mis à partir des ambulances. Toutefois, un cardiologue expérimenté n’est pas
toujours présent devant le poste et si l’équipe médicale ressent le besoin de
prendre avis auprès d’un cardiologue hors de l’hôpital, celui-ci ne pourra pas
avoir accès aux enregistrements, aux résultats des examens en laboratoire ou
encore aux dossiers de médication.[10, pp. 2-3]
Carlos Costa et José Luis Oliveira proposent, eux, d’utiliser une boîte mail
ordinaire, au lieu de complexes middlewares, pour soutenir le système principal
d’information de télécardiologie et les données associées (Figure 1). Dans la
pratique, le technicien responsable de l’acquisition des données ECG ou ECHO
télécharge les examens vers le centre d’e-mail. Les fichiers sont introduits dans
un conteneur compressé chiffré avec une clé de session. Le conteneur est joint à
un e-mail et envoyé vers l’adresse e-mail centrale via le protocole SMTP. L’uti-
lisateur du logiciel d’examen, qui est une application standalone, sera soumis
à authentification. Cela fait, le logiciel vérifie la boîte de réception de l’utili-
sateur. S’il y a des nouveaux messages, ceux-ci seront déplacés vers le dossier
«en attente». Ce faisant, les fichiers joints sont téléchargés et décryptés. Les
données sont ensuite analysées. Un rapport au format PDF avec la signature
digitale du médecin sera généré pour ensuite être encrypté et déposé dans la
boîte d’envoi centrale. En résumé, toutes les informations opérationnelles du
système, dont les demandes, les images, les rapports et les réponses sont dans
cette boîte mail.[6, pp. 612-615]
Choisir un serveur mail pour la télémédecine revêt de nombreux avantages,
notamment la réduction des exigences opérationnelles et donc des coûts ainsi
que l’intégration naturelle des communications par messages électroniques[5,
p. 107]. De plus, pour explorer la collaboration inter-institutionnelle, il est
nécessaire d’adapter les communications des applications aux exigences du ré-
seau concernant les « pare-feux ». En effet, ceux-ci inhibent généralement les
connexions directes venant de l’extérieur du centre de soins de santé, en raison
des politiques de gestion du réseau. En conséquence, l’approche proposée par
Costa et Oliveira est supportée par le protocole IMAP, protocole qui cohabite
plutôt bien avec les pare-feux. Enfin, il n’est pas nécessaire de créer de nou-
veaux protocoles et répertoires de données, et des ressources IT ne sont pas
requises pour installer le centre de télémédecine.[6, p. 614]
1.3 Les réseaux mobiles
Dans les années 2009 et 2010, une série d’études ont été menées afin d’amé-
liorer la télémédecine, et donc la télécardiologie, par l’utilisation du mobile
computing[10, p. 2]. Ce perfectionnement va de paire avec la rapide progression
des technologies concernant les appareils médicaux, et plus particulièrement
les instruments d’ECG. En effet, ceux-ci acquièrent de nouvelles caractéris-
tiques : les périodes d’enregistrement des données sont plus longues, le patient
ne doit plus porter de fils ou d’électrodes, la petit taille de l’appareil le rend
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