cet article nous allons utiliser les potentiels scalaire et vectoriel, définis dans la
jauge de Coulomb, ainsi que le champ magnétostatique. Pourquoi un tel choix?
Les champs électrique et magnétique « classique » s'écrivent en fonction des
potentiels suivant les relations canoniques1 :
E=−∂
A
∂t−
Grad V
B=
∇ ∧
A
Dans la suite de l'article, on omettra les flêches sur les vecteurs, leur
identification ne posant pas de difficulté. On s'aperçoit que les champs ne
changent pas si l'on modifie les potentiels en leur ajoutant une fonction
quelconque de l'espace et du temps, par exemple X :
Les transformations de ce type sont appelées transformations de jauge. Deux
jauges sont remarquables : la jauge de Coulomb et la jauge de Lorentz2. La
jauge de Coulomb est défini par
. en remplaçant dans les équations
de Maxwell les champs E et B par leurs expressions, sous cette condition on
obtient :
{
∇2V=−
0
1
c2
∂2A
∂t2−∇2A=0J−1
c2
∂ ∇ V
∂t
On voit déjà que le potentiel scalaire dans cette jauge, s'écrit comme le potentiel
électrostatique de Coulomb, d'où le nom de la jauge d'ailleurs. Sa propagation
est instantantée, ce qui ne contredit pas la théorie de la relativité, d'une part
parce que son caractère évanescent en distance l'empêche d'agir entre
référentiels en mouvement séparés, et parce qu'il constitue une composante
continue du développement en série de Fourier du champ, composante qui ne
prend de sens en lointain que lorsque les composantes du potentiel vecteur
s'additionnent, composantes qui elles, sont retardées.
On peut décomposer n'importe quel champ en parties transverses et
longitudinales :
. La partie transverse est à divergence nulle
puisqu'elle est tangente à la sphère de Gauss en tout point où le champ est
incident à cette surface. La partie longitudinale par contre est de rotationnel
nul, puisque par définition, son intégration sur un contour fermé est nulle. Or le
second membre de l'équation du potentiel vecteur est à divergence nulle puisque
qu'il s'agit de la différence entre le courant de conduction et le courant de
déplacement, qui sont deux termes de divergence nulle. Le potentiel vecteur est
1Martin : Problèmes à N-corps et champs quantiques. Presses polytechniques et universitaires
romandes.
2 Maurice a pu démontrer dans un article à ICONIC – Barcelone 2005, que la jauge de Lorentz
pouvait être obtenue à partir de la jauge de Coulomb par transformation de Lorentz.