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23 septembre 2009
Les femelles attirent les mâles à distance en émettant une phéromone (substance chimique,
émise par la plupart des animaux et certains végétaux, agissant comme un messager entre
les individus d’une même espèce)
Peu de temps après la fécondation, les femelles s’envolent vers les parties hautes de l’arbre
et pondent un à un plusieurs dizaines d’oeufs minuscules sur la face supérieure des feuilles,
à proximité des nervures. Dès l’éclosion, les chenilles commencent leur travail de destruction
en pénétrant dans la feuille et forment des petites galeries allongées de 1 à 2 mm pour se
nourrir.
La chenille est alors très plate, à segments abdominaux
mamelonnés et avec une tête triangulaire.
Puis le développement larvaire présente deux formes :
- un premier stade apode (sans pattes) et adapté à la
réalisation de mines dans la feuille de marronnier ;
- Un second stade ou le corps de la chenille a une
section plus cylindrique, des embryons de pattes
apparaissent et elle peut tisser un cocon de soie.
La chenille passe ensuite 15 jours dans sa mine, au cours
desquels elle atteindra le stade de nymphe. Sous forme de
petit cocon blanc, elle y restera 25 à 30 jours.
Puis, la nymphe passe au stade de chrysalide, hiverne dans les feuilles tombées au sol et
donnera avec ses semblables une nouvelle génération d’adultes au printemps suivant pour
recommencer son cycle biologique.
Les dégâts causés par cette chenille :
La mineuse du marronnier est une mineuse à l’état
larvaire. La chenille s’installe entre les deux épidermes
de la feuille et se nourrit du parenchyme (le tissu de
remplissage des feuilles). Sa présence est révélée par
une tache rousse en forme de point s’allongeant
progressivement avec l’âge de la chenille, jusqu’à
mesurer entre 25 et 50 mm. La progression peut aller
jusqu’à 3 mm par jour.
Selon le degré d’infestation, les mines peuvent
fusionner et recouvrir toute la surface des feuilles. Dans
les cas extrêmes, plusieurs centaines de mines
peuvent être observées sur une même feuille.
Un phénomène de compétition intraspécifique (au sein
d’une même espèce) pour l’espace et la nourriture dans
les feuilles apparaît alors : c’est le plus important
facteur de mortalité en cours de saison.
Chenille de Cameraria
ohridella
Tâche de présence de la chenille
de Cameraria orhidella
Feuilles de marronnier infestées de
mines