Napoléon – l’Empire
En 1 804, le consul à vie Bonaparte a déjà installé un régime autoritaire. Son pouvoir et son prestige sont
incontestés. Sa décision de se sacrer empereur marque une évolution qui rappelle de plus en plus l’Ancien
Régime, en même temps que s’affirme sa volonté de devenir le maître de l’Europe.
A. Un pouvoir absolu
Le sacre de Napoléon, Jacques-Louis David, 1805 - 1808
Napoléon Bonaparte, devenant l’empereur Napoléon Ier, donne à son pouvoir une forte dimension
symbolique en se présentant comme le successeur des empereurs romains et de Charlemagne.
Il incarne désormais un personnage sacré, au-dessus des hommes. Le pape est présent lors de la
cérémonie du sacre le 2 décembre 1804 ; pourtant Napoléon décide de se couronner lui-même, avant de
sacrer son épouse Joséphine.
La Constitution organise désormais tous les pouvoirs autour de l’Empereur. Le catéchisme impérial fixe
les règles de ce qu’on doit à l’Empereur. Enfin, une noblesse d’Empire est créée pour constituer un
soutien au régime.
Un catéchisme au service de l’Empereur.
« Nous devons en particulier à Napoléon Ier, notre Empereur, l’amour, le respect, l’obéissance, la fidélité, le
service militaire, les tributs ordonnés pour la conservation et la défense de l’Empire, des prières pour son
salut. […]Dieu, qui crée les empires, l’a établi notre souverain et l’a rendu son image sur la Terre. Honorer et
servir notre Empereur est donc honorer et servir Dieu lui-même. »
D’après le Catéchisme à l’usage de toutes les Eglises de l’Empire français, 1806.