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JEUDI 26 MAI 2016
Société
La FGTB fera seule la
« grève générale »
Le syndicat libéral CGSLB
ne participera pas à la
grève du 24 juin, a indiqué
mercredi le comité natio-
nal. Le syndicat chrétien
CSC avait déjà annoncé
plus tôt qu’il ne se joindrait
pas à cette grève. Seule la
FGTB fera la grève prévue
pour 24 heures. Le comité
national de la CGSLB a déci-
dé à 81 % de ne pas partici-
per, précise le syndicat. -
Electricité
Resa n’indemnisera
pas les sinistrés
À la suite des gigantesques
pannes d’électricité surve-
nues le 15 janvier dernier
dans une vingtaine de com-
munes de la province de
Liège, l’opérateur Resa
n’indemnisera pas les plai-
gnants, leur a annoncé
cette semaine, par courrier,
son assureur Ethias. Les ha-
bitants de Juprelle, Ans,
Grâce-Hollogne, Fexhe-le-
Haut-Clocher, Engis, Don-
ceel, Faimes, Waremme,
Berloz, Lincent, Wasseiges,
Burdinne, Braives, Hannut,
Saint-Georges, Amay, Vil-
lers-le-Bouillet, Wanze, Hé-
ron, Marchin, Nandrin,
Neupré, Anthisnes, Spri-
mont, Esneux ou Com-
blain-au-Pont, dont cer-
tains étaient restés des
jours sans courant, en se-
ront pour leurs frais. -
Monarchie
Albert, Paola et Astrid,
ensemble pour l’enfance
À l’occasion de la journée
internationale des enfants
disparus et du 15
e
anniver-
saire de Missing Children
Europe, qui regroupe 29 or-
ganisations dans 24 pays
européens, une soirée de
discussion autour des me-
sures à améliorer dans
l’aide aux enfants disparus
a été organisée mercredi au
Palais d’Egmont à
Bruxelles. La reine Paola,
présidente du Conseil de
Patronage de Missing Chil-
dren Europe, le roi Albert
et la princesse Astrid parti-
cipaient. -
Terrorisme
Huit perquisitions à
Anvers, quatre arrestations
Dans le cadre d’un dossier
de terrorisme du parquet
fédéral, la police fédérale
d’Anvers a exécuté mercre-
di huit mandats de perqui-
sition à la demande d’un
juge d’instruction de Ma-
lines, notamment à Ternat,
Borgerhout et Anvers. Au-
cune arme n’a été décou-
verte, pas plus que des ex-
plosifs. Quatre personnes
ont été emmenées pour au-
dition. L’une des personnes
interpellées a été placée
sous mandat d’arrêt et une
autre, sous bracelet électro-
nique. Les deux autres ont
été libérées sous condi-
tions. Toutes ont été incul-
pées de participation aux
activités d’un groupe terro-
riste. Sur la base des résul-
tats provisoires de l’en-
quête, il s’avère qu’il y au-
rait eu des projets d’atten-
tats en Belgique. -
BRÈVES
Le Roi complice avec Astrid.
© PhN
Charleroi a été pionnière en la
matière pour la partie franco-
phone du pays. Le but était que les
patients reçoivent un bon accueil
à l’hôpital.
Le projet a donc été lancé et il s’est
rapidement montré concluant.
On a alors décidé de l’étendre à
d’autres structures hospitalières.
Celles qui le souhaitaient unique-
ment. Aujourd’hui, plusieurs hô-
pitaux sont inscrits dans le proces-
sus. En 2000, le SPF Santé pu-
blique a repris le service sous son
aile et fournit les subsides pour
son bon fonctionnement.
Les médiatrices travaillent en gé-
néral via vidéo-conférence. Elles
sont installées dans des boxes
équipés de tout le matériel néces-
saire et, à l’hôpital, le patient et le
médecin sont connectés à elles via
une tablette ou un ordinateur.
« L’interprète » traduit tout le dia-
logue de la consultation.
Les traductions peuvent aussi se
faire par téléphone et parfois di-
rectement en face à face, notam-
ment pour les patients déments,
en oncologie ou encore en géron-
tologie. Et si l’examen nécessite
que le malade soit enfermé dans
une cabine. Les médiatrices pré-
fèrent cependant être éloignées
physiquement du patient.
« Les
médecins ne se reposent pas sur
nous et le patient n’a pas l’occasion
de nous prendre pour des confi-
dentes »,
explique Melek Eren,
l’une des responsables.
PAS LE CHINOIS
À Charleroi, l’équipe est capable
de traduire des conversations en
russe, arabe classique et dialectal
(notamment le syrien et l’irakien),
roumain, turc et en langue des
signes depuis 2012. Pour les
autres langues, il est fait appel aux
médiateurs interculturels d’autres
hôpitaux.
Le service s’étant bien développé,
les cliniques qui ont adhéré au
projet s’échangent en effet leurs
traducteurs en fonction des be-
soins. Et comme tout se passe en
général par vidéo-conférence, cela
facilite grandement les choses. Pas
besoin de se déplacer. L’une des
seules langues qui n’a pas de mé-
diateur en Belgique est le chinois.
Qui fait appel au service ? Ce sont
en général des précarisés mais pas
seulement. En ce moment, le ser-
vice carolo a beaucoup à faire
avec les réfugiés. Principalement
des jeunes femmes. Il y a aussi les
personnes âgées qui sont dans le
pays depuis longtemps mais qui
n’ont jamais pris la peine d’ap-
prendre le français ou qui se dé-
brouillent à peine. Et beaucoup
d’illégaux. Les langues que le ser-
vice de Charleroi maîtrise sont les
plus demandées dans la région.
Devenir médiateur interculturel
ne se fait pas du jour au lende-
main. Ce sont principalement des
personnes d’origine étrangère qui
maîtrisent parfaitement et leur
langue d’origine et le français.
FORMATION
Ces personnes doivent aussi
suivre une formation en interpré-
tariat médical : un langage très
particulier qu’il convient de maî-
triser pour cette fonction. Le SPF
Santé publique les teste avant de
les autoriser à exercer.
Le fait qu’il s’agisse de personnes
d’origine étrangère est un plus :
les médiatrices connaissent bien
la culture des patients et peuvent
ainsi faciliter les contacts avec les
soignants.
En novembre 2015 (mois où le
service comptabilise ses interven-
tions), la médiation de Charleroi a
effectué 590 traductions. Un vrai
succès. Et il est dans les projets de
proposer aux médecins traitants
de profiter eux aussi de ces traduc-
teurs.
-
M.PAREZ
Des traductions par vidéo-conférence. © Th. Portier
C’est une équipe compo-
sée essentiellement de
femmes. Elles sont de
nationalités différentes
mais maîtrisent parfaitement
notre langue. Depuis 1997, cette
équipe de médiatrices intercul-
turelles proposent aux patients
qui ne maîtrisent pas le français
de les aider dans leurs contacts
avec le monde médical. Le
service est fort demandé, parti-
culièrement en cette période
d’arrivée de migrants syriens et
irakiens.
En projet : les proposer aux médecins traitants
UN SERVICE QUI A DE PLUS EN PLUS DE SUCCÈS
Des traducteurs
pour les patients
des hôpitaux
Une partie de l’équipe carolo : toutes de nationalités différentes. © Th. Portier
C’est un métier où
l’on trouve
principalement
des femmes
Sudpresse, chaque jour au
cœur de l’actualité. Ce principe
s’est à nouveau vérifié ce mer-
credi, avec la publication, dans
nos journaux et sur nos sites,
d’un article relatif à l’étude
qu’un sociologue a récemment
consacrée au nombre de per-
sonnes de confession musul-
mane présentes dans notre
pays.
Le moins que l’on puisse dire
est que la publication de cet ar-
ticle a suscité un flot de réac-
tions en tous sens. Certaines
nous félicitaient pour le sé-
rieux du travail effectué,
d’autres nous accusaient de
stigmatiser une partie de la po-
pulation. Dans le même temps,
partisans et adversaires de la
communauté musulmane
égrenaient leurs discours habi-
tuels.
Il est en tout cas des accusa-
tions que nous ne pouvons lais-
ser proférer. Parmi elles, le fait
que nos journaux auraient
voulu attiser une quelconque
haine raciale ou stigmatiser
une communauté. Nous réfu-
tons ces accusations avec force.
L’article publié a fait l’objet
d’un travail journalistique sé-
rieux, réfléchi et sans re-
proches. Dans un communi-
qué diffusé mercredi après-mi-
di, UNIA (le Centre pour l’éga-
lité des chances) n’a pas du tout
condamné la démarche de Sud-
presse. Bien au contraire, le
Centre a clairement fait savoir
qu’il ne voit pas dans la publi-
cation de notre article « un élé-
ment discriminant ».
« Le fait de
vouloir compter des groupes ne
peut être taxé a priori de nui-
sible »,
explique le directeur
d’UNIA, Patrick Charlier.
« Pour
mener des politiques publiques,
il est important de savoir quels
sont les groupes qui composent
notre société et où ils se
trouvent. »
Les chiffres publiés dans la
carte illustrant cet article n’ont
rien de fantaisiste ou d’imagi-
naire. Ils sont extraits d’une
étude précise réalisée par un
sociologue de la KUL (Universi-
té catholique de Leuven), à la
demande du Cismodoc, le
centre de recherche et de docu-
mentation sur l’Islam contem-
porain de l’Université catho-
lique de Louvain. Etude qui a
permis à son auteur d’estimer
le nombre d’habitants musul-
mans que compte notre pays.
Cette étude n’est pas réelle-
ment nouvelle. Elle date de
2015 et a déjà été publiée en
mars dernier par nos confrères
du quotidien flamand « De
Standaard ». Ses versions précé-
dentes ont également été re-
layées par d’autres journaux,
dont « Le Soir ». Elle est dispo-
nible de manière publique sur
internet.
Au moment où de nombreux
clichés sont véhiculés sur les
populations musulmanes et où
des informations erronées sont
régulièrement publiées sur la
Belgique et ses communes, il
nous semblait opportun de pu-
blier cette étude qui peut per-
mettre de briser ces clichés.
Rappelons que « USA Today »,
géant américain de la presse
quotidienne, annonçait il y a
peu qu’il y avait 80 % de mu-
sulmans à Molenbeek. L’étude
et notre article démontrent jus-
tement le contraire.
L’enquête sociologique permet-
tait aussi de démontrer que la
pratique de la religion musul-
mane en Belgique est discrimi-
née par rapport à celle d’autres
cultes, comme le catholicisme.
Un élément que nous avons
souligné dans nos pages. Le
dossier consacré à ce sujet sou-
lignait également les efforts
réalisés par le gouvernement
wallon pour permettre à un
certain nombre de mosquées
d’obtenir une reconnaissance,
un financement public, et de
sortir d’une relative « clandesti-
nité ».
Libre à chacun, bien sûr, d’ex-
primer ses opinions, d’aimer
nos journaux ou pas, d’appré-
cier notre travail ou pas, mais
nous ne pouvons laisser porter
contre notre groupe et ses jour-
nalistes des accusations qui
sont totalement infondées.
-
LA RÉDACTION
NOTRE DOSSIER SUR LE NOMBRE DE MUSULMANS DE BELGIQUE
Un travail légitime, basé sur une étude sérieuse
Nos deux pages au contenu irréprochable. © Sudpresse
Le géant coréen Samsung a me-
né une étude sur les habitudes
technologiques des Européens
dans plus de 18 pays dont la Bel-
gique. Amusant : 70 % des
Belges font semblant de com-
prendre un concept technolo-
gique, notamment pour ne pas
perdre la face avec leurs col-
lègues (6 %) ou leurs amis/leur
conjoint (7 %). Les termes tech-
nologiques le plus souvent mal
compris étant le cloud (19 %), la
fibre optique (17 %) et Android
(16 %).
Un tiers des Belges de plus de 55
ans interrogés estiment que
l’évolution technologique est in-
évitable, mais ils craignent de se
faire dépasser. 16,3 % des ci-
toyens se disent d’ailleurs dis-
tancés par la technologie.
70 % des Belges possèdent un
smartphone, 53 % ont une ta-
blette et 11 % ont une montre
connectée.
Incontournables, les nouvelles
technologies ? 13 % des Belges
estiment en tout cas qu’ils ne
pourraient pas vivre sans. -
L.P.
Technologies :
70 % des Belges
n’y pigent
parfois rien
ÉTUDE
La Nouvelle Gazette, p. 21
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