SUR L E SAC E M B R Y O N N A I R E . -293 Le noyau végétatif se place ordinairement au centre de la cellule; les centres des cellules 1 et 2 étant confondus, les noyaux arrivent à se confondre également. Si, plus tard, après la fécondation, chacune de ces deux cellules reprend sa vie propre, le noyau unique se divise de nouveau en deux, dans le même sens dans lequel s'est opérée la conjonction, et il sera bien permis dans ce cas de considérer les deux nouveaux-nés comme les mômes individus que nous avons connus avant la conjonction. Le Plantago lanceolata nous offre peut-être le plus bel exemple possible de cette nature (1). Le sac embryonnaire se divise transversalement, et c'est la cellule-tille, inférieure surtout (la cellule 2), qui produit l'endosperme. Or, la fusion entre le noyau végétatif de la cellule 1 et le noyau indivis de la cellule 2 avait été complète, ainsi que le prouve la figure 18, planche 2 1 . 5. L'appareil sexuel. — J e n'ai pas l'intention de décrire en détail la forme et la position de l'appareil sexuel. D'autres l'ont fait. C'est de tout l'ovule la partie qui a le plus attiré l'attention des observateurs et qui a donné lieu aux plus nombreuses discussions. M. Strasburger nous a montré que cet appareil est toujours normalement composé de trois vésicules, dont u n e seule, prédestinée, insérée ordinairement plus bas sur la paroi du sac embryonnaire, est l'œuf qui se transforme, après fécondation, en un embryon. Les deux autres, accolées latéralement, arrondies ou terminées en deux pointes hyalines ou striées longitudinalement, ont reçu de M. Strasburger le nom de « synergides ». Elles ne se transforment jamais en embryons; elles ne jouent q u ' u n rôle de transmission dans l'acte de la fécondation. Dans toutes les espèces que j ' a i étudiées depuis la p u blication de mon dernier mémoire, je n'ai pas trouvé une seule exception à cette règle. Il y a toujours eu trois vésicules. Il faut dire que cette constatation est quelquefois extrêmement difficile, car les synergides se superposent souvent avec une exac( i ) Hofmeister, Neuc Balivage, pl. 2 5 , fig. 9 .