*** Le Système Solaire ***
Lorsque l’on pense au système solaire, on imagine immédiatement un soleil autour duquel tournent des planètes. Avec un peu d’intérêt pour
l’astronomie, on apprend qu’il y en a huit, qu’elles sont classées en deux catégories (rocheuses et gazeuses). Au final, un système assez simple comme
on le voit dans n’importe quel ouvrage de vulgarisation. On nous présente sans cesse la même image :
Magnifique certes…mais très incomplète. En réalité, pour représenter le système solaire de manière complète
mais toujours épurée, il faudrait nous habituer à ceci :
Oui, évidemment, il paraît bien plus compliqué de s’y retrouver ainsi, cependant c’est la seule et vraie représentation du système solaire.
Nous allons voir cette carte en détail et y lister tous les objets qui en font partie, et nous allons rapidement dépasser les neuf objets habituels.
Pour le Soleil, inutile de chercher plus loin, pas de changement. C’est une petite étoile de type G2 (classification de HR) de couleur jaune donc, le « 2 »
indiquant une étoile plus brillante que les « G » classiques (voir article sur le diagramme HR). S’il fallait chercher un roi, nous l'avons trouvé car il faut
savoir qu’à lui seul, le Soleil représente près de 99,9% de la masse totale du système solaire.
À proximité du Soleil nous avons quatre petites planètes rocheuses, les « Telluriques » (du latin « tellus » = terre/sol).
En premier lieu, « Mercure », planète présentant un visage
semblable à la « Lune » dû à sa trop fine (je dirais même
inexistante) atmosphère qui l’empêche d’être protégée des
agressions extérieures, telles que les astéroïdes ou les
particules solaires.
Trop chaude en journée, trop froide la nuit, ce n’est certes pas
la destination de rêve pour des vacances.
Sol de « Mercure » > > >
Ne cherchez pas non plus du côté de « Vénus », planète à l’atmosphère si dense que la
pression vous écraserait immédiatement. Il y règne en permanence une température
d’environ 450°, entretenue par un effet de serre qui s’est emballé. Et pour vous
dissuader définitivement de vous y rendre pour une promenade, sachez qu’il y pleut en
permanence de l’acide sulfurique, et même si la pression l’empêche de toucher le sol,
votre descente risque d’être pour le moins chaotique.
< < < Sol de « Vénus » (image radar)
Laissons derrière nous la déesse...mmm...de l’amour (oui bon, on ne
connaissait pas l’environnement de la planète durant l’antiquité !)
et dirigeons-nous vers notre belle planète bleue.
C'est là que notre voyage va nous faire découvrir plus de monde que prévu.
Tous le monde en parle, tout le monde la voit, mais elle est rarement représentée
sur une carte du système solaire. Pourtant elle est bien là, c'est la « Lune », notre seul
satellite naturel permanent. Je dis bien « permanent », car la « Terre » possède d'autres
satellites naturels, comme « Chruitne » et d'autres astéroïdes de petite taille, qui sont
capturés lors d'un passage rapproché (géocroiseurs) et qui tournent autour de notre
planète pendant quelques années ou quelques siècles, avant de repartir vers l'espace
(ou de s'écraser sur notre sol). Gardons donc la « Lune » dans notre tête pour le comptage final.
Couple « Terre/Lune » > > >
En attendant, reprenons notre route vers « Mars »,
où sur le chemin nous rencontrons à nouveau
des géocroiseurs, plus ou moins dangereux pour notre planète.
Des astéroïdes perdus ayant créé une orbite près de la Terre.
< < < Astéroïde Géocroiseur
Nous voici près de la fameuse planète rouge,
sujet de toutes les attentions, en particulier
pour ses mystères, dont la possibilité
de la présence d’eau dans un lointain passé
ou encore de traces d’une ancienne
forme de vie aujourd’hui disparue.
Si elle ne peut se targuer d'avoir un
satellite aussi gros que la « Lune »,
elle peut au moins se vanter d'en avoir deux.
Pour une planète tellurique c'est déjà une
forme de record ! Voici « Phobos » et « Deimos »,
la peur et la terreur. Deux astéroïdes provenant
de la ceinture principale et capturés lors
de leur passage près de la planète.
Et si « Phobos » est destiné à se réduire
en poussière d’ici 100 000 ans, et créer un
magnifique anneau autour de Mars, pour l’instant il
est bel et bien là. Cet astéroïde et son compagnon
s’ajoutent donc à la liste des objets du système
solaire.
« Mars », « Phobos » (dr.) et « Deimos » > > >
Comme pour séparer les planètes telluriques (système héliosphérique
interne) des planètes gazeuses (système héliosphérique externe),
la « ceinture d'astéroïde » s'interpose entre « Mars » et « Jupiter ». Riche
de millions d'astéroïdes de tailles très variables (quelques centimètres à
plusieurs centaines de kilomètres), elle regroupe les objets n'ayant pas
participé à la formation des planètes de roche, comme un dépotoir de
l'espace. Certains des objets de cette ceinture méritent une attention
particulière au vu de leur taille imposante. Voici les quatre plus gros
astéroïdes qui en font partie : « Junon », « Pallas », « Vesta » et
« Cérès ». Ce dernier atteint la taille impressionnante de 967
kilomètres de diamètre, et il a longtemps semé le doute dans le cerveau
des astronomes, quant à savoir s'il devait être classé en tant
qu'astéroïde ou bien en tant que planète (la faute en revient en partie à
« Pluton »). Heureusement une solution « amiable » à été décidée et il est
aujourd'hui classé dans une nouvelle catégorie : les « planétoïdes ».
Nous voilà donc arrivés à l'entrée du système héliosphérique
externe, avec comme mise en bouche la plus grosse planète :
« Jupiter ». Le Dieu des Dieux inaugure la deuxième classe de
planètes : les géantes gazeuses. Représentant à elle seule les
deux tiers du 0,1% de masse du système restante après le
passage du Soleil, elle se permet le luxe de posséder 4 grandes
lunes, les satellites galiléens : « Io », « Europe », « Callisto »et
« Ganymède ». Ce dernier étant le plus grand satellite du
système solaire. Mais si ces satellites dépassent les 4 000
kilomètres de diamètre et son facilement observables depuis la
Terre, Jupiter cache un petit supplément de 63 satellites
gravitant autour d’elle. Voilà un ajout considérable dans notre
calcul final, même si elle ne détient pas le record ! Elle
possède également de très fins anneaux de poussières
invisibles depuis la « Terre »
« Jupiter » entourée de ses anneaux > > >
Ajoutez à cela, deux groupes d’astéroïdes gravitant aux points
de Lagrange L4 et L5, les « Troyens », et qui suivent et précèdent
en permanence la planète sur son orbite. Le calcul s’emballe.
Les astéroïdes « Troyens » > > >
Mais continuons notre voyage…
Nous sommes à 1,4 milliards de kilomètres du Soleil, la
température atteint les 180° degrés au-dessous de zéro, et dans notre
champ de vision une merveille apparaît : « Saturne » ! Possédant également
son cortège de satellites, elle se contente d’environ 200 satellites observés
+ 150 lunes mineures, soit presque 350 satellites ! Mais ce n’est pas tout... Saturne
possède en effet un gigantesque système formé de 7 anneaux principaux,
eux-mêmes formés de millions d’astéroïdes de glace, d’une taille allant
de la simple poussière, à des rochers de plusieurs mètres de diamètre.
< < < « Saturne » – La reine des anneaux
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