Mesdames et messieurs, je suis ravi de vous accueillir à la Cité internationale
universitaire de Paris. Cette cité constitue une véritable institution. Il s’agit d’une
fondation reconnue d’utilité publique. Elle a été imaginée après la première guerre
mondiale par quelques hommes imprégnés par l’esprit de la Société des Nations. Elle
devait permettre aux étudiants et aux chercheurs étrangers non seulement d’étudier
à la Sorbonne mais aussi d’apprendre à vivre ensemble. Les promoteurs de cette Cité
ont réussi à entraîner d’autres mécènes, industriels et banquiers, qui ont financé la
Maison internationale qui nous accueille aujourd’hui.
Cette institution originale est aujourd’hui au service d’un grand projet, celui de
l’harmonisation des diplômes. Cette démarche a pour objectifs que les diplômes
soient mieux reconnus et que les étudiants puissent passer d’un cycle de formation
à l’autre et d’un pays à l’autre. Le modèle américain a d’ailleurs été choisi pour ce
système baptisé LMD (licence-master-doctorat).
La Cité universitaire est également la cité des chercheurs. Nous avons mis en place
un dispositif d’accueil des chercheurs du monde entier qui font de brefs passages
dans les établissements franciliens. Cela n’est pas sans rapport avec le thème dont
nous allons débattre aujourd’hui, dans la mesure où la langue anglaise est de plus
en plus utilisée dans cette instance. Notre Cité internationale est au service des univer-
sités, des organismes de formation et de l’ensemble des établissements qui
développent des stratégies d’accueil des étudiants et chercheurs. 5 600 logements
sont destinés à ceux qui en ont le plus besoin, les «primo-arrivants». Nous sommes
également devenus un guichet unique afin d’aider ces étudiants dans leurs démarches
administratives. Ces dernières constituent trop souvent des verrous à leur entrée en
France. En particulier, chaque année, les services de la préfecture de Police s’instal-
lent dans nos murs pendant plusieurs mois pour délivrer les titres de séjour de la
façon la plus humaine possible.
Enfin, la Cité universitaire est un outil de la mobilité internationale et de la mobi-
lité culturelle. Nous veillons à ce que ces mobilités soient respectueuses des cultures,
des langues et des habitudes de chacun. Merci d’avoir choisi la Cité internationale
pour vos travaux !
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Ouverture
Claude Ronceray,
délégué général de la Cité internationale universitaire de Paris
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