RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Bien que le ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature, Eaux et
Forêts (MECNEF) ait été créé depuis 1975 par l’ordonnance no 75-231 du 22 juillet,
la première évocation de la procédure d'étude d'impact sur l'environnement semble
daté de 2002 à travers la Loi no 007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code minier en
République démocratique du Congo1. Le Code indique également que « les
contraintes d’ordre environnemental ont conduit le législateur à imposer au requérant
du Permis d’Exploitation de présenter, à l’appui de sa demande de Permis, une
Étude d’Impact Environnemental (ÉIE) et un Plan de Gestion Environnementale de
son Projet (PGEP). »
Aucune référence directe au ministère en charge de l'environnement n'est faite dans
cette loi qui, au contraire, crée en son article 15 une Direction de l'Environnement
minier, à qui elle confie entre autres « l’instruction technique de l’ÉIE et du PGEP
présentés par les requérants des droits miniers et/ou de carrières d’exploitation. »
(art. 15c).
L'article 42 traite de l'instruction environnementale et charge le service de la
protection de l’environnement minier d'instruire l’ÉIE et le PGEP relatifs à la
demande de droit minier d’exploitation ou de l’Autorisation d’Exploitation de Carrière
Permanente ainsi que le Permis d'Autorisation de Recherches relatif à une demande
d’Autorisation d’Exploitation de Carrière Temporaire conformément aux dispositions
du présent Code. Ce service transmet, à la conclusion de l’instruction, son avis
environnemental au Cadastre Minier dans le délai prescrit pour chaque type des
droits miniers et/ou de carrières. Le même article précise que dans un délai
maximum de cinq jours ouvrables à compter de la réception de l’avis
environnemental, le Cadastre Minier procède à l’affichage du résultat de l’avis
environnemental du service chargé de l’environnement minier dans la salle
déterminée par le Règlement Minier. Une copie de l’avis environnemental est
communiquée au requérant, la transmission du dossier de demande, avec l’avis
cadastral et l’avis technique, à l’autorité compétente pour décision. Le service
chargé de la protection de l’environnement minier instruit également le PAR soumis
par le titulaire du droit minier ou de carrière de recherches et transmet, à la
conclusion, son avis environnemental au Cadastre Minier dans le délai prescrit dans
le Règlement Minier. »
Le libellé de l'article 42 qui ne référence aucun cadre normatif en matière d’ÉIE ni
aucune autre institution de contrôle et d'approbation de l'ÉIE au sein du Ministère en
charge de l'environnement indique qu'il n’en existait pas à l’époque de la rédaction
du Code.
L'article 204 précise le contenu de l’ÉIE et du Plan de Gestion Environnemental en
ces termes : « L’étude d’impact environnemental présente une description de
1 Les documents ayant servi de supports à la rédaction de cette section sont le Code minier, le
Règlement minier, le Profil environnemental (janvier 2006) et le 4ème rapport national sur la mise en
œuvre de la Convention sur la diversité biologique (Mars 2009). Les auteurs remercient Georges
Lanmafankpotin, professionnel béninois de l’ÉIE et candidat au Ph.D. en Géographie à l'Université de
Montréal, pour la rédaction de ce résumé.