La montée du nationalisme en Amérique latine

publicité
Christopher Garman
Director, Latin America and Emerging Market Strategy
[email protected]
La montée du nationalisme en Amérique latine
Naviguer en politique après la période d’abondance
September 2012
Répercussions de la période d’abondance sur
les politiques



La qualité des services publics prend
une importance politique (les enjeux liés
à la santé, à la criminalité et à
l’éducation influenceront l’issue des
élections).
La popularité des politiciens ne
dépendra pas exclusivement des
emplois et des revenus (Chili).
Risque : Les projets des industries
extractives seront de plus en plus
politisés.
Source : OCDE
70
Défavorisé
Classe moyenne
Bolivie
Colombie
Argentine
Équateur
Costa Rica
Pérou
La croissance de la classe moyenne :
un « tsunami » politique.
Brésil

Chili
Les pays ayant adopté des politiques
économiques hétérodoxes ont disposé de
plus de temps.
70
60
50
40
30
20
10
0
Mexique

Taille de la classe moyenne en Amérique latine
Uruguay
De la complaisance à l’égard des réformes
économiques et une plus grande attention
à la politique industrielle.
% au seuil de la pauvreté

Fortunés
Taux de pauvreté en Amérique latine
Bolivie
60
Brésil
50
Chili
40
Colombie
30
Costa Rica
20
Équateur
10
Mexique
0
Pérou
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Uruguay
Source : Banque mondiale
1
L’équilibre de réduction de la croissance modifiera les
politiques

La faible croissance liée à la récession dans les marchés établis annonce une
croissance tout aussi faible dans les marchés émergents. Les sociétés minières
revoient à la baisse les plans d’investissement.

De nombreuses répercussions politiques


Certains gouvernements seront forcés de procéder à des ajustements
mineurs en réformant ou en adoptant une politique fiscale. D’autres devront
« doubler » la mise.

Les exigences des nouveaux acteurs économiques ne diminueront pas.

Les pays qui mènent des expériences « hétérodoxes » s’essouffleront.
Des répercussions sur le secteur minier

La bonne nouvelle : les gouvernements seront incités à attirer moins
d’investisseurs. Le risque d’un lourd fardeau fiscal diminue.

La mauvaise nouvelle : les élus auront moins de pouvoir. Ils auront donc
une marge de manœuvre réduite pour assurer un environnement économique
intéressant. L’agitation sociale et ouvrière restera préoccupante.
2
Pérou : réussite économique, situation politique
préoccupante




Le Pérou représente l’un des exemples
de réussite économique de l’Amérique
latine. Il est bien placé pour absorber le
ralentissement.
Le faible taux d’opinions favorables au
président signifie que le risque politique
est souvent sous-estimé. Le
ralentissement mondial exacerbe ces
risques.
M. Humala doit pouvoir adopter une
stratégie dominante pour gérer le
gouvernement et les problèmes du
pays.
La popularité déclinante et les projets
du président pour permettre à son
épouse Nadine de lui succéder
signifient que les risques d’un
retournement politique ne sont pas
négligeables.
Comparaison des cotes présidentielles
70
Garcia
60
Toledo
Humala
50
40
30
20
10
0
M1
M7
M13
M19
M25
M31
M37
M43
M49
M55
Source : Ipsos Apoyo. M = mois
Taux de croissance du PIB réel
Variation en pourcentage
12
10
8
6
4
2
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012* 2013*
Source : FMI, * = estimations
3
Pérou : deux risques pour les sociétés minières
Risque macroéconomique : retournement politique,
tendances populistes et nationalisme lié aux
ressources.

Le gouvernement considère le secteur minier
comme une importante source de revenus mais
le risque de retournement politique pourrait
augmenter avec l’approche des élections
de 2016.
Risque microéconomique : les conflits sociaux sont
les plus grands risques auxquels font face les
producteurs miniers.

Il y a actuellement 243 conflits sociaux et la
plupart resteront non résolus.

La décision récente de M. Humala de suspendre
le projet Minas Conga de la société Newmont, qui
s’élève à 5 milliards de dollars, encouragera
probablement davantage les groupes opposés
à l’exploitation minière.

L’avenir du projet Conga demeure incertain.
78 % de la communauté locale s’y oppose.
4
Argentine : politique favorisant le déséquilibre
macroéconomique
Prévisions d’inflation


La présidente Cristina Fernandez de
Kirchner (CFK) demeure appréciée
même si le mécontentement augmente.
Principaux problèmes économiques :
taux d’inflation élevé, baisse de
la production énergétique et
détérioration des comptes financiers et
des comptes des opérations avec
l’étranger.

Mais le gouvernement double la mise
avec les politiques hétérodoxes et les
pressions sur le secteur privé.

Cela aggravera les distorsions
économiques et fera empirer le climat
politique.

La politique économique deviendra
probablement interventionniste,
idéologique et imprévisible.
50.0
40.0
30.0
20.0
10.0
Médian
Moyenne
-
Source : Université Di Tella
5
Argentine : les politiques macroéconomiques
présentent les plus grands risques

CFK appuie fermement le secteur minier mais le
gouvernement national a peu d’influence sur le secteur.
La majorité des décisions sont prises par les
gouvernements provinciaux.

Il est improbable que le gouvernement intervienne dans
le secteur minier comme il l’a fait pour le secteur de
l’énergie.
Deux principaux risques : Au niveau provincial, la
probabilité qu’une loi défavorable au secteur minier soit
introduite sous la pression d’une opposition de plus en plus
forte dans les principales provinces.


Les manifestants ont obtenu le gel de projets
à La Rioja et Catamarca.
Politiques macroéconomiques du gouvernement central :
Avec la détérioration des comptes financiers, le secteur risque d’être plus
lourdement imposé. Des restrictions supplémentaires concernant les
devises et les importations vont compliquer les opérations.
6
Brésil : le pessimisme croissant est exagéré

Une gauche pragmatique. La présidente
Dilma Rousseff est politiquement forte et
sera plus pragmatique que ne l’ont prédit les
experts.

Une réaction relativement constructive
face au ralentissement.

Le gouvernement est résolu à maintenir
un faible taux d’intérêt.

Plus de fermeté envers le secteur privé
en matière d’infrastructure des
transports.

Plus de baisses de taxes et plus
d’importance accordée au secteur de
l’énergie.

Les réformes fiscales pourraient être
accélérées.

Mais le gouvernement pourrait renforcer
le protectionnisme.
7
Brésil : les risques diminuent pour le secteur minier


Nouveau code minier : ce qui a été
débattu au gouvernement

Le fardeau fiscal dépassera quelque
peu les prévisions.

Une plus grand mouvement en
faveur de la réforme pourra accroître
la valeur ajoutée de la production
intérieure.
Ce qui change avec les nouvelles
perspectives

Le gouvernement soucieux
d’appliquer le code minier alors que
le secteur va mal.

D’autres reports attendus avant la
proposition finale; approbation
probable en 2014.

Le gouvernement restera sourd aux
8
Chili : la réussite économique suscite
des exigences sociales





Malgré un environnement international
défavorable, le Chili continue
d’enregistrer un taux de croissance
relativement bon et un faible taux de
chômage.
Mais son entrée dans la catégorie des
pays à revenu intermédiaire a donné lieu
à des pressions pour de meilleurs
services publics et à des troubles
sociaux.
Le président Sebastian Pinera est peu
apprécié.
Aucune grande réforme ne devrait être
initiée jusqu’à la fin de son mandat; mais
une forte hausse de l’impôt sur les
bénéfices sera appliquée.
Les acteurs politiques ont déjà les yeux
tournés vers les élections de décembre
2013.
Hausse des salaires réels et faible taux de chômage
110
108
14
Indice de salaire réel
Unemployment
12
10
106
8
104
6
102
4
100
2
98
0
La cote de confiance du président Pinera
70
60
50
40
30
20
10
0
9
Chili : main-d’œuvre et énergie, les
facteurs à risque pour le secteur minier
L’importance économique du secteur minier
garantit des politiques stables et propices aux investissements.
Deux principaux risques

Le manque de main-d’œuvre qualifiée pourrait provoquer de
nouvelles grèves des travailleurs, après celles de 2011, ce
qui représente des risques opérationnels.


La faiblesse politique de M. Pinera pourrait l’empêcher
de jouer un rôle déterminant dans les conflits du travail.
Les ressources énergétiques limitées du Chili l’obligent
à importer massivement et augmentent les coûts des
entreprises.

Une forte pression écologiste risque de freiner les
projets énergétiques controversés mais nécessaires.

De nombreux projets importants ont été retardés
à cause de recours juridiques ou risquent d’être
annulés pour des raisons environnementales.
10
Mexique : des réformes post-électorales modérées
Des réformes imminentes
mais modérées
Chambre basse
Nouvelle alliance (NA)
10


Attitude timorée du gouvernement après
la bonne performance du PRD.
M. Peña Nieto se consacrera à la
corruption et à la transparence durant la
période de transition.
Pas de réforme énergétique; forte
probabilité de réformes fiscales et des
pensions

PRD*
135
241
PRI**
114
PAN
Sénat
Nouvelle alliance (NA)
1
PRD*
28
M. Peña Nieto initiera des réformes, sauf
en matière d’énergie ou de concurrence.
61
PRI**
38

La fiscalité et les pensions subiront de
grandes réformes; la réforme en matière
d’énergie se limitera au gaz et autres
sources de gaz non classiques.
PAN
*Inclut les membres de la coalition du Parti du
Travail et du Mouvement citoyen
**Inclut les membres de la coalition du Parti Vert
Écologiste
11
Mexique : la sécurité, principal risque pour le secteur
minier, mais une augmentation de taxes est possible

Risque modéré d’un
alourdissement du fardeau
fiscal dans le secteur minier :
M. Peña Nieto se concentrera
sur une réforme fiscale, qui
pourrait avoir un impact négatif
sur le secteur minier.

La sécurité demeure le plus
grand risque pour le secteur :
aucun changement notable
dans la stratégie du
gouvernement en matière de
sécurité, et le pays n’est pas
prêt à virer de cap.
12
Colombie : perspectives positives
mais obstacles à l’horizon

Impopularité grandissante du
président Juan Manuel Santos due
à des problèmes de sécurité; faible
niveau d’exécution des projets
gouvernementaux.

De récentes victoires ont affaibli les
FARC et les pourparlers de paix ont
été accueillis favorablement – mais
les problèmes de sécurité
persistent.

Bonne performance économique
grâce à d’importants investissements
dans le secteur des ressources
naturelles; le principal enjeu est de
gérer l’explosion de ce secteur,
notamment la réglementation en
vigueur et l’appréciation de la
monnaie.
13
Colombie : risques gérables pour les industries
extractives

Faible risque que le gouvernement augmente le fardeau fiscal du secteur
minier.

Les préoccupations liées à la main-d’œuvre et à l’environnement retiennent
de plus en plus l’attention des décideurs politiques, des médias et du public,
entraînant la hausse des risques de mobilisation contre les producteurs
pétroliers et miniers.

Les changements à la tête du ministère des Mines et de l’Énergie, et du
ministère des Transports laissent entrevoir des difficultés au cours du
processus, mais l’orientation générale restera propice aux investissements.

Deux saisons de pluies intenses ont démoli les infrastructures fragiles.
M. Santos projette d’investir 55 milliards de dollars dans les infrastructures au
cours des dix prochaines années, mais l’absence de leadership au niveau du
ministère des Transports et la faiblesse de l’exécution gouvernementale
entravent le développement des infrastructures.

La sécurité reste une menace sérieuse pour le secteur; la signature d’un
accord de paix avec les FARC serait un grand pas en avant.
14
Eurasia Group is the world’s leading global political risk research and consulting firm. This presentation
is intended solely for internal use by the recipient and is based on the opinions of Eurasia Group
analysts and various in-country specialists. This presentation is not intended to serve as investment
advice, and it makes no representations concerning the credit worthiness of any company. This
presentation does not constitute an offer, or an invitation to offer, or a recommendation to enter into any
transaction. Eurasia Group maintains no affiliations with government or political parties.
© 2012 Eurasia Group, 475 Fifth Avenue, 14th floor, New York, New York 10017
www.eurasiagroup.net
15
Téléchargement