Le noyau végétatif se place ordinairement au centre de la cellule

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SUR L E SAC E M B R Y O N N A I R E .
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Le noyau végétatif se place ordinairement au centre de la
cellule; les centres des cellules 1 et 2 étant confondus, les
noyaux arrivent à se confondre également. Si, plus tard, après
la fécondation, chacune de ces deux cellules reprend sa vie
propre, le noyau unique se divise de nouveau en deux, dans le
même sens dans lequel s'est opérée la conjonction, et il sera
bien permis dans ce cas de considérer les deux nouveaux-nés
comme les mômes individus que nous avons connus avant la
conjonction.
Le Plantago lanceolata nous offre peut-être le plus bel
exemple possible de cette nature (1). Le sac embryonnaire
se divise transversalement, et c'est la cellule-tille, inférieure surtout (la cellule 2), qui produit l'endosperme. Or,
la fusion entre le noyau végétatif de la cellule 1 et le noyau
indivis de la cellule 2 avait été complète, ainsi que le prouve
la figure 18, planche 2 1 .
5. L'appareil sexuel. — J e n'ai pas l'intention de décrire en
détail la forme et la position de l'appareil sexuel. D'autres l'ont
fait. C'est de tout l'ovule la partie qui a le plus attiré l'attention
des observateurs et qui a donné lieu aux plus nombreuses discussions. M. Strasburger nous a montré que cet appareil est
toujours normalement composé de trois vésicules, dont u n e
seule, prédestinée, insérée ordinairement plus bas sur la paroi
du sac embryonnaire, est l'œuf qui se transforme, après fécondation, en un embryon. Les deux autres, accolées latéralement,
arrondies ou terminées en deux pointes hyalines ou striées longitudinalement, ont reçu de M. Strasburger le nom de « synergides ». Elles ne se transforment jamais en embryons; elles
ne jouent q u ' u n rôle de transmission dans l'acte de la fécondation. Dans toutes les espèces que j ' a i étudiées depuis la p u blication de mon dernier mémoire, je n'ai pas trouvé une seule
exception à cette règle. Il y a toujours eu trois vésicules. Il faut
dire que cette constatation est quelquefois extrêmement difficile, car les synergides se superposent souvent avec une exac( i ) Hofmeister, Neuc Balivage,
pl. 2 5 , fig. 9 .
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