Mention Ecologie, Biodiversité et Evolution

Master spécialité Ecologie, Biodiversité et Evolution (EBE)
Proposition de stage de M2
Année 2005-2006
Titre du stage : Génétique de l’invasion de la mineuse du marronnier d’Inde, Cameraria ohridella
Laboratoire d’accueil : INRA Centre de Recherches d’Orléans
Intitulé du laboratoire : Unité de Zoologie Forestière
Intitulé de l’équipe :
Responsable du stage :
Nom : Lopez-Vaamonde & Augustin
Tél : [phone]
Fax : [phone]
Email : [email protected], [email protected]
Références dans le domaine :
L'unité de zoologie forestière étudie les populations d'insectes forestiers augmentant sous l'effet des
changements environnementaux, avec les objectifs suivants :
* Analyser les mécanismes sous-tendant la réussite des invasions biologiques en forêt
* Caractériser le statut génétique, physiologique et comportemental des populations d'insectes
forestiers en expansion
* Evaluer les risques environnementaux et économiques relatifs et définir des mesures adaptées de
gestion
Les insectes modèles incluent la chenille processionnaire du pin et plusieurs espèces exotiques
envahissantes en forêt et plantations urbaines (insectes des graines forestières, mineuse du
marronnier d'Inde, capricornes asiatiques).
Description du stage
Connaître l’origine géographique des espèces invasives est essentiel pour déterminer quels sont leurs
ennemis naturels qui pourraient être utilisés dans la lutte biologique.
La mineuse du marronnier, Cameraria ohridella, est un microlépidoptère qui a été observé pour la
première fois en Macédoine en 1984. Depuis, elle a colonisé progressivement l'Europe Centrale et
Occidentale à une vitesse alarmante. Elle a envahi toute la France en seulement quatre ans. Les
larves sont des mineuses de feuilles et s’attaquent principalement au marronnier d’Inde, Aesculus
hippocastanum, espèce endémique des Balkans mais utilisé à des fins ornementales en milieu urbain
partout en Europe. Les larves de C. ohridella provoquent le brunissement des feuilles pouvant aller
jusqu’à leur chute prématurée en été. Les dégâts sont souvent spectaculaires provoquant l’inquiétude
du public et des responsables locaux. Les rares forêts naturelles de marronniers qui survivent dans
les Balkans sont elles aussi très attaquées et leur futur semble compromis.
La lutte contre ce ravageur est très difficile car elle fait face à un accroissement rapide des
populations, une grande disponibilité de la plante hôte, un traitement chimique difficile et très coûteux
en milieu urbain et une absence de prédateurs et de parasitoïdes spécifiques. Le contrôle biologique
classique est considéré comme l’unique option valable à long terme, mais nécessite de trouver des
prédateurs et/ou des parasitoïdes spécifiques. Ceci implique de trouver au préalable l’origine
géographique de C. ohridella.
Ce projet a donc pour objectif le traçage génétique de l’origine géographique de C. ohridella. Le
séquençage d’un fragment d’ADN mitochondrial (COI) nous permettra : (i) étudier la variabilité
génétique des populations européennes, et (ii) évaluer l’hypothèse que les populations européennes
dérivent d’une introduction unique dans les Balkans.
L’ identification de l’aire d’origine de C. ohridella nous permettra de chercher des ennemis naturels
spécifiques susceptibles d’être introduit comme agents de contrôle biologique en Europe.
Ce stage peut-il se poursuivre par une thèse : NON