification~ de façon que ce texte soit d’une longueur raisonnable. ces BIBLIOGRAPHIE [1] BOREL (A.) et HAEFLIGER (A.). - Classe d’homologie math. France, t. 89, 1961, p. 461-513. [2] BOREL (A.) et MOORE J., t. Mich. math. [3] (J. C.). - Homology theory 7, 1960, p. 137-159. GODEMENT for (Roger). - Topologie algébrique et théorie Hermann, 1958 (Act. scient. et ind., 1252 ; Publ. Strasbourg, 13). 295 fondamentale, Bull. Soc. locally compact spaces, des faisceaux. - Paris, Inst. math. Univ.