Analyse des retombées économiques et financières

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 L’IMPACT ÉCONOMIQUE ET FINANCIER
du retour potentiel des Expos
de Montréal
Étude réalisée pour le compte de la société Montreal Homerun Project et
de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Le Conference Board du Canada – Novembre 2013
Par Maxim Armstrong
1 TABLE DES MATIÈRES
Résumé ......................................................................................................................................................... 3 Chapitre 1 ― Introduc on ............................................................................................................................ 4 Chapitre 2 ― La phase de construction ........................................................................................................ 6 L’impact économique ................................................................................................................................ 6 PIB par industrie .................................................................................................................................... 7 Emplois par industrie ............................................................................................................................ 8 Les importations par produits ............................................................................................................... 9 L’impact financier .................................................................................................................................... 10 Chapitre 3 — L’exploitation du stade ......................................................................................................... 11 L’impact économique .............................................................................................................................. 11 PIB par industrie .................................................................................................................................. 12 Ventilation des emplois par industrie ................................................................................................. 13 L’impact financier .................................................................................................................................... 15 Chapitre 4 — L’augmentation du flux touristique ...................................................................................... 16 L’impact économique .............................................................................................................................. 16 PIB par industrie .................................................................................................................................. 18 Emplois par industrie .......................................................................................................................... 19 L’impact financier .................................................................................................................................... 20 Chapitre 5 — Méthode et hypothèses........................................................................................................ 21 Impacts économiques pour le Québec et le reste du Canada ............................................................... 21 Les modèles entrées‐sorties ............................................................................................................... 21 Les impacts économiques pour Montréal .............................................................................................. 21 Impacts financiers ................................................................................................................................... 22 Hypothèses ............................................................................................................................................. 22 1. Simulation de la construction du stade ...................................................................................... 22 2. Simulation de l’exploitation du stade et des opérations de l’équipe ......................................... 22 3. Simulation d’une augmentation du tourisme ............................................................................. 24 Bibliographie ............................................................................................................................................... 28 2 Résumé
Impact économique et financier du retour
potentiel des Expos de Montréal
Le groupe Montreal Homerun Project a confié au Conference Board du Canada (CBdC) la mission d’analyser l’impact économique sur l’économie de la métropole et de la province de Québec du retour potentiel d’une équipe de baseball professionnel à Montréal. L’analyse porte sur les retombées d’un tel projet à trois niveaux : la construction d’un nouveau stade, l’exploitation d’un stade sportif et l’afflux de touristes lié à la présence d’une équipe de la Ligue majeure de baseball à Montréal. Les simulations d’impacts économiques évaluent les retombées sur le plan de l’emploi, du Produit intérieur brut (PIB), du revenu du travail et des importations. Nous avons également analysé les impacts financiers que représenterait le retour d’une équipe professionnelle de baseball à Montréal pour les gouvernements du Québec et du Canada. Points saillants de l’étude :
Les impacts économiques 
La construction d’un nouveau stade contribuerait à soutenir 1 900 emplois par année de construction et un total de 470 M$ de PIB. 
Montréal hériterait des deux tiers des retombées économiques. Plus de 80 % des retombées se feraient sentir au Québec. 
L’exploitation d’un stade, de même que l’équipement et les services de soutien de l’équipe se traduiraient par la création de 825 emplois directs et soutiendrait environ 1 600 emplois au total, si l’on tient compte des emplois indirects et induits. Cela injecterait 96 M$ dans l’économie québécoise. 
L’augmentation du flux touristique au Québec entraînerait des dépenses de consommation supplémentaires de l’ordre de 50,8 M$ à 58,1 M$ par année. 
Cette vague de touristes soutiendrait entre 630 et 720 emplois par année. Les impacts financiers 
La construction d’un stade devrait produire des recettes d’environ 55,6 M$ pour le gouvernement du Québec et de 51,3 M$ pour le gouvernement fédéral. 
L’exploitation du stade, de même que les services de soutien et l’équipement assurant le maintien de l’équipe de baseball, engendreraient des recettes de 19,6 M$ par année pour le gouvernement du Québec et de 18,3 M$ par année pour le gouvernement fédéral. 
Les revenus générés par l’afflux touristique lié à la venue d’une équipe de baseball pourraient atteindre entre 6,3 M$ et 7,2 M$ par année pour le gouvernement du Québec et entre 6,4 M$ et 7,3 M$ pour le gouvernement fédéral. 3 Chapitre 1 ― Introduction
Il y a près de 10 ans, les Expos quittaient Montréal en direction de Washington. Peu de gens se souviennent de la période où, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, les Expos de Montréal attiraient en moyenne 5 000 personnes de plus par rencontre que la moyenne de toutes les équipes majeures de baseball réunies. Malheureusement, les gens se souviennent plutôt d’un Stade olympique vide au début des années 2000 et d’une équipe qui croupissait au bas des classements. Difficile de raconter toute cette histoire en quelques paragraphes, surtout lorsque l’on sait que Jacques Doucet et Marc Robitaille ont eu besoin de plus de 1 500 pages pour raconter l’histoire des Expos1. Cependant, il faut rappeler que le contexte économique des dernières années des Expos était particulièrement difficile, ne serait‐ce qu’en raison de la faiblesse du dollar canadien. Ce facteur a particulièrement contribué à réduire la marge de manœuvre financière des propriétaires des équipes de sport canadiennes. Le contexte a toutefois changé depuis. En fait, dans une note d’information portant sur le sport professionnel dans les villes du Canada et publiée en juillet 2011, le Conference Board du Canada (CBdC) concluait que les conditions économiques nécessaires au soutien d’une équipe de la Ligue majeure de baseball (LMB) à Montréal étaient réunies. En effet, grâce à une population de près de quatre millions d’habitants, Montréal aurait la masse critique généralement jugée nécessaire pour soutenir une équipe de la LMB. Le revenu moyen des habitants y est également suffisamment élevé pour soutenir la vente de billets. De plus, la présence d’un nombre important de sièges sociaux de grandes entreprises dans la métropole permet d’espérer un appui financier de la part de celles‐ci, un élément essentiel au soutien d’une équipe de sport professionnel. Enfin, le retour à la parité du dollar canadien avec le dollar américain donnera une plus grande marge de manœuvre financière aux équipes canadiennes pour leur permettre de concurrencer les équipes américaines. C’est dans un tel contexte que le Montreal Homerun Project a vu le jour. Ce groupe, composé de divers acteurs économiques intéressés au retour du baseball professionnel à Montréal, de concert avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, a lancé l’initiative d’évaluer la faisabilité d’un tel projet. Le Montreal Homerun Project a ainsi mandaté le Conference Board du Canada (CBdC) afin d’évaluer les impacts économiques et financiers pour l’économie de la métropole et de la province, du retour potentiel d’une équipe de baseball professionnel à Montréal. L’analyse porte sur les retombées d’un tel projet à trois niveaux : la construction d’un nouveau stade, l’exploitation d’un stade et le maintien d’une équipe de sport professionnel et une présence touristique accrue liée au retour d’une équipe de baseball. Les simulations d’impacts économiques nous permettent de faire des prévisions quant aux retombées sur le plan de l’emploi, du Produit intérieur brut (PIB), des revenus de travail et des importations. En plus des retombées économiques, nous évaluerons les rendements financiers auxquels pourraient s’attendre les gouvernements du Québec et du Canada. Ces rentrées d’argent comprennent les impôts versés par les entreprises et les travailleurs rattachés au projet de l’équipe de baseball, de même que les taxes à la consommation. Les résultats de cette analyse d’impact seront présentés en trois temps : l’impact de la construction d’un stade est examiné au chapitre 2, l’impact de l’exploitation d’un stade est exploré au chapitre 3 et l’impact du tourisme, au chapitre 4. Au chapitre 5, nous présentons une discussion sur les modèles entrées‐sorties et sur la méthodologie retenue dans le cadre de cette étude. On vise notamment à préciser la définition des modèles de type entrées‐
1
Voir Il était une fois les Expos, tomes 1 et 2. 4 sorties et les types de résultats qui en découlent, nous mettrons aussi en lumière les hypothèses que nous avons formulées pour produire nos simulations économiques. 5 Chapitre 2 ―
La phase de construction
Faits saillants 
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

La phase de construction d’un stade de 426 M$ soutiendrait près de 1 900 emplois en moyenne pendant chacune des trois années de la phase de construction. Montréal récolterait les deux‐ tiers de tous les effets en PIB, emploi et revenus de travail et plus de 80 % des effets demeureraient au Québec. Les secteurs des services professionnels, de la finance, des assurances de même que le secteur manufacturier, seraient les plus grands bénéficiaires de l’effet d’entraînement des chaînes d’approvisionnement, récoltant plus de la moitié des effets indirects et induits. Le gouvernement du Québec pourrait toucher 55,6 M$ en revenus supplémentaires. Quant au gouvernement du Canada, il pourrait engranger des recettes supplémentaires de près de 51,3 M$. L’impact économique
Grâce à cet investissement de 426 M$ (soit 142 M$ en moyenne pendant chacune des trois années de la phase de construction), la construction d’un stade devrait générer 470 M$ au chapitre du Produit intérieur brut (PIB). Notons que ces deux montants ne sont pas comparables. En effet, un investissement de 426 M$ ne se calcule pas en valeur ajoutée, comme c’est le cas pour le PIB. D’ailleurs, au tableau 1, on peut voir que l’impact direct de cet investissement de 426 M$ sur le PIB se chiffre à 64,5 M$ par année pendant trois ans, soit une augmentation totale du PIB de 193,5 M$ . Au chapitre des emplois, ce sont près de 1 900 postes qui seront soutenus pendant trois ans, ce qui produirait des revenus de travail évalués à 100 M$ par année. (Voir tableau 1.) Tableau1
Détailsdesimpactsparrégion
Moyenneparannéedeconstruction,endollarsconstantsde2014
PIB en millions $ Impact direct Impact indirect Impact induit Total Emplois Impact direct Impact indirect Impact induit Total Revenus de travail en millions $ Impact direct Impact indirect Impact induit Total Montréal RMR Part de l'impact total en % Québec* Canada* Montréal Québec 64,5 23,1 17,1 104,7 64,5 38,4 27,1 130,0 64,5 53,4 38,9 156,7 100,0 43,3 44,0 66,8 100,0 71,9 69,8 82,9 720 292 271 1 283 720 471 348 1 538 720 645 490 1 855 100,0 45,3 55,2 69,2 100,0 73,0 71,0 82,9 46,1 15,0 7,8 68,9 46,1 25,4 12,5 84,0 46,1 35,4 18,7 100,2 100,0 42,4 41,6 68,7 100,0 71,7 66,9 83,8 *Les impacts du Canada englobent ceux du Québec. Ceux de Montréal sont inclus dans ceux du Québec.
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties.
6 Cet investissement de 470 M$ entraînerait des retombées directes de 193,5 M$, des retombées indirectes de 160,1 M$ et des retombées induites de 116,6 M$. Les impacts indirects représentent les effets d’entraînement de cet investissement dans la chaîne d’approvisionnement. Pour ce qui est des effets induits, il s’agit de l’impact sur la consommation généré par les revenus tirés des retombées directes et indirectes. Ainsi, la construction d’un stade aurait un effet multiplicateur de 1,43. Autrement dit, chaque dollar de PIB direct entraînerait 1,43 dollar en activités indirectes et induites. Selon nos données, le Québec bénéficierait d’environ 83 % des retombées totales sur le PIB, l’emploi et les revenus de travail. En effet, des 1 855 emplois soutenus, 1 538 demeureront au Québec, d’où une augmentation des revenus de travail de l’ordre de 84 M$ pendant chacune des années de la phase de construction du projet. L’économie de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal bénéficiera de 1 283 emplois soutenus et récoltera près de 70 M$ en revenus de travail pendant chacune des années de la phase de construction. Plus des deux tiers des impacts totaux de ce projet devraient profiter à Montréal. PIB par industrie
Les travaux de génie, le secteur de l’industrie de la construction responsable de la construction de ce type de bâtiment, récolteraient l’ensemble des effets directs de l’investissement. Ceux‐ci représentent 41 % de l’ensemble des retombées lorsque l’on tient compte des impacts indirects et induits. Ce sont les services professionnels et techniques qui récolteraient la plus grande part des effets d’entraînement des chaînes d’approvisionnement (indirects) et des effets sur les revenus (induits), récoltant 21 % des impacts. Parmi ceux‐ci, les services d’ingénierie et les services d’architecture récolteraient la grande majorité des retombées, soit 70 %. Quant aux secteurs manufacturier, de la finance, de l’assurance, et du commerce de gros et de détail, ils récolteraient entre 7 % et 17 % des effets chacun. (Voir tableau 2.) Tableau2
ImpactsurlePIBparindustrie
Totaldestroisannéesdeconstruction,endollarsconstantsde2014
Impact sur PIB en milliers $ 470 187 193 491 57 518 47 133 41 876 20 052 19 335 18 944 10 198 9 780 9 311 8 033 5 421 Part de l'impact total en % Total Travaux de génie 41,2 Services professionnels, scientifiques et techniques 12,2 Finance, assurances, services immobiliers 10,0 Fabrication 8,9 Commerce de gros 4,3 Commerce de détail 4,1 Logements occupés par leurs propriétaires 4,0 Transport et entreposage 2,2 Services administratifs, de soutien, gestion des déchets et services d'assainissement 2,1 Industrie de l'information et industrie culturelle 2,0 Services publics 1,7 Hébergement et services de restauration 1,2 Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties. Impacts indirects et induits en % 276 697 0,0 20,8 17,0 15,1 7,2 7,0 6,8 3,7 3,5 3,4 2,9 2,0 Parmi les manufacturiers, ce sont les producteurs de ciment et de béton qui profiteraient le plus de la construction d’un stade sportif, en récoltant près du quart des impacts totaux dans le secteur de la fabrication. (Voir graphique 7 1.) Diverses industries fabricant des pièces utilisées dans les infrastructures, dont les charpentes métalliques, les produits en plastique et les produits d’ateliers d’usinage (production de différentes pièces comme les vis, boulons et écrous), se partagent un autre quart des impacts. Ces effets sont largement le résultat de la demande dans la chaîne d’approvisionnement, étant donné que ces industries fournissent les matériaux utilisés directement dans la construction de l’établissement. Graphique1
Deuxsecteursmanufacturiersrécoltentplusde40%desretombées
EnpourcentagedesimpactsdirectsetindirectssurlePIBdusecteurdelafabrication
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties. Emplois par industrie
Le secteur de la construction des travaux de génie récupérera l’ensemble des 720 emplois directs découlant de ce projet. Les impacts indirects et induits sont néanmoins importants pour certaines industries au chapitre des emplois. (Voir tableau 3.) Les services professionnels, scientifiques et techniques seront les plus grands bénéficiaires des industries touchées dans la chaîne d’approvisionnement. Ils hériteront de 250 emplois soutenus, soit 22 % des 1 135 emplois indirects et induits visés par les nouveaux investissements. Les travailleurs du commerce au détail profiteraient particulièrement de ce projet. Alors que ce secteur touchait à peine 4 % des impacts totaux sur le PIB, il pourrait recueillir 9 % des retombées au chapitre de l’emploi en récoltant 167 postes, soit 15 % des emplois indirects et induits prévus. S’il en est ainsi, c’est que ce secteur est un secteur à plus forte intensité de main‐d’œuvre, c’est‐à‐dire que chaque dollar d’activité économique génère généralement plus d’emplois que dans les autres secteurs. Le secteur de l’hébergement profite également de cet apport. Alors qu’il récoltait à peine 1,2 % des retombées sur le PIB, il bénéficierait de 3,5 % des emplois. À l’opposé, bien que le secteur financier et de l’assurance devrait bénéficier de 10 % des effets totaux en activité économique, ce secteur ne compte que 6 % des retombées sur le plan de l’emploi. C’est que ce secteur a généralement une très forte productivité par employé et nécessite, par conséquent, peu de nouveaux travailleurs pour compléter l’activité supplémentaire générée par l’accroissement de la demande des services. 8 Tableau3
Lesimpactssurlemarchédutravailprofitentàd’autresindustries
Moyenneparannéedeconstruction,endollarsconstantsde2014
Part de l'impact total en % Total Travaux de génie 38,8 Services professionnels, scientifiques et techniques 13,4 Commerce de détail 9,0 Fabrication 8,4 Finance, assurances, services immobiliers 5,9 Commerce de gros 4,1 Services administratifs, de soutien, gestion des déchets et services d'assainissement 3,9 Hébergement et services de restauration 3,5 Autres services (sauf les administrations publiques) 2,6 Transport et entreposage 2,5 Soins de santé et assistance sociale 1,3 Industrie de l’information et industrie culturelle 1,2 Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties. Impact sur l'emploi 1 855 720 249 167 156 109 76 73 64 49 47 24 21 Impacts indirects et induits en % 1 135 0,0 21,9 14,7 13,8 9,6 6,7 6,4 5,7 4,3 4,1 2,1 1,9 Les importations par produits
Pour fournir les intrants nécessaires à la construction du stade de baseball, il faudrait probablement importer une certaine proportion de produits et services. Selon notre analyse, les intrants importés se chiffreraient à environ 66 M$. Parmi ceux‐ci, les produits métalliques usinés et de première transformation représentent le quart des importations alors que les combustibles minéraux, principalement du pétrole brut et synthétique, compteraient pour 10 %. Les autres produits importés en grande quantité sont la machinerie industrielle, les produits chimiques et les produits en plastique. Ils compteraient pour 20 % des importations. (Voir graphiqueGraphique 2.) Les services professionnels compteraient également pour 6,6 % de la valeur des intrants nécessaires à la construction. En effet, il faudrait peut‐être accorder des contrats de sous‐traitance à certaines firmes étrangères pour réaliser certains travaux. Graphique2
Sixproduitscomptentpour62%desintrantsimportés
Enpourcentagedesimportationsdirectesetindirectes
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties.
9 L’impact financier
La construction du stade de baseball devrait générer des recettes d’environ 55,6 M$ pour le gouvernement du Québec et de 51,3 M$ pour le gouvernement fédéral. Ces recettes sont composées principalement des impôts sur le revenu des travailleurs, soit 64 % des recettes dans le cas du gouvernement du Québec et 57 % des recettes pour le fédéral. Les taxes sur la production, à l’importation et à la consommation comptent pour près du quart des revenus générés et destinés au gouvernement du Québec et 12 % de ceux destinés au fédéral. (Voir tableau 4.) Tableau4
Impactssurlesrevenusdesgouvernements
Enmillionsdedollarspourl’ensembledestroisannéesdeconstruction,endollarsconstantsde2014
Gouvernement Gouvernement du Québec fédéral 39,4 37,7 35,3 29,3 4,1 6,6 0 1,8 Impôts sur le revenu Particuliers Sociétés Autres Cotisations aux programmes de sécurité sociale (assurance‐
emploi, CSST, RQAP) Taxe sur la production, à l’importation et à la consommation Taxe sur les produits et services Autres revenus Total Source : Le Conference Board du Canada. 3,1 13,0 3,9 0 55,6 10 6,7 5,9 3,6 0,8 51,3 Chapitre 3 —
L’exploitation du stade
Faits saillants 
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L’exploitation du stade, de même que les services de soutien et l’équipement assurant le maintien de l’équipe créeraient 825 emplois directs au Québec, ajoutant directement 50,3 M$ au PIB. Les effets en cascade des chaînes d’approvisionnement et des revenus de travail injecteraient une somme supplémentaire de 45 M$ dans l’économie du Québec et de 15 M$ dans l’économie des autres régions du Canada. Une multitude d’industries se partageraient près de 40 % des impacts. Les principales industries touchées sont les services financiers et d’assurances, les services immobiliers, les services professionnels et techniques, les industries de l’information, le secteur manufacturier et le commerce de détail et de gros. Le Québec récolterait plus de 85 % de tous les impacts économiques prévus et Montréal en conserverait plus de 70 %. L’exploitation du stade de même que les services de soutien et l’équipement assurant le maintien de l’équipe généreraient des revenus de 19,6 M$ par année pour le gouvernement du Québec et de 18,3 M$ pour le gouvernement fédéral. L’impact économique
L’exploitation du stade de même que les services de soutien et l’équipement assurant le maintien de l’équipe de baseball à Montréal feraient augmenter le PIB au Québec d’environ 50 M$. En ajoutant l’effet domino des chaînes d’approvisionnement et des revenus, on voit l’apport atteindre près de 45 M$ au Québec, dont 29 M$ pour la région métropolitaine de Montréal. Les autres régions du Canada profiteraient d’un apport d’environ 15 M$. (Voir tableau 5.) Pour ce qui est des emplois, l’exploitation du stade et les services de soutien à l’équipe contribuerait à créer 825 emplois directs et à supporter 1 609 emplois au total si l’on tient compte des effets indirects et induits. Plus de 83 % de l’ensemble des emplois seraient concentrés à Montréal et près de 89 % le seraient au Québec. On prévoit que plus de 500 des 825 emplois directs seront des emplois à temps partiel, les employés ne travaillant que les jours de match ou lors d’événements spéciaux. On pense, par exemple, aux préposés à l’accueil et à l’information, aux placiers, ainsi qu’aux employés des services d’entretien qui devront nettoyer le stade après les parties. Les autres types d’emploi comprennent les travailleurs à temps plein qui soutiennent l’équipe, dont les comptables, les préposés aux ressources humaines, les spécialistes en santé et autres. Les activités engendrées par l’exploitation du stade sportif génèreraient des revenus de travail de plus de 74 M$. Le Québec en retirerait la part du lion, soit près de 90 %. L’apport en revenus de travail totaliserait 58,5 M$ pour la seule RMR de Montréal. 11 Tableau5
Détailsdesimpactsd’uneannéed’opérationtypeparrégion
En dollars constants de 2014 PIB en millions $ Impact direct Impact indirect Impact induit Total Emplois Impact direct Impact indirect Impact induit Total Revenus de travail en millions $ Impact direct Impact indirect Impact induit Total Montréal RMR Part de l'impact total en % Québec Canada Montréal Québec 50,3 14,3 14,7 79,3 50,3 22,3 23,0 95,7 50,3 29,0 31,0 110,3 100,0 49,4 47,5 71,9 100,0 77,0 74,3 86,7 825 269 245 1 339 825 305 295 1 426 825 390 393 1 609 100,0 68,8 62,4 83,2 100,0 78,2 75,1 88,6 42,2 9,8 6,7 58,8 42,2 12,9 10,6 65,8 42,2 17,2 14,9 74,3 100,0 57,3 44,8 79,1 100,0 75,4 71,1 88,5 Les impacts du Canada englobent ceux du Québec. Ceux de Montréal sont inclus dans ceux du Québec.
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties.
Les activités analysées dans le cadre de cette étude excluent celles de l’équipe de sport professionnel. Cette étude porte plutôt sur l’activité économique engendrée par l’exploitation du stade et les activités de soutien à l’équipe. Les salaires versés aux joueurs et aux entraîneurs de l’équipe de baseball sont donc exclus de notre analyse. Afin de nous limiter aux apports nets pour la province, nous avons également préféré exclure de notre d’étude les concessions alimentaires et les détaillants de marchandises situés à l’intérieur du stade. À cet effet, des explications plus détaillées seront présentées dans le chapitre consacré à la méthodologie. PIB par industrie
L’industrie des sports, des arts, des spectacles et des loisirs obtiendrait la plus grande part de tous les impacts économiques puisque l’activité principale du stade serait axée sur la tenue d’événements sportifs et de spectacles. Néanmoins, une multitude d’autres industries se partageraient près de 40 % des retombées totales prévues. (Voir tableau 6.) L’industrie des services financiers, d’immobiliers et d’assurances est celle qui bénéficierait le plus de l’effet d’entraînement des chaînes d’approvisionnement et des revenus. En outre, ce secteur récolterait 7,0 % des retombées totales générées par l’exploitation du stade et les services de soutien de l’équipe, soit près de 18 % lorsque l’on tient compte exclusivement des effets indirects et induits. Les services immobiliers récolteraient 41 % des retombées, les services financiers plus de 37 % et les services d’assurances, environ 15 %. Le solde serait réparti entre divers services de location. Le segment des services immobiliers récoltera la plus grande part des retombées puisque nous supposons que le stade sera loué par les exploitants. Quant aux services professionnels et techniques, ils récolteraient 11 % des effets indirects et induits. Les services de publicité récolteront près de 30 % de ces effets puisque la vente et le marketing sont un poste de dépenses 12 important dans les opérations commerciales de l’équipe. Les services de conception de système informatique suivraient de près, car ces services sont essentiels aux activités de gestion de la billetterie. Les achats de logiciels influenceraient également ce poste. Les services juridiques, de comptabilité et autres services connexes récoltent le cinquième des retombées en services professionnels et techniques. Toutefois, nous avons supposé que la majorité des activités de comptabilité seront faites à l’interne, ce qui veut dire que l’apport des comptables de l’équipe serait consigné dans la catégorie de l’industrie des sports, des arts, des spectacles et des loisirs. Ainsi, les impacts qui découlent des retombées indirectes et induites sont principalement attribuables à une demande supplémentaire pour ces services en réaction à l’activité économique dans le reste de la chaîne d’approvisionnement. En effet, cette activité crée une demande pour les services de l’industrie de la comptabilité et les services juridiques. L’industrie de l’information et l’industrie culturelle récoltent également 11 % des retombées indirectes et induites. Les services de télévision payante récoltent 40 % de ces effets et les services d’édition de journaux et de périodiques en feraient presque autant. Cela s’explique par les dépenses importantes de l’équipe en achat de réclames publicitaires dans chacun de ces médiums. Conjointement, le commerce de détail et de gros profiterait de 13 % des effets indirects et induits. Tableau6
ImpactsurlePIBparindustrie
Endollarsconstantsde2014
Impact Part de sur PIB l'impact en total en milliers $ % Total 110 298 Sports, arts, spectacles et loisirs 51 449 62,9 Finance, assurances, services immobiliers et services de location 10 744 7,0 Services professionnels, scientifiques et techniques 6 726 4,8 Industrie de l’information et industrie culturelle 6 510 3,2 Fabrication 5 123 3,0 Logements occupés par leurs propriétaires 4 936 3,0 Commerce de détail 4 835 2,9 Services administratifs, gestion des déchets et services d’assainissement 3 133 2,4 Commerce de gros 2 773 1,9 Services publics 2 723 1,6 Hébergement et services de restauration 2 451 1,4 Transport et entreposage 2 152 1,1 Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties. Impacts indirects et induits en % 59 989 1,9 17,9 11,2 10,9 8,5 8,2 8,1 5,2 4,6 4,5 4,1 3,6 Ventilation des emplois par industrie
Outre les 825 emplois directs créés dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs, l’exploitation d’un stade sportif soutiendrait plus de 780 emplois répartis entre plusieurs autres secteurs. Parmi ceux qui récolteraient le plus grand nombre d’emplois, notons les secteurs du commerce au détail, des services professionnels et techniques, des services d’hébergement et de restauration, des services financiers et d’assurance, de même que les services immobiliers. Ces cinq industries devraient se partager plus de la moitié des emplois indirects et induits 13 découlant de l’activité économique soutenue par l’exploitation d’un stade et les services de soutien et d’équipement assurant le maintien d’une équipe sportive. (Voir tableauTableau 7.) 14 Tableau7
Impactsurl’emploiparindustrie
Total Sports, arts, spectacles et loisirs Commerce de détail Services professionnels, scientifiques et techniques Hébergement et services de restauration Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement Finance, assurances, services immobiliers et services de location et de location à bail et sociétés de portefeuille Industrie de l’information et industrie culturelle Fabrication Autres services (sauf les administrations publiques) Commerce de gros Transport et entreposage Soins de santé et assistance sociale Impact sur l'emploi 1 609 857 129 98 89 Part de l'impact total en % 53,2 8,0 6,1 5,5 Impacts indirects et induits en % 784 4,0 16,5 12,5 11,3 67 4,2 8,6 64 61 56 39 31 30 19 4,0 3,8 3,5 2,4 1,9 1,9 1,2 8,2 7,8 7,1 5,0 3,9 3,9 2,5 Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties.
L’impact financier
L’exploitation du stade et les services de soutien de l’équipe produiraient des recettes de 19,6 M$ par année pour le gouvernement du Québec et de 18,3 M$ pour le gouvernement fédéral. Le Québec irait chercher près de la moitié des retombées prévues sous forme d’impôts sur le revenu des particuliers et des sociétés. L’autre moitié proviendrait des taxes sur la production, à l’importation et à la consommation. (Voir tableau 8.) Tableau8
Impactssurlesrevenusdesgouvernements
Enmilliersdedollarspouruneannéemoyenne,endollarsconstantsde2014
Gouvernement Gouvernement du Québec fédéral Impôt sur le revenu Particuliers Sociétés Autres Cotisations aux programmes de sécurité sociale (assurance‐ emploi, CSST, RQAP) Taxe sur la production, à l’importation et à la consommation Taxe sur les produits et services Autres revenus Total Source : Le Conference Board du Canada. 15 10 370 9 746 625 ‐ 10 375 8 550 1 183 642 913 8 308 6 30 19 621 1 838 5 780 5 245 282 18 275 Chapitre 4 —
L’augmentation du flux
touristique
Faits saillants 




La présence d’une équipe de baseball professionnel à Montréal pourrait attirer entre 110 000 et 125 000 visiteurs par année et injecter entre 50,8 M$ et 58,1 M$ de nouvelles dépenses de consommation dans l’économie. L'afflux de ces nouveaux touristes ajouterait entre 34 M$ et 39 M$ au PIB du pays. La moitié des retombées seraient ressenties à Montréal et plus des deux tiers, au Québec. L’augmentation du tourisme soutiendrait entre 630 et 720 emplois par année. Les secteurs de la restauration, de l’hébergement et du commerce au détail se partageraient une très large part des impacts économiques. Les retombées fiscales devraient atteindre entre 6,3 M$ et 7,2 M$ par année pour le gouvernement du Québec et entre 6,4 M$ et 7,3 M$ pour le gouvernement fédéral.
L’impact économique
Comme l’impact sur le tourisme dépendra fortement de la popularité de l’équipe sportive et du taux de participation des spectateurs aux parties, le le CBdC présente les résultats d’impacts selon deux scénarios, un scénario conservateur et un scénario plus optimiste. Cela permettra d’offrir une fourchette d’impacts possibles. Selon l’estimé conservateur, les dépenses des nouveaux touristes qui visiteront la province en raison de la présence d’une équipe de baseball s’élèveront à 36,7 M$ (en dollars de 2014). Un scénario plus optimiste porte ce chiffre à 56 M$ (en dollars de 2014)2. Le tableau suivant résume les hypothèses relatives à ces deux scénarios. Des précisions supplémentaires à cet effet sont présentées dans la section méthodologique. Taux de participation moyen aux parties* Taux de participation total pour la saison Nombre de spectateurs provenant de l'extérieur de la province par année (11 % du total) Nombre de visites attribuées au baseball (2/3 de l'ensemble des spectateurs. Chaque touriste assiste à 1,5 partie) Dépenses moyennes par touriste Dépenses supplémentaires totales liées au baseball Scénario Réaliste 27 678 2 241 918 Optimiste 31 632 2 562 192 246 611 281 841 109 605 125 263 463,9 50 846 520 58 110 309 *Les prévisions du taux de participation moyen reposent sur les résultats de l’étude réalisée par Léger Marketing.
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, Léger Marketing, Comité permanent du patrimoine canadien de la
Chambre des Communes. Les tableaux 9 et 10 résument les impacts prévus selon chacun des deux scénarios. Nous constatons que l’augmentation du nombre de touristes en raison de la présence d’une équipe de baseball au Québec pourrait 2
Les hypothèses et la méthodologie utilisées aux fins de notre analyse sont présentées en détail dans la section méthodologique. 16 ajouter entre 25 M$ et 38 M$ par année à l’économie québécoise. En gros, cet afflux touristique permettrait de soutenir entre 455 et 694 emplois, augmentant ainsi les revenus de travail de l’ordre de 20,4 M$ à 23,3 M$. Cette nouvelle activité économique engendrée par l'augmentation du flux touristique injecterait entre 22,5 M$ et 24,8 M$ dans l’économie du Québec. À Montréal, on prévoit que les retombées en matière de PIB varieraient entre 16,1 M$ et 18,4 M$, qu’entre 371 et 425 emplois seraient touchés et que les retombées en matière des revenus de travail oscilleraient entre 10,5 M$ et 12 M$ respectivement, selon un scénario conservateur ou optimiste. Environ la moitié des retombées demeureraient dans le RMR de Montréal alors qu’entre 66 % et 76 % des impacts devraient profiter à l’ensemble du Québec, selon l’indicateur économique analysé. (Voir tableaux 9 et 10.) Une part moins importante des impacts totaux demeurerait localisée à Montréal et au Québec comparativement aux autres impacts analysés dans cette étude, puisque les touristes sont mobiles. Il est prévu que l’incidence économique des dépenses de ces visiteurs supplémentaires touche également les régions avoisinantes. Autrement dit, il est probable que les visiteurs venant à Montréal pour voir une partie de baseball iront également visiter d’autres régions du Québec, voire même d’autres régions du Canada. Le scénario conservateur Tableau9
Impactsdel’augmentationdutourismeliéàlaprésenced’uneéquipedebaseballdanslescénario
conservateur,endollarsconstantsde2014
Part de l'impact total en % Montréal RMR Québec* Canada* Montréal Québec Impact direct 11,0 12,4 16,1 68,2 77,1 Impact indirect 2,4 5,5 10,0 24,4 55,2 Impact induit 2,6 4,6 8,0 33,0 56,8 22,5 34,1 47,1 65,9 PIB en millions $ Total Emplois 16,1 Impact direct 295 331 403 73,1 82,2 Impact indirect 42 72 128 33,3 56,7 Impact induit 34 58 99 34,8 58,9 Total 371 462 630 59,0 73,4 Revenus de travail en millions $ Impact direct 7,6 8,7 11,0 69,4 78,8 Impact indirect 1,7 3,0 5,6 30,9 53,7 Impact induit 1,2 2,1 3,8 30,4 54,8 Total 10,5 13,8 20,4 51,5 67,4 *Les impacts du Canada englobent ceux du Québec. Ceux de Montréal sont inclus dans ceux du Québec.
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties.
17 Le scénario optimiste Tableau10
Impactsdel’augmentationdufluxtouristiqueliéàlaprésenced’uneéquipedebaseballdansle
scénariooptimiste,endollarsconstantsde2014
Part de l'impact total en % Montréal RMR Québec* Canada* Montréal Québec Impact direct 12,6 14,2 18,4 68,2 77,1 Impact indirect 2,8 6,3 11,4 24,4 55,2 Impact induit 3,0 5,2 9,2 33,0 56,8 Total 18,4 25,7 39,0 47,1 65,9 PIB en millions $ Emplois Impact direct 337 379 461 73,1 82,2 Impact indirect 49 83 146 33,3 56,7 Impact induit 39 67 113 34,8 58,9 Total 425 528 720 59,0 73,4 Revenus de travail en millions $ Impact direct 8,7 9,9 12,6 69,4 78,8 Impact indirect 2,0 3,4 6,4 30,9 53,7 Impact induit 1,3 2,4 4,4 30,4 54,8 Total 12,0 15,7 23,3 51,5 67,4 *Les impacts du Canada englobent ceux du Québec. Ceux de Montréal sont inclus dans ceux du Québec.
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties.
Puisque les résultats du modèle entrées‐sorties sont linéaires, il est possible d’extrapoler les impacts d’un nombre de touristes attendus en créant un ratio avec le nombre de visites utilisé dans cette analyse et d’appliquer ce ratio pour chacun des impacts. Par exemple, pour trouver l’impact d’un nombre de visites qui serait 20 % plus élevé que dans le scénario conservateur, il suffit d’augmenter tous les impacts de 20 %. Ceci suppose intrinsèquement que la répartition des dépenses de chacun des touristes sera la même que la moyenne utilisée pour générer les impacts. PIB par industrie
Trois industries profiteraient nettement plus des répercussions économiques de l’augmentation du flux touristique dans la province. Les services de restauration et de débits de boissons, l’hébergement et le commerce de détail se partageraient en effet, dans une proportion équivalente, les retombées de cette vague de touristes attirés par le baseball . Ils récolteraient conjointement près de 40 % des impacts totaux. (Voir graphique 3)Peu importe le scénario choisi, la répartition des impacts par industrie serait la même. Seul le degré d’intensité varierait. Par exemple, pour le secteur des services de restauration et des débits de boissons, l’impact varie entre 4,4 M$ et 5 M$, selon un scénario conservateur ou un scénario optimiste. 18 Graphique3
Troisindustriesparticulièrementtouchées
Enpourcentagedesimpactstotaux
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties. Emplois par industrie
Les trois industries récoltant 40 % de l’activité économique engendrée par cette vague de nouveaux touristes verraient un impact marqué sur l’emploi. En fait, ces trois mêmes industries se partageraient 60 % des emplois générés par l’impact économique de ces nouveaux visiteurs. Les services de restauration et les débits de boissons en seraient les plus grands bénéficiaires. À eux seuls, ils se partageraient plus du quart des emplois. (VoirGraphique 4.)Ce sont entre 172 et 197 emplois dans le secteur de la restauration et des débits de boisson qui seraient soutenus par cette augmentation du nombre de visiteurs. Pour le commerce au détail, ce sont entre 117 et 134 emplois qui seraient soutenus. Graphique4
Troisindustriesparticulièrementtouchées
Enpourcentagedesimpactstotaux
Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada, 2009, Modèle interprovincial d’entrées-sorties. 19 L’impact financier
Les revenus générés par l’augmentation du flux touristique lié au baseball pourraient atteindre entre 6,3 M$ et 7,2 M$ par année pour le gouvernement du Québec et entre 6,4 M$ et 7,3 M$ pour le gouvernement fédéral. (Voir tableaux 11et 12.) Les revenus en taxes comptent pour plus de 60 % des recettes espérées par le gouvernement du Québec alors que les impôts sur le revenu des particuliers comptent pour moins de 30 %. Pour le gouvernement fédéral, plus de la moitié des revenus proviendront toujours des impôts. Le scénario conservateur Tableau11
Impactssurlesrevenusdesgouvernements
Enmilliersdedollarspouruneannéemoyenne,endollarsconstantsde2014
Impôts sur le revenu Particuliers Sociétés Autres Cotisations aux programmes de sécurité sociale (assurance‐ emploi, CSST, RQAP) Taxe sur la production, à l’importation et à la consommation Taxe sur les produits et services Autres revenus Total Source : Le Conference Board du Canada. Gouvernement du Québec Gouvernement fédéral 2 243 1 802 441 ‐ 3 184 2 161 1 023 155 184 3 853 2 894 0 6 281 419 2 715 2 465 67 6 384 Le scénario optimiste Tableau12
Impactssurlesrevenusdesgouvernements
Enmilliersdedollarspouruneannéemoyenne,endollarsconstantsde2014
Gouvernement Gouvernement du Québec fédéral Impôts sur le revenu Particuliers Sociétés Autres Cotisations aux programmes de sécurité sociale (assurance‐emploi, CSST, RQAP) Taxes à la production, importation et consommation Taxes sur les produits et services Autres revenus Total Source : Le Conference Board du Canada.
20 2 564 2 060 504 ‐ 3 638 2 470 1 169 177 211 4 403 3 307 0 7 178 479 3 103 2 817 77 7 296 Chapitre 5 —
Méthode et hypothèses
Dans le cadre de cette étude, le CBdC a évalué les impacts économiques et financiers d’un éventuel retour du baseball professionnel à Montréal. Cette section contient l’information relative aux modèles utilisés pour réaliser les simulations ainsi que les hypothèses retenues. Impacts économiques pour le Québec et
le reste du Canada
Les impacts économiques pour le Québec et pour le reste du Canada ont été simulés à l’aide du modèle détaillé d’entrées‐sorties de Statistique Canada. Ce modèle produit des estimations d’impact sur le PIB du Québec et sur celui du reste du Canada, sur l’emploi au Québec et dans le reste du Canada, ainsi que sur les importations et les revenus du travail pour le Québec et le reste du Canada. Il est composé d’environ 300 industries et porte sur plus de 700 types de biens et services. Les modèles entrées-sorties
Un modèle de type entrées‐sorties consiste en une large matrice décrivant l’ensemble des chaînes d’approvisionnement en liant chacun des biens et services produits dans une économie avec les intrants utilisés par les industries dans la production. Un tel type de modèle génère une représentation détaillée de la structure d’une économie, ce qui permet par la suite d’évaluer les impacts d’un changement particulier dans la chaîne sur le reste de l’économie. Puisque les modèles arrivent à quantifier les effets d’une activité économique précise tout au long de la chaîne d’approvisionnement, les modèles d’entrées‐sorties peuvent dégager trois types d’effets ou de retombées : 


Les effets directs : résultat direct de l’activité analysée. Les travailleurs de chantier recrutés pour la construction du stade ou les employés affectés à l’entretien du stade seraient des exemples d’effets directs. Les effets indirects : résultat de l’activité supplémentaire générée pour fournir les intrants utilisés dans l’activité principale. Ces effets sont aussi appelés effets de chaînes d’approvisionnement et représentent les emplois et l’activité économique qui sont générés pour fournir les biens et services nécessaires aux activités directes. Les manufacturiers qui approvisionnent les entrepreneurs en béton ou les fournisseurs d’électricité qui alimentent l’établissement durant la phase d’exploitation sont des exemples d’effets indirects. Les effets induits : ils mesurent les effets de la hausse de la consommation découlant des revenus supplémentaires générés par les effets directs et indirects. Puisque les travailleurs directs et indirects ont un revenu supplémentaire grâce à l’activité principale, ils consommeront davantage de biens et services à leur tour. Lorsqu’on parle d’effets induits, on parle de cette consommation supplémentaire. Les impacts économiques pour Montréal
Les impacts économiques pour la métropole ont été calculés à partir des résultats d’impact pour le Québec à l’aide du modèle Tourism Economic Assessment Model (TEAM) développé par le CBdC. Ce modèle utilise une technique 21 qui répartit les impacts générés pour l’ensemble de la province entre les régions. En partant de la région centrale où se produit l’activité principale, ce modèle applique certaines contraintes à la capacité de répondre à l’entièreté de la demande par la région et attribue les excédents aux autres régions. Cette capacité repose sur l’intensité économique d’une région relative à la production de ce bien. Par exemple, une région qui ne possède que très peu de capacité de production de béton atteindrait rapidement la contrainte de capacité et par conséquent, le modèle attribuerait une plus grande part de la demande aux autres régions. À l’opposé, si une région est fortement concentrée relativement à la production d’un certain produit, la capacité serait peu contraignante et la principale partie de l’activité économique serait attribuée à la région centrale. Grâce à un facteur de coûts de transport, cela permet également de tenir compte de la facilité des transferts de chaque type de biens entre régions. Par exemple, le facteur coût défavorise le transport de béton par rapport aux produits électroniques. Dans le premier cas, la valeur est faible et le poids élevé, rendant le transport sur de longues distances coûteux. Le modèle limitera alors le transfert entre régions. La région de Montréal fait référence à la Région métropolitaine de recensement (RMR) tel que défini par Statistique Canada3. Impacts financiers
Le CBdC a utilisé son propre modèle entrées‐sorties pour générer les simulations d’impacts financiers. Ce modèle est basé sur le modèle de Statistique Canada et bien que les industries y soient agrégées à un plus large niveau, l’avantage de ce modèle est de produire des estimations en faisant usage d’une plus grande gamme d’indicateurs économiques, incluant les impôts sur le revenu des travailleurs et sur les bénéfices des entreprises et les taxes à la consommation. Ce sont ces impacts qui font l’objet de cette analyse. Hypothèses
1. Simulation de la construction du stade
Pour simuler l’augmentation générée par la construction du stade de baseball, le modèle de simulation évalue l’impact d’une hausse de la production dans l’industrie de la construction des travaux de génie en structures autres que les infrastructures de transport, de l’énergie ou des communications. La valeur du stade est estimée à 426 M$ en dollars de 2014, c’est‐à‐dire que les coûts de construction ont été ajustés à l’inflation, mais évalués en tenant compte de la valeur du dollar de 2014. Les travaux sont étalés sur une période de trois ans. Le quart des coûts, soit 106,5 M$, a été attribué aux intrants intangibles tels que les services d’ingénierie et d’architecture alors que le solde a été réparti entre les biens tangibles, incluant les matériaux et les travaux de construction. Cette estimation a été élaborée par Ernst and Young et concorde avec l’estimation utilisée dans l’étude de planification financière. 2. Simulation de l’exploitation du stade et des opérations de l’équipe
L’analyse d’impact vise à mesurer les effets de l’exploitation du stade et de l’équipe à long terme. Pour ce faire, nous avons utilisé les dépenses d’exploitation estimées par Ernst and Young dans l’étude de planification financière réalisée pour le Montreal Homerun Project. 3
http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2011/as-sa/fogs-spg/Facts-cma-fra.cfm?LANG=Fra&GK=CMA&GC=462
22 La première portion des dépenses représente les dépenses par catégorie que les propriétaires débourseraient lors d’une année d’exploitation type du stade. Voici la liste des dépenses prévues. Tableau13
Répartitiondesdépensesprévuesauxfinsdel’exploitationdustade
Salaires et traitements Services aux clients Services publics Sécurité Administration générale Assurance Coût d’après‐parties (nettoyage) Services d’entretien Taxes foncières Total Source : Ernst and Young. Millions $ 1,5 2,5 2,0 1,0 2,0 0,5 2,3 1,5 8,1 13,3 Dans le modèle d’entrées‐sorties, les dépenses ont été traitées comme étant des augmentations de la demande pour chacun des biens et services. Nous avons séparé les dépenses en salaires des dépenses en biens pour chacune des catégories précisées et déterminé les types de biens achetés en fonction des répartitions moyennes observées dans les industries respectives. Dans le cas des dépenses en sécurité, par exemple, comme les coûts de l’industrie des services de sécurité sont composés à environ 68 % de salaires et de traitements, nous supposons que 68 % des dépenses en sécurité des exploitants du stade seront affectées aux salaires et que le reste sera affecté à l’achat de biens et services dans la même proportion que l’industrie de la sécurité. Cette technique a été appliquée pour répartir les dépenses des services aux clients, de sécurité, d’administration générale, des coûts d’après‐parties et des coûts d’entretien. Pour ce qui est des dépenses au chapitre des services publics et des assurances, elles ont été offertes en sous‐traitance aux industries respectives. En plus des dépenses d’exploitation du stade, la seconde portion des dépenses est celle liée à l’équipe sportive. Ces dépenses comprennent les dépenses de soutien à l’équipe, soit les services de comptabilité et de ressources humaines, la gestion, le soutien technique (équipement) et le soutien aux soins de santé assumé par des professionnels tels que les physiothérapeutes, les médecins et les massothérapeutes. Il y a aussi les dépenses en ventes et marketing, en administration, les dépenses liées à la billetterie et finalement les dépenses en frais de location. (Voir tableauTableau 14.) Tableau14
Répartitiondesdépensesprévuespoursouteniruneéquipe
Millions $ Soutien à l’équipe 22,4 Administration et autres 18,7 Ventes et marketing 18,7 Billetterie 3,6 Location 2,5 Total 65,8 Source : Ernst and Young. 23 Le salaire des joueurs et des entraîneurs est exclu de cette simulation pour diverses raisons. D’abord, la masse salariale des joueurs et des entraîneurs peut être considérable, mais elle est difficile à prévoir et peut varier d’une année à l’autre. Deuxièmement, comme ceux‐ci gagnent un salaire très élevé, il est fort probable que leurs habitudes de consommation diffèrent grandement de la moyenne des consommateurs, ce qui, en l’occurrence, pourrait amener le modèle à générer des résultats peu représentatifs. De plus, comme les équipes passent de très longues périodes sur la route, le fait d'enregistrer leurs dépenses et revenus dans l’ensemble des revenus et dépenses au Québec, pourrait fausser les résultats. Finalement, il est probable que certains joueurs de l’équipe ne soient pas des résidents du Québec. En incluant leur revenu dans l’estimation des impacts fiscaux, cela fausserait aussi les données. Pour toutes ces raisons, les revenus et dépenses associés directement aux joueurs et aux entraîneurs ont été exclus de notre analyse. En outre, les concessions alimentaires et les détaillants de marchandises situés à l’intérieur du stade sont également exclus de l’analyse d’impact. Celle‐ci vise à mesurer l’apport de nouvelles sommes d’argent dépensées qui ne l’auraient pas été sans la présence du stade. Ainsi, les dépenses des résidents du Québec qui décident d’assister à une partie, que ce soit des dépenses en aliments et boissons dans les concessions ou des achats de marchandises sur place, sont plutôt considérées comme une réaffectation de la consommation domestique. En effet, personne ne peut affirmer que ces consommateurs n’auraient pas fait ces dépenses de toute façon si l’équipe de baseball n’existait pas. L’argent aurait sans doute été dépensé, mais ailleurs dans l’économie. Donc, il devient erroné d’inclure ces dépenses dans l’apport économique relatif à la présence d’une équipe de baseball. L’effet peut être positif pour les restaurants et les marchands situés sur place, mais négatif pour ceux des quartiers voisins. Ainsi, comme notre but est d’estimer l’impact du retour d’une équipe de baseball pour la province dans son ensemble, l’effet positif ressenti par les commerçants situés sur place reflète principalement une réaffectation des ressources plutôt qu’un apport de nouvelles ressources. Par contre, l’apport des nouvelles dépenses effectuées par les touristes étrangers représente un gain net positif. Nous explorerons cet aspect dans le troisième pan de notre étude. 3. Simulation d’une augmentation du tourisme
La dernière simulation de ce projet a été modélisée pour représenter l’augmentation prévue de la demande touristique résultant de la présence d’une équipe de baseball majeur dans la métropole. L’une des difficultés de cette étape est de bien identifier l’apport de ces nouvelles sommes d’argent provenant de touristes étrangers, dépenses liées à la présence de cette équipe de baseball. Pour quantifier cet apport supplémentaire, nous devons estimer le nombre de spectateurs attendus à chacune des parties et la proportion de ceux‐ci provenant de l’extérieur du Québec. Enfin, il faut tenter de mesurer à quel point la possibilité d’assister à un match pesait dans la décision de ces touristes de voyager. Les hypothèses formulées dans cette section reposent sur les résultats d’un rapport préparé par le Comité permanent du patrimoine canadien (CHER) de la Chambre des Communes à la demande du Parlement du Canada. Ce rapport portait sur le rôle des gouvernements dans le domaine du sport. Lors d’une rencontre de consultation entre Claude Brochu, président des Expos de l’époque et les membres du comité dans le cadre de la préparation de ce rapport, on a observé que : « 11 % des amateurs qui assistent aux parties des Expos sont des visiteurs de l’extérieur de la province de Québec. Pour les deux tiers de ces touristes, la principale raison de visiter Montréal est le baseball4. » 4
Rapport 6 ‐ Le sport au Canada : Leadership, partenariat et imputabilité, Comité permanent du patrimoine canadien (CHER), Chambre des Communes. 24 À défaut d’avoir une estimation plus récente, nous utiliserons donc les mêmes proportions que celles citées dans ce rapport. Ces estimations ont l’avantage d’être axées sur le même marché et le même sport. Taux de participation prévu Pour évaluer l’impact économique d’une augmentation prévue du nombre de touristes, le CBdC a évalué deux niveaux de participation des spectateurs aux matchs de baseball. Ces niveaux sont fondés sur les résultats de l’analyse produite par Léger Marketing dans le cadre de l’initiative de la Montreal Homerun Project. Léger Marketing a estimé le niveau de participation réaliste à 27 678 spectateurs et le niveau optimiste à 31 632. Touristes de l’extérieur de la province Selon le rapport du comité de la Chambre des Communes, 11 % de la participation moyenne aux parties de baseball proviendra de l’extérieur du Québec. En attribuant cette estimation à nos niveaux de participation estimés, nous pouvons conclure qu’en moyenne, entre 3 045 et 3 480 spectateurs seront de l’extérieur de la province. Certains visiteurs assisteront à plus d’une partie au cours de leur voyage. Pour éviter de compter ces visiteurs deux fois, nous avons attribué un facteur de 1,5 partie à l’ensemble de la foule étrangère assistant aux matchs pour ainsi pondérer le nombre de visiteurs et ne pas surestimer le nombre de visites attendues. Autrement dit, alors qu’une proportion de ces visiteurs assistera seulement à une partie, en revanche, une autre proportion assistera à plusieurs parties. La moyenne sera de 1,5 partie par spectateur étranger. Selon nos conclusions, étant donné que la saison de baseball comporterait 81 parties à domicile, il y aurait entre 164 407 et 187 894 visites de touristes étrangers aux parties d’une équipe de la LMB par année. Selon la méthode utilisée, lorsqu’un même voyageur fait deux voyages séparés pour assister à une partie, ses séjours comptent pour deux visites. Attribution de l’importance Alors que certains touristes voyageraient principalement pour assister à une partie de baseball, ce n’est pas un facteur d’attrait principal pour d’autres qui assisteront néanmoins aux parties. Par exemple, un voyageur d’affaires qui est à Montréal dans le cadre de son travail et qui décide de passer son temps libre à une partie plutôt qu’ailleurs, ne présente pas un apport net puisqu’il a simplement déplacé ses dépenses d’une activité à une autre. Si ce même touriste décidait toutefois de prolonger son séjour pour la seule et unique raison d’aller voir un match, ses dépenses supplémentaires pourraient être attribuées à la partie comme un apport net. Ainsi, pour mesurer l’apport net de l’équipe comme facteur d’attrait des touristes, il faut voir jusqu’à quel point la possibilité d’assister à une partie de baseball joue dans la décision du visiteur d’entreprendre un voyage en ce sens et pondérer cette importance. La meilleure façon de déterminer l’ampleur de ces apports nets est de sonder un échantillon de visiteurs qui ont assisté à un ou plusieurs matchs. Dans le cas présent, comme l’équipe n’existe pas, nous avons utilisé l’estimation proposée par l’étude du comité de la Chambre des Communes, à savoir que les deux tiers des touristes provenant de l’extérieur de la province avaient été attirés à Montréal principalement en raison de la possibilité d’assister à une partie de baseball. Par conséquent, nous estimons que le nombre de visites liées au baseball se chiffre à 109 605 par année dans le scénario conservateur et à 125 263 dans le scénario optimiste. 25 Répartition des dépenses Pour mesurer l’impact de l’arrivée de ces nouveaux visiteurs, nous devons estimer leurs dépenses. Pour ce faire, nous avons séparé les spectateurs provenant de l’extérieur du Québec en deux groupes, soit les voyageurs provenant d’une autre province et ceux provenant des États‐Unis. Cette étape s’impose pour mieux répartir les dépenses de chacun des groupes. Par exemple, les voyageurs américains consacreront une plus large part de leurs dépenses à l’hébergement et aux services de transport locaux alors que les visiteurs des autres provinces auront plus de dépenses d’essence. Pour créer le profil d’un visiteur moyen provenant de l’extérieur de la province, nous avons pondéré les dépenses de chacun des groupes en fonction de la proportion de l’ensemble des visiteurs actuels de Montréal, qui se chiffre présentement à 63 % en provenance d’une autre province canadienne et à 37 % en provenance des États‐Unis. Autrement dit, nous avons supposé que 63 % des non‐résidents pour chacune des parties proviendraient d’une autre province et que 37 % proviendraient des États‐Unis. Au final, nous obtenons un profil de dépenses moyennes tel qu’indiqué dans le tableau 15. Tableau15
Profildesdépensestotalesdesvoyageursetlapartattribuéeaubaseball
Endollarsde2014
Dépenses par voyageur attribuées au Total baseball (2/3) Transport aérien (transporteurs canadiens) Location de véhicule Essence et réparation de véhicule Transport local (autobus, métro, taxis) Bars et restaurants Aliments et boissons achetés au magasin Logement Spectacles et loisirs Vêtements Autres Total 59,3 9,3 19,7 13,0 108,5 23,8 147,2 18,6 56,4 8,1 463,9 39,5 6,2 13,1 8,7 72,3 15,9 98,1 12,4 37,6 5,4 309,3 Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada. En supposant que chaque visiteur assistera en moyenne à 1,5 partie et qu’il y aura 109 605 visiteurs aux parties de baseball par année dans le scénario conservateur et 125 263 dans le scénario optimiste, nous concluons que les dépenses totales liées au baseball seraient de l’ordre de 50,8 M$ dans le scénario conservateur et de 58,1 M$ dans le scénario optimiste. (Voir tableau 16.) 26 Tableau16
Dépensestotalesdesvoyageursattribuéesaubaseball
Endollarsde2014
Estimations des dépenses totales Scénario Scénario conservateur optimiste 6 501 003 7 429 717 1 019 004 1 164 576 2 156 100 2 464 114 1 423 819 1 627 221 11 891 142 13 589 876 2 608 429 2 981 061 16 128 640 18 432 731 2 042 747 2 334 568 6 185 019 7 068 593 890 619 1 017 850 50 846 520 58 110 309 Transport aérien (transporteurs canadiens) Location de véhicule Essence et réparation de véhicule Transport local (autobus, métro, taxis) Bars et restaurants Aliments et boissons achetés au magasin Logement Spectacles et loisirs Vêtements Autres Total Sources : Le Conference Board du Canada; Statistique Canada. 27 Bibliographie
Doucet, Jacques et Marc Robitaille. Il était une fois les Expos, Tome 1 et 2, Montréal, Éditions Hurtubise, 2009 (Tome 1) et 2011 (Tome 2). ESPN. MLB Attendance Report – 2013, http://espn.go.com/mlb/attendance/_/sort/homePct (consulté le 22 octobre 2013). Hodgson, Glen et Mario Lefebvre. L’avenir du baseball majeur au Canada: Jouer dans les ligues majeures, Note d’information no 6, Le Conference Board du Canada, juillet 2011. Mills, Dennis. Rapport 6 ‐ Le Sport au Canada : Leadership, partenariat et imputabilité, Comité permanent du patrimoine canadien (CHER), Chambre des Communes, décembre 1998. Stastistique Canada. Structure par entrées‐sorties de l’économie canadienne en prix courant : Information détaillée pour 2010, http://www23.statcan.gc.ca/imdb/p2SV.pl?Function=getSurvey&SDDS=1401&lang=fr&db=imdb&adm=8&dis=2 (consulté le 29 octobre 2013). 28 
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