Bibliothèque nationale de France
direction des collections
département Philosophie, histoire sciences de l’homme
Février 2009
SIMONE WEIL (1909-1943)
Bibliographie sélective
Simone Weil est née le 4 février 1909 à Paris. Sa pensée et son combat s’exprime sous bien des formes d’écriture :
poésie, théâtre, essais philosophiques, historiques, traductions du grec ancien, articles politiques, syndicaux,
polémiques, méditations métaphysiques, considérations mystiques, lettres ... elle expose sa pensée complexe
profondément originale, multipliant les arrière-plans, les changements de niveaux. La vigueur et la clarté de sa
pensée manie les paradoxes, pousse la rigueur logique et la méditation dans leurs conséquences ultimes. La
réflexion critique accompagne l’épreuve de vivre, la connaissance intérieure, explore le présent à travers les
auteurs les plus profonds du passé. Le verbe n’est pas séparé de l’être et de l’expérience du réel. Toujours dans
l’action, dans l’urgence du tumulte des années 1930-1940 elle n’eut pas le temps de développer ou de donner
forme à ses notes et fragments consignés dans ses nombreux cahiers. C’est qu’oubliant son corps et sa santé, cette
intellectuelle ne s’épargna pas. Bachelière à 16 ans, elle luttait pour la paix et les droits de l’homme. Elève
préférée d’Alain, auditrice des congrès de mathématiques (auprès de son frère André Weil, du groupe Bourbaki,
son jumeau en esprit), révoltée par l’injustice, par les privilèges de la transmission du savoir, elle enseigna dans
des écoles sociales, solidaire des humiliés. Engagée syndicale, professeur agrégée de philosophie à 22 ans, elle
distribua ses premiers traitements aux mineurs. Militante pour l’Europe d’Aristide Briand, dénonçant l’accession
d’Hitler dès janvier 1933, secourant les réfugiés antinazis Allemands, militante de la gauche révolutionnaire, amie
de Souvarine, disant ses reproches à Trotski hébergé chez son père, présente à Contre-attaque, ouvrière d’usine,
brigadiste dans la guerre d’Espagne, révoquée par Vichy parce que « rouge et juive », elle s’impliqua dans les
cercles philosophiques, littéraires, chrétiens et humanitaires à Marseille. Ses parents l’entraînèrent dans leur exil à
New York. Là, en août 1942, elle n’eut de cesse d’y réclamer son départ pour combattre avec ceux de la France
Libre. Elle partit pour Londres en novembre 1942, s’épuisa au travail, s’oublia par compassion pour les victimes
de la guerre et des horreurs nazies, et mourut le 24 août 1943, à 34 ans. Le combat qui la consumait était d’ordre
métaphysique.
Cette bibliographie accompagnée d’une présentation en salle J est réalisée à l’occasion du centenaire de la
naissance de Simone Weil. Elle rassemble des références présentes dans les salles J et d’autres salles de la
bibliothèque d’étude, ainsi que des références accessibles au sein de la bibliothèque de recherche.
Œuvres de Simone Weil
L’attente de Dieu ; préface de Jean Perrin. Paris, La Colombe 1951 ; 1957. 192 p.
Salle J – Communication en banque de salle – Microfiche [8- R -60384]
Salle J – Communication en banque de salle – Microfiche [8 -R -54789]
La Condition ouvrière, présenté par Robert Chevanier. Nouv. éd. Paris, Gallimard 2002.525 p. (Folio-essais, 409)
Salle J – Philosophie – [194.409 2 WEILs 4 cond] en cours de catalogage
Salle J – Sociologie – [305.562 WEIL c]
La Condition ouvrière, présenté par Thévenon. Paris, Gallimard, 1951. 272 p. (Espoir)
Salle J – Communication en banque de salle – Microfiche [SP89 / 949]
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