NEOEN
4 rue Euler
75008 PARIS
Téléphone : 01.70.91.61.34
E
ET
TU
UD
DE
E
E
EC
CO
OL
LO
OG
GI
IQ
QU
UE
E
(
(E
EC
CO
OS
SP
PH
HE
ER
RE
E)
)
P
PR
RO
OJ
JE
ET
T
E
EO
OL
LI
IE
EN
N
D
DU
U
M
MO
ON
NT
T
M
MA
AL
LA
AN
N
C
Co
om
mm
mu
un
ne
es
s
d
de
e
P
Pa
au
uv
vr
re
es
s
Département des Ardennes (08)
A
AN
NN
NE
EX
XE
E
2
2
D
DE
E
L
L
E
ET
TU
UD
DE
E
D
D
I
IM
MP
PA
AC
CT
T
S
SU
UR
R
L
L
E
EN
NV
VI
IR
RO
ON
NN
NE
EM
ME
EN
NT
T
Constitution du dossier d’étude d’impact :
Parc Technologique du Mont Bernard
18, rue Dom Pérignon
51000 CHALONS-EN-CHAMPAGNE
Tél. : 03.26.21.01.97 / Fax : 03.26.26.54.67
Novembre 2015
Projet d’implantation d’un parc éolien
Commune de Pauvres (08)
ÉTUDE D’IMPACT ÉCOLOGIQUE
Juillet 2015
écosphère
3 bis, rue des remises, 94100 St-Maur-des-Fossés
Tel: 33.(0)1.45.11.24.30 - www.ecosphere.fr
Conseil et ingénierie pour la nature
et le développement durable
4 rue Euler
75008 Paris
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » Pauvres (08) Étude d’impact écologique page 1
pour NEOEN Juillet 2015
Résumé non technique
Localisation du projet et contexte écologique
La société Neoen envisage l’implantation d’un parc éolien, dans le département des
Ardennes (08), sur la commune de Pauvres située à une quinzaine de kilomètres à l’ouest
de Vouziers et au sud-est de Rethel.
Le site d’implantation, totalisant environ 480 hectares, est localisé sur un plateau agricole
essentiellement occupé par des cultures, ponctuées de quelques friches et bosquets. Il ne
fait l’objet d’aucun classement en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et
Floristique (ZNIEFF), Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), zone
Natura 2000, Réserve naturelle, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope… De façon
rapprochée, on peut signaler la présence aux abords immédiats du site des vallées de Saint-
Lambert à l’ouest et de la Retourne au sud présentant un potentiel d’accueil pour les oiseaux
nicheurs et les chauves-souris. Elles pourraient par ailleurs constituer des couloirs locaux de
migration pour les oiseaux compte tenu de leur orientation. Ces vallées ne font néanmoins
pas partie du réseau des péritres de reconnaissance écologique. Les sites reconnus les
plus proches se situent à quelques kilomètres et présentent essentiellement des intérêts
floristiques et entomologiques. De façon un peu plus lointaine, soulignons la présence de
nombreux boisements ponctuant la plaine au sein desquels le potentiel chiroptérologique
peut s’avérer élevé. De même, soulignons l’intérêt écologique de la vallée de l’Aisne située à
moins de 10 kilomètres au nord-est au sein de laquelle des populations de chauves-souris à
fort enjeu de conservation (Murin à oreilles échancrées, Grand Murin…) sont connues.
Certaines de ces espèces sont d’ailleurs susceptibles de chasser en plaine cultivée et de
traverser potentiellement la zone d’étude. L’intérêt ornithologique de cette vallée est majeur
et lié à la reproduction de nombreuses espèces inscrites à l’annexe I de la directive
« Oiseaux » (Busard des roseaux, Gorgebleue à miroir, Milan noir, Râle des Genets…) lui
valant d’être classée en tant que site Natura 2000. Certaines d’entre elles (milans, busards,
cigognes…), ayant un vaste domaine vital, sont capables de s’alimenter en milieu ouvert
agricole comprenant le site d’implantation. Soulignons enfin que ce secteur agricole abrite
potentiellement une avifaune de plaine assez diversifiée (Œdicnème criard, Busards cendré,
des roseaux et Saint-Martin, Pluvier doré, Vanneau huppé, Faucon émerillon, etc.). Le
contexte écologique local apparait par conséquent assez sensible.
Matériel et méthodes
Les inventaires floristiques ont été réalisés en juin 2011, soit en période optimale pour un
inventaire en milieu agricole. L’ensemble du site d’implantation a été prospecté ainsi que
certaines parcelles immédiates. Les espèces répertoriées ont été classées en groupes
écologiques et les espèces remarquables et/ou protégées de la région ont été
cartographiées.
L’étude de la faune porte essentiellement sur les oiseaux et les chauves-souris fréquentant
le site d’implantation et ses abords immédiats (zone d’étude) et les abords plus lointains. Les
inventaires faunistiques ont ainsi porté sur une surface d’environ 912 hectares de zone
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » Pauvres (08) Étude d’impact écologique page 2
pour NEOEN Juillet 2015
d’étude. D’autres groupes ont également été décrits (mammifères terrestres, reptiles et
certains groupes d’insectes) avec une pression d’observation plus faible. Après sollicitation
des acteurs locaux (associations et conservatoire Champagne-Ardennais), des données
naturalistes bibliographiques ont pu être collectées auprès de l’association du ReNard
(Regroupement des Naturalistes Ardennais) sur le secteur.
Les principaux inventaires ornithologiques ont été réalisés entre mars 2011 et février 2012 à
raison de 8 passages totalisant des observations sur 17 dates différentes. Des compléments
d’inventaire ont été réalisés en octobre et novembre 2014 ainsi qu’en mars et avril 2015 afin
d’étayer les premiers résultats acquis en 2011 et 2012 au cours des migrations prénuptiale
et postnuptiale. Deux passages hivernaux avaient servi à réaliser un prédiagnostic
écologique local. Toutefois, ces derniers ont été considérés comme non représentatifs
compte tenu des conditions dans lesquels ils ont été effectués (vague de froid) et des
résultats apportés. Avec l’ensemble de ces passages, l’étude d’impact est basée sur un
cycle avifaunistique complet (fin de migration prénuptiale, reproduction, migration
postnuptiale, hivernage) et répond par conséquent aux exigences formulées dans le
Schéma Régional Eolien. La méthode utilisée pour les prospections a consisté à faire des
observations depuis des points fixes et à parcourir en voiture ou à pied l’ensemble de la
zone d’étude. Des sondages plus lointains ont également été effectués afin d’apprécier les
enjeux des abords. Les données bibliographiques collectées (nombreuses, récentes et de
qualité) viennent compléter largement ces relevés.
Concernant les chauves-souris, la méthode employée est fondée sur la détection des
ultrasons émis en vol (utilisation de détecteurs Petterson D240x et de
détecteurs/enregistreurs automatiques Anabat et SM2Bat), complétée par des observations
visuelles en juin, août et septembre 2011, correspondant ainsi aux périodes où les
chiroptères sont les plus actifs (mise-bas et migration postnuptiale). En complément, un
inventaire a été réalisé en avril 2015 afin de préciser l’intérêt du site en début de période
migratoire. Au final, 6 soirées à 2 chiroptérologues ont permis de mettre en évidence les
enjeux locaux aux périodes migratoires et de mise-bas. Quelques données bibliographiques
ont été collectées auprès du ReNard et permettent de compléter les inventaires de 2011 et
2015. La multiplication des points d’écoute fixes et mobiles ont permis de recueillir
une quantité de signaux considérée suffisante pour être représentative des
populations de chauves-souris présentes en avril, juin, août et septembre (période
d’activité principale). Les exigences formulées dans le SRE ont été suivies.
Notons qu’entre les premiers inventaires réalisés en 2011/2012 et les compléments menés
en 2014/ 2015, le contexte éolien local a considérablement évolué puisque 2 parcs éoliens
ont été construits sur les communes adjacentes.
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » Pauvres (08) Étude d’impact écologique page 3
pour NEOEN Juillet 2015
Inventaires floristiques
Au total, 198 espèces végétales ont été recensées dont 148 sur le site d’implantation se
répartissant en 2 groupes principaux :
x les formations à caractère « naturel » composées des végétations pionnières sur sol
nu, des bermes et lisières calciclines, des fruticées calciclines et des boisements
calciclines ;
x les formations anthropiques composées des chemins et bermes agricoles, des cultures
et végétations adventices associées et des haies.
Inventaires faunistiques
Au total, les inventaires 2011, les compléments apportés en 2012, 2014 et 2015 ainsi que les
données bibliographiques ont permis de recenser 123 espèces d’oiseaux sur le site et à
ses abords proches. Parmi celles-ci, 46 nichent sur la zone d’étude tandis que 27
supplémentaires se reproduisent aux abords dans un rayon d’environ 5 kilomètres.
Sur la zone étudiée, 8 des 46 espèces se reproduisent dans les milieux ouverts (cultures et
friches) tandis que les autres occupent les boisements, les milieux semi-ouverts (lisières,
clairières, verger…), les milieux aquatiques et le bâti. Concernant les espèces des abords, la
majorité occupe les milieux boisés alors que les autres se répartissent équitablement entre
les milieux semi-ouverts, ouverts, aquatiques et anthropiques.
107 espèces ont été observées en période migratoire au-dessus de la zone d’étude et/ou
aux abords proches. Les inventaires de 2011, 2014 et 2015 ont permis d’en recenser 101
espèces. Au plan quantitatif, les oiseaux dominants sont le Vanneau huppé, l’Hirondelle
rustique et l’Étourneau sansonnet. Les rapaces sont réguliers et certains assez abondants
(Busard des roseaux, Milan royal, Buse variable…). On remarquera l’existence de
stationnements réguliers et notables aux abords ouest de la Cigogne noire, semblant
apprécier les continuités humides du ruisseau du Saint-Lambert et de la Retourne, et de
l’Œdicnème criard, dont les populations nicheuses locales et des abords affectionnent un
secteur agricole situé au sud immédiat du village de Pauvres.
56 espèces ont été notées en période hivernale sur le site et ses abords dans un rayon
de plusieurs centaines de mètres dont 50 sont considérées comme régulières. Il s’agit
principalement d’une avifaune de milieux boisés et ouverts parmi laquelle on note plus
particulièrement la Buse variable, assez abondante localement. Aucun autre regroupement
notable n’a été détecté.
S’agissant des chauves-souris, 14 espèces ont été contactées dont 11 sur la zone
d’étude : Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, Murin à oreilles échancrées, Murin de
Daubenton, Noctule commune, Noctule de Leisler, Oreillard roux/gris, Pipistrelles commune,
de Kuhl et de Nathusius et Sérotine commune. S’y ajoutent 3 autres espèces aux abords
proches : le Grand Murin, le Murin de Natterer et le Murin à moustaches. Parmi ces
peuplements, 3 espèces présentaient des activités révélatrices de mouvements migratoires
à travers la zone d’étude et ses abords : les Noctules de Leisler et commune et la Pipistrelle
de Nathusius. D’autres plus forestières restaient majoritairement cantonnées en lisières
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » Pauvres (08) Étude d’impact écologique page 4
pour NEOEN Juillet 2015
boisées (Barbastelle d’Europe, Grand Rhinolophe, murins, Sérotine, oreillards) bien que
quelques contacts ont pu être enregistrés en milieu ouvert cultivé (cas de la Barbastelle
d’Europe, de murins et d’oreillards).
Concernant les autres groupes faunistiques, les inventaires ne sont pas exhaustifs mais
peuvent être considérés comme représentatifs des peuplements présents. Ils ont permis de
détecter sur la zone d’étude : 9 mammifères terrestres, 1 reptile, 11 papillons diurnes et 8
orthoptères (criquets, grillons et sauterelles).
Évaluation écologique
S’agissant de la flore et des habitats, le site d’implantation est fortement artificialisé car
majoritairement constitué de cultures intensives. Ces formations artificielles présentent
globalement peu d’enjeu floristique et phyto-écologique. Néanmoins, le caractère calcicole
du sol et la présence de milieux herbacés et boisés permettent l’installation ponctuelle
d’espèces d’intérêt. Ainsi, les enjeux floristiques paraissent très localisés sur certaines
bermes et lisières pour l’accueil de quelques espèces remarquables. Deux espèces
menacées dans la région ont été détectées (le Chardon-Marie et la Vesce velue). Quatre
autres espèces peu fréquentes ont été observées : le Bleuet, l’Épervière tachetée,
l’Euphorbe douce et l’Orobanche du gaillet. La zone d’étude présente ainsi des enjeux de
niveau « faible » à localement « moyen » au niveau de certaines bermes herbacées
agricoles, en lisière de boisements calciclines et au niveau des pelouses calcicoles au sud.
Ces habitats présentant des enjeux moyens sont tous situés en dehors du site
d’implantation.
Sur le plan avifaunistique, 46 espèces nichent sur la zone d’étude (dont 6 sur le site
d’implantation), ce qui correspond à 24 % du nombre d’espèces nicheuses régulières en
Champagne-Ardenne. Ceci constitue une diversité moyenne. Étendue à quelques kilomètres
autour de la zone d’étude, 73 espèces nicheuses ont été inventoriées, soit 39 % de
l’avifaune gionale. Moins de 5 % des espèces nicheuses peu fréquentes de la région
(assez communes à très rares) sont présentes au sein de la zone d’étude.
Compte tenu de la présence de 5 espèces peu fréquentes et/ou menacées, les enjeux
ornithologiques sont globalement faibles à localement :
x assez fort sur
- les parcelles en cultures tardives (betteraves, pois, maïs…), occupées par
l’Œdicnème criard, assez rare et vulnérable en Champagne-Ardenne ;
- au bois de « la Croix Rouge » où le Faucon hobereau (assez rare et vulnérable dans
la région) niche probablement ;
x moyen sur le bois de « Double Epine » où se reproduit le Hibou moyen-duc (assez rare
et non menacé dans la région).
La zone d’étude ne se trouve pas sur un axe de déplacement majeur. Les relevés de 2011,
2014 et 2015 montrent qu’une migration diffuse s’exerce sur l’ensemble de la zone et plus
particulièrement aux abords nord et sud le long de deux couloirs locaux (vallée de Saint-
Projet d’implantation du parc éolien « Le Mont de Malan » Pauvres (08) Étude d’impact écologique page 5
pour NEOEN Juillet 2015
Lambert et vallée de la Retourne). Les flux peuvent être qualifiés de modestes pour la
majorité (quelques dizaines à centaines à l’heure au maximum) à non négligeables pour 2
espèces présentant des enjeux de conservation important (Milan royal, Cigogne noire).
Peu d’espèces effectuent des déplacements réguliers à travers la zone d’étude et y
stationnent en nombre. Les effectifs de Vanneau huppé sont les plus élevés mais restent
faibles proportionnellement aux populations locales. La Buse variable présente quant à elle
des effectifs notables.
La zone d’étude ne joue pas de rôle majeur pour les oiseaux hivernants. Aucun
regroupement notable n’a été observé. La zone peut potentiellement être fréquentée par 10
espèces de rapaces diurnes et nocturnes. Deux d’entre elles sont très probablement
irrégulières. Les 8 autres sont régulières et présentent de faibles effectifs mis à part pour la
Buse variable, assez abondante et occupant l’ensemble de la zone. Une situation
équivalente a été constatée au sein des villages attenants.
Pour les chauves-souris, parmi les 14 espèces recensées, 8 sont susceptibles de gîter au
sein de la zone d’étude mais hors du site d’implantation. Quatre d’entre elles présentent des
enjeux spécifiques de niveau au moins « assez fort » : la Pipistrelle de Kuhl, le Murin à
oreilles échancrées, la Barbastelle d’Europe et la Pipistrelle de Nathusius.
À partir des éléments observés lors des investigations de terrain et du recueil des données
bibliographiques, il semble que la zone détude ne soit globalement pas située dans un
secteur d’importance régionale ni même départementale pour les chauves-souris en
période de reproduction, migration et d’hivernage. Néanmoins, localement, le village de
Pauvres abrite très probablement des colonies de plusieurs espèces ainsi que l’entité
« Double Epine/les Sylvains », dont certaines présentent des enjeux. Ces entités
présentent donc des enjeux de niveau au moins « assez fort ». Les lisières thermophiles
de « Double Epine » sont privilégiées comme territoire de chasse et axe de déplacement
pour l’ensemble des espèces recensées sur la zone d’étude. Le site d’implantation est
majoritairement composé de grandes cultures qui sont peu attractives pour les chiroptères.
Elles sont toutefois traversées durant la période d’activité des chauves-souris. Les activités y
sont néanmoins faibles à très faibles. Ces flux diffus à travers la plaine et la zone d’étude
concernent notamment plusieurs espèces sensibles au risque éolien (noctules et Pipistrelle
de Nathusius), représentées en faibles effectifs.
Concernant les autres groupes faunistiques (mammifères terrestres, reptiles et insectes), les
niveaux d’intérêt sont faibles à localement moyens pour :
x les mammifères au niveau des lisières boisées de la zone ;
x les papillons de jour au niveau de la lisière nord de « Double Epine » et « Fond des
Bauves ».
1 / 95 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !