Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » – Pauvres (08) – Étude d’impact écologique page 2
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d’étude. D’autres groupes ont également été décrits (mammifères terrestres, reptiles et
certains groupes d’insectes) avec une pression d’observation plus faible. Après sollicitation
des acteurs locaux (associations et conservatoire Champagne-Ardennais), des données
naturalistes bibliographiques ont pu être collectées auprès de l’association du ReNard
(Regroupement des Naturalistes Ardennais) sur le secteur.
Les principaux inventaires ornithologiques ont été réalisés entre mars 2011 et février 2012 à
raison de 8 passages totalisant des observations sur 17 dates différentes. Des compléments
d’inventaire ont été réalisés en octobre et novembre 2014 ainsi qu’en mars et avril 2015 afin
d’étayer les premiers résultats acquis en 2011 et 2012 au cours des migrations prénuptiale
et postnuptiale. Deux passages hivernaux avaient servi à réaliser un prédiagnostic
écologique local. Toutefois, ces derniers ont été considérés comme non représentatifs
compte tenu des conditions dans lesquels ils ont été effectués (vague de froid) et des
résultats apportés. Avec l’ensemble de ces passages, l’étude d’impact est basée sur un
cycle avifaunistique complet (fin de migration prénuptiale, reproduction, migration
postnuptiale, hivernage) et répond par conséquent aux exigences formulées dans le
Schéma Régional Eolien. La méthode utilisée pour les prospections a consisté à faire des
observations depuis des points fixes et à parcourir en voiture ou à pied l’ensemble de la
zone d’étude. Des sondages plus lointains ont également été effectués afin d’apprécier les
enjeux des abords. Les données bibliographiques collectées (nombreuses, récentes et de
qualité) viennent compléter largement ces relevés.
Concernant les chauves-souris, la méthode employée est fondée sur la détection des
ultrasons émis en vol (utilisation de détecteurs Petterson D240x et de
détecteurs/enregistreurs automatiques Anabat et SM2Bat), complétée par des observations
visuelles en juin, août et septembre 2011, correspondant ainsi aux périodes où les
chiroptères sont les plus actifs (mise-bas et migration postnuptiale). En complément, un
inventaire a été réalisé en avril 2015 afin de préciser l’intérêt du site en début de période
migratoire. Au final, 6 soirées à 2 chiroptérologues ont permis de mettre en évidence les
enjeux locaux aux périodes migratoires et de mise-bas. Quelques données bibliographiques
ont été collectées auprès du ReNard et permettent de compléter les inventaires de 2011 et
2015. La multiplication des points d’écoute fixes et mobiles ont permis de recueillir
une quantité de signaux considérée suffisante pour être représentative des
populations de chauves-souris présentes en avril, juin, août et septembre (période
d’activité principale). Les exigences formulées dans le SRE ont été suivies.
Notons qu’entre les premiers inventaires réalisés en 2011/2012 et les compléments menés
en 2014/ 2015, le contexte éolien local a considérablement évolué puisque 2 parcs éoliens
ont été construits sur les communes adjacentes.
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Inventaires floristiques
Au total, 198 espèces végétales ont été recensées dont 148 sur le site d’implantation se
répartissant en 2 groupes principaux :
x les formations à caractère « naturel » composées des végétations pionnières sur sol
nu, des bermes et lisières calciclines, des fruticées calciclines et des boisements
calciclines ;
x les formations anthropiques composées des chemins et bermes agricoles, des cultures
et végétations adventices associées et des haies.
Inventaires faunistiques
Au total, les inventaires 2011, les compléments apportés en 2012, 2014 et 2015 ainsi que les
données bibliographiques ont permis de recenser 123 espèces d’oiseaux sur le site et à
ses abords proches. Parmi celles-ci, 46 nichent sur la zone d’étude tandis que 27
supplémentaires se reproduisent aux abords dans un rayon d’environ 5 kilomètres.
Sur la zone étudiée, 8 des 46 espèces se reproduisent dans les milieux ouverts (cultures et
friches) tandis que les autres occupent les boisements, les milieux semi-ouverts (lisières,
clairières, verger…), les milieux aquatiques et le bâti. Concernant les espèces des abords, la
majorité occupe les milieux boisés alors que les autres se répartissent équitablement entre
les milieux semi-ouverts, ouverts, aquatiques et anthropiques.
107 espèces ont été observées en période migratoire au-dessus de la zone d’étude et/ou
aux abords proches. Les inventaires de 2011, 2014 et 2015 ont permis d’en recenser 101
espèces. Au plan quantitatif, les oiseaux dominants sont le Vanneau huppé, l’Hirondelle
rustique et l’Étourneau sansonnet. Les rapaces sont réguliers et certains assez abondants
(Busard des roseaux, Milan royal, Buse variable…). On remarquera l’existence de
stationnements réguliers et notables aux abords ouest de la Cigogne noire, semblant
apprécier les continuités humides du ruisseau du Saint-Lambert et de la Retourne, et de
l’Œdicnème criard, dont les populations nicheuses locales et des abords affectionnent un
secteur agricole situé au sud immédiat du village de Pauvres.
56 espèces ont été notées en période hivernale sur le site et ses abords dans un rayon
de plusieurs centaines de mètres dont 50 sont considérées comme régulières. Il s’agit
principalement d’une avifaune de milieux boisés et ouverts parmi laquelle on note plus
particulièrement la Buse variable, assez abondante localement. Aucun autre regroupement
notable n’a été détecté.
S’agissant des chauves-souris, 14 espèces ont été contactées dont 11 sur la zone
d’étude : Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, Murin à oreilles échancrées, Murin de
Daubenton, Noctule commune, Noctule de Leisler, Oreillard roux/gris, Pipistrelles commune,
de Kuhl et de Nathusius et Sérotine commune. S’y ajoutent 3 autres espèces aux abords
proches : le Grand Murin, le Murin de Natterer et le Murin à moustaches. Parmi ces
peuplements, 3 espèces présentaient des activités révélatrices de mouvements migratoires
à travers la zone d’étude et ses abords : les Noctules de Leisler et commune et la Pipistrelle
de Nathusius. D’autres plus forestières restaient majoritairement cantonnées en lisières