Note pour Cahier Formation « Solidaires » version du 2 novembre 2009.
principal fixe les objectifs de travail pour un problème particulier. Un groupe de travail de
4 à 15 personnes (de niveau et de service différents dans l'entreprise), se rencontrent
régulièrement pour définir, analyser, choisir, proposer et résoudre les problèmes
concernant la qualité dans le travail. De tous les problèmes, le groupe se focalise sur le
plus important et apporte sa réflexion (brainstorming).
Le toyotisme est un mode d'organisation qui nous vient du Japon. Pensé dans les
années 60 par l'entreprise Toyota, il sera médiatisé et ensuite importé dans les pays
industrialisée comme système de gestion... Selon ses promoteurs, il s'agit d'une méthode
consistant à réduire les coûts et les gaspillage, maintenir une qualité optimale des
produits tout au long de la chaîne de production notamment par la réduction des stocks
et l'adaptation de la production à la demande. C'est la production à flux tendu (ou
production « juste à temps », ou « méthode kanban »)... Le rôle des transports devient
essentiel avec des stocks qui sont sur les routes. Dans la théorie, ce système prend l'avis
des travailleurs qui doivent contribuer en permanence à analyser les problèmes et
contribuer à leur résolution.
En complément de ces évolutions du management, les Entreprises se lançent dans de
vastes mouvements de restructurations. Le développement de la sous traitance devient la
règle. Il faut « externaliser ». Tout ce qui n'est pas le coeur du métier va être dégagé des
entreprises. Les fournisseurs devront s'adapter, prendre en charge une partie de la
conception, ils seront « associés aux risques ».
On parle de « Downsizing » pour parler des dispositifs de réduction des effectifs, la
flexibilité, la précarité, les délocalisations, les processus de
« fusions/acquisitions/restructurations » se multiplient. Pendant cette période, le
capitalisme a pû faire miroiter pour les travailleurs la possibilité de développer leur
compétences et leur intelligence mais avec une réalité bien différente.
Du capitalisme managérial au capitalisme financier...
Le mouvement de libération du capital a conduit à une émancipation des logiques
financières vis-à-vis des logiques sociales mais aussi des logiques productives.Et la
libération du capital s'est accompagnée d'une attaque contre le travail. Les mesures
mises en oeuvre par Ronald Reagan et Margaret Thatcher avaient été expérimentées au
Chili, sous Pinochet qui avait servi de laboratoire
aux « Chicago boys » menés par Friedman. Elles se sont accompagnées d'un
affrontement délibéré avec le mouvement syndical (à l'occasion de la grève des
contrôleurs aériens aux USA et de la grève des mineurs en Grande-Bretagne). La crise
financière est donc un des volets d'un mouvement qui s'est traduit par une augmentation
considérable de la pression sur le travail. Un profond déséquilibre s’est installé dans le
rapport capital-travail. Les exigences financières à court terme dominent l'essentiel des
rapports de travail. Les hiérarchies issues du métier ont été remplacées par des
managers formés dans les écoles de commerce, les écoles de gestion.... La pression se
développe partout au sein des entreprises et en direction des entreprises sous-traitante.