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générale à cet effet est intégrée dans la législation du pays. L’application de ce principe se fait
cependant dans un régime très décentralisé, dans lequel la prestation de la plupart des types de
soins de santé est financée et gérée par environ vingt-cinq organismes locaux, les conseils
généraux. En moyenne, chacun représente environ 330 000 personnes, mais la population qu’ils
représentent varie en nombre, d’environ 1,6 million d’habitants (par exemple pour la ville de
Stockholm) à moins de 100 000. Les conseils généraux sont responsables de la prestation des
soins actifs en hôpital, des soins de première ligne et (depuis 1998) des médicaments. Les soins
de longue durée pour les personnes âgées sont structurés différemment, la responsabilité de la
prestation comme de la gestion incombant aux municipalités, qui est l’ordre de gouvernement
qui vient tout de suite sous les conseils généraux. L’explication habituelle de cette organisation
est la nécessité d’intégrer la prestation des soins de longue durée à la prestation d’autres services
fournis, eux, par les municipalités, par exemple l’aide sociale et les soins à domicile.
Comme on le verra plus bas, la plupart des décisions importantes touchant le financement
et la gestion du système de santé sont prises au niveau du conseil général, mais, comme au
Canada, le régime change constamment et le gouvernement du pays joue un rôle important dans
la définition des limites de l’autonomie locale.
Un bon exemple de la nature de l’interaction juridique et administrative entre le
gouvernement central et les conseils généraux est ce qu’on appelle la « garantie des soins »
instituée en 1992. À l’origine, la garantie avait trait au temps d’attente maximum pour certain
types de chirurgie non urgente pour lesquels il y avait de longues listes d’attente. Cependant, ces
listes d’attente ont pratiquement disparu, par suite de diverses mesures prises par les conseils
généraux pour abréger l’attente (dont l’impartition de certains types de chirurgie et l’instauration