Les moments de rotation et le magnétisme dans la mécanique ondulatoire L. Brillouin To cite this version: L. Brillouin. Les moments de rotation et le magnétisme dans la mécanique ondulatoire. J. Phys. Radium, 1927, 8 (2), pp.74-84. <10.1051/jphysrad:019270080207400>. <jpa-00205282> HAL Id: jpa-00205282 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205282 Submitted on 1 Jan 1927 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. LES MOMENTS DE ROTATION ET LE MAGNÉTISME DANS LA MÉCANIQUE ONDULATOIRE par M. L. BRILLOUIN. Sommaire. 2014 L’auteur calcule, d’après les données de la mécanique ondulatoire, les moments de rotation pour le mouvement d’un corpuscule chargé dans un champ de force central quelconque. Il retrouve les formules que Born, Heisenberg et Jordan avaient déduises de la mécanique des matrices, mais avec cette précision supplémentaire, que les nombres de quanta l et m doivent nécessairement être entiers et non pas demi-entiers. Dans un champ magnétique, on obtient ainsi un effet Zeeman normal et une formule de paramagnétisme semblable à celle que fournit l’ancienne mécanique quantifiée : pour l’effet Zeeman anomal, il faudra introduire la notion de rotation de l’électron sur lui-même. Les définitions de Gordon [Zts. f. Phy., t. 40 (1926), p. 117] ne modifient rien aux conclusions de cette étude, mais permettent de retrouver très correctement l’inertie de l’énergie cinétique et la rotation de Larmor. i. Introduction. - La mécanique ondulatoire ne suffit pas à expliquer les formules relatives à l’effet Zeeman ; ainsi que Schrôdinger l’a déjà noté, il faudra, pour arriver à une théorie satisfaisante, introduire réquivqlent de l’électron tournant. Je veux préciser ici ces difficultés, et montrer que la théorie sous sa forme actuelle, se rapproche déjà autant que possible des faits observés. considérons le mouvement d’une particule chargée, dans un champ de force central, et prenons des coordonnées. sphériques 1B 0, -:,. expérimentales L’équation Schrôdinger fondamentale de Scbrodinger et Fues prennent pour u une admet des solutions de la forme expression réelle; les conditions de normalité sont alors - la valeur 1 est obtenue pour n = n’; 1 == grale est nulle. Ces conditions se traduisent par et conduisent aux 1’ ; m = rla’; pour tout autre jeu de nombres, l’inté- , expressions e) (1) E. FuEs, Ann. der Phys., t. 8i ç1926) p. 28 î; éq. 19 à 22. Cet auteur appelle, l, n, m les trois nombres entiers de quanta; j’ai préféré reprendre les notations n, 1, ni, qui correspondent à l’usage ordinaire, n étant le nombre total de quanta; 1, le nombre total de quanta de rotation, et m, le nombre de quanta de rotation autour de l’axe 0 z. Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019270080207400 75 Dans ces formules, ?n est un entier positif inférieur ou égal à l et Plm représente un polynôme de Legendre. Dans le cas particulier de l’atome d’hydrogène, le nombre entier 1 péut prendre les valeurs 0, 1, 2, 3, etc. ; l’état normal correspond à 1 0, donc rn 0, ce qui signifiera un état sans moment magnétique ni moment de rotation résultant. Il nous sera plus commode de prendre des expressions un peu différentes, en choisissant pour a~ une fonction imaginaire, de manière à remplacer les cos 1?i p ou sin 111-9 par une c’est ce qu’a déjà fait Manneback(B) pour un problème différent. Les exponentielle conditions de normalité et d’orthogonalité doivent alors être écrites = ce qui donne u et représentant les imaginaires conjuguées de u et 4S. s’agit là d’une modification évidente, analogue à celle optique ; si l’on a une amplitude imaginaire l~, l’intensité On obtient alors, très simplement Il en quelle que soit la valeur de négatives ou positives avec la convention On donne - aura m ; il faut, en outre, admettre que l’on emploie couramment est donnée par le produit ~4 ~. que rra peut prendre , des valeurs supplémentaire, donc, pour m positif, la formule (6) ; pour un indice négatif m’ = 2013 ~ cec l’expression , 2. Les moments de quantité de mouvement. - En mécanique ondulatoire (2), le moment p~ correspondant à une coordonnée x, dans l’état n, 1, m, s’obtient en prenant re5eion l’ex l’expression o p érant ensuite la âécom fonc ar ra décomposition P osition P par rapport pp ort aux fonc: 20132013.201320132013 ; et en opérant tions propres u (n’, l’, m’) les coefficients de les composantes de la matrice 9:x : décomposition yx (n, En tenant compte des relations (3 bis), Je quantité veux étudier les moments de 1, 1, ni ;; nn‘, 11’, ) donnent ceci s’écrit de mouvement (1) MAlIIHACH, Physik. Zts., t. 27 (1926), p. 563 ; et aussi HxisuxBxar., Zts. f. Phys., t. 39 (1926), p. 499. (2) L. DE BR06LIB, J. Phys., t. 7 (1926), p. 321. L. BBILLOUIl’f, J. Phys., t. 7 (192î), p. 353. Ces articles contiennent la bibliographie antérieure à octobres1926. . 76 Je suis donc conduit à former les le calcul est tout à fait en élémentaire; expressions il suffit de se servir de formules telles que la suivante : notant les valeurs : Les résultats peuvent être présentés sous une forme simples : Le moment de quantité de mouvement autour de l’axe 0~ a donc une expression très simple; la formule (14) nous montre qu’il se compose d’un seul terme, de mêmes indices n, 1, ni que la fonction u considérée; la matrice OIL, sera diagonale, les seuls termes non nuls étant : Pour les moments et Dity, les résultats sont un peu moins utilisant les formules abord; on les transforme pourtant aisément, en les polynômes de Legendre (1) de divers ordres Passons des polynômes de nons, pour m &#x3E; 0, Legendre aux fonctions propres Or, ~,~ (éq. 6), (1) La formule (16) est classique; la formule (i i~ s’obtient en dérivant m fois polynômes d’ordre m 0, et combinant convenablement ces expressions. entre = simples, au premier qui relient entre eux etnous obte- les formules de récurrence 77 Lorsque l’on prend un nombre m négatif, ces deux relations s’intervertissent et fournissent des relations semblables, mais avec le signe devant le radical. La convention faite dans l’équation (6) assure la continuité des formules pour m = 0. - Les équations 15 étant valables, crire sous la forme suivante : quel que soit le signe de m, nous pouvons les trans- Le signe devant le radical correspond au cas n1 &#x3E; 0, et le signe + est valable pour 0. Dans ces deux expressions, le développement par rapport aux fonctions propres u se réduit donc à un seul terme, où figure une fonction immédiatement voisine de celle d’où l’on est parti. Il en résulte que les matrices ont tous leurs termes nuls, sauf les suivants, qui forment une ligne parallèle à la diagonale principale : - ni car Pour m = 1, ces conditions (7) (’). Le est 0. expressions s’annulent, puisque l’état m + i est ~ 0; signe correspond au cas - est alors interdit par les le signe -~-, au cas où ni ’ 3. La signification des nombres l et ili de quanta de rotation. La formule bis, obtenue au paragraphe précédent, est identique à celle que fournissait l’ancienne mécanique quantifiée; nous sommes donc fol2déS à dire que l’entier ’in représente le nombre de quanta de rotation autour de l’axe des z. Pour le nombre 1, sa signification est moins évidente; elle nous apparaîtra si nous procédons au calcul du carré J112 du moment total de quantité de mouvement. Ce calcul peut se faire directement, mais il est.assez pénible (~); il est préférable de partir des expressions (14 bis) et (20), et d’opérer suivant les règles du calcul des matrices. - 14 ’ , Dans le produit (Jllx + terme différent de zéro que si (1) Il résulte (1) Il est sorte que y2 immédiatement, indispensable se de - 1 par prenons les indices m, .J11y)’ nous ces équations, que l’on exemple, nous n’obtiendrons un ln + i dans la première matrice, a : correspond à dans ce cas, que yx polynômes de Legendre, la parenthèse ’ rappeler, est donné par Tous calculs faits, et de 1 on d’après l’équation obtient : fondamentale des l’opéraleur 78 et m + 1, m âans la seconde; les termes ont les valseurs : nous voyons ainsi que OIL2 est une matrice diagonale, dont 1 et + lj ; le nombre entier 1 caracCette formule est valable quel que soit m (entre térise donc le nombre total de quanta de rotation. Les formules (14 bis), (20) et (2 i) auxquelles j’aboutis ainsi sont identiques à celles que Born, Heisenberg et Jordan (1) avaient calculées d’après la théorie des matrices. Il y a pourtant un point essentiel à signaler : ces auteurs trouvaient que les nombres 1 et m pouvaient être entiers ou demi-entiers; la Inécanz’que ondulatoire précise que seilles les valeurs entières de 1 et m sont adntissibles. Nous pouvons préciser les conditions de quantification dans l’espace ainsi obtenues ; formons le rapport que l’on appelle ordinairement cos2 0,- 6 est, dans l’ancienne Nous mécanique l’angle de la normale au plan de l’orbite avec l’axe obtenons : - quantifiée, au lieu de la valeur ancienne -. l Le nombre nt ne figure pas dans l’expression du niveau d’énergie E, qui ne dépend que des nombres n et 1; admettons que les 21 + 1 valeurs de ni (de 1 à + 1) sont également probables à priori, et prenons la moyenne de cos26 : - on sait l’importance de cette valeur moyenne dans la théorie du magnétisme. Nous retrouvons la valeur classique i/3, tandis que l’ancienne mécanique aboutissait au résultat p orientant le mouvement On on 3 n’a, notre formule pour le moment total, b signifie q qu’en aucune direction quantifiée l’absence d’action privilégiée sur ce fait que la mécanique ondulatoire justifie introduits rempli demi-quanta, empiriquement dans les formules anciennes. Îl faut bien préciser en quoi consiste cette justification. Les nombres de quanta de rotation 1 et ln sont toujours entiers; mais le carré du nombre total de quanta de rotation est représenté pair 1 (1 + i) au lieu de li; c’est ce carré qui figure dans la valeur du niveau d’énergie, et en vertu de la relation a insisté, à plusieurs reprises, des la modification des niveaux d’énergie est très voisine de celle que donne l’introduction de deini-quanta. Il s’agit donc seulement de de111i-quanta apjlapt!nts. 4. Effet d’un champ magnétique. - Louis de Broglie, Klein et Schrôdinger (’) ont donné, indépendamment les uns des autres, l’équation fondamentale de la mécanique ondu- (1) BoRx, HEISENBERG et JORDAN, Zis, f. Phys., t. 35 (f9?), p. 6(3, formules 24 et 25. r., t. 9.83 (1926), p. 2 îL); .T. Phys., t. 7 (192, p. 332; ScffRoiDi.NrigR, Ann. der Phys., (2) L. DR t. 8i (1926), p. 133, éq. 36; KUD-IR, Physik. Zls., t. 27 (19~6), p. "724; 0. Zrs. f. Phys., t. 37 (1926), et LANDAU, Z1é. f. Phys., t. 40 p. 895; FocK, f. Phys., t. 38 (1926), p. 242; t. 39 (1926), p. 226 ; (1926), p. 169 ; GORDOY, ’l,ts. e Pltys., t. 40 (192b), p. 1. t 1; DE 1’. R., t. 182 (1926), p. ~. 512; t. 183 (99Z6), p. 594; DE Do;DER et YAN DEN DIDfGBJf, C. R., t. 18 (1926), p. 2L). Les formules données par ces divers auteurs ne diffèrent que par des conventions de signes sur les potentiels vecteurs ou la charge. ° 79 latoire, pour le cas où le champ électromagnétique ne se réduit pas à un champ électrostatique pur, mais exige l’introduction du potentiel vecteur .4,, ¿4;:, en plus du potentiel électrique V. Voici cette équation, pour un électron de charge e, et de masse Supposons un champ magnétique Le problème étant étant statique, je pourrai l’énergie relativiste, Je trouverai par E -~ rno c2 et constant chercher pour ~’ de sorte que suivant H dirigé une l’équation (24) se 0~ ; je dois poser : expression de la forme réduit à : l’équation approchée relative à la mécanique ordinaire, en remplaçant &#x26; négligeant les termes qui contiennent c2 au dénominateur; j’obtiens ainsi : La résolution de cette équation estextrêmement des coordonnées qui donne la solution pour le cas H == niveau d’énergie E; j’ai, en effet d’après les calculs explicités tion 28, je trouve au second paragraphe ; simple; je prends pour ~c la fonction 0; il suffit de modifier la valeur du en portant cette valeur dans l’équa- La fonction u (n, l, in) donnait, en l’absence de champ magnétique, un niveau d’énergie Eo (n, 1); en présence du champ H, la même fonction est encore une solution, à la condition de prendre pour le niveau d’énergie la valeur : . Je retrouve ainsi un résultat identique à celui de l’électromagnétisme moment de quantité de mouvement correspond un moment magnétique la classique. Au ’ En présence d’un champ magnétique, nous voyons que l’énergie est diminuée de .111:; H, quantification dans l’espace restant inchangée. Au point de vue optique, la formule (30) nous donne un effet Zeeman normal, en vertu 80 (Schrodinger). Pour retrouver les multiplets et les effets Zeeman rotation de l’électron sur lui-même, ainsi que l’ont montré les travaux récents; mais cette rotation de l’électron n’a pu, jusqu’à .présent, être formulée correctement dans le langage de la mécanique ondulatoire. .des règles de sélection sur III anormaux, il faudra de toute nécessité introduire la 5. Paramagnétisme. - En l’absence de champ magnétique, tous les états où n, 1 fixes, et m variable (de - t à -j- 1) sont également probables ; il n’en est plus de même lorsque le champ II est établi; la probabilité de l’état m, à une température T, est proporsont ,tionnelle à : e5- avec représentant le magnéton de Bohr; j’ai changé de signe devant e, pour tenir compte de que la charge de l’électron est négative. La composante suivant 0J du moment magnétique moyen, pour toutes les valeurs de m, prend la valeur : ce - ’ Or, nous avons : Nous en tirons : Cette formule nous donne tangente à l’origine (i) une saturation aux champs très forts (~ grand) et une Par rapport à la formule classique de Langevin, la tangente à l’origine est relevée dans rapport (1 + 1)/I: la seule vérification expérimentale complète, relative au sulfate de gadolinium, s’accorde aussi bien avec la formule ci-dessus qu’avec la formule classique, si Ton prend 1 de l’ordre de 7, ainsi qu’il semble admis. A la limite, pour les grands nombres de quanta 1, on retrouve la formule de Langevin, si l’on admet que a’est assez petit (température assez pour que l’on puisse confondre le ’ e8 - i avec ~. La formule 32 bis se réduit alors à : , J’avais noté (formule 9f) la différence entre les valeurs de cos26 dans’l’ancienne mécaet la mécanique ondulatoire. Il n’est donc pas sans intérêt de remarquer nique quantifiée (1) Cette valeur s’obtient le plus aisément +11 tielles en série et obtient ;i (2l + loppements jusqu’en ~.3. -l en partant ’de g nl2 = ’1 l (l + , 9 ) : si l’équatioa (32) ; l’on on part de (32 bis); développe les exponen- il faut pousser les déve· 81 " que nous retrouvons, au point de vue des propriétés magnétiques, des résultats identiques à ceux de l’ancienne théorie. En résumé, nous voyons que la mécanique ondulatoire redonne, pour les moments de rotation, les formules de la mécanique des matrices, mais avec cette précision supplémentaire que les nombres l et w sont nécessairement entiers, et jamais demi-entiers. Pour l’effet Zeeman, on l’obtient ainsi normal. Les effets Zeeman anormaux et les nombres de quanta demi-entiers sont dus à la rotation de l’électron, comme le montrent les calculs de Heisenberg et Jordan en mécanique des matrices (1). L’introduction de cette donnée supplémentaire dans la mécanique ondulatoire serait donc extrêmement intéressante. :Manu8crit reçu le il décembre 1926. , , Note annexe (25 janvier 1927). - Depuis la rédaction de cet article, un travail de Gordon (’) est venu apporter quelques retouches aux équations fondamentales; je veux en faire l’application au problème du magnétisme, et montrer que les nouvelles définitions ne rien aux résultats que j’ai précédemment établis, mais permettent, en outre, de retrouver correctement la rotation de Larmor. Gordon admet franchement que, dans l’atome, l’électron perd toute personnalité et se répand dans l’espace qui entoure le noyau; en un endroit où la fonction d’onde est IF (x, y, ~, t), nous pourrons définir un vecteur donnant la densité de flux matériel changent Dans cette forinule, yj est le potentiel vecteur à 4 dimensions (Ax et V); Test une fonction propre correspondant à une série ii des indices ; W n’ représente l’imaginaire conjuguée, pour une autre série n’ des indices. Chacune des composantes s,. est une matrice dépendant des deux séries n et n’. La quatrième composante représente la densité de matière p multipliée par c; nous allons vérifier, tout d’abord, que l’intégrale de s nous fois l’énergie cinétique du mouvement,. redonne la masse matérielle m(p augmentée de En effet : car on a : (1) (2) Zts. /. Phys., L. 37 W. GORDON. L’effet (1926), p. 263. Compton d’après imaginaires (x~ = Schrodinger, Zts. f. Phys., t. 40 (1926), p. ii7-i33. ict et ’V), ce qui prêle à confusion avec les lu et ~ imaginaires, et peut, en outre, conduire à des erreurs dans le passage des composantes covariantes aux contrevariantes. Je préfère utiliser ces grandeurs réelles, quitte à introduire les g,J, là où ce serait utile. Dans la Gordon formule emploie les (35), ci-dessous. Gordon la théorie de omet le facteur = numérique 2013 . ln . , 82 Pour n = Tenons et nous n’, nous de la relation entre compte trouvons, obtenons : en l’énfrgie utilisant la relation relativiste 5 et l’énergie courante E : (3 Cette intégrale est bien égale à la masse au repos Jno, augmentée de 1/c2 fois l’énergie cinétique, si nous convenons de définir celle-ci comme égale à l’énergie totale En diminuée de l’intégrale en V, représentant l’énergie potentielle. Si nous négligeons, dans (36) ou (37), les termes où cl’ figure au dénominateur, nous voyons que la densité matérielle se réduit à : comme représentant la probabilité pour que prendre IF,, endroit de coordonnées x, y, z ; cette remarque justifie le sens donné à la dernière intégrale de (37). Il faut noter qu’à côté des termes diagonaux (37), nous trouverons des termes très petits, mais non nuls de sorte que l’électron se nous pouvons trouve en un , ’ Revenons aux équations (35) et au problème du magnétisme. Les fonctions ne diffèrent de zéro que dans un petit volume entourant le noyau et dont les dimensions sont de l’ordre de grandeur de la trajectoire classique. La fonction W satisfait à l’équation fondamentale (24), et l’on vérifie alors que les composantes s« ont une divergence nulle, ainsi qu’il est nécessaire logiquement : A un flux matériel Set. correspond une densité de courant e mo Adoptons la formule (35) et intégrons pour tout l’espace, nous obtiendrons la quantité de mouvement résultante; lorsque l’atome n’est soumis à aucun champ magnétique, lez composantes 3 sont nulles, et l’on a : 83 Entre ces deux expressions, nous avons la relation évidente :-. car, dans le second terme de l’intégrale (41), i est remplacé par - i, à la fois en facteur et dans les fonctions u ; on y a, en outre, interverti les deux séries d’indices. Au lieu de calculer la quantité de mouvement résultante SI.., je puis former les combinaisons qui donnent les moments de quantité de mouvement. Soit F (rz, 1, rra, n’, l’, l’une de ces grandeurs, calculée dans mes hypothèses, et F’ la même grandeur, d’après Gordon; j’aurai toujours : Or j’ai identique. calculé les expressions F, et je puis facilement constater que les F’ leur sont ° - Pour le moment de quantité de mouvement suivant 0Z (formule 14), ce résultat est = évident, car les seuls termes non nuls sont diagonaux (n = n’ ; 1 == m’) et réels. Voyons maintenant les combinaisons J1lx + 1 3R (éq. 20) ; nous devons former : des deux termes du second membre nous montre aussitôt que ceci n’introduit modification. Ces résultats s’appliquent au cas où le champ magnétique est nul; je veux maintenant en présence d’un champ magnétique ; calculer le moment de quantité de mouvement étaient les mêmes l’absence de j’ai montré, au § 6, que les foncüons propres 1F la combinaison : Je formerai champ. l’égalité ’ aucune (ou u) en de Gordon (35). J’obtiendrai tout d’abord, par les résultat qu’en l’absence de champ; mais les termes résultat. Ils s’écrivent, si l’on tient compte des valeurs (25) : prenant pour les s les expressions premiers termes des s, le même deux ~en - ’ 9(.( viendront modifier ce Nous trouvons donc, finalement : devons-nous attribuer à ces formules? Le produit de le voir (formule 38), avec la densité de matière introduisons celle-ci dans nos intégrales, elles s’écrivent : Quel sens nous venons IZ est en relation directe, en chaque point. Si nous 84 ’ La correction ainsi apportée au moment de quantité de mouvement JTL correspond donc à l’effet d’une rotation uniforme, autour de l’axe des z, du système de masses p, avec une vitesse : ° C’est l’équivalent de la rotation de Larmor, dans le langage de la mécanique ondulatoire. Ces résultats complètent ceux trouvés par Epstein (’), suivant une méthode très différente ; Epstein montre qu’en passant d’un système d’axes fixes à un systèmes d’axes en rotation avec la vitesse wlj, on ramène l’équation des ondes, en présence du champ H, à la forme ordinaire sans champ. ( 1) P. EPSTIIN, n1t. Acad. Sc., t. 12 (1926), p. 629.