L’apprentissage des soins infirmiers par des gestes sécuritaires « la simulation comme outil pédagogique » Laurence PIRON (Directrice de la section bachelier en soins infirmiers et infirmiers responsables de soins généraux) – [email protected] Laurence PEETERS (Maitre Assistant et coordinatrice de projets de recherche) – [email protected] En 2016, il n’est plus à démontrer l’importance de la simulation en santé en formation initiale et en formation continue dans l’optimalisation de la qualité des soins. C’est pourquoi, HELMo a choisi de s’engager depuis 2009 dans des projets pédagogiques de simulation. HELMoSim (laboratoire de simulation) a été inauguré en décembre 2014. La catégorie paramédicale possède un laboratoire de simulation équipé de deux mannequins haute-fidélité, un en obstétrique (pouvant être utilisé dans le cadre de la formation SIAMU) et un mannequin pédiatrique. L’équipe d’instructeurs est composée de onze enseignants certifiés ou en cours de certification en simulation. La simulation permet l’acquisition de compétences en situation complexe et pour les étudiants leur permet d’être acteur de premier plan dans les situations rares et/ou d’urgence. Les séances de simulation sont organisées pour les étudiants en bachelier sage-femme (blocs 3 et 4), en bachelier soins infirmiers (bloc 3) et en spécialisation en soins intensifs et aide médicale urgente (SIAMU) et en spécialisation pédiatrienéonatologie. Entrent aussi dans l’organisation de la simulation mais n’utilisant pas le matériel haute-fidélité mais l’infrastructure et les méthodes pédagogiques la spécialisation en santé communautaire et la formation d’éducateur en diabétologie. Ce qui représente sur l’année académique 2016-2017 cent journées de simulation. Face à ces expériences pédagogiques, nous nous posons des questions notamment par rapport aux outils permettant l’évaluation de l’acquisition des compétences entrainées. Et, nous nous interrogeons sur l’impact de cette forme d’apprentissage dans la qualité des soins prodigués aux patients. Bien conscients que les conditions d’apprentissage nous semblent devoir être optimales afin de permettre aux apprenants de développer des compétences professionnelles pouvant être mobilisées en situation réelle, HELMo s’est inscrit dans deux projets ayant pour cible principale de réfléchir à ces conditions d’apprentissage et par conséquent leur impact sur les soins prodigués au chevet du patient. SimuCarePro : La simulation en santé pour développer un partenariat entre apprenants et professionnels dans la formation médicale et paramédicale SimuCarePro est un projet européen financé par le programme Erasmus +/Key Action2 et porte sur une durée de trois ans (septembre 2015 – août 2018). Le projet SimuCarePro est composé d’un partenariat dont la Haute Ecole Libre Mosane est le coordinateur : La Haute Ecole Galilée (ISSIG) Bruxelles, Belgique. Ilumens, centre de référence en formation en simulation de santé - Université de Paris Descartes, France. Escola Superior De Enfermagem de Coimbra (ESENFC), Portugal. Universitea de Medecina si Farmacie (IULIU HATIEGANU) de Cluj-Napoca, Roumanie. Inforef, coordinateur financier et administratif du projet, Liège, Belgique. Deux axes de travail sont envisagés : le premier concerne une collaboration entre apprenants et professionnels de santé en travaillant sur le développement des scénarios de simulation dont les objectifs tendent au développement des compétences de la formation initiale et à l’optimalisation des pratiques professionnelles de terrain. Le deuxième investigue le développement et la validation de scénarios ainsi que l’évaluation des apprentissages réalisés en vue de leur impact sur les pratiques professionnelles. SimuStress : Objectiver l’état de stress des apprenants lors de séances de simulation en vue d’optimaliser les conditions d’apprentissage. SimuStress est un projet interne à HELMo. Il est mené par une équipe d’enseignants de deux catégories (paramédicale et technique), chercheurs expérimentés et des enseignants qualifiés en simulation. Le projet a une durée de 3 ans (septembre 2015- août 2018). Le projet est sous-tendu notamment par les questions suivantes : Quel est l'état de stress des étudiants lors d'une simulation ? Quelles en sont les origines ? Comment adapter les séances de simulation en outils de développement de compétences en gestion de stress ? SimuStress vise à objectiver l’état de stress au sein d’une séance de simulation, d'en dégager les origines afin d’avoir des informations utiles pour se donner les moyens d’adapter ces séances et en faire des outils porteurs pour le développement des compétences professionnelles et des compétences en gestion de stress. Le retour de cette recherche aura un impact tant pour les enseignants que pour les étudiants : Impact sur les enseignants : le travail va permettre une meilleure maîtrise des activités d’intégration proposées par la simulation. Impact sur les étudiants au travers de situations d’intégration : développement de compétences personnelles (meilleure gestion du stress, confiance en soi) en vue de l’amélioration de l’acquisition de compétences professionnelles.