RAPPORT DE 2009 sur l’état des CÔtes de la nouvelle-éCosse
Figure 3 – Images (de gauche à droite) : dégâts d’une tempête récente en Nouvelle-Écosse; grandes vagues de l’ouragan Bill à la plage
de Cherry Hill, dans le comté de Queens (source : Tim S. Conrad, 2009); dégâts à Prospect, dans la MRH, de l’ouragan Juan (source : Doug
Mercer, 2003); débris en travers de la route à la plage de Lawrencetown après le passage de l’ouragan Bill, à Lawrencetown, dans la MRH.
Tout le monde n’est pas d’accord dans la communauté scientifique, cependant, concernant le lien entre le changement climatique et
la fréquence des tempêtes tropicales. Comme ces tempêtes ont tendance à avoir un comportement cyclique, il est également possible
que leur nombre diminue au cours des 10 à 20 prochaines années.
Les tempêtes hivernales, comme les tempêtes du nord-est (nor’easters), peuvent également entraîner des dégâts considérables,
principalement en raison de l’érosion et des inondations causées par les ondes de tempête. Les ondes de tempête les plus hautes
en Nouvelle-Écosse se produisent généralement le long du haut de la baie de Fundy et de la rive de Northumberland. La montée du
niveau de la mer augmente également le risque d’inondation, parce que la marée a une portée plus grande. La baie de Fundy compte
243 kilomètres de digues qui protègent des terrains de valeur dont on estime la surface totale à 17 500 hectares. Au cours des
50 prochaines années, on s’attend à ce que le changement climatique cause non seulement des tempêtes plus intenses, mais
également une accélération de la diminution de la surface couverte de glace dans le golfe du Saint-Laurent. Ceci exposera les
rivages aux dégâts et à l’érosion des ondes de tempête et des vagues pendant les mois d’hiver.
Au cours des 10 dernières années, les Néo-Écossais ont demandé des indemnisations d’un montant de 3,3 millions de dollars pour
couvrir les dégâts causés par les ondes de tempête auprès du programme fédéral d’Accords d’aide financière en cas de catastrophe.
Ce total comprend les demandes d’indemnisation des propriétaires privés, des exploitants de petites entreprises, des personnes travaillant
dans les pêches et des organismes à but non lucratif. Il ne comprend pas le coût des dégâts dans les infrastructures publiques. L’ouragan
Juan à lui seul a causé des pertes qu’on estime à 130 millions de dollars, même si ces pertes étaient plus liées aux dégâts du vent qu’aux
dégâts directs des ondes de tempête. Le coût des grandes réparations pour les infrastructures côtières de la province — principalement
des routes et des structures en bord de mer — a représenté un montant supplémentaire de 2 millions de dollars.
cE qUE LES NÉO-ÉcOSSAIS FONT AUjOURD’hUI
En règle générale, les risques pour les côtes doivent être gérés au niveau des administrations municipales, avec le soutien du
gouvernement provincial et du gouvernement fédéral, en particulier pour une bonne part des travaux de recherche nécessaires.
Voici quelques-uns des programmes en cours ou organisés récemment :
GOUVERNEMENT FÉDÉRAL
• prévisions, y compris pour les ondes de tempête, du Centre de prévision des intempéries d’Environnement Canada dans l’Atlantique
• surveillance de l’érosion des côtes par la Commission géologique du Canada
• programme de mesure des marées du Service hydrographique du Canada
• surveillance par GPS de l’affaissement des terres par l’Institut océanographique de Bedford
GOUVERNEMENT PROVINcIAL
• textes de loi sur les risques pour les côtes, comme la loi sur l’environnement et sur la prospérité durable (Environmental Goals
and Sustainable Prosperity Act) de 2007 et le plan d’action sur le changement climatique (Climate Change Action Plan) de 2009
• cartographie avec classification des dangers pour les côtes, comme le projet d’évaluation des dangers pour
les côtes dans la baie St. Margaret’s.
• projet pilote d’évaluation des risques du changement climatique et de la planification de l’utilisation des terres dans la région
centrale du comté d’Antigonish