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Combler le fossé entre le marketing de marque et le marketing shopper
Rien n’exerce une si grande inuence sur le choix
des shoppers que la désirabilité d’une marque, ce
que nous appelons « la Brand equity », c’est-à-dire
le ressenti d’un shopper par rapport à une marque
et les relations qu’il entretient avec elle. Pourtant, les
marques constatent très souvent qu’elles échouent
à traduire cette désirabilité si rudement acquise
dans le cœur et dans l’esprit des consommateurs en
performances commerciales solides.
La difculté d’intégrer différents aspects de
l’activité marketing gure au rang des principales
préoccupations de nombreux Directeurs marketing.
Il n’y a pas plus grand dé que celui qui consiste
à réunir le marketing de marque et le marketing
shopper.
Le marketing de marque et le marketing shopper sont
souvent traités assez independament l’un de l’autre,
selon des techniques, des connaissances, des objectifs
et des KPI qui leurs sont propres. L’un recquiert une
totale compréhension des marques et de la manière
de construire et de maintenir leur notoriété ; l’autre
est naturellement aligné sur les ventes, exploitant une
compréhension approfondie du contexte retail et la
manière de réagir au sein de celui-ci.
On reproche à l’un de ne pas comprendre les
consommateurs et à l’autre de ne pas comprendre la
distribution. Lorsque le marketing est ainsi présenté,
il est aisé de saisir pourquoi il existe un contraste si
fréquent entre l’idée qu’une personne se fait des
marques en tant que consommateur (à travers les
publicités, les réseaux sociaux, la consommation de
contenu) et son expérience en tant que shopper,
lorsqu’elle tente réellement d’acheter leurs produits.
Ce contraste est devenu plus visible à mesure que
la frontière entre consommateurs et shoppers s’est
estompée.
Pourquoi les professionnels du marketing
shopper doivent commencer à parler des
marques ?
La saturation de certaines catégories, le
ralentissement économique, la guerre des prix et la
taille non extensible des magasins et de leur offre de
produits pardonnent beaucoup moins les mauvaises
exécutions. Mais des conditions commerciales
plus rudes ne sont pas les seules responsables. Les
consommateurs eux-mêmes redénissent le concept
traditionnel de parcours d’achat, sur lequel se base
souvent la dichotomie entre marketing de marque
et marketing shopper. Aujourd’hui, le e-commerce
et le mobile sont des points de contact autant que
des points de vente Les magasins eux-mêmes, plus
qu’un simple espace de vente, participent dorénavant
à l’experience de la marque. Aujourd’hui, nous ne
pouvons plus décider si une personne relève des
compétences de l’équipe de marketing marque ou
de l’équipe de marketing shopper en nous basant
uniquement sur l’environnement dans lequel elle se
trouve.
L’ensemble des Directeurs
marketing reconnaissent que
l’intégration des différents
segments de l’activité marketing
constitue un dé majeur.