Corps humain et santé Chapitre 2 : L`IMMUNITÉ ADAPTATIVE

Thème 3A : Corps humain et santé
Chapitre 2 : L'IMMUNITÉ ADAPTATIVE
Rappel – mise en situation :
Le système immunitaire = ensemble de cellules spécialisées dans la détection et
l’élimination de tout élément étranger à l’organisme (= antigène).
L’immunité innée correspond à l’intervention, lors de la présence d’un corps
étranger, de cellules immunitaires non spécialisées (cellules dendritiques et
mastocytes, macrophages et granulocytes...). Cette réponse est systématique,
immédiate et s’attaque à tout élément étranger.
Si elle s’avère insuffisante, elle va activer l'immunité adaptative (ou immunité
acquise).
Cette seconde réponse, correspond à la mise en place d’effecteurs (Anticorps et
lymphocytes) dirigés spécifiquement contre un corps étranger ou une partie de ce
corps étranger.
Fiche à distribuer 1 - 2
1 Expérience bordas p.310 doc.2
La réaction adaptative est constituée de deux réactions différentes : la réaction
humorale et la réaction cellulaire. Ces deux réactions présentent des mécanisme
séparés mais elles sont complémentaires
2 coopération lymphocytes
Il existe différents types de lymphocytes. Leurs actions sont complémentaires
1- La réaction adaptative humorale dépend de la spécificité de la liaison
antigène-anticorps
TP 1 Ouchterlouny Correction (doc.1 p. 300)
résultat ouchterlony schéma (tableau) : Liaison antigène / anticorps
Abs de liaison avec le mauvais antigène
3 complexe immun MET
4 schéma d'un complexe immun
Environ 5 jours après le contact, on observe l’apparition de molécules en solution
dans le sang : les anticorps dirigés contre le pathogène. C’est la réaction
immunitaire adaptative humorale.
5 Image grippe
La grippe est un virus responsable d’épidémie saisonnière dans le monde entier. Ce
virus possède une enveloppe contenant de nombreuses protéines dont
l’hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N). Ce sont ces protéines qui déclenchent
la réponse immunitaire : on parle d‘antigènes.
Les anticorps produits sont des anticorps anti-H et anti-N. La présence d’un
anticorps dans le sérum d’un individu est appelée séropositivité.
Remarque : Ce terme ne doit pas être restreint au VIH. La séropositivité pour le VIH
correspond à la présence d’anticorps spécifiques, dirigés contre certaines protéines
du virus
TP elisa.
6 résultats elisa
Schéma au
tableau résultats
Elisa pour 3 cas :
- témoin négatif
- témoin positif, C1
- patient
7 structure d'un anticorps (doc. 2 p. 301)
Schéma d’un anticorps au tableau
Un anticorps est constitué de :
- 2 chaînes lourdes (ou H « heavy ») identiques
- 2 chaînes légères (ou L « light ») identiques
- les régions variables d'une chaîne lourde et
d'une chaîne légère formant le site de fixation
de l’Ag,
- les régions constantes des 2 chaînes lourdes
formant le site de liaison aux phagocytes,
8 structure d'un anticorps détails
Les anticorps sont des immunoglobulines, protéines circulantes dans le milieu
extracellulaire (sang et lymphe), et dirigés spécifiquement contre des antigènes.
9 zones variables et hypervariables d'un anticorps
10 variabilité et hypervariabilité (doc 3b p. 301)
11a détail d'un anticorps avec antigène
11b détail d'un anticorps sans antigène
Ces régions variables présentent des zones hypervariables, correspondantes sur
les chaînes légères et lourdes. Ce sont ces zones hypervariables qui sont
directement impliquées dans la fixation d'un antigène spécifique.
Cette liaison spécifique se fait par complémentarité spatiale et affinité chimique.
2- Mécanismes d’activation de la production d’Ac pendant la réaction
adaptative humorale.
12 doc. 1a p. 302
Dans les trois expériences, des globules rouges ont été cultivés en présence de
lymphocytes.
Expérience 1 : témoin positif, elle permet de vérifier que le virus de la grippe, par
l’intermédiaire de l’hémagglutinine, est capable d’agglutiner des globules rouges.
Expérience 3 : témoin négatif, les globules rouges incubés avec des lymphocytes
dans le milieu de culture ne peuvent s’agglutiner en absence de virus.
L'expérience 2 montre qu’en présence de lymphocytes provenant d’individus
infectés, le virus de la grippe n’est plus capable d’agglutiner les globules rouges. On
observe la présence de plasmocytes, dérivant des lymphocytes B et absents de la
culture 1. L’infection virale provoque la formation de plasmocytes à partir de
lymphocytes B, ces plasmocytes produisent des anticorps qui, en se fixant aux
particules virales, empêcheraient l’hémagglutinine d’agglutiner les globules rouges.
13 doc. 1c p. 303
l’augmentation de la production d’anticorps provient d’une prolifération des
lymphocytes B associée à leur différenciation en cellules sécrétrices d’anticorps :
les plasmocytes.
14 doc. 2 p. 302
Les résultats de l’expérience d’Edelman montrent que, chez une souris, quelques
lymphocytes sont capables de reconnaître et de se fixer à un antigène particulier
qu’ils n’ont pourtant jamais rencontré auparavant. Cela signifie que quelques
lymphocytes spécifiques d’un seul antigène préexistent chez un individu, les autres
lymphocytes devant être spécifiques d’autres antigènes. Ces résultats sont bien en
faveur de la théorie de la sélection clonale
Une très grande variété de lymphocytes B préexiste avant tout contact avec
un antigène. (107 clones différents de LB, c'est le répertoire immunitaire inné).
Chaque lymphocyte B n’est capable de reconnaître que son antigène
spécifique grâce à des anticorps ancrés dans la membrane du lymphocyte B
(nommés récepteurs B).
Etapes de l'activation des LB et production d'Anticorps
Schéma des étapes de la production d’Ac au tableau:
15 ganglion lymphatique X40
16 ganglion lymphatique X100
17 ganglion lymphatique X1000
18 lymphocyte
19 sélection et amplification LB
- Phase de sélection clonale (= reconnaissance) :
Au niveau d’un ganglion lymphatique, l’entrée d’un Ag ou de CPA qui présente des
déterminants antigéniques à sa surface va être détectée par quelques LB, ceux
possédant les Ac membranaires capables de se lier aux peptides antigéniques.
Parmi les millions de lymphocytes B, sont donc sélectionnés que ceux capables de
reconnaître l’Ag. La liaison entre l'antigène et l’anticorps membranaire active le
lymphocyte B.
- Phase d’amplification clonale (= multiplication) :
La sélection d’un lymphocyte B provoque la formation d’un clone par multiplication
(mitoses) de celui-ci. Il y a expansion clonale donc toutes les cellules produites
possèdent la même spécificité vis-à-vis de l’antigène.
20 Plasmocyte MET
21 structure d'un plasmocyte schéma
- Phase de différenciation :
La majeure partie des lymphocytes B obtenus se différencient en plasmocytes
sécréteurs d’anticorps circulants spécifiques de l’Ag.
Une petite partie forme des lymphocytes B mémoires, inactifs au cours de cette
première rencontre avec l’antigène. Ils sont plus nombreux que les LB initialement
présents et ont une durée de vie longue.
Bilan : Les anticorps sont des effecteurs de l’immunité adaptative humorale.
Ils sont produits par les plasmocytes, eux-mêmes issus de la différenciation
des lymphocytes B spécifiques de l'antigène. Les lymphocytes B eux mêmes
ne sécrètent PAS d’anticorps.
Cette différenciation est contrôlée par les LT4 (via des interleukines).
22a Schéma bilan à distribuer
22b schéma bilan différent mais à individualiser les phases
Action des anticorps, effecteur de l'immunité adaptative humorale
Schéma au tableau : action variées des anticorps circulants mais phagocytose
finale : complexe immun → phagocytose / virus / multiplication→ phagocytose
23 phagocytose d'un complexe immun (doc. 3 p. 303)
Les Ac solubles (non fixés) circulent dans le sang et la lymphe. La partie constante
de l’anticorps est reconnue par les cellules phagocytaires exprimant des récepteurs
de cette partie constante. Cette reconnaissance facilite alors la phagocytose et
l’élimination de l'antigène (voir chapitre 1).
24 complexe immun
25 virus et ac
Les anticorps forment des complexes immuns qui neutralisent les Ag solubles
circulants.
Lorsque les Ag sont en fait des molécules membranaires de micro-organismes, les
Ac se lient à ces molécules et forment des complexes immuns tout autour de la
cellule infectée ou étrangère :
- ce qui facilite la phagocytose par les macrophages et les granulocytes,
- ce qui ralentit la multiplication bactérienne
- ce qui bloquent la pénétration dans les cellules des virus en se liant aux protéines
virales externes
- et, en restant dans le sang, ils participent à la mémoire de l’immunité.
Bilan : Les anticorps sont des protéines, des immunoglobulines. Leur partie
variable reconnaît spécifiquement UN antigène. Leur partie constante facilite
l’élimination du complexe immun car elle est reconnue par les phagocytes.
La grande diversité des anticorps préexiste avant la rencontre à l’antigène.
L'action des anticorps permet une application médicale : la sérothérapie
Elle consiste en l'injection massive d'anticorps spécifique d'une maladie ou
d'une toxine (exemple : anticorps spécifique de la toxine tétanique,
antivenins, …)
Cet apport d'anticorps permet de lutter contre une toxine circulante en
quantité finie dans le corps mais ne confère qu'une immunité à cours terme
contre une infection.
(pour la semaine suivante:interpréter l'expérience doc. 1 p. 304)
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