La technologie d'imagerie tridimensionnelle (3D) est
utilisée en médecine depuis des décennies pour les
diagnostics et la planification des traitements.
Néanmoins, plusieurs facteurs ont empêché son
adoption à grande échelle dans le secteur dentaire.
Certains de ces facteurs sont d'ordre pratique : les
systèmes d'imagerie médicale 3D exposent les
patients à des doses de radiation relativement
importantes, qui ne sont pas nécessairement justi-
fiées pour les applications dentaires. Le coût élevé
de ces systèmes représente également un écueil,
dans la mesure où il est improbable que les profes-
sionnels dentaires parviennent facilement à
rentabiliser leur
investissement. En outre
et à l'instar des pre-
mières générations de
systèmes d'imagerie
médicale 3D, ces
appareils sont générale-
ment volumineux et
requièrent l'installation
du patient en position
couchée, ce qui est diffi-
cilement compatible avec
les contraintes spatiales
auxquelles sont soumis
la plupart des cabinets
dentaires.
Jusqu'à présent, lorsque des images 3D étaient clin-
iquement nécessaires (par exemple pour certains
cas de traumatologie ou d'implantologie), les profes-
sionnels dentaires orientaient le patient vers des
services d'imagerie médicale. Cette approche est
cependant loin d'être idéale. Alors que la technolo-
gie médicale 3D est conçue pour obtenir des clichés
de zones d'intérêt relativement étendues, la plupart
des procédures dentaires tirent un meilleur parti de
techniques d'imagerie portant sur des régions d'in-
térêt localisées de moindres dimensions mais
offrant une meilleure résolution.
UUnn bbeessooiinn ccrrooiissssaanntt
Bien que la majorité des professionnels de la santé
dentaire soient habitués à travailler sans bénéficier
d'un accès aisé à la technologie d'imagerie 3D, il ne
fait aucun doute que cette dernière peut leur fournir
de précieuses informations cliniques. Après tout, les
images 3D font déjà partie intégrante de leur quoti-
dien : les praticiens mettent à profit leurs connais-
sances anatomiques approfondies, leur sens tactile
développé ainsi que les examens 2D pour visualiser
la structure maxillo-faciale
à partir de reconstructions
mentales en trois dimen-
sions.
Toute la puissance de la
technologie 3D réside
dans sa précision
anatomique et sa capacité
à donner vie à de telles
reconstructions ; ce qui en
fait un outil particulière-
ment utile, que ce soit pour
l'établissement des diag-
nostics ou la planification
des traitements.
En matière de diagnostics, l'imagerie 3D permet
généralement de poser au plus vite un diagnostic
complet. Les professionnels dentaires peuvent
utiliser les examens 3D comme examen complé-
mentaire dans certains cas et obtenir les informa-
tions dont ils ont besoin pour fournir rapidement des
recommandations de traitement précises. Les prati-
ciens généralistes peuvent ainsi déterminer s'ils
sont en mesure de traiter un patient ou s'il serait plus
approprié de l'orienter vers un spécialiste. Dans cer-
L’imagerie 3D à la portée de tous
La démocratisation de l'imagerie dentaire 3D devrait bénéficier
aux omnipraticiens comme aux spécialistes
A localized field of view is ideal for implants, endodontics
and other dental applications.
tains cas, l'imagerie 3D peut améliorer considérable-
ment la prise en charge du patient en permettant
aux dentistes de mettre en place plus rapidement de
meilleurs plans de traitement et de fournir une
réponse plus efficace en cas d'urgence dentaire ou
de douleur aiguë.
L'imagerie 3D est également utile dans la planifica-
tion des traitements. L'un des exemples les plus par-
lants dans ce domaine est celui de l'implantologie.
Pour garantir le succès de la pose d'un implant, le
professionnel dentaire doit comprendre parfaite-
ment la structure de l'os maxillaire ainsi que la posi-
tion exacte du canal mandibulaire. Cela lui permet
en effet de s'assurer que l'implant sélectionné pos-
sède les dimen-
sions appropriées
pour offrir une
solidité optimale
tout en préservant
l'intégrité de l'os
sur lequel il est
posé. Or les exam-
ens 3D sont à
même de fournir
au dentiste toutes
les informations
dont il a besoin
pour choisir l'im-
plant adéquat et le
positionner avec
précision. Les
données
générées par les
systèmes d'imagerie dentaire 3D peuvent égale-
ment être utilisées pour créer un guide chirurgical
qui simplifiera la pose des implants tout en amélio-
rant la rapidité et la précision de l'intervention. Enfin,
en postopératoire, les examens 3D permettent de
vérifier le bon alignement de l'implant.
LLeess ccaattééggoorriieess ddee ssyyssttèèmmeess 33DD
Aujourd'hui, les nouvelles technologies d'imagerie
3D destinées aux applications dentaires et maxillo-
faciales sont en mesure d'apporter aux profession-
nels du secteur la troisième dimension qui leur fait
tant défaut.
Pour déterminer la modalité d'imagerie 3D la plus
adaptée à leur pratique, les dentistes doivent tenir
compte des applications cliniques qu'ils souhaitent
prendre en charge avec cette technologie. Les
systèmes d'imagerie dentaire 3D se divisent en
deux catégories avec, d'un côté, les systèmes
permettant de visualiser des zones d'intérêt
étendues, dits “grand champs” (ex. : l'intégralité
du crâne ou de la mâchoire) et, de l'autre, les
systèmes offrant un champ de vue localisé (ex. :
segment de la mâchoire allant jusqu'à 5 dents).
Chacune de ces catégories correspond à des
utilisations cliniques spécifiques. En conséquence, le
choix du système d'imagerie dépend directement de
l'application clinique.
Les technologies permettant de visualiser l'ensem-
ble du crâne et des mâchoires sont idéales dans le
cadre de trauma-
tisme cranio-facial,
pour lesquelles le
praticien doit con-
naître l'ampleur du
traumatisme afin
d'établir un diagnos-
tic et un plan de
traitement. Ces sys-
tèmes ont également
des applications
intéressantes en
orthodontie : ils sim-
plifient le diagnostic
et le traitement des
voies respiratoires,
ainsi que les procé-
dures chirurgicales
orthopédiques et orthognatiques modifiant le
sourire, le mordu ou la ligne de la mâchoire du
patient.
Ces systèmes d'imagerie " grand champ " n'offrent
cependant pas toujours la résolution nécessaire
pour analyser en détail la morphologie anatomique
de chaque dent. L'anatomie précise d'un canal
radiculaire, la position exacte d'une lésion périapi-
cale, ou bien encore l'évaluation de la qualité d'un
traitement endodontique, sont en général mieux
déterminés par des systèmes avec un champ de vue
plus localisé. Pour cette raison, les praticiens cher-
chant un outil efficace pour la pose d'implant unique
(c'est-à-dire portant sur une seule dent), pour l'ex-
traction chirurgicale ou les traitements endodon-
tiques, ont tout intérêt à opter pour ce deuxième
Vue classique d’un logiciel d’imagerie 3D affichant les 3 coupes
(axiale, sagittale, coranale) et une reconstruction tridemensionnelle
type de technologie. Les systèmes à champ d'exam-
en localisé leur fournissent toutes les informations
et la précision dont ils ont besoin pour déterminer s'il
leur est possible de traiter une dent ou s'il vaut
mieux la remplacer.
Qui plus est, ces systèmes sont généralement plus
abordables et exposent les patients à des doses de
radiation bien moindres que les appareils permettant
de visualiser l'ensemble du crâne.
La polyclinique spécialisée en imagerie de
l'Université de Hambourg,
en Allemagne, utilise ces
deux types de technologie
d'imagerie dentaire 3D
depuis 2002. " Nous util-
isons les systèmes à
champ d'examen localisé
non seulement pour l'im-
plantologie, l'endodontie
et le diagnostic des dents
mal positionnées, mais
aussi pour visualiser le lien
entre le canal mandibu-
laire et les dents de
sagesse ", explique Uwe
Rother, docteur en radiolo-
gie, docteur en chirurgie dentaire et directeur de la
polyclinique. " Quant aux systèmes "grand champ",
ils nous permettent de confirmer le diagnostic en
cas de tumeurs ou de lésions traumatiques et
d'aider à déterminer l'impact que peut avoir la modi-
fication d'une dent sur les dents voisines. "
IImmaaggeerriiee 33DD :: ggrrooss ppllaann ssuurr llaa tteecchhnnoollooggiiee
Qu'ils soient destinés à des applications dentaires
ou médicales, tous les systèmes d'imagerie 3D sont
des tomodensitomètres qui utilisent des algorithmes
informatiques afin de créer des images tridimen-
sionnelles à partir d'une série d'images tomo-
graphiques (c'est-à-dire de " coupes " bidimension-
nelles de la structure explorée). Dans le domaine
médical, il est possible d'utiliser la radiographie, les
ultrasons ou l'imagerie à résonance magnétique
(IRM) pour obtenir ces images bidimensionnelles.
Dans le milieu dentaire, les systèmes d'imagerie 3D
reposent sur la radiologie : ils enregistrent d'abord
une série de radiographies (encore appelées " pro-
jections ") qui sont ensuite utilisées pour reconstru-
ire une image 3D par ordinateur. La capture se fait
au moyen de récepteurs numériques, ce qui signifie
que les données sont directement recueillies au for-
mat numérique. La construction de l'image 3D peut
donc commencer dès que la série de projections est
enregistrée.
Lorsqu'ils furent introduits en 1996, les appareils
d'imagerie dentaire 3D étaient aussi encombrants
que les tomodensitomètres médicaux. Et pour cause
: ils en étaient les descendants directs. Les tomod-
ensitomètres médicaux sont
des scanners à faisceau en
éventail, c'est-à-dire qui pro-
jettent les rayons X en arc
de cercle sur la surface
explorée. Or une telle con-
ception requiert un imposant
portique ainsi qu'un lit sur
lequel les patients doivent
s'allonger pour l'examen.
Puis la tomodensitométrie à
faisceau conique fit son
apparition dans les cabinets
dentaires. Tirant parti de
capteurs plus larges, cette
technologie permet de visualiser l'ensemble de la
zone d'intérêt en un seul balayage. Elle réduit ainsi
non seulement le niveau de radiation auquel est
exposé le patient, mais aussi le risque d'artefacts
résultant de ses mouvements.
Néanmoins, cette évolution technologique n'eut
guère d'impact sur le design des systèmes d'im-
agerie dentaire 3D : ces derniers étaient encore trop
volumineux pour la plupart des cabinets dentaires.
Aujourd'hui, les dimensions de ces appareils ont été
considérablement réduites, facilitant ainsi leur inté-
gration aux environnements dentaires. Ils sont
également plus simples à utiliser et moins contraig-
nants en ce qui concerne le positionnement du
patient. Enfin, leur coût est bien plus abordable, ce
qui est un détail non négligeable. Tous ces facteurs
font de l'imagerie dentaire 3D une technique d'im-
agerie clé pour les professionnels dentaires.
Le système d'imagerie extra-orale KODAK 9000
3D offre un parfait exemple de la dernière généra-
“Depuis que nous sommes en
mesure d'effectuer rapidement et
facilement des examens 3D, nous
pouvons obtenir les résultats de
l'examen sur le champ et présenter
immédiatement au patient un diag-
nostic ainsi qu'un plan de traitement
extrêmement précis. ” Eric Bonnet,
Docteur en chirurgie dentaire
tion de technologie d'imagerie dentaire 3D. Cet
appareil panoramique dispose de fonctions d'im-
agerie 3D localisée, si bien qu'il peut réaliser à la fois
des clichés panoramiques et des images 3D. En
d'autres termes, les praticiens n'ont plus besoin d'u-
tiliser deux systèmes différents pour bénéficier de
ces deux modalités.
Le champ d'examen localisé du système KODAK
9000 3D limite l'irradiation du patient tout en four-
nissant des images haute précision de la zone d'in-
térêt (par exemple une dent, en vue d'un traitement
radiculaire ou de la pose d'un implant). La sélection
du capteur (2D/3D) est automatique, ce qui min-
imise le risque de dommages accidentels (puisque
aucune manipulation des capteurs n'est requise), et
les risques de recommencer la procédure. Le posi-
tionnement de face du patient permet à l'opérateur
d'interagir avec lui tout au long de l'examen, et ce,
d'autant plus que les images sont disponibles
presque immédiatement après l'acquisition.
En complément au système KODAK 9000 3D, le
système de tomographie à faisceau conique ILUMA
Ultra est également disponible dans la gamme
KODAK. Le système ILUMA fournit des images 3D
" grand champ " de haute qualité, fournissant ainsi
aux professionnels dentaires des données
anatomiques en trois dimensions de l'ensemble des
structures cranio-maxillo-faciales.
AAmméélliioorraattiioonn ddee llaa pprriissee eenn cchhaarrggee dduu ppaattiieenntt
Aujourd'hui, il est difficile d'imaginer comment les
professionnels dentaires pourraient se passer de la
radiographie. En leur permettant d'explorer les dents
des patients et les structures maxillo-faciales, elle
est devenue un outil essentiel au diagnostic et au
traitement des patients.
Cependant, force est de constater que la radiogra-
phie traditionnelle a ses limites. Pour preuve, les
praticiens doivent souvent créer des images tridi-
mensionnelles à partir des données bidimension-
nelles qu'ils possèdent. Grâce à leurs compétences,
leurs qualifications et leur discernement, cette
approche suffit généralement à garantir une prise
en charge efficace du patient. Il n'en demeure pas
moins qu'avec la réduction du coût et des dimen-
sions des systèmes d'imagerie dentaire 3D, les den-
tistes ont aujourd'hui la possibilité d'améliorer
davantage la qualité de leurs services. L'imagerie
dentaire 3D favorise l’essor de traitements telles que
l'implantologie. Tout aussi important, elle offre aux
praticiens un outil diagnostique plus efficace, rapide
et précis, qui les aide dans leur prise de décision et
dans la recommandation des soins au patient.
L'imagerie dentaire 3D est donc appelée à exercer
un impact significatif sur la pratique de la médecine
dentaire au XXIe siècle. Un impact qui pourrait bien
égaler celui de la radiographie traditionnelle au
cours du siècle dernier.
Carestream Health, Inc.
©Carestream Health, Inc., 2007.
The Kodak trademark and trade dress are used under license from Kodak.
The ILUMA system is manufactured by, and is a trademark of, Imtec Imaging Corporation.
LL''iimmaaggeerriiee 33DD eenn pprraattiiqquuee
Bien que les systèmes d'imagerie 3D représen-
tent une nouveauté pour la plupart des den-
tistes, Eric Bonnet les utilise dans son cabinet
depuis 20 ans déjà. Ce docteur d'État en
chirurgie dentaire considère cette technologie
comme un complément indispensable à l'im-
agerie panoramique 2D dans le cadre de
l'implantologie, d'extractions des dents de
sagesse, du traitement des canines incluses
et des problèmes endodontiques impliquant
notamment canal radiculaire.
Le Dr Bonnet accueille à bras ouverts la
dernière génération de systèmes 3D : " Depuis
que nous sommes en mesure d'effectuer rapi-
dement et facilement des examens 3D, nous
pouvons obtenir les résultats de l'examen sur le
champ et présenter immédiatement au patient
un diagnostic ainsi qu'un plan de traitement
extrêmement précis. "
D'après lui, il ne fait d'ailleurs pas de doute que
les patients considéreront cette technologie
comme un véritable progrès pour la qualité des
soins : " Les patients comprennent que les exa-
mens 3D peuvent aider les praticiens à mieux
visualiser et traiter le caractère unique et parfois
complexe de la pathologie que chaque individu
présente. "
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