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communs (Hippopotamus amphibius) : ils vivent en groupes de 10 à 15 individus en
moyenne, dirigés par un mâle dominant. D’un côté il y a les femelles avec leurs petits, de
l’autre les femelles sans progénitures, et à l’écart les autres mâles.
D. Les colonies temporaires :
Certaines espèces animales, vivant la plupart du temps en solitaire, peuvent former de grands
rassemblements, à certaines périodes de l’année, afin d’effectuer de grandes migration, ou
pour se reproduire. Ces regroupements se dispersent ensuite.
Ce phénomène s’observe par exemple chez les manchots empereurs (Aptenodytes forsteri),
qui effectuent une longue migration par milliers vers leur zone de reproduction.
Tableau bilan (annexe 1).
II. La cohésion de la colonie :
A. La hiérarchisation :
Les rapports de dominance et de hiérarchie sont une composante très largement retrouvée
dans les colonies structurées, dites sociales. Au sein d’un groupe, les mécanismes de
dominance entre individus régissent la vie en communauté et créent des hiérarchies. On peut
considérer deux formes de hiérarchies :
La hiérarchie linéaire où chaque individu du groupe est le subordonné d’un autre, qui
est lui-même subordonné à un autre et ainsi de suite.
La hiérarchie de dominance où un seul individu domine l’ensemble des autres
membres du groupe qui se retrouvent alors tous au même rang. Cette dominance peut
être héréditaire, ou obtenue par la force.
Lorsque deux adultes d’une même espèce, étrangers l’un à l’autre, se rencontrent, ils se
combattent afin d’établir la hiérarchie entre eux. A l’issu de ce duel, l’un est victorieux, et
l’autre doit s’incliner. Ce fait déterminera leurs rapports sociaux à venir à chacune de leur
rencontre. Cette pratique de détermination de la dominance est la plus souvent observée dans
les comportements des individus au sein d’une colonie. Elle permet de créer une structure
organisée où chacun de ses membres connaît sa place et son rôle.
Cependant, la dominance n’est pas forcément acquise par la force. Chez certaines espèces,
elle se transmet de génération en génération. C’est le cas chez les hyènes tachetées (Crocuta
crocuta) qui possèdent une structure matriarcale : les femelles sont les individus dominants, et
le rang hiérarchique se transmet de mère en fille.
Tout groupement animal structuré implique pour son bon fonctionnement l’existence d’un
système de communication qui lui est propre.