12 Lundi 5 décembre 2016 metro
12 SCIENCE
Reconnu pour contribuer à abais-
ser la tension artérielle, le potas-
sium est un allié précieux au re-
gard d’une alimentation trop sa-
lée. Son rôle est de maintenir
l’équilibre acido-basique du corps
et de réguler au niveau des reins,
les mouvements de sortie et d’en-
trée du sodium et du chlore dans
l’organisme.
Selon les dernières données évo-
quées par l’Anses (agence natio-
nale de sécurité sanitaire de l’ali-
mentation, de l’environnement et
du travail), les hommes consom-
meraient 8,7 g de sel par jour et
les femmes 6,7 g. Chez les enfants
de 3 à 17 ans, la consommation
moyenne de sel est de 5,9 g chez
les garçons et de 5 g chez les filles,
avec des variations en fonction de
l’âge. Ces chiffres sont bien loin de
l’objectif fixé par l’OMS (organisa-
tion mondiale de la santé) qui re-
commande une consommation
maximale de sel de 5 g par jour,
soit un peu moins d’une cuillère à
café.
Si vous aimez particulièrement le
pain en grande quantité, le saucis-
son sec, le jambon sec, les fro-
mages, les bouillons (légumes ou
viandes), les sauces et condiments,
mais également la morue et les
anchois, vous aurez tout intérêt à
garnir votre assiette de fruits et lé-
gumes, riches en potassium.
GARE AUX PLATS
PRÉPARÉS
La quantité de sel cachée dans les
aliments transformés issus de la
grande distribution -les plats cuisi-
nés, les soupes, les sauces- est
aujourd’hui dans la ligne de
mire des nutritionnistes et
des autorités sanitaires.
À l’état naturel, le potas-
sium se trouve surtout
dans les légumineuses
comme les haricots blancs,
les pois chiches ou les len-
tilles, les légumes (bettes, épi-
nards, pommes de terre,
chou, champignons), les
fruits (avocats, ba-
nanes, abricots,
agrumes, cassis) et
les fruits secs
(noix, amandes,
pistaches,
dattes, figues). Il est
aussi très présent dans
la viande, les poissons
maigres et surtout gras (sau-
mon, sardines, maquereaux),
le chocolat et les céréales
complètes.
Seuls les corps gras comme
le beurre, la crème fraîche
ou l’huile et la margarine
n’en contiennent pas. ■
GENÈVE Les médecins, diététiciens et naturopathes recommandent
de miser sur le potassium, ce minéral essentiel, nécessaire à la
transmission des impulsions nerveuses, la contraction musculaire
(en particulier celle du cœur) et au bon fonctionnement des reins,
pour contrebalancer une consommation de sel devenue trop impor-
tante. Les fruits et légumes en sont de très bonnes sources.
Ph. RusN / Istock.com
Les fruits et légumes
contre l’excès de sel BRUXELLES Les nouveaux traite-
ments contre l’hépatite C, très efficaces
mais également très coûteux, sont sus-
ceptibles de réactiver le virus de l’hépa-
tite B chez des patients atteints par les
deux virus, a averti vendredi l’agence
européenne du médicament (EMA).
Suite à un réexamen lancé en mars der-
nier à la demande de l’Union euro-
péenne, l’EMA a confirmé que des pa-
tients traités par des antiviraux d’ac-
tion directe (AAD) couraient le
risque d’une réactivation du virus de
l’hépatite B, potentiellement mor-
telle. Apparus sur le marché ces
dernières années, les AAD sont
des médicaments qui bloquent la
capacité de multiplication du
virus de l’hépatite C (VHC) et
qui sont nettement plus per-
formants que les traite-
ments conventionnels
(interféron et ribavi-
rine). Bien que
seulement 30 cas
de réactivation
du virus de
l’hépatite B
aient été observés parmi les milliers de
patients traités, le comité pour l’éva-
luation des risques en matière de phar-
macovigilance (Prac) de l’EMA recom-
mande qu’un avertissement soit à
l’avenir inclus dans la notice d’infor-
mation de ces médicaments et que tous
les patients soient testés pour le VHB
avant de recevoir un traitement contre
le VHC. ■
Ph. Viperfzk / Istock.com
Quand les médicaments réactivent un virus
GENÈVE Le groupe
suisse Nestlé, nu-
méro 1 mondial
de l’agroali-
mentaire,
veut mettre
moins de
sucre dans ses
produits, après
avoir découvert un
moyen scientifique
pour réduire jusqu’à 40 %
la teneur en sucre de ses
confiseries, selon un com-
muniqué publié à Vevey, le
siège de la multinationale.
« Nos scientifiques ont décou-
vert une manière complète-
ment nouvelle d’utiliser un
ingrédient naturel tradi-
tionnel », a précisé Ste-
fan Catsicas, directeur
technologique de l’en-
treprise. Les cher-
cheurs de la firme ont
trouvé le moyen, à
l’aide d’ingrédients naturels,
de modifier la structure du
sucre afin d’en mettre moins
dans le chocolat sans en chan-
ger le goût, précise-t-il. Nestlé
ajoute qu’il va breveter le pro-
cédé et qu’il prévoit de com-
mencer à l’utiliser dans toute
une gamme de produits à par-
tir de 2018. Le groupe fabrique
notamment les barres Kitkat et
Aero et les Smarties. ■
AFP / F. Coffrini
Nestlé promet des confiseries
moins sucrées