JEUDI 26 MAI 2016 La Nouvelle Gazette, p. 21 21 BRÈVES UN SERVICE QUI A DE PLUS EN PLUS DE SUCCÈS Société Des traducteurs pour les patients des hôpitaux La FGTB fera seule la « grève générale » Le syndicat libéral CGSLB ne participera pas à la grève du 24 juin, a indiqué mercredi le comité national. Le syndicat chrétien CSC avait déjà annoncé plus tôt qu’il ne se joindrait pas à cette grève. Seule la FGTB fera la grève prévue pour 24 heures. Le comité national de la CGSLB a décidé à 81 % de ne pas participer, précise le syndicat. - En projet : les proposer aux médecins traitants ’est une équipe composée essentiellement de femmes. Elles sont de nationalités différentes mais maîtrisent parfaitement notre langue. Depuis 1997, cette équipe de médiatrices interculturelles proposent aux patients qui ne maîtrisent pas le français de les aider dans leurs contacts avec le monde médical. Le service est fort demandé, particulièrement en cette période d’arrivée de migrants syriens et irakiens. C Charleroi a été pionnière en la matière pour la partie francophone du pays. Le but était que les patients reçoivent un bon accueil à l’hôpital. Le projet a donc été lancé et il s’est rapidement montré concluant. On a alors décidé de l’étendre à d’autres structures hospitalières. Celles qui le souhaitaient uniquement. Aujourd’hui, plusieurs hôpitaux sont inscrits dans le processus. En 2000, le SPF Santé publique a repris le service sous son aile et fournit les subsides pour son bon fonctionnement. Les médiatrices travaillent en général via vidéo-conférence. Elles sont installées dans des boxes équipés de tout le matériel nécessaire et, à l’hôpital, le patient et le médecin sont connectés à elles via une tablette ou un ordinateur. « L’interprète » traduit tout le dialogue de la consultation. Les traductions peuvent aussi se Electricité Resa n’indemnisera pas les sinistrés faire par téléphone et parfois directement en face à face, notamment pour les patients déments, en oncologie ou encore en gérontologie. Et si l’examen nécessite que le malade soit enfermé dans une cabine. Les médiatrices préfèrent cependant être éloignées physiquement du patient. « Les médecins ne se reposent pas sur nous et le patient n’a pas l’occasion de nous prendre pour des confidentes », explique Melek Eren, l’une des responsables. PAS LE CHINOIS À Charleroi, l’équipe est capable de traduire des conversations en russe, arabe classique et dialectal (notamment le syrien et l’irakien), roumain, turc et en langue des Des traductions par vidéo-conférence. © Th. Portier signes depuis 2012. Pour les autres langues, il est fait appel aux médiateurs interculturels d’autres hôpitaux. Le service s’étant bien développé, les cliniques qui ont adhéré au projet s’échangent en effet leurs traducteurs en fonction des besoins. Et comme tout se passe en général par vidéo-conférence, cela facilite grandement les choses. Pas besoin de se déplacer. L’une des seules langues qui n’a pas de médiateur en Belgique est le chinois. Qui fait appel au service ? Ce sont C’est un métier où l’on trouve principalement des femmes Une partie de l’équipe carolo : toutes de nationalités différentes. © Th. Portier À la suite des gigantesques pannes d’électricité survenues le 15 janvier dernier dans une vingtaine de communes de la province de Liège, l’opérateur Resa n’indemnisera pas les plaignants, leur a annoncé cette semaine, par courrier, son assureur Ethias. Les habitants de Juprelle, Ans, Grâce-Hollogne, Fexhe-leHaut-Clocher, Engis, Donceel, Faimes, Waremme, Berloz, Lincent, Wasseiges, Burdinne, Braives, Hannut, Saint-Georges, Amay, Villers-le-Bouillet, Wanze, Héron, Marchin, Nandrin, Neupré, Anthisnes, Sprimont, Esneux ou Comblain-au-Pont, dont certains étaient restés des jours sans courant, en seront pour leurs frais. - en général des précarisés mais pas seulement. En ce moment, le service carolo a beaucoup à faire avec les réfugiés. Principalement des jeunes femmes. Il y a aussi les personnes âgées qui sont dans le pays depuis longtemps mais qui n’ont jamais pris la peine d’apprendre le français ou qui se dé- brouillent à peine. Et beaucoup d’illégaux. Les langues que le service de Charleroi maîtrise sont les plus demandées dans la région. Devenir médiateur interculturel ne se fait pas du jour au lendemain. Ce sont principalement des personnes d’origine étrangère qui maîtrisent parfaitement et leur langue d’origine et le français. FORMATION Ces personnes doivent aussi suivre une formation en interprétariat médical : un langage très particulier qu’il convient de maîtriser pour cette fonction. Le SPF Santé publique les teste avant de les autoriser à exercer. Le fait qu’il s’agisse de personnes d’origine étrangère est un plus : les médiatrices connaissent bien la culture des patients et peuvent ainsi faciliter les contacts avec les soignants. En novembre 2015 (mois où le service comptabilise ses interventions), la médiation de Charleroi a effectué 590 traductions. Un vrai succès. Et il est dans les projets de proposer aux médecins traitants de profiter eux aussi de ces traducteurs. - Monarchie Albert, Paola et Astrid, ensemble pour l’enfance À l’occasion de la journée internationale des enfants disparus et du 15e anniversaire de Missing Children Europe, qui regroupe 29 organisations dans 24 pays européens, une soirée de discussion autour des mesures à améliorer dans l’aide aux enfants disparus M.PAREZ ÉTUDE Le Roi complice avec Astrid. © PhN NOTRE DOSSIER SUR LE NOMBRE DE MUSULMANS DE BELGIQUE Technologies : 70 % des Belges n’y pigent parfois rien Un travail légitime, basé sur une étude sérieuse Sudpresse, chaque jour au cœur de l’actualité. Ce principe s’est à nouveau vérifié ce mercredi, avec la publication, dans nos journaux et sur nos sites, d’un article relatif à l’étude qu’un sociologue a récemment consacrée au nombre de personnes de confession musulmane présentes dans notre pays. Le moins que l’on puisse dire est que la publication de cet article a suscité un flot de réactions en tous sens. Certaines nous félicitaient pour le sérieux du travail effectué, d’autres nous accusaient de stigmatiser une partie de la population. Dans le même temps, partisans et adversaires de la communauté musulmane égrenaient leurs discours habituels. Il est en tout cas des accusations que nous ne pouvons laisser proférer. Parmi elles, le fait que nos journaux auraient voulu attiser une quelconque haine raciale ou stigmatiser une communauté. Nous réfutons ces accusations avec force. L’article publié a fait l’objet d’un travail journalistique sérieux, réfléchi et sans reproches. Dans un communiqué diffusé mercredi après-mi- di, UNIA (le Centre pour l’égalité des chances) n’a pas du tout condamné la démarche de Sudpresse. Bien au contraire, le Centre a clairement fait savoir qu’il ne voit pas dans la publication de notre article « un élément discriminant ». « Le fait de vouloir compter des groupes ne peut être taxé a priori de nuisible », explique le directeur d’UNIA, Patrick Charlier. « Pour mener des politiques publiques, il est important de savoir quels sont les groupes qui composent notre société et où ils se trouvent. » Les chiffres publiés dans la carte illustrant cet article n’ont rien de fantaisiste ou d’imaginaire. Ils sont extraits d’une étude précise réalisée par un sociologue de la KUL (Université catholique de Leuven), à la demande du Cismodoc, le centre de recherche et de documentation sur l’Islam contemporain de l’Université catholique de Louvain. Etude qui a permis à son auteur d’estimer le nombre d’habitants musulmans que compte notre pays. Cette étude n’est pas réellement nouvelle. Elle date de 2015 et a déjà été publiée en mars dernier par nos confrères du quotidien flamand « De Nos deux pages au contenu irréprochable. © Sudpresse Standaard ». Ses versions précédentes ont également été relayées par d’autres journaux, dont « Le Soir ». Elle est disponible de manière publique sur internet. Au moment où de nombreux clichés sont véhiculés sur les populations musulmanes et où des informations erronées sont régulièrement publiées sur la Belgique et ses communes, il nous semblait opportun de publier cette étude qui peut permettre de briser ces clichés. Rappelons que « USA Today », géant américain de la presse quotidienne, annonçait il y a peu qu’il y avait 80 % de musulmans à Molenbeek. L’étude et notre article démontrent justement le contraire. L’enquête sociologique permettait aussi de démontrer que la pratique de la religion musulmane en Belgique est discriminée par rapport à celle d’autres cultes, comme le catholicisme. Un élément que nous avons souligné dans nos pages. Le dossier consacré à ce sujet soulignait également les efforts réalisés par le gouvernement wallon pour permettre à un certain nombre de mosquées d’obtenir une reconnaissance, un financement public, et de sortir d’une relative « clandestinité ». Libre à chacun, bien sûr, d’exprimer ses opinions, d’aimer nos journaux ou pas, d’apprécier notre travail ou pas, mais nous ne pouvons laisser porter contre notre groupe et ses journalistes des accusations qui sont totalement infondées. LA RÉDACTION a été organisée mercredi au Palais d’Egmont à Bruxelles. La reine Paola, présidente du Conseil de Patronage de Missing Children Europe, le roi Albert et la princesse Astrid participaient. - Terrorisme Le géant coréen Samsung a mené une étude sur les habitudes technologiques des Européens dans plus de 18 pays dont la Belgique. Amusant : 70 % des Belges font semblant de comprendre un concept technologique, notamment pour ne pas perdre la face avec leurs collègues (6 %) ou leurs amis/leur conjoint (7 %). Les termes technologiques le plus souvent mal compris étant le cloud (19 %), la fibre optique (17 %) et Android (16 %). Un tiers des Belges de plus de 55 ans interrogés estiment que l’évolution technologique est inévitable, mais ils craignent de se faire dépasser. 16,3 % des citoyens se disent d’ailleurs distancés par la technologie. 70 % des Belges possèdent un smartphone, 53 % ont une tablette et 11 % ont une montre connectée. Incontournables, les nouvelles technologies ? 13 % des Belges estiment en tout cas qu’ils ne pourraient pas vivre sans. - Huit perquisitions à Anvers, quatre arrestations Dans le cadre d’un dossier de terrorisme du parquet fédéral, la police fédérale d’Anvers a exécuté mercredi huit mandats de perquisition à la demande d’un juge d’instruction de Malines, notamment à Ternat, Borgerhout et Anvers. Aucune arme n’a été découverte, pas plus que des explosifs. Quatre personnes ont été emmenées pour audition. L’une des personnes interpellées a été placée sous mandat d’arrêt et une autre, sous bracelet électronique. Les deux autres ont été libérées sous conditions. Toutes ont été inculpées de participation aux activités d’un groupe terroriste. Sur la base des résultats provisoires de l’enquête, il s’avère qu’il y aurait eu des projets d’attentats en Belgique. - L.P. 21