diachronique. En effet, comme xiang n’est pas à parts égales dans toutes les versions, il est
peut-être traduit autrement par les autres traducteurs, ce qui consituera une autre question
cruciale à creuser dans notre étude. Du fait que le mot est constamment répété tout au long du
texte, ceci nous permettra de mettre en lumière à la fois le sens terminologique et
philosophique en poursuivant le fil de la narration du récit.
Toutefois, xiang n’est pas une graphie inventée à l’arrivée du bouddhisme, et il est
entré dans l’usage courant depuis l’Antiquité avant notre ère. De là nous nous rendons compte
de la nécessité d’élucider les emplois textuels avant l’introduction bouddhique. Après, il est
devenu un terme propre dans le jargon bouddhique ; sous l’angle de la réception esthétique, si
la traduction de xiang sert à une ou plusieurs idées dans le bouddhisme, qui est (sont)
interprété selon le sens au lieu de la transcription phonétique dès le premier temps jusqu’à ce
jour, cela impliquerait la possibilité que le terme-concept correspondrait à celui (ceux) qui est
(sont) dans le bouddhisme dans une certaine mesure.
En effet, xiang ne se limite pas que dans les usages du Sūtra du diamant en question,
nous envisagerons de recadrer notre vision dans une sphère relativement globale. Il nous
faudra recourir à la terminologie générale du bouddhisme chinois, en référence notamment à
certains textes connexes, tels que les commentaires du Sūtra, et les textes dans la même série
bore. C’est par là que nous serions en mesure de repérer la signification du terme, ainsi que le
rôle du traducteur dans l’ensemble du canon bouddhique. Puis nous pourrions en déduire les
caractéristiques apportées par le bouddhisme dans la culture chinoise.
Nous finirons par l’étude sur l’acception du terme, et son retentissement culturel dans
le monde chinois ; si la signification terminologique était revêtue de couleur bouddhique, dans
quelle mesure a exercé son influence, et dans quel cadre de registre des langues? Nous
n’exclurons pas la possibilité que la réception esthétique dans le domaine religieux n’est pas
identique à celle dans le monde laïc. Nous aborderons donc les sources de la diversité non
seulement sur les exégèses bouddhiques, mais également dans d’autres genres littéraires.
En dernier lieu, comme xiang est un concept important dans le Sūtra du diamant,
nous tentons de rechercher un terme équivalent pour la traduction française. En général, xiang
est interprété par l’un des sens fréquents « phénomène » (des entités), c’est ainsi que nous
intitulons notre sujet par « un monde en un mot ». Toutefois, le terme est polysémique et ses
significations sont variées d’après les contextes. Dans le cas du Sūtra en question, comme il y
a plusieurs versions françaises, la traduction du terme est diversifiée et multipliée en raison