La crise, un seul responsable :
la classe dominante
On peut dire que depuis 2008 c'est une crise historique
du capitalisme qui a éclaté. De la crise des subprimes par
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tie des USA qui a ébranlé jusqu'au système bancaire euro
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péen, à la crise de la dette en Europe dont le dernier
événement est la dégradation de la note de la France, il y
a une seule et même cause fondamentale : la domination
de classe. La crise dite des « subprimes » n'est ni plus ni
moins qu'une crise de sous-consommation. Les ménages
des USA, trop appauvris par la bourgeoisie étasunienne
ont tenté de survivre par le crédit. Une utopie qui n'a pas
tenu bien longtemps. Quant à la crise de la dette en Eu
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rope et en France, ici encore la classe dominante en est
la seule origine. En France, le rapport de force entre la
bourgeoisie et la classe des travailleurs et des tra
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vailleuses a conduit à un progrès social arraché de haute
lutte et qui a culminé après mai 68. Tous les mécanismes
de redistribution des richesses, ainsi que les contraintes
imposées à l'exploitation capitaliste, la bourgeoisie fran
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çaise rêve depuis de les faire sauter. Aujourd'hui, elle est
sur le point d'y parvenir. En effet, elle n'a pas relâché ses
efforts, notamment depuis les trente dernières années au
cours desquelles, méthodiquement aidée par les gouverne
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ments successifs de gauche et de droite, elle a mené une
triple offensive : privatisations, baisse des dépenses so
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ciales et libéralisation de l'économie. Gauche et droite
sont co-responsables de cette régression vers l'ultra-libéra
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lisme, cette société du tous contre tous.
C'est pas le président qu'il faut changer,
c'est la société
Régression sociale, atomisation de nos vies, menaces en
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vironnementales, guerres : le capitalisme est un système
mortifère qu'il est urgent de renverser. Quel qu'en soit le
résultat, les élections présidentielles vont encore
consister en un jeu de chaises musicales au sein du per
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sonnel politique de toujours, et non conduire à un change
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ment de système. Le mouvement social ne doit rien
attendre des échéances électorales. Les élections divisent
les exploité-e-s entre eux/elles. Elles dépensent inutile
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ment l'énergie d'un certain nombre de militant-e-s plus oc
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cupé-e-s à faire gagner leur candidat-e qu'a construire
des luttes sur leur lieu de travail et de vie. Les élections
délèguent vainement la mission de transformation so
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ciale aux politicien-ne-s. Nous devons renouer avec la
force collective et surtout renouer avec des luttes victo
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rieuses. Pour cela, il faut développer la grève comme
arme contre l'état et le patronat : les taux de grève relati
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vement faibles du dernier mouvement pour la défense de
nos retraites en 2010 expliquent largement son échec !
Sortir du capitalisme c'est possible :
autogestion et fédéralisme !
Le mouvement social manque depuis bien longtemps
d'un projet de société alternatif à opposer au capitalisme
et à l'étatisme. Anarchistes, nous tentons de populariser
les propositions communistes libertaires qui sont trop
méconnues et qui pourraient nous aider à construire une
société enfin libre et égalitaire. Il faut rompre avec l'illu
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sion de la prise du pouvoir d'État par une avant-garde
qui, comme l'histoire nous l'a suffisamment démontré,
conduit invariablement soit à la trahison électorale pure
et simple soit à la dictature. Seul un mouvement social
autogestionnaire et fédéraliste pourra transformer la so
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ciété en établissant un rapport de force suffisant pour
s'emparer de l'économie selon la méthode qui associe au
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togestion et fédération des unités de production. C'est à
dire en organisant le contrôle de la population sur la pro
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duction à partir des besoins. Un tel modèle économique
s'appuierait sur un maillage politique refondé sur la libre
fédération des communes en lieu et place de l'État qui,
qu’il soit rouge, rose, bleu ou vert.., a toujours été et sera
toujours l'outil de domination d'une minorité privilégiée.
On peut sortir du capitalisme en empruntant la voie
anarchiste. Tout gouvernement étant le privilège de la
prise décision concentré entre les mains d'une minorité,
le capitalisme viendra toujours s'y greffer pour renaître
et/ou se renforcer. On peut donc toujours être révolution
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naires aujourd'hui à condition d'être clairement à contre-
courant des doctrines marxistes qui ont toujours échoué
en confondant propriété collective et propriété étatique
des moyens de production.
Face à la crise du capitalisme
Organisons la solidarité, changeons de société !
clermont-ferrand@c-g-a.org
www.c-g-a.org