LE RÉFLEXE MYOTATIQUE, UN EXEMPLE DE COMMANDE

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Thème 3B : Corps humain et santé
Chapitre 1 : LE RÉFLEXE MYOTATIQUE, UN EXEMPLE DE COMMANDE
RÉFLEXE DU MUSCLE
1- RAPPELS ET DEFINITIONS
Cortex
cérébral
Cervelet
Moelle épinière
Nerfs
Tronc
cérébral
Schéma de
l’organisation
du système
nerveux
humain
On appelle centres nerveux l’encéphale et la moelle épinière ; Les centres nerveux
sont reliés aux différents organes par des nerfs.
Le réflexe myotatique est un outil diagnostique utilisé par les médecins pour vérifier
le bon fonctionnement du système neuromusculaire : par un choc léger sur un
tendon, on provoque la contraction du muscle étiré (exemple du réflexe rotulien ou
achilléen). La station debout engendre l'étirement de certains muscles sous l'effet
de la pesanteur. Les réflexes myotatiques participent ainsi au tonus musculaire
nécessaire au maintien de la posture.
2- Étude expérimentale du réflexe myotatique
TP 1 Activité 1 Caractéristiques du reflexe myotatique
Doc. 1 p. 343 : mesure du reflexe
Un réflexe est une réaction motrice involontaire et stéréotypée (toujours la même)
en réponse à une stimulation. Le réflexe myotatique permet la contraction
involontaire d'un muscle en réponse à son étirement.
C’est un réflexe d’étirement, inné, involontaire, automatique et stéréotypé.
L’électromyogramme (EMG) montre que le temps entre le signal et la contraction
est d’environ 30 ms. Ce temps très court ne permet d’envisager un passage du
message par le cerveau. On peut penser que le centre nerveux impliqué est la
moelle épinière.
3- Les circuits cellulaires du réflexe myotatique.
TP1 support anatomiques du réflexe myotatique
+ Doc. 1B p. 344 (nerf
dissocié)
Un nerf est un assemblage
de fibres nerveuses
Doc. 2 p. 342 : Expérience de sections et de stimulations
La section du nerf rachidien entraîne la perte de toute sensibilité et de toute
motricité de la région innervée, les messages nerveux, sensitif et moteur,
empruntent donc ce nerf.
La section de la racine dorsale entraîne une perte de la sensibilité mais pas de la
motricité, ainsi, seul le message sensitif qui va du capteur à la moelle passe par la
racine dorsale. Inversement, la section de la racine ventrale, provoque uniquement
la perte de la motricité, le message moteur est véhiculé par cette racine ventrale.
Lorsqu’on stimule la racine dorsale, un message est enregistré dans la racine
ventrale alors que lors d’une stimulation de la racine ventrale, aucun message ne
circule sur la racine dorsale.
Le neurone sensitif afférent :
Doc. 2 p. 345 – section 1 et 3 : Expérience magendie
Doc.2b p.345 : corps cellulaire neurone afférent dans ganglions spinal
Doc. 3 p. 345 : fuseau neuromusculaire
Ce neurone est enroulé autour du récepteur : le fuseau neuro-musculaire (récepteur
sensoriel du muscle sensible à l’étirement). Lorsque le muscle est étiré, les fibres
musculaires du fuseau neuromusculaire le sont aussi et entraînent la création de
nombreux message nerveux le long de la fibre nerveuse. Quand le muscle est au
repos, la fréquence des messages nerveux est faible.
Le corps cellulaire des neurones afférents sont situés dans les ganglions rachidiens
placés sur les racines dorsales qui émanent de la partie dorsale de la moelle
épinière.
Le neurone efférent, le motoneurone
Doc. 2 p. 345 : section 2 Expérience magendie
Doc.2a p.345 : corps cellulaire motoneurone
Doc. 1 p. 350 : plaque motrices
Les corps cellulaires des motoneurones sont situés dans la substance grise de la
moelle épinière. Leurs fibres nerveuses s'associent pour former un nerf rachidien :
le nerf sciatique. Il innerve le muscle en réalisant des synapses neuromusculaires
ou plaques motrices avec lui.
Les neurones : Un Neurone est une cellule spécialisée dans la réception, la
genèse, la propagation et la transmission de messages nerveux. Les neurones
possèdent :
- des dendrites, ramifications secondaires responsables de la réception des
messages nerveux
- un corps cellulaire où se trouvent le noyau et l’essentiel de la machinerie
cellulaire, lieu d’intégration et de genèse des messages nerveux
- un axone, ramification principale du neurone, assurant dans la propagation du
message nerveux. Les axones recouverts de myéline sont les fibres nerveuses
Le nerf est formé par un ensemble de fibres nerveuses nommées axones.
Schéma bilan réflexe myotatique
Le réflexe myotatique est un réflexe monosynaptique présentant 2
composantes : un neurone sensitif afférent qui transmet l’information depuis
le récepteur vers la moelle épinière et un neurone moteur efférent qui renvoie
l’information de la moelle épinière vers le muscle.
4- Fonctionnement coordonné des réflexes : les muscles antagonistes
http://www.biologieenflash.net/animation.php?ref=bio-0027-3
Deux muscles sont antagonistes quand ils permettent des mouvements opposés et
contradictoires (exemple : le biceps et le triceps).
Il y a un contrôle qui évite la contraction simultanée des muscles et permet le
maintien correct de la posture.
Ce système est permis par la présence d’une deuxième boucle neuronique. Le
neurone sensitif afférent va stimuler un interneurone inhibiteur. L’activation de cet
interneurone inhibiteur va induire l’inhibition du neurone moteur efférent du muscle
antagoniste qui ne doit pas se contracter.
Fonctionnement général du réflexe
1- L'étirement d'un muscle stimule les fuseaux neuromusculaires qui sont des
récepteurs sensoriels localisés dans le muscle.
2- La fibre nerveuse afférente sensitive reliée au récepteur stimulé, conduit des
messages vers la moelle épinière. Elle est le prolongement d'un neurone dont le
corps cellulaire est dans le ganglion de la racine dorsale d'un nerf rachidien.
3- Dans la moelle épinière, des réseaux neuroniques (corps cellulaires des
motoneurones) reçoivent les messages afférents sensitifs et donnent naissance à
des messages efférents moteurs.
4- Les messages efférents suivent un trajet spécifique jusqu'aux effecteurs
musculaires. Les fibres efférentes sont les axones des motoneurones. Elles
conduisent les messages efférents par la racine ventrale du nerf rachidien. Elles
sont en connexion avec les fibres musculaires effectrices du muscle étiré.
5- Le même message afférent active les motoneurones du muscle qui se contracte
et inhibe les motoneurones innervant le muscle antagoniste. Cette inhibition est due
à l'excitation d'un interneurone inhibiteur et provoque le relâchement du muscle
antagoniste.
5- Transmission de l’information nerveuse dans le circuit neuronique
Mesure du potentiel de
membrane d’une fibre
nerveuse (axone)
après stimulation
La différence de potentiel de part et d’autre de la membrane plasmique d’une fibre
nerveuse au repos est de -70 mV. La face interne de la membrane est donc
polarisée négativement par rapport à la face externe. Cette DDP est appelée
potentiel de repos.
Lorsqu’une fibre nerveuse est stimulée, elle répond par une diminution de la DDP
dont l’amplitude est proportionnelle à l’intensité de stimulation. Lorsque la
stimulation dépasse une valeur seuil, elle déclenche une réponse électrique de la
fibre nerveuse qui est un potentiel d’action. Il s’agit d’une inversion provisoire de la
polarisation membranaire qui se propage le long de l’axone sans qu’il en soit
modifié.
Quel que soit l’intensité de la stimulation, le PA est constitué d’une phase de
dépolarisation jusqu’à + 30 mV, d’une repolarisation et d’une hyperpolarisation.
Une fibre nerveuse répond à la loi du tout ou rien : si l’intensité est supérieure à
une valeur seuil on observe d’emblée la naissance d’un potentiel d’action, en
dessous de cette valeur seuil, le PA n’apparait pas. L’intensité de la stimulation est
transmise le long de la fibre nerveuse grâce au codage électrique en fréquence de
potentiels d’action. Plus l’intensité de stimulation sera élevée, plus la fréquence sera
grande.
Un nerf est un ensemble de fibres nerveuses. Lorsque le nerf est stimulé il est
possible de mesurer à sa surface une DDP appelée potentiel global du nerf.
L’amplitude du potentiel global de nerf augmente avec l’intensité de stimulation
jusqu’à une amplitude maximale. Plus le nombre de fibres nerveuses stimulées est
grand, plus l’amplitude du potentiel global du nerf est importante.
6- Transmission du message d’un neurone à une autre cellule.
Les potentiels d’action se propagent le long de fibres nerveuses. La connexion
entre deux neurones ou entre un neurone et une cellule musculaire est une
synapse.
Au niveau d’une synapse, le message
nerveux doit franchir une fente ou espace
synaptique qui sépare l'axone du neurone
présynaptique de la dendrite ou au corps
cellulaire d’un neurone postsynaptique ou
à la cellule effectrice musculaire (au
niveau d’une plaque motrice = synapse
neuromusculaire).
La transmission a lieu dans un seul sens.
2
1- Les neurotransmetteurs sont
synthétisés puis stockés dans les
vésicules
1
2- Arrivée d’un potentiel d’action au
niveau de la terminaison présynaptique
3- Migration et fusion des vésicules
remplies de médiateurs chimiques
(neurotransmetteurs) avec la
membrane présynaptique (exocytose)
4- Libération du neurotransmetteur
dans la fente synaptique
3
8
4
5- Liaison du neurotransmetteur au
récepteur spécifique situé sur la
membrane postsynaptique
6- Ouverture des canaux
postsynaptiques
7- Naissance de potentiels d’action
postsynaptiques qui se propagent le
long du neurone postsynaptique
7
6
5
Schéma du fonctionnement d’une synapse
8- Formation de nouvelles vésicules
prêtes à stocker le neurotransmetteur
La quantité de neurotransmetteurs dans la fente synaptique traduit l’intensité du
message nerveux :
Message faible (faible fréquence de PA)
▼
faible concentration de NT (peu de
vésicules en exocytose)
▼
Message faible au niveau de l’élément
postsynaptique
Message fort (fréquence élevée de PA)
▼
forte concentration de NT (beaucoup
de vésicules en exocytose)
▼
Message fort au niveau de l’élément
postsynaptique
On distingue 2 type de synapse : excitatrice et inhibitrice. Son action dépend du
type de neurotransmetteurs émis.
Au niveau de la synapse neuromusculaire, le neurotransmetteur est l'acétylcholine.
7- Action de certaines substances sur les synapses.
Certaines substances sont capables de modifier le fonctionnement de la synapse
en se fixant sur les récepteurs de la membrane du neurone post-synaptique.
Doc. 3 p. 351 : action du curare
- le curare (utilisé dans les myorelaxants) se fixe à la place de l’acétylcholine et
bloque les synapses musculaires entraînant le relâchement des muscles. C’est un
antagoniste car son action est inverse à celle de l’acétylcholine.
- La nicotine est quant à elle un agoniste de l’acétylcholine et a donc la même
action qu’elle mais pas au niveau des muscles.
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