Alliance des patients pour la santé
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Projet de loi 28
L’Alliance des patients pour la santé ne veut pas que les
économies se fassent sur le dos des patients
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Montréal, le 2 février 2015 – Tout en appuyant le projet de loi 28, dont les travaux se poursuivent
à la Commission parlementaire des finances publiques, l’Alliance des patients pour la santé (APS)
s’inquiète que les économies que souhaite réaliser le gouvernement du Québec ne profitent pas aux
patients. Le président de l’Alliance, Jérôme Di Giovanni, a tenu à rappeler que « le Québec est la
province où les dépenses pour la santé, tant publiques que privées, sont les plus basses par habitant1
et qu’il y a des limites aux compressions budgétaires que peut encaisser notre système de santé et
de services sociaux ».
L’Alliance réitère sa demande au ministre de la Santé et des Services sociaux, Dr Gaétan Barrette, de
créer un comité national des patients, attaché au bureau du ministre, afin de faire valoir les besoins
et l’opinion des patients et de leurs proches. L’Alliance propose que soit institué un dialogue ouvert
pour une révision globale et urgente du système de santé. « Et ne croyez pas que les patients
resteront sur les lignes de côté », ajoute le président de l’Alliance. Une étude réalisée en 2013 pour
le compte de l’APS par la firme Léger révèle que la moitié des patients interrogés ont déjà renoncé à
des soins en raison des délais d’attente pour un rendez-vous avec un professionnel de la santé et
d’accès difficiles à des services diagnostics.
Les ententes entre le gouvernement et l’industrie pharmaceutique
L’Alliance des patients pour la santé accueille favorablement les dispositions du projet de loi 28
visant à permettre au gouvernement de conclure des ententes avec les fabricants de médicaments
afin de réduire les coûts des nouveaux médicaments. Cette mesure était préconisée, depuis 2012,
par l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS). Cependant, l’Alliance tient à
ce que les économies qui en découleront soient réinvesties pour les patients, notamment pour
améliorer l’accès aux médicaments, pour appuyer la recherche clinique, pour encourager l’adhésion
aux traitements et réduire le surdiagnostic médical.
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1 Institut canadien d’information sur la santé, Tendances des dépenses nationales pour la santé, 1975 à 2012,
Ottawa (Ont.), ICIS, 2012.