stratification d’indice, comme dans le modèle explicatif
présenté dans la suite. L’expérience marche très bien en
remplissant le fond de la cuve avec du sel (y aller géné-
reusement), la déflexion est beaucoup plus nette, il n’y
a pas de problème de convection, et le modèle de milieu
stratifié est pertinent. Si l’on tient à montrer que l’on a
une propagation rectiligne avec de l’eau seule, il n’est pas
interdit de prévoir une seconde cuve. Et une fois encore,
attention au laser.
Une fois l’expérience terminée, il faut enlever la cuve,
ou du moins s’assurer qu’elle ne cache pas la vue.
Pour les mirages, exemple traité un peu trop rapide-
ment, il aurait été bien de vidéoprojeter des photos (il y
en a de très jolies dans la banque de diapos) plutôt que de
faire un schéma. A priori, il ne faut pas craindre que l’uti-
lisation d’un vidéoprojecteur vous ralentisse, du moins
pas notablement. Dans mon souvenir, ceux du lycée Ber-
thellot disposaient d’une fonction pause permettant de
les relancer rapidement sans devoir pour autant faire
sa leçon dans une lumière bleue. A noter que d’autres
exemples (aplatissement du soleil, rayon vert) peuvent
aussi être évoqués.
Le traitement un peu détaillé d’un milieu stratifié,
si l’on n’a pas parlé de l’équation des rayons lumineux,
est tout à fait pertinent : il faut faire comprendre qu’un
gradient d’indice induit une déflexion dans le sens du
gradient d’indice.
3 Lien avec l’optique ondulatoire
3.1 Surfaces d’onde
Il peut être intéressant de resituer un peu plus préci-
sément le lien avec l’électromagnétisme, même sans né-
cessairement parler d’équation eïkonale : rappeler que
l’on cherche une solution des équations de Maxwell sous
une forme particulière, avec une phase inhomogène, que
l’on se place dans l’approximation scalaire, que l’on se
place dans le cas de petites longueurs d’onde... Bien sûr,
la présentation dépend aussi fortement du niveau auquel
se situe la leçon, et des prérequis.
3.2 Théorème de Malus
La démonstration proposée ici est correcte, mais pre-
nez garde à plusieurs livres qui le démontrent en présup-
posant le résultat (en particulier, dès que l’on écrit que
−−→
gradφ∼~u, on a déjà le théorème).
3.3 Stigmatisme
Traité beaucoup trop rapidement dans la leçon, c’est
à mon sens une application majeure du principe de Fer-
mat. J’aurais plutôt situé cette partie dans le paragraphe
précédent.
Il faut traiter ici un exemple, les cas simples abondent
avec les miroirs en forme de conique. En particulier, la
conjugaison exacte des deux foyers d’un miroir elliptique
découle directement de la définition d’une ellipse. Cet
exemple peut aussi avoir une application : dans certains
lasers, la lampe flash et le milieu amplificateur sont mis
aux deux foyers d’un miroir elliptique (voir [2]). Plus clas-
siquement, on a aussi les applications des miroirs para-
boliques (paraboles de télévision, miroirs avec fluide en
rotation en astronomie, phares de voitures, ...).
Conclusion : Il est indispensable de soigner la conclu-
sion ! Il faut récapituler ce qui a été vu, en insistant sur
les messages forts, et ouvrir sur des applications, un cours
ultérieur, ... Ouvrir sur l’eïkonale en électromagnétisme
est pertinent, mais il faut s’attendre à avoir des questions
dessus.
Questions
Historique de la notion de lumière ? Quelles sont les
conceptions actuelles ? (Attention à ne pas dire trop de
bêtises sur la dualité onde-corpuscule, c’est un peu plus
subtil que tantôt une onde, tantôt un corpuscule selon ce
qui nous arrange, le couplage avec un observateur inter-
vient.)
Un faisceau laser est-il un rayon lumineux ? Quelle en
est la structure ? (Faisceau gaussien)
À quelle(s) propriété(s) du milieu l’indice optique est-
il relié ? Est-il possible de démontrer la relation de Glad-
stone ? (Oui, c’est la relation de Clausius-Mossotti pour
un indice proche de 1, qui se montre en exprimant le
champ local voir [5, 6])
En sortant du cadre de la leçon, comment définir le
rayon lumineux ? (Les rayons sont les lignes du vecteur
de Pointing moyen.)
Comment la lumière choisit-elle le bon chemin ? Ex-
pliquer le principe de Fermat physiquement. (La lumière,
en tant qu’onde, parcourt tous les chemins, mais les inter-
férences sont destructives partout où le chemin optique,
qui est lié à la phase de l’onde, n’est pas stationnaire.
À noter que c’est aussi l’idée de l’intégrale de chemin en
mécanique quantique : on somme sur tous les chemins
possibles entre état initial et final, et les interférences
constructives se font sur la trajectoire classique.)
Donner un exemple où un chemin stationnaire n’est
pas minimal. (Miroir, ...)
Y a-t-il d’autres hypothèses en optique géométrique
que celles présentées ? (Indépendance des rayons lumi-
neux)
Est-ce vraiment pour des raisons de pertes que l’on
préfère les fibres à gradient d’indice ? (Non, a priori, les
pertes sont les mêmes dans les deux cas. Notons que
l’angle d’acceptance est également le même. En revanche,
dans la fibre à gradient d’indice, la dispersion intermo-
dale est bien compensée. Une fibre à saut d’indice est
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