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 OLE
 A.
 OLIVIER. 
plier
 de plus en plus, et couvrir
 toutes
 les feuilles et
 toutes
 les brandies. C'est en vain 
qu'on
 tenterait,
 par un moyen quelconque, de nétoyer les Oliviers; la petitesse des 
•insectes,
 leur adhérence aux feuilles et aux jeunes rameaux, leur nombre prodigieux, 
ne le
 permettent
 pas : il n'y a pas
 d'autre
 moyen que de retrancher
 toutes
 les branches 
qui sont couvertes par les cochenilles, et de les brûler. Les froids un peu rigoureux 
contribuent beaucoup a la destruction de ces insectes; aussi, dans les contrées où 
l'hiver
 se fait sentir avec un peu de force, les Oliviers sont beaucoup moins sujets 
à
 en être attaqués que dans les pays plus chauds. 
La
 chenille mineuse naît d'un œuf déposé à la surface inférieure des feuilles de 
l'Olivier,
 par la teigne qui porte le nom de cet arbre; elle
 s'introduit
 bientôt dans leur 
intérieur, se nourrit de leur parenchyme
 ^
 jusqu'à ce que, devenue plus grosse et ne 
pouvant plus être contenue dans l'épaisseur des feuilles, elle dévore aussi leur pellicule 
extérieure. Lorsque cette chenil
 Se
 est née de manière qu'elle ait encore
 toute
 sa vigueur 
au printems, c'est alors qu'elle devient très-nuisible, parce qu'elle attaque les bour-
geons naissans, s'y introduit et
 détruit
 l'espoir des jeunes pousses en même tems 
que les boutons a fleurs. Ce mal, déjà très-grand, n'est pas le seul qu'elle cause ; 
souvent, par suite de la piqûre qu'elle a faite a l'aisselle des feuilles, il s'ensuit une 
extravasation
 de sève qui donne lieu à des espèces de galles ou à un chancre qui 
s'étend successivement et qui
 détruit
 enfin l'organisation des rameaux. La chenille 
mineuse n'est pas grosse, puisqu'elle n'acquiert que 4 à 5 lignes de longueur; mais 
elle
 fait beaucoup de mal quand die est très-muItipliée, et le meilleur moyen de la dé-
truire est de
 rabattre
 les arbres sur le vieux bois, et de supprimer tous les rameaux qui 
sont attaqués par l'insecte. On peut aussi allumer,, a la chute du jour, des feux de paille 
aux
 environs des Oliviers, au moment de la naissance des insectes parfaits, pour brûler 
tous ceux qui viendront voltiger autour des flammes, ce qui en diminuera beaucoup le 
nombre. Mais le mal que la chenille mineuse fait aux feuilles et aux bourgeons, n'est 
encore que la moitié du désastre qu'elle peut produire.
 Elle
 se nourrit aussi de la chair 
de
 l'Olive;
 le plus souvent même die pénètre dans l'intérieur du noyau par la partie 
qui répond immédiatement au pédoncule, et elle en mange l'amande. Lorsqu'on 
examine
 des Olives attaquées par cette larve, et qui tombent ordinairement avant la 
maturité des autres, on trouve la place qu'occupait l'amande, remplie par des excré-
meiis
 noirs et par la larve elle-même, lorsque le moment de sa métamorphose n'est 
pas encore arrivé. Communément, cette métamorphose a lieu vers la fin
 d'août
 ou 
dans le courant de septembre; l'insecte parfait sort alors sous la forme
 d'une
 teigne de 
la
 longueur de deux lignes, et de couleur grise, marquée quelquefois de taches d'un 
rouge brun. La perte que les cultivateurs éprouvent, lorsque la chenille mineuse 
attaque les Olives, est souvent très-considérable, et die est sans remède quand ces 
fruits tombent a une époque
 trop
 éloignée de leur maturité, et lorsqu'ils ne contiennent 
pas encore d'huile; un peu plus tard, on peut extraire celle qu'ils renferment, en 
ayant le soin de foire séparer la pulpe d'avec les noyaux, pour que les excrémens de 
l'insecte, qui sont dans ceux-ci, n'altèrent pas la qualité de l'huile. 
La
 mouche de l'Olivier (pl. 33, fig, 10) n'occasionne pas un moindre dommage 
que les autres insectes
 dont
 nous avons déjà parlé. Cette mouche est souvent très-
commune a la fin de septembre et en octobre ; elle
 n'attaque
 l'Olive que peu de tems 
avant qu'elle soit parvenue a sa maturité. La femelle se sert
 d'une
 pointe fine, située 
à
 l'extrémité de son ventre, pour piquer le fruit; elle v dépose un œuf dans l'ouver-
ture
 qu'elle a faite, et cet œuf donne bientôt naissance a une larve qui se nourrit de 
la
 pulpe de l'Olive. Cet insecte paraît avoir deux ou trois générations par an. 
On a proposé beaucoup de moyens pour remédier aux ravages causés par les
 cliffé-