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LES JOURNÉES DU “NOUVEL OBS
Grèce
Vaincre
la désillusion
européenne
Lidée européenne parviendra-t-elle à
surmonter le poids de la crise et
à contrer la montée des populismes?
Cétait le thème des journées du Nouvel
Obs à Athènes, la semaine dernière
par Hélène Decommer
et morgane BertranD
K
onstantina a 31 ans et trois tiers sur
son CV. LAtnienne à lallure détu-
diante a d’abord é professeur de lit-
térature. Trop mal payée, elle est
devenue professeur dinformatique.
Une rente de situation, puisque tout
Grec qui souhaite devenir fonction-
naire doit disposer d’un diplôme
dans cette discipline. Sauf que lennui l’a vite gagnée. Alors
la jeune femme a ci de prendre une nouvelle fois la
tangente. Elle sera interprète. En deuxième année de mas-
ter, elle est venue sentrner à la traduction aux Journées
d’Athènes du « Nouvel Observateur », où lon cause démo-
cratie dans toutes les langues euroennes.
« En Grèce, on ne sait jamais ce qui peut arriver, on fait
tout pour gagner sa vie », résume-t-elle. On ne pouvait trou-
ver meilleure illustration aux débats programmés lors de
ces journées des 6 et 7 vrier, au cours desquels la situation
économique et sociale du pays sest gulrement invitée.
La Gce compte 27% de chômeurs en moyenne et plus de
50% chez les jeunes. Laustérité y est la
règle. L’Europe est-elle la cause de ces
diculs ? Ou le rede ?
Bientôt le bout du tunnel ?
Dans le grand amphi du Megaron, le
centre des congrès de la capitale
grecque, où se déroulent les débats, on
sinterroge vendredi matin sur l’oppor-
tunité pour les investisseurs de placer
leurs capitaux dans le pays européen le
plus violemment seco par la crise.
Réponse : pourquoi pas ? Certes, de
nombreuses incertitudes demeurent,
soulignées par l’économiste Elie Cohen :
le second plan dajustement structurel
non nancé, les banques frileuses, les
lourdeurs bureaucratiques et, plus que
tout, la poussée attendue des extrêmes
aux élections européennes de mai pro-
chain ; certains sondages donnent la
gauche radicale ente et le partio-
nazi Aube dorée à 20%.
Ces pronostics ne sont pourtant pas
de nature à décourager un investisseur
du tempérament de Lionel Zinsou,
président du fonds d’investissement
PAI Partners. L’homme d’affaires veut
croire en la Grèce. Il vente son « hub
logistique unique », « laugmentation
des penses de recherche et veloppe-
ment des PME » et, quitte à faire frémir
la fibre de gauche de certains audi-
teurs, « un pays qui a eu le courage de
baisser ses salaires nominaux ». Bref,
« c’est évidemment maintenant que lin-
vestisseur individuel doit entrer en
Grèce. Le pays a été victime d’un déluge
de préjugés. Mais les professionnels ne
sarrêtent pas aux caricatures ».
Le ministre grec du Développe-
ment, Kostis Hadjidakis, boit du petit-
lait. Comme le Premier ministre, Anto-
nis Samaras, qui s’est exprimé la veille,
il accueille avec soulagement tout pro-
pos qui, de près ou de loin, redore le
blason de la patrie de Socrate. Plus que
jamais, le pays doit duire, pour « atti-
rer les liquidités » et relancer la crois-
sance, unanimement considérée
comme le remède le plus efficace
contre le cancer populiste.
Un euroscepticisme
bien présent
Mais, pour restaurer la confiance
des Grecs, le chemin semble encore
long. Anthi, femme d’affaires dans le
marketing, venue spécialement assis-
ter à ce débat, nest « absolument pas
convaincue ». Konstantina, elle aussi,
doute. « Le gouvernement na pas la
volonté de changer. » Pour qui votera-
t-elle alors aux prochaines élections ?
La jeune femme hésite. Il y a bien la
gauche radicale Syriza, mais « au cours
des derniers mois, son leader Alexis Tsi-
pras a beaucoup changé dopinion. J’ai
peur quau sein dune nouvelle coalition
il ne bouge encore ». Une chose est re :
elle votera. Par ces temps d’abstention-
nisme, cest déjà beaucoup !
De la sillusion grecque au scepti-
cisme des Européens, il n’y a quun
pas. Selon le dernier baromètre de
l’UE, seuls 23% des Grecs et 29% des
Italiens approuvent le fonctionne-
ment démocratique de l’Union. Et ils
ne sont que 34% de Grecs, autant de
Olga Kefalogianni, ministre
grecque du tourisme
Mario Monti,
ancien Premier
ministre italien,
Guy Verhofstadt,
député européen
et ancien
Premier
ministre belge
et Antonis
Samaras,
Premier
ministre grec
COUTIERLACÔTE POUR « LE NOUVEL OBSERVATEUR »
78Le NouveL observateur 13 février 2014 - 2571 79 Le NouveL observateur 13 vrier 2014 - 2571
les journées du “nouvel obs” les journées du “nouvel obs”
Français et 41% d’Italiens à penser que
la construction européenne est une
bonne chose ! A l’approche des élec-
tions, ces chiffres inquiètent la vice-
présidente grecque du Parlement
européen, Anni Podimata : « Que faire
pour changer ces perceptions ? Si elles
se traduisent dans les urnes, on aura du
mal à poursuivre la construction euro-
enne», lance-t-elle à l’adresse de
Mario Monti. « A quatre mois des élec-
tions, on ne peut pas faire grand-
chose », reconnaît l’ancien commis-
saire euroen. Aveu déchec.
Recherche solutions
activement
« Les citoyens ont le sentiment quils
nont pas le pouvoir de choisir, de chan-
ger les choses », tonne l’ancien Premier
ministre socialiste italien Massimo
D’Alema. Ce refus d’Europe est multi-
forme. Il y a ceux qui veulent sortir de
l’euro, « courroie de transmission par-
faite de la crise », selon léconomiste
irlandais Dan O’Brien. Ceux, plus radi-
caux encore, qui veulent quitter l’UE.
Comme le jovial William Dartmouth,
puté euroen du Parti pour l’Indé-
pendance du Royaume-Uni (Ukip),
lune de ces formations marginales qui
prosrent sur le dos de la crise : « Je
viens de publier un texte intitulé En
dehors de lUE et dans le monde. Tout
est dit. » Il y a ceux enfin, tel ce specta-
teur grec intervenu lors du bat sur la
culture, qui rêvent dune Europe for-
teresse, fermée à l’immigration. Der-
rière ce sombre tableau, c’est bien la
mocratie qui est en danger.
Contre ces appels au détricotage,
Michel Barnier, commissaire euro-
péen chardes Services financiers,
brandit la menace du classement :
« Etre européen nest pas une option,
c’est une obligation vitale. Sinon, dans
dix ans, il ny aura plus un seul pays
Kostas simitis*
“La Grèce n’est pas La cause
de La crise de Leuro
« L’unification européenne a besoin de changement.
Nous avons une union motaire, mais notre union bud-
taire reste largement inachevée. Ce qui explique que
l’Union européenne nait pas de politique corente en
matière de gouvernance économique. Certes, les pays du
nord de lEurope sont plus rs sur le plan économique
que ceux du sud. Mais il faut bien comprendre que les
crises des dettes grecque et portugaise ont des causes
structurelles, notamment en lien avec la structure du
sysme bancaire. La crise grecque nest pas la cause de
la crise de leuro. L’ie d’une responsabilité limitée des
Etats membres ne répond pas aux besoins actuels. On a
besoin de la participation pleine et entière de tous les
pays, et de produres visant à mieux partir le produit
de lévolution économique. LEurope est dans une phase
de transition. Ce nest pas un club, c’est un mouvement
commun. Qui sadapte continuellement aux nouvelles
conditions mondiales. »
(*) Premier ministre grec de 1996 à 2004, psident du Parti
socialiste grec, Pasok.
Bernard Guetta*
“iL y a Le feu à La maison europe”
« Le divorce entre les Européens et l’Europe est extrêmement profond.
En France, il frise l’irrémédiable. Il y a le feu à la maison. Nous avons
construit l’Europe par l’économie, puis par la monnaie. Loin des opi-
nions. La crise a été le moment de vérité : pour la première fois de son
existence, l’UE a mis en œuvre des politiques touchant directement les
citoyens dans leur vie courante : emploi, pouvoir d’achat… Une partie
d’entre eux se sont alors demandé : Mais qui es-tu, Bruxelles, pour déci-
der tout ça ? Qui ta donun mandat ?” Or “Bruxellesen soi nexiste pas.
Il y a un Parlement européen. Une Commission européenne. Un Conseil
européen. Et, finalement, ceux qui décident – pardon pour les eurodépu-
tés ! sont nos 28 chefs d’Etat. Les institutions européennes sont donc
illisibles, incomprises et incompréhensibles. Pour mener une politique
paneuropéenne, ce qui est maintenant le cas, on ne peut pas se baser sur
des mandats nationaux. Il ne faut pas quitter le navire, mais changer de
capitaine. »
(*) Editorialiste, spécialiste de opolitique.
mario monti*
“Le fruit de nos sacrifices
« Le nord et le sud de l’Europe peuvent-ils sengager sur
la même voie ? C’est non seulement possible, mais abso-
lument nécessaire, si ces deux parties de l’Europe veulent
la croissance et la démocratie. Depuis mon petit chalet
des Alpes, à la jonction du nord et du sud, j’ai toujours
consta une grande diérence de culture entre les deux.
Mais lEurope méditerranéenne a fait beaucoup de pro-
grès dans la lutte contre ses démons, comme la corrup-
tion, pour se rapprocher de léconomie sociale de marché
à lallemande. Quant aux pays du Nord, ils auraient tort
de croire que les problèmes de la zone euro tiennent uni-
quement à des Méditerranéens qui se la coulent douce.
Ils doivent comprendre que ces derniers ne peuvent
maintenir leurs eorts s’ils ne voient pas venir les fruits
de leurs sacrices. Nous sommes une joint-venture. Nous
devons nous montrer coresponsables. »
(*) Commissaire européen de 1999 à 2004, sénateur italien.
Guy Verhofstadt*
“nous deVons faire
Le Grand saut féraL
« La méthode intergouvernementale à 28 nest plus
tenable. Imaginez quaux Etats-Unis on attende l’avis des
50 gouverneurs pour prendre unecision… On dirait :
ils sont fous, ces Américains ! Dans lUE, le droit dinitia-
tive de la Commission nest plus utilisé, et on attend l’avis
de Berlin puis de Paris dans lordre – pour trancher ! Il
faut une autre Europe. Nous devons faire le grand saut
déral. Sans quoi, les jeunes s’expatrieront encore
davantage à l’étranger après leurs études. Mais les pro-
européens sont trop mous ! Ils racontent comment la
construction euroenne a garanti la paix, à des jeunes
qui nont pas connu la guerre et qui veulent quon leur
parle de leur bientre, de leur carrre. L’heure est venue
de proposer une vraie alternative pro-euroenne. Ce
soit être le sens des élections de mai prochain. Sans avoir
peur des nationalistes, qui prônent le contraire. »
(*) Premier ministre belge de 1999 à 2008, chef de le des
libéraux au Parlement euroen.
Béatrice
Delvaux,
éditorialiste
du « Soir », Alexis
Papahelas,
directeur de
« Kathimerini »,
Guy Verhofstadt,
député européen
et ancien
Premier ministre
belge, Nikiforos
Diamandouros,
médiateur
européen,
Massimo
D’Alema, ancien
président du
Conseil italien et
Claude Weill,
directeur
de la rédaction
du « Nouvel
Observateur »
européen dans le G8 ! » Reste à
convaincre les citoyens. Exercice
auquel se sont notamment appliqués
les intervenants du débat sur l’euro.
« En sortir aurait des conséquences ts
graves », souligne Kostas Botopoulos,
président de l’autorité grecque des
marcs financiers : « Le projet euro-
en serait mis à mal, juridiquement,
politiquement, économiquement. Le
retrait dun seul pays coûterait 300 mil-
liards deuros ! »
Pour réconcilier le peuple et l’Eu-
rope, dautres appellent à combler « le
ficit mocratique » qui entrave la
gitimité de l’UE. Renforcer les pou-
voirs du Parlement, partager les expé-
riences locales, organiser toutes les
élections nationales le me jour
Les idées ne manquent pas pour relan-
cer la machine européenne.
Approfondir l’Europe
ou l’étendre ?
Mais le public des Journées veut du
concret. Des ponses au chômage de
masse. En témoignent les applaudisse-
ments nourris qui saluent le « moins de
régulation et plus de politique » de Michel
Barnier. « La bonne réponse, ce nest pas de
reparler des institutions. On a beaucoup
parlé du moteur, il faut maintenant parler
de la route. » Et pourquoi pas commen-
cer, comme le suggère George Pagoula-
tos, professeur de politique euroenne
à luniversité d’Athènes, par « une poli-
tique budgétaire directe qui permettrait
des interventions structurelles de lEu-
rope, notamment dans les régions très tou-
ces par le chômage ? » On en est encore
loin.
Emploi en berne, campagne électo-
rale à haut risque« Le moment nest
pas très bien choisi pour parler de lad-
sion de la Turquie Et je le dis en
langage diplomatique, a lâché Bernard
Kouchner lors du débat sur lopportu-
nité d’un élargissement. Jy ai toujours
été favorable mais ce nest pas possible
maintenant. » Personne, en face, n’a
soutenu le contraire. Trop de peurs. Il
fallait un philosophe grec, Dimitris
Dimitrakos, pour rappeler que derrière
les soubresauts de l’histoire le temps
long fait son œuvre : « Les crises, y com-
pris identitaires, sont desriodes qui
favorisent la création. Très souvent,
elles ont induit des bouleversements
intellectuels, culturels, qui ont permis
dacder à une nouvelle ère. »
Mario Monti, Antonis Samaras, Evangelos Venizelos et Michel Barnier
COUTIERLACÔTE POUR « LE NOUVEL OBSERVATEUR »
8180
Nikos Alivizatos
(Grèce), professeur de droit
constitutionnel
à luniversité d’Athènes
Takis Athanasopoulos
(Grèce), ancien
vice-psident de Toyota Europe
et de Public Power Corp
Dora Bakoyannis
(Grèce), putée grecque,
ancienne ministre
Michel Barnier
(France), commissaire
européen au Marché intérieur
et aux Services
Yves Bigot
(France),
directeur général
de TV5 Monde
Kostas Botopoulos
(Grèce), président
de lautorité grecque des
marchés nanciers
Panos Carvounis
(Grèce), représentant de la
Commission européenne en
Grèce
Elie Cohen
(France), économiste
Massimo DAlema
(Italie), président du Conseil
italien (1998-2000), président de
la Fondation européenne
détudes progressistes
Maria Damanaki
(Grèce), commissaire
européenne aux Affaires
maritimes et à la Pêche
Jean-Marc Daniel
(France), professeur d’économie
à l’ESCP-Europe
William Dartmouth
(Grande-Bretagne), puté euroen
du Parti pour lindépendance du
Royaume-Uni (Ukip)
Nikiforos Diamandouros
(Grèce), médiateur européen
(2003-2013)
Anna Diamantopoulou (Grèce),
présidente du Diktyo Network, ministre
de l’éducation (2009-2012), commissaire
européenne à lEmploi et aux Affaires
sociales (1999-2004)
Dimitris Dimitrakos
(Grèce),professeur de
philosophie politique à
luniversité dAthènes
Peter Economides
(Afrique du Sud), directeur de la
Make-A-Wish Foundation,
spécialiste en stratégie de marque
Theodore Fortsakis
(Grèce), psident du conseil
dadministration de lorchestre
national grec, doyen de la facul
de droit dAthènes
Hans-Joachim Fuchtel
(Allemagne), sectaire dEtat
parlementaire chargé de la Grèce
par Angela Merkel
Anastasios Giannitsis
(Grèce), professeur d’économie
internationale à luniversité
dAthènes, ancien ministre
Bernard Guetta
(France), éditorialiste, scialiste
de opolitique
Kostis Hadjidakis
(Grèce), ministre du
Développement
Gikas Hardouvelis
(Grèce), professeur de finance à
luniversité du Pirée
Emmanuel Haton
(France), directeur des Affaires
européennes BP
Eva Joly
(France),
dépue euroenne
Pascal Josèphe
(France), ancien directeur général de
France 2, France 3, la Cinq, coprésident
de Media Governance Initiative
Pantelis Kapsis
(Grèce), éditorialiste, ministre
des dias
Olga Kefalogianni
(Grèce), ministre du Tourisme
Bernard Kouchner
(France), ministre des Affaires
étrangères et européennes
(2007-2010)
Dimitris Kourkoulas
(Grèce), Sectaire dEtat aux
Affaires étrangères
Yannis Maniatis
(Grèce), ministre de
lEnvironnement, de l’Energie et
du Changement climatique
Panayota Marceau
(Grèce), avocate aux Barreaux
de Paris et dAtnes
Petros Markaris
(Grèce), écrivain,
dramaturge et scénariste
Thanassis Martinos
(Grèce), psident dEastern
Mediterranean Maritime (EastMed)
Kyriakos Mitsotakis
(Grèce), ministre de la forme
administrative et de la
Gouvernance électronique
Mario Monti
(Italie), Premier ministre
(2011-2013)
Nadezhda Neynsky
(Bulgarie), députée européenne,
ministre des Affaires étrangères
bulgare (1997-2001)
Dan OBrien
(Irlande), économiste en chef à
lInstitute of International and
European Affairs
George Pagoulatos
(Grèce), professeur de politique
européenne à luniversi
dAthènes
Anni Podimata
(Grèce), vice-présidente du
Parlement euroen
Christos Rozakis
(Grèce), psident du tribunal
administratif du Conseil de
lEurope
Antonis Samaras
(Grèce), premier ministre
Kostas Simitis
(Grèce), psident du Pasok et
Premier ministre (1996-2004)
Giannis Stournaras
(Grèce), ministre des Finances
Ioannis Spyridon Tentes
(Grèce), procureur de la Cour
suprême
Takis Theodoropoulos
(Grèce), écrivain
Evangelos Venizelos
(Grèce), vice Premier
ministre et ministre des
Affaires étrangères grec
Guy Verhofstadt
(Belgique), premier
ministre (1999-2008),
président des démocrates
et des libéraux pour
lEurope au Parlement
européen
Nicolas Vernicos
(Grèce), psident de la
Chambre de Commerce
internationale
Panagis Vourloumis
(Grèce), psident dOTE
Telecom (2004-2010)
Selim Yenel
(Turquie), ambassadeur de la
Turquie aups de lUnion
européenne
Lionel Zinsou
(France), psident du
fonds d’investissement
PAI Partners
Ils ont faIt les journées d’athènes les journées du “nouvelobs”
coutier-lacôte pour « le nouvel observateur »
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