Année 2004
Description
Toutes les plantes de maïs faisant l’objet de cette dissémination portent deux gènes nouveaux
constitués par :
- la séquence du gène de glutamine synthétase de maïs sous contrôle d’un promoteur
constitutif afin de sur-exprimer cette protéine,
- associée à la séquence d’un gène d’origine bactérienne conférant la résistance à un
herbicide total (Basta® ou Liberty®) par détoxification du produit herbicide ou bien à
celle d’un gène d’origine bactérienne conférant la résistance à un antibiotique, la
kanamycine
Dans tous les cas les gènes de tolérance à l’herbicide ou à l’antibiotique, nécessaires durant
les phases de production des plantes transgéniques en culture in vitro, sont inclus dans une
structure génétique qui permettra leur élimination ultérieure.
2. BUT DE LA DISSEMINATION
L’expérimentation au champ a pour objectif de rechercher si une augmentation de la teneur en
protéine glutamine synthétase dans les plantes de maïs peut avoir un effet sur la production de
biomasse. Les rendements et les teneurs en protéines de la plante et du grain seront mesurés.
Si la sur-expression de la glutamine synthétase a un effet positif sur les paramètres mesurés, il
sera possible d’envisager de cultiver des plantes en conditions de fertilisation azotée réduite,
tout en maintenant leur potentiel de rendement.
3. EVALUATION DES EFFETS ET DES RISQUES POUR LA SANTE PUBLIQUE ET POUR
L’ENVIRONNEMENT
En Europe, il n’existe pas d’espèce végétale qui puisse se croiser avec le maïs et donner des
plantes fertiles. Aucun risque d’échange génétique interspécifique n’est attendu suite à la
dissémination.
Le risque de croisement des plantes génétiquement modifiées avec d’autres plantes de maïs
est fortement minimisé : les panicules des plantes transgéniques de cette expérimentation
seront castrées, ou empochées ou ces plantes seront cultivées à plus de 200 m de tout maïs
cultivé à des fins commerciales.
Aucune incidence agronomique ou écologique n’est donc attendue suite à cette
expérimentation.
Le gène de glutamine synthétase est un gène de maïs qui n’a jamais été rapporté comme
présentant un effet toxique sur l’homme ou l’animal.
La résistance au glufosinate (herbicide Basta® ou Liberty®), liée au caractère de stérilité des
plantes ou au caractère de maintien de la stérilité, selon les plantes, n’apporte pas d’avantage
particulier aux plantes transgéniques, ce produit n’étant pas utilisé sur les cultures de maïs.
Des études ont montré que la protéine issue du gène qui permet aux plantes d’acquérir cette
résistance est rapidement dégradée par les sucs gastriques. Elle n’est pas connue pour
présenter de risque d’allergénicité ou de toxicité pour l’homme ou l’animal en cas d’ingestion
accidentelle de plantes ou de grains transgéniques.
Le gène conférant la tolérance à la kanamycine, ne présente aucune toxicité particulière. Un
avis récent de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments décrit cette absence de
toxicité.
1 Avertissement : La présente fiche d’information du public est rédigée sous la seule responsabilité du demandeur sur la base
du dossier de demande d’autorisation en tenant compte des prescriptions de la Commission du génie biomoléculaire en ce qui
concerne les conditions d’expérimentation Page 2 sur 3