Corrosion électrolytique – Corrosion galvanique - Anodes au magnésium
L'hypochlorite de sodium (NaClO) utilisé sous forme de solution aqueuse, appelée eau de Javel, n'est jamais de
l'hypochlorite de sodium pur mais un mélange avec du chlorure de sodium; lequel est naturellement présent lors de
la fabrication de l'hypochlorite : 2 NaOH + Cl2 = NaCl + NaClO + H2O. Il est souvent utilisé efficacement pour la
purification et la désinfection de l’eau potable, ce qui correspond aux recommandations de l’Organisation Mondiale
de la Santé. Cette solution, de couleur jaunâtre et à odeur caractéristique, se désintègre à chaud, et au contact
d’acides, de la lumière du soleil ou de certains métaux (effet catalytique du cuivre). En solution, l'hypochlorite de
sodium NaClO se décompose en ions sodium Na+ et hypochlorite ClO-. En chauffant l’eau d’une citerne il se créé
un mouvement de convection dans le liquide et le frottement contre la paroi va générer des charges électriques.
LA CORROSION GALVANIQUE
Ce phénomène est produit par la différence de potentiel entre deux métaux en contact ou reliés entre eux et
plongés dans une solution électrolyte, en l’occurrence notre eau contenant de l’hypochlorite de sodium et la charge
créée par la convection, et qui forme ainsi une pile électrique. Le courant électrique positif sort du métal au
potentiel le plus faible (l’anode) pour se diriger au travers de l’électrolyte vers celui au potentiel le plus élevé (la
cathode). C’est l’anode qui se consomme au profit de la cathode. Ce phénomène ne peut se déclencher que si les
deux métaux sont en contact, le circuit électrique est alors fermé. La protection la plus connue consiste à installer
des anodes fabriquées dans un métal moins noble que ceux que l’on trouve dans un chauffe eau solaire (acier –
cuivre), généralement le magnésium est le métal choisi, car il est anodique par rapport à tous les autres métaux
utilisés (surtout sur les alliages servant aux soudures) et a des qualités alimentaires. Ces anodes doivent être
vérifiées régulièrement, tant pour contrôler leur usure que pour vérifier l’efficacité de leur montage.
La taille de l’anode doit être adaptée à la qualité de l’eau utilisée.
LA CORROSION ÉLECTROLYTIQUE
La corrosion électrolytique n’est pas liée à la différence de potentiel entre deux métaux différents. Elle est due à
des fuites de courant continu ou alternatif qui créent artificiellement une cathode et une anode parfois du même
métal. Comme pour la corrosion galvanique, la pièce ou l’organe métallique anodique se consommera au profit de
la cathode, mais dans ce cas la destruction sera souvent plus sévère et plus rapide. Les effets de la corrosion
galvanique peuvent mettre des mois ou des années à apparaître, ceux de la corrosion électrolytique pourront être
visibles en quelques jours. Là aussi la seule protection est l’anode au magnésium.
ANODE CLASSIQUE AU MAGNÉSIUM À DISSOLUTION
LENTE
L’anode est donc un accessoire très important pour la sauvegarde du ballon (on en trouve d’ailleurs
dans d’autres type de chauffe eau que solaires) et n’a absolument rien à voir avec la protection contre
l’entartrage généré, lui, par le carbonate de calcium.
Il faudra cependant vérifier la protection contre le tartre vis-à-vis de l’anode, parce que la protection
donnée par l’anode figurant ci contre sera pratiquement nulle (moins d’un an après l’installation, région
Est de Casablanca).
Il existe également un type d’anode dite électronique. Elle est en titane et à courant imposé modulant.
Contrairement à l’anode classique (magnésium) l’anode titane ne se dégrade pas. Elle est reliée à une carte
électronique très performante qui adapte son action (un contre courant électrique) en fonction de la qualité de l’eau
et du volume du ballon. Elle assure donc une protection permanente de la cuve tout au long de sa vie sans
nécessiter de remplacement ni d’entretien, et ne provoque pas de dépôts de boues propices au développement
des bactéries.
ANODE ÉLECTRONIQUE