~~~~~~~~~~~~~~~~
~--~~---
~~~~~~~~~--~~--
-------~~
Ce
fut
tôt
fait,
tant
la
volonté
était
grande
de
voir
s'é
tablir
un
laboratoir
e
nouveau
sur
la
côte
atlantique.
Il
fût
décidé
que
le
Conseil
Régional,
le
Conseil
Général
et
J'Etat
paieraient
30
"10
chacun
des
8,6
millions
de
francs
néce
ss
aires
à
l'aménagement
du
laboratoir
e.
Le
SIVOM
de
L'
Houmeau
qui
céda
it
pour
une
somme
symbo
lique
la
bâti
sse
et
5600
m'
de
terre
attenante,
con-
tribuerait
pour
10
%.
Le
s
orga-
nismes
nationaux
ayant
en
char
ge
l'organi
s
ation
de
la
r
ec
h
erche
sc
ientifique
fran
ç
ai
se
répondaient
avec
la
même
l
é-
rit
é,
témoignant
a
in
si
de
leur
int
érêt
pour
ce
nouveau
labora-
toire
:
création
le 1"
janvier
1983
,
d'une
équ
ip
e
CNRS
ayant
vocation
à
devenir
une
'
équipe
mixte
CNRS-IFREMER
(Institut
Français
de
Recherche
pour
J'Ex-
ploitation
de
la
Mer)
;
ce
qui
fut
fait
le
15
mars
1984.
Adoption,
le
22
mar
s
1983,
d'
un
plan
de
financement
en
troi
s
ans
de
l
quipement
sc
ientifique:
c
inq
million
s
de
franc
s
se
raient
ver-
sés
par
le
CNRS,
l'IFREMER
et
le
Mini
s
tère
de
la
recherche
et
de
la
technologie
(alor
s
Mini
s
tère
de
l'indu
strie
et
de
la
recherche).
La
mi
se
hors
d'
e
au
et
le
raval
e-
ment
de
s
façade
s
furent,
en
bonne
lo
gique,
l
es
pr
e
miers
act
es
de
cette
réali
s
ation.
Cela
prit
le
printemp
s
et
l
'été
1983.
L'amé-
nagem
e
nt
de
s
laboratoire
s
co
m-
mença
ensuite;
après,
cependant
que
l'on
eut
la
certitude
qu'un
e
é
quip
e
de
chercheurs
v
iendrait
bien
s'y
installer.
Ce
la
fut
fait
en
août
qu
and
huit
per
so
nn
es
s'
in
s-
tallèr
e
nt
dan
s le
chantier,
la
pou
ss
ière et le
bruit
pour
avoir
la
po
ss
ibilit
é de s
ui
v
re
l'aména-
ge
ment
au
jour
le
jour.
Le
maî
-
tr
e
d'œu
v
re
aya
nt
su
trouv
er
des
s
olution
s
originales,
le
s
lab
o
ra-
toire
s
so
nt
fon
c
tionnel
s
et
d'un
e
s
obre
élégance
avec
un
e
pointe
d'audace
et
d'
imagination.
Ave
c
de
ci
de
quelque
s
équipements
rares;
comme
ce
circuit
assez
c
omplexe
qui
alimente
dire
c
te-
ment
en
eau
distillée
pre
s
qu
e to
u-
t
es
le
s
pailla
sses
.
32 - " L'ACTUALITÉ"
AQUACULTURE
Au
terme
de
cet
te
entreprise,
le
s
chercheurs
permanents,
le
s
qua-
tre
technicien
s
et
administratifs
en
po
s
te
depui
s
no
ve
mb
re
19
84,
et
la
di
za
in
e
de
c
her
ch
eurs
accueillis
ou
s
tagiair
es
ont
à le
ur
di
s
po
s
ition
639
m'
de
laboratoi
-
res
et
pièces
technique
s
diverses,
215
m'
d'installation
d
'élevage,
216
m'
de
bur
ea
ux
et
91
m'
de
locau
x
soc
iaux.
L'administration
o
cc
upe
72
m
'e
t l
'es
p
ace
réservé
à
la
circulation,
hérita
ge
de l
'ut
i-
li
sa
tion
d'ori
gi
n
e,
544
m'.
En
juill
et
1984
,
le
CNRS
et
l'
IFR
E-
MER
se
so
nt
mi
s
d'accord
po
ur
affecter
le de
rni
er
étage
du
labo-
ratoir
e à l
'acc
ue
il
de
la
s
tation
IFR
EMER
de
La
ROCHELLE
(an
c
ienn
eme
nt
ISTPM)
et
pour
construire
un
petit
bâtiment
com-
pl
éme
nt
ai
re
pour
cette
é
quipe
,
Prévu
pour
être
agrandi
par
tran-
ches,
c'est,
à
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à
un
cam-
pus
miniature
que
pourrait
abou-
tir
le
projet
de
L'Houmeau
.•
Serge
Maestrini,
Chef
de
Station,
Directeur
du
Centre
de
Recherch
e
en
Ecologie
Marine
et
Aquaculture
de
L'Houmeau.
L'exceptionnelle réussite de l'espèce humaine repose sur
un
mécanisme
unique
dans l'histoire de
la
vie:
la mani-
pulation
consciente de
la
compétition interspécifique en
milieu terrestre.
Serge
y,
Maeslrini
de
la
connaissance
à
la
valorisation:
ORIENTER
LA
COMPETITION
ENTRE
LES
ESPECES
S
ur
la
base
de
connais-
sa
n
ces
e
mpiriqu
es
ou
sc
ientifique
s,
nou
s
s
avon
s,
en
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ser-
ve
r l
es
re
sso
urce
s
du
so
l
aux
,
plante
s
et
au
bétail
qui
font
notr
e
nourriture
,
Aucune
autr
e
es
pèce
n'e
st
s
orm
ais en m
esure
de
nous
le
s
di
s
put
er.
Dans
son
en
se
mbl
e,
en
r
eva
nch
e,
le
mili
eu
marin
se
prête
assez
m
al
à
un
e te
ll
e
pratique,
essentielle-
me
nt
à
ca
u
se
de
ses
dimensions
et de
sa
m
ob
ilit
é.
Ainsi
l
es
«
cul-
ture
s m
ari
ne
s »
restent-elles
limi
-
tées
à
une
frange
côtiè
re
très
é
troite
et
ne
portent-elles
présen-
tement
qu
e s
ur
quelques
es
p
èces
de
g
rande
s
algues
et
de
coquil-
l
ages
fi
xés
.
Il
faut
dire
au
ssi
que
l'on
ne
sa
it
intervenir,
au
mieu
x,
qu
'e
n
ajustant
la
biomasse
des
élevages
à
la
quantité
de
n
our
ri-
tur
e
di
s
ponibl
e.
Pour
l'
in
stant,
acc
roître
la
fertilité
natur
e
ll
e
de
nos
côtes
est
impen
sa
bl
e et é
li-
miner
des
compé
titeur
s
impor-
tants'
co
mm
e l
es
crépidules,
relève
de
la
gageure.
De
prime
abord,
un
ba
ssi
n
clos,
de
par
ses
dim
en
sio
ns
réduites,
est
infiniment
plus
adapté
à
un
e
manipulation
des
phénomè-
ne
s
naturels
vers
une
i
ss
ue
favo-
rable
à l'
homme.
Il
s
uffit,
pensera-t-on,
d'a
jouter
d
es
pro-
duit
s
convenables
pour
augmen-
ter
la
production
de
matière
viva
nte
ou
détruire
des
espèces
nui
s
ibl
es.
Certains
s'y
son
t
essayés
avec
d
es
bonheur
s
divers:
la
roténone
permet
d'éli-
miner
le
s
anguilles
,
mai
s
peut
être
dan
gere
use;
l'addition
de
nutri
-
ments
ar
tifi
c
iel
s
est
so
u
ven
t d
éce-
va
nte
par
ses
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n
ég
li
geab
le
s,
vo
ire
néfastes.
L'eau
de
mer
n
at
ur
e
lle
que
l'
on
introduit
dan
s
le
s
claires
à
huître
s
ou
le
s
ba
s-
si
ns à
poi
sso
ns
de
la
côte
atlan-
tiqu
e
n'e
st
pa
s
elle-même
exem-
ple
d'effets
pervers.
Ainsi,
sa
ns
que
l'on
sac
he
encore
pourquoi,
ce
so
nt
tantôt
de
s
algues
unicel
-
lul
a
ir
es
qui
tirent
parti
d
es
é
lé-
me
nt
s
nutritif
s
apportés,
tantôt
des
algues
p
luri
ce
llulair
es
du
type
ulve
ou
enté
m
orphe.
Comme
l
es
prem
ière
s
co
n
st
i
tuent
un
bon
four
rage
et
que
l
es
sec
ondes
s
ont
fata
le
s
aux
mollu
s
qu
es
bi
va
l
ves
et
aux
jeune
s
poi
sso
ns pl
ats,
co
mpre
ndr
e
ce
qui
dét
e
rmin
e la
domi
nation
tant
ôt d
es
une
s,
tantô
t
de
s
autres
ne
se
ra
it
pa
s
<a
ns
conséq
uen
ces
pratique
s.
Ava
nt
toutefoi
s
d'entreprendr
e
quoi
qu
e
ce
soi
t d
ans
ce
domai
ne
,
il
es
t
bon
de
me
s
ur
er
l'am
pl
eur
de
la
diffi
c
ult
é,
afin
d'aj
ust
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le
s m
oye
ns
mi
s
en
œ
uvre
aux
n
écess
it
és
de la
tâche.
La
pl
ace
d
'une
espèce
animale
ou
végé
tale
dépend
pour
beaucoup
de
sa
ca
pa
ci
té à
s'a
ppropri
er
l
es
nutr
iment
s
di
s
ponible
s
et
de
so
n
a
pt
itude
à
minimi
ser
l
es
effets
létha
ux
:
broutage
ou
prédation
ess
en
tiell
eme
nt.
La
diversité
de
s
méc
anisme
s
est
imp
ressio
nnant
e.
On
peut
n
éa
nmoin
s
dist
i
nguer
de
ux
catégories
oppo
es
d
tr
es
viv
ants
:
ce
ux
qui
prolifèr
e
nt
da
ns
des
s
ituation
s
trophique
s
favo
rable
s
et
qui
compensent
un
e
mo
rta
l
ité
él
evée
par
un
e
grande
vites
se
de
re
produ
ctio
n ;
ceux
qui
so
nt
apte
s à
prélev
er
un
e
nour-
rit
ure
rare
et
rési
s
tent
au
x
fac
-
teurs
de
mortalité
.
Le
s
deu
x
type
s
d'o
rganisme
s
cohabitent
dan
s
une
même
ni
c
he
éco
lo
g
iqu
e et
do
minent
la
co
mmunaut
é s
ui
va
nt
que
l
'e
n
se
mble
de
s
co
ndition
s
ava
ntage
l'un
ou
l'autre.
La
nav
icule
bleue
de
l'
hu
ît
re
four-
nit
un
excellent
exemple
de
ces
va
riat
ion
s.
Ce
tte
algu
e
est
un
e g
rande
dia-
tomé
e
(0,1
mm)
à c
roissance
lente.
Elle
présente,
s
urtout,
une
part
icularité
co
nnue
chez
aucun
e
aut
re
esp
èce
:
elle
produit
à
ce
r-
tains
s
tad
es
de
son
existence
un
pig
ment
bl
eu
qui,
lib
é
dans
l'ea
u,
est
ens
uit
e
fixé
par
l
es
bra
nchie
s
de
s
huîtr
es; c
'e
st
ce
pi
g
ment
de
natur
e
encore
inc
o
n-
nue
qui
le
ur
donne
la
co
ul
e
ur
carac
téri
s
tique
de
s «
vertes
de
claire
».
La
na
vic
ul
e
bleue
v
it
norma
lem
e
nt
en
sus
pension
dans
l
es
e
aux
côtiè
re
s,
ma
is e
ll
e y
d
eme
ure
toujours
tr
ès
clairsemée
et
pass
e
donc
so
uvent
inaper
çue
.
. .
~
i -
~~
....
...
r'
,.
.
~>
A''''''''
~.,
..
. .
,,,:&;tk~i11
AQUACULTURE
Ce
n'e
st
que
dans
les é
tier
s
et,
s
urtout
, dans l
es
claires
qu
'e
ll
e
de
vi
ent
un
e
co
mpo
sa
nt
e n
otab
le
des
popul
a
tion
s al
ga
l
es
.
et
là
seu
l
eme
nt
, e
ll
e do
nn
e
de
te
mp
s
à
aut
re
nai
ssa
nc
e
au
ph
é
nom
ène
du
ve
rdi
sse
me
nt.
Le
d
éro
ul
e
ment
de
ce
ca
ni
sme dé
but
e
par
un
e
multipli
cation
trè
s
active
de
s
cel-
lul
es
dan
s
la
ma
sse
des
eaux;
celles-ci
dim
e
nt
ent
ensuite
et
tapi
sse
nt
le
fond.
C'est
à
ce
stade,
esse
nti
e
ll
ement,
que
le
pig-
me
nt
bleu
est
lib
éré
et
c'est
évi-
d
emment
à
ce
moment
que
l
es
huît
res
acquièrent
cette
verdeur
tant
reche
r
chée
pour
la
co
mm
e
r-
ci
alisat
ion
.
L'eau
est
éga
leme
nt
devenue
trè
s
claire,
d'où
le n
om
de
ces
ba
ss
in
s,
et
pr
es
qu
e
tout
es
le
s a
utr
es
espèces
ont
di
spa
ru
,
ul
ves
et e
nt
éro
morph
es,
en
par-
ti
c
uli
e
r.
Apr
ès
quelque
s
se
mai-
ne
s, l
es
ce
llul
es
mort
es
devenue
s
r
es
rem
o
nt
e
nt
en
s
urface
pour
a
ller
former
«
la
c
rèm
e » e
ntraî
-
n
ant
avec
e
ll
es
de
s
ce
llul
es
vi
a-
bl
es
qui
reprendront
la crois-
sance
.
Les
autres
espèces
unicel
-
lulaires
red
ev
ie
nn
e
nt
a
lor
s
un
e
part
import
ante
de
la
co
mmu
n
auté
s
an
s
que,
un
e
fois
de
plu
s,
l'
on
sac
he
pourqu
o
i.
C'est
que
l'
on
ignore
en
core
tout
des
ca
u-
ses
qui
tran
sfo
rment
un
e n
avic
ul
e
dominée
et
di
sc
rète
en
un
e
aut
re
na
vic
ul
e
semb
labl
e mais
occu
-
pant
tout
l
'espace.
«
Guerre
c
himiqu
e»?
L
es
mi
cro-o
rgani
sm
es
en
so
nt
capa-
bl
es
.
Aptitude
à
priver
l
es
autres
de
n
our
riture?
Aptitude
à
éc
ha
p-
per
au
broutage?
Il
y a
de
s
algu
es
qui
save
nt
paraly
se
r l
es
préd
ate
ur
s.
Nu
l ne le sai
t.
Et
c'
est
bien
l'
irritant;
toute
nou-
ve
ll
e
observation
aboutit
ici à
de
nou
ve
ll
es
int
e
rr
ogation
s,
al
ors
que
l'on d
és
ir
e
rait
tant
ê
tr
e
en
m
es
ur
e
d'intervenir.
Mais
c'es
t
qu
e
l'
on
co
nn
t
bien
peu
de
c
ho
-
ses
s
ur
l
es
m
odestes
espèces
de
ch
ez
nou
s,
si
non
qu'
e
ll
es
diffè
-
rent
notabl
eme
nt
de
ce
ll
es
du
gra
nd
large
ou,
de
s «
bête
s »
de
l
aborato
ir
e
qui
on
t
eu
tout
es
l
es
fav
e
ur
s
ju
s
qu
maint
ena
nt.
Dan
s
ce
cas
exe
mplair
e,
comme
pour
beaucoup
d'autr
es
se
mbla
-
bl
es,
il
n'est
don
c
pa
s d'alterna,
tive
pour
qui
ambitionne
d'agir
ju
dic
ieu
sement
:
co
nn
tre
d'a
bord
est
une
n
écess
it
é
première.
CREMA
:
Centre
de
Recherche
en
Ecologie
Marine
et
Aq
uacultur
e.
Case
5,
1
7137
Nieu
l-
sur-Me
r,
Tél.
46.50.94.50
" L'ACTUALITÉ" -33
ZONES
DE
PRODUCTION CONCHYLICOLE
EN
CHARENTE
MARITIME
ILE
DE
RE
ILE
D'OLERON
D Marais
MOULES
-
HUITRES
D sur domaine public
maritime
êaptage
él
evage
à pl
at
élevage
suré
l
evé
~
claires sur propriété privée
_ principaux gisements naturels huitriers
* Acquisitions du conservatoire de
"
espace
littoral (Etat
au
7 Mai 1985)
Ministère
de
l'Agriculture
DRAF Poitou-Charentes
pIede
la
Coubre
Source: Direction
des
Affaires Maritimes
a 5 la
15km
L'
____
~·L-
__
~,
____
~,
34
- " L'ACTUALITÉ "
La
Tremblade
Carte
extraite
d
e"
L'Atlas
Agricole
Poitou-Charelltes))
(pla
liche
21
cOllchylicullllre
et
aquaculture).
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