Armbouts-Cappel, un si joli village en Flandre

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Les Cahiers d'
ARMBOUTS-CAPPEL
Les guerres 1914-1918 et 1939-1945
Récit de Jean Bonduelle
N° 71
18 Juin 2014
UN DEVOIR DE MEMOIRE
Avec la participation des Anciens du Village qui ont eu la gentillesse en
1994 de me renseigner et de me confier leurs photos sur leur vie et celle de
notre village :
Merci à Tous
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Armbouts-Cappel, un si joli village en Flandre
Les nouvelles technologies arrivent sur le village d’Armbouts-Cappel.
1914 8 mars : Réponse faite à la demande de la Mairie qui voulait obtenir une ligne téléphonique : les
commerçants Buret René, marchand de graines au Grand-Millebrugghe, (anciennement Delabaere) et
Guillemain Rémi, marchand de charbon et matériaux au Pont de Petite-Synthe, ayant une installation
téléphonique, vu le coût de l'installation, il n'y en aurait pas au village.
1914 8 mars : La ligne des chemins de fer du nord avait un arrêt au Pont de Petite-Synthe et un à
Spycker.
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Devant son moulin : Dekeyser Gaston
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Mairie
Eglise St Nicolas
Agrandie en 1888
Ecole des Garçons
Cimetière une Zone Sud Ouest réservée pour Cappelle-la-Grande
Cimetière une Zone Nord Est réservée pour Cappelle-la-Grande
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Moulin Mecqinion
Moulin Debruyne
Vendu en 1924 à Emile Soete de Comines puis remonté au Zinhoek à Geluveld
Grand-Millebrugghe
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1914 : Au 4ème trimestre de cette année, la chasse est défendue pour cause de guerre
Goumiers à Esquelbecq en Novembre 1914
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Ils seront à Gravelines, St-Pol sur, Coudekerque-Branche et Malo les Bains avant de partir pour
Nieuwpoort, …..
Un Campement des Goumiers
1914 : Suite à la retraite d'Anvers, plusieurs compagnies d'infanteries Belges stationnées au GrandMillebrugghe, manquant de tout, ont fait appel à la générosité municipale.
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Les Goumiers à Boesinghe en août 1917 où ils testèrent les masques à gaz pour les chevaux
Camion transport matériels d’artillerie et moto de liaison
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Bois de Nordosck Belgique Batterie 120 long
1914 mars : Roland Garros revient à Saint-Pol-Sur-Mer avec un Morane-Saulnier L équipé d’une
mitrailleuse montée sur affût fixe derrière l’hélice, celle-ci étant protégée par les pare-balles en acier.
Essai des pare-balles en tôles d’acier sur l’hélice à Saint-Pol-Sur-Mer
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Le 1er Avril 1914 : Roland Garros décolla seul pour bombarder la gare d’Ostende. Un Albatros
allemand était en reconnaissance, il le prit en chasse et au troisième chargeur il toucha l’Albatros qui
s’écrasa au sol.
Modèle d’Albatros D.II Allemand
Le 15 Avril et le 18 Avril il abattit 2 autres avions
Les Aviateurs Français larguaient des fléchettes Bon (10 à 25 cm Poids 10 à 50 gr) par boite de 500 sur
les troupes ennemies, toutes aussi meurtrières avant la mise au point des bombes,
Modèles de fléchettes BON
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1er août 1914 : Ordre de Mobilisation Générale
marquant le début de la 1ereguerre mondiale
Le Garde champêtre Monsieur Gaston Berteloot et son roulement de tambour annonce l’ordre de
mobilisation générale a toute la commune d’Armbouts-Cappel.
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Monoplan Bristol M1C Biélorusse sur le terrain d’aviation de Saint Pol sur Mer en 1915
Biplan Maurice Farman MF 11 sur le terrain d’aviation de Saint Pol sur Mer en 1915
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1915 31 mars : Monsieur le curé Guwy Jules est mobilisé aux hôpitaux de Dunkerque. Il reviendra
sur sa paroisse le 3 novembre 1917. L’abbé Victor Hoet curé de Beerst en Belgique, le remplacera.
1915 17 avril : Roland Garros, basé à Saint Pol sur Mer a abattu entre Roulers et Dixmuide un
biplan Aviatik, société qui fabriquée aussi des automobiles.
1915 14 décembre : Monsieur Cailliau Georges, né à Pitgam le 12 mai 1889, est nommé garde
champêtre provisoire le temps que Monsieur Gaston Berteloot, garde champêtre actuel soit sous les
drapeaux.
1915 : Monsieur Georges DUPOND en tenue militaire Né en 1891 à St Etienne, fils de Henri
Dupond, maitre brasseur au Grand-Millebrugghe à Armbouts-Cappel ;
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1916 : Monsieur Daniel DUPOND en tenue militaire
1916 printemps : Pour faire face à la pénurie de main d’œuvre les gouvernements français et
britannique ont fait appellent à 140 000 travailleurs Chinois. Ils furent employés sur le port ou dans les
industries locales.
Les Britanniques emploient un petit nombre de Chinois qui campaient sur les terres de Monsieur Ernest
Wemaere entre le Coq Hardi et le Pont de Petite-Synthe.
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1916 : Monsieur Charles DELABAERE en tenue militaire
1916 5 août : Louis Alfred Nevet, né à Douai le 28 novembre 1852, Capitaine d’infanterie en retraite,
Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, veuf en premières noces de Marie Louise Victoire
Boedt, époux de Jeanne Julie Hortense Boedt est décédé en son domicile Villa Jeanne D’arc au Pont de
Petite Synthe.
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Descambron
Germaine
Dewaele
Nevet
Boedt
Auguste (dos) Louis Alfred Jeanne Marie
Capitaine Nevet
louis, Boedt Marie,
Descambron
Jeanne
Boedt Jeanne
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1917 10 septembre : Monsieur Guilleman Rémi, cultivateur à Armbouts-Cappel et Monsieur Codron
Jules, cultivateur à Petite-Synthe sont chargés de procéder à l’estimation des dégâts commis par les
travailleurs Chinois dans les champs et récoltes de Monsieur Ernest Wemaere agriculteur à ArmboutsCappel depuis le vendredi 7 septembre à 20 h.
1917 :Monsieur Marcel DUPOND en tenue militaire, né en 1894 à Armbouts-Cappel, filsd’Henri
Dupond Maitre Brasseur au Grand Millebrugghe à Armbouts-Cappel.
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1917 11 septembre : Parti de Saint-Pol-Sur-Mer au matin Georges Guynemer sur un Spad SXIII avec
mitrailleuse Vickers synchronisée, attaque un biplace au-dessus de Poelcapelle, il le manqua mais lui
disparaitra à jamais…….
Le Spad SXIII et notre Héros
Un service religieux fut célébré en sa mémoire à Saint-Pol-Sur-Mer.
1917 16 septembre: Le Conseil Municipal constate que les notions d'hygiène sont observées par les
habitants mais que les soldats Anglais cantonnés sur la commune ainsi que les travailleurs Chinois
cantonnés près du " Coq Hardi ", n'emploient jamais les WC et creusent des trous dans les champs et même
prés des habitations.
1918 1er mars : Monsieur Guilleman Rémi, cultivateur à Armbouts-Cappel et Monsieur Codron Jules,
cultivateur à Petite-Synthe sont chargés de procéder à l'estimation des dégâts commis par l'armée
Britannique depuis le 27 février 1918 dans les champs ensemencés ou à ensemencer de Monsieur Ernest
Wemaere agriculteur à Armbouts-Cappel (zone du Lac).
1918 17 juillet : Monsieur Stevenoot Gaston, fermier au bout de la rue de la ferme et Monsieur
Codron Jules, cultivateur à Petite-Synthe sont chargés de procéder à l'estimation des dégâts commis par
les travailleurs Chinois dans les propriétés de Messieurs Paul Wemaere, Julien Adriansen et Guilleman
Rémi.
Malgré les bombardements sur Dunkerque, notre village n’a pas trop de destruction.
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Mine allemande échouée sur la plage de Gravelines en 1915.
Nos voisins belges ont beaucoup plus de destruction que nous. Photos de : Elveringhem
Et Nieuport
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1919 : Lorsque l’on veut écrire à sa bienaimée, tous les papiers sont utilisables, même les publicités.
Pour les enveloppes, les mortuaires passent plus facilement pour éviter la censure.
1920 15 janvier : Suite à la tempête, réparation par Monsieur Cockenpot Henri des dégâts occasionnés
au presbytère.
1920 22 février
Le Conseil Municipal décide d'ériger un monument pour les enfants « Morts pour la
France » devant le cimetière.
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Archives du Nord
Extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal d’Armbouts-Cappel
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1921 23 octobre : Une publicité pour la maison Huvent-Fermon
1923 8 avril : Ce dimanche, bénédiction et inauguration du monument aux morts devant le cimetière
par Monsieur le curé Cornil Peenaert et Monsieur Arsène Wemaere, maire
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Liste des militaires d’Armbouts-Cappel Morts pour la France
ADRIANSEN Henri
AMMELOOT Maurice
BADTS Fernand
BAEKELANDT Henri
BECK Gaston
BEYAERT Albert
BEYAERT Jules
BLAEVOET Jules
CASTELEYN Lucien
CASTELEYN Paul
CATTOEN Aimé
CLARYSSE Sylvain
COUDEVYLLE Albert
DAVID Elie
DEBLOCK Gaston
DEKEYSER Gaston
DELY Prosper
DENEVE Henri
DESMYTTERE Paul
DEVOS Georges
DUMONT Henri
FAILLIE Auguste
FYVEY Georges
GEERAERD Eusèbe
HONDEMARCK Maurice
MAHIEU Paul
MARQUIS Ernest
PILLET Léon
RENOU Louis
TURIOT Julien
VANAPPELGHEM Gaston
VANDEVOORDE Emile
1939-1945
PYCKAERT André
VANSTRAESEELE François
CARRU Emile
LEMERCIER Julien F.F.I.
MARKEY André tué en
Algérie en 1954
ADRIANSEN Henri Arthur né le 26 Juillet 1887 à Armbouts-Cappel (Pont de Petite-Synthe), époux de
Marie Jeanne Cornélie Taccoen 29 ans, mobilisé au 1er régiment du Génie, en convalescence est décédé
en son domicile hameau du Pont de Petite-Synthe le 25 février 1917.
AMMELOOT Maurice Omer né le 16 Juillet 1893 à Armbouts-Cappel (Grand-Millebrughe), célibataire,
2e C St de la 2e Batterie du 303éme Régiment d’Artillerie Lourde décédé à l’ouest de la ferme des Loges le 31
Mai 1918 à 1h du matin des suite de ses blessures de Guerre. « Mort pour la France » inhumé à Carlepont.
Son père était marchand brasseur à Armbouts-Cappel.
BADTS Fernand Alexis Jean Baptiste né le 31 Juillet 1895 à Dunkerque, Célibataire domicilié à
Armbouts-Cappel, matricule 934, 2éme Classe au 91éme Régiment d’Infanterie 1er Bataillon CM 1/91
Décédé à la tranché de Liepzig commune de Cerny en Laonnois (Aisne). Tué à l’ennemi le 30 Juin 1917 à
10 h. « Mort pour la France » inhumé au cimetière de Vendresse
BAEKELANDT Henri Emile né le 12 Juillet 1884 à Armbouts-Cappel, au 165eme Régiment d’Infanterie,
décédé le 6 avril 1915 à Verdun-sur-Meuse, « Mort pour la France ».
BECK Gaston Auguste né le 11 Juin1889 à Armbouts-Cappel, époux de Estelle Clara Marie Quetel,
soldat au 73eme Régiment d’Infanterie, décédé le 12 Septembre 1914 à Coulommiers,
BEYAERT Albert Adrien Andronie né le 29 Décembre 1912 à Armbouts-Cappel. Matricule 4 509, 1er
canonnier servant à la 4éme Batterie du 15éme Régiment d’Artillerie étant à Boesinghe Belgique. « Mort pour
la France » à Boesinghe suite à blessures par éclat d’obus le 26 août 1917. Inhumé au cimetière militaire
de Crombeke Tombe n° 333.
BEYAERT Jules Edgar Erasme né le 24 Novembre 1890 à Armbouts-Cappel, sous-chef mécanicien au
15eme Régiment d’Artillerie, 4éme Batterie, décédé à Ventelay Marne le 27 Avril 1915 à 18 h 30 suite à des
plaies pénétrantes du poumon par éclats d’obus. « Mort pour la France ».
BLAEVOET Jules Parfait né le 10 Novembre à Pitgam, domicilié à Armbouts-Cappel, époux de Angéle
Marie Elise Bassimon, Matricule B 582, soldat de 2éme classe à la 10éme Compagnie du 152éme Régiment
d’infanterie, « Mort pour la France » à la Tranchée d’Oldenbourg, nord ouest de Cléry Somme des suites
de blessures reçues à l’ennemi, le 3 Septembre 1916.
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CASTELEYN Lucien Edouard né le 20 Mai 1882 à Armbouts-Cappel Célibataire, Soldat au 110éme
d’infanterie, à disparu le 13 Septembre 1914 à Bétheny Marne par fait de Guerre « Mort pour la
France ».
CASTELEYN Paul Auguste Lucien né le 18 Novembre 1896 à Biernes, célibataire demeurant à
Armbouts-Cappel, Soldat au 49éme Régiment d’Infanterie, décédé le 3 Juin 1916, Déclaré le 3 Juin 1917
« Mort pour la France » au Nord de Craonnelle, Aisne.
CATTOEN Aimé Adrien Julien né le 12 Octobre 1886 à Armbouts-Cappel (Pont de Petite-Synthe) époux
de Pauline Nathalie Delcourt, soldat au 310eme Régiment d’Infanterie, décédé, disparu le 23 Août 1914 à
Onhaye (Belgique), « Mort pour la France ».
CLARYSSE Sylvain Winnoc Fidèle né le 30 11 1890 à Armbouts-Cappel, Pontier, époux d’Angèle
Marguerite Octavie Ryckebusch, décédé au Pont de Petite-Synthe le 8 11 1918 à 8 h du matin.
COUDEVYLLE Albert Maurice Léon né le 26 Janvier 1901 à Armbouts-Cappel, Zouave 2éme classe au 1er
régiment, 3éme Bataillon, 11éme Compagnie, matricule 3782, décédé à l’Hôpital de Campagne Louis,
administration Meknès le 4 Octobre 1922 à 15 h.
DAVID Elie Ernest Louis François né le 27 Mai 1888 à Steene. époux de Hélène Bertheloot, domicilié à
Armbouts-Cappel, décédé des suites de maladie au Quartier Corbineau à Châlons, le 7 Avril 1915 « Mort
pour la France ».
DEBLOCK Gaston Léon Eugène né le 21 Février 1883 à Armbouts-Cappel, Chasseur au 9eme Bataillon
de Chasseurs à Pied, décédé le 26 Décembre 1918 à Montbéliard, « Mort pour la France ».
DEKEYSER Louis Gaston né le 13 Octobre 1883 à Petite-Synthe, domicilié à Armbouts-Cappel époux de
Marie Hélène DECANTS,, décédé aux tranchées d’Herleville (Somme) tué par éclats de grenade à la tête
le 20 Juillet 1916 « Mort pour la France ».
DELY Prosper Onésime Ismaël né le 30 Octobre 1884 à Armbouts-Cappel, époux de Gressier Alphonsine
Blanche Antoinette, soldat au 33éme Régiment d’Infanterie à disparu du 13 au 18 Septembre 1914 à
Bétheny (Marne) par fait de Guerre « Mort pour la France ».
DENEVE Henri Léon né le 30 Mars 1886 à Pitgam, époux de Debyser Eudoxie Julia, demeurant à
Armbouts-Cappel. Soldat 2éme Classe au 208éme Régiment d’Infanterie, décédé à Massiges (Marne) aux
tranchées de Maisons de Champagne le 16 février 1917 à 3h du matin par éclats d’obus à la tête « Mort
pour la France ».
DESMYTTERE Paul Maurice Albert né le 14 Février 1875 à Cappelle, époux de Looten Marie Hélène
Cornélie domicilié à Armbouts-Cappel, Caporal au 8eme Régiment d’infanterie territoriale a disparu le 10
Octobre 1914 à Lille « Mort pour la France ».
DEVOS Georges Auguste né le 4 Février 1887 à Steene, époux de Depyl Germaine Apolline domicilié à
Armbouts-Cappel, soldat au 327éme Régiment d’Infanterie a disparu le 23 Août 1914 à Anthée (Belgique)
pour fait de Guerre, « Mort pour la France ».
DUMONT Henri Joseph Benoit né le 21 Mars 1883 à Loon-Plage, domicilié à Gravelines, soldat 2éme
Classe 110éme Régiment d’Infanterie Matricule n° 16266, décédé aux Eparges des suites de blessures reçues
sur le champ de bataille le 16 Avril 1915 « Mort pour la France ».
FAILLIE Auguste Edouard né le 5 Août à Rexpoëde domicilié au Pont de Petite-Synthe, soldat 2éme classe
décédé par écrasement de la tête suite à la chute d’un abri lors d’un bombardement à Fontaine-lès-Cappy,
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secteur Payau-Rajou le 18 Septembre 1915 à 19h15 « Mort pour la France ».
FYVEY Georges Eugéne Gustave né le 21 Février 1894 à Armbouts-Cappel , Célibataire, disparu pour
cause d’un fait militaire le 27 Juin 1915 au bois de la Gruerie (Marne) « Mort pour la France ».
GEERAERT Eusébe Emmanuel Joseph né le 13 Décembre 1897 à Steene, domicilié à Armbouts-Cappel,,
célibataire, Tirailleur 2éme classe 6éme compagnie du 10éme Tirailleurs Algériens, matricule 2743 « Mort
pour la France » à la Ferme Génevrois (Aisne) le 22 Juillet 1918 à 5 h sur le champ de bataille.
HONDEMARCK Maurice André né le 11Décembre 1892 à Rubrouck, célibataire domicilié à ArmboutsCappel, Sergent à la 5éme Compagnie du 162éme Régiment d’Infanterie, décédé à Soisy-aux-Bois (Marne) le
6 Septembre 1914 à 10 h « Mort pour la France ».
MAHIEUX Paul Alfred né le 24 Mars 1895 à Bourbourg-Campagne, Célibataire domicilié à ArmboutsCappel, le 24 Octobre 1916 au bois de Vaux Chapitre devant Damloup « Mort pour la France ».
MARQUIS Ernest Eugéne né le 8 Février 1884 à Armbouts-Cappel (Pont de Petite-Synthe) époux de
Jeanne Dekeyser, au 110ème Régiment d’Infanterie, décédé à Châtillon-sur-Marne le 4 Mars 1916, « Mort
pour la France ».
PILLET Léon Jérôme Lucien né le 2 Août 1889 à Cappelle-les-Dunkerque, époux de Dewitte Julie Sophie
Irma domicilié à Armbouts-Cappel. Soldat au 56éme Bataillon de Chasseurs à pied disparu le 22 février
1916 au Bois des Caures (Meuse) « Mort pour la France »
RENOU Louis Victor né le 5 Janvier 1889 à Armbouts-Cappel, Célibataire, au 110éme Régiment
d’Infanterie décédé le 7 Mars 1915 à Mesnil-les-Hurlus (Marnes) « Mort pour la France ».
TURIOT Julien Adolphe Romain né le 14 Juillet 1879 à Armbouts-Cappel, époux de Hondermarck
Eudoxie Léonie, Soldat au 267éme Régiment d’Infanterie, disparu le 30 Avril 1917 à Boullignereux (Aisne)
« Mort pour la France ».
VANAPPELGHEM Gaston Corneil Albert né le 2 Décembre 1874 à Bierne, époux de Lemaire Eudoxie
Marie Zénobie domicilié à Armbouts-Cappel, Soldat au 8éme Régiment Territorial d’Infanterie, décédé le
10 Octobre 1914 à Lille « Mort pour la France ».
VANDEVOORDE Emile Désiré Eugéne né le 6 Mars 1875 à Steene, domicilié à Armbouts-Cappel, veuf
de Ryckebusch Zoé Marie Léonie, Soldat à la 11éme Compagnie du Régiment Territorial d’Infanterie,
décédé le 26 Octobre 1917 à 19 h à l’hôpital des prisonniers de guerre de Merseburg « Mort pour la
France ».
VERLANDE Jérémie Géry Jérôme né le 15 Février 1894 à Armbouts-Cappel , domicilié à ArmboutsCappel, soldat 2éme classe au 110éme régiment d’infanterie, 3éme compagnie, 1er Bataillon n° mat. :8255,
décédé des suites de ses blessures à Mesnil-les-Hurlus le 1er Novembre 1916 « Mort pour la France ».
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Monument aux Morts d’Armbouts-Cappel
1931 6 juin : Dans la nuit du 6 au 7 un violent séisme est ressenti à Armbouts-Cappel, mais il n'y eu
pas de dégâts dans la région.
1938 11 juillet : Tremblement de terre ce samedi de 11 h à 11 h 59. Dans l'église, l'Ange avec
trompette, au dessus de l'abat-voix de la chaire est tombé sur les chaises de la Famille Wemaere, cassant
celles-ci et se cassant lui même.
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1939 août : Au Grand-Millebrughe que l'on appelait le Petit Paris à cause des nombreuses activités
festives avant la guerre, la maison de Madame Berteloot, directrice de l'école des filles, fut réquisitionnée
par l'armée française.
1939 septembre : Commencement de la guerre. Les troupes restèrent dans l'inactivité pendant 7 mois,
puis eut lieu la guerre éclair
1939 9 octobre : Madame Ferin Merlene Marguerite a été nommée employée de mairie à titre
temporaire pour la durée des hostilités à partir du 1 er septembre 1939.
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1940 7 mai : Dans l'après-midi, de nombreuses torpilles furent jetées entre le canal de la Colme et le
canal de Bourbourg, de la brasserie Delabaere à la ferme Adriansen Taccoen. Cette ferme a subi des
dégâts considérables dans les bâtiments ou de nombreux animaux furent tués.
1940 A la ferme Wemaere de la Petite Chapelle construction de 2 abris. Deux tranchées furent
recouvertes de planches et ballots de paille pour abriter toute la famille.
Sur la ferme et dans la pâture il y avait deux mitrailleuses et une chez André David au Courgain. Seule
défense pour protéger l’accès à Dunkerque. D’après Claire Wemaere 150 obus sont tombés sur la ferme.
pendant cette attaque.
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1940 19 mai : Le dimanche de nouvelles bombes causèrent de nouveaux dommages à la ferme
Adriansen.
Episode de la vie d’Alain VIN, un militaire au cours de cette guerre :
« À une heure de l’après-midi, Hazebrouck est bombardé de nouveau à la Haute Loge, pas
loin de chez Madeleine. Un obus lui enfonce la maison ; heureusement ils n’étaient pas là. Les
réfugiés belges passent sans arrêt et nous faisons une quête dans la section pour une gamine de
quatorze ans qui a quatre frêres et sœurs, ses parents étant tués. Nous lui donnons cent trente
cinq francs.
Nous rentrons au cantonnement et nous sommes en état d’alerte. Réveil à deux heures
du matin, départ à quatre heures. Nous passons à Cassel à cinq heures et demie. C’est une jolie
petite ville en haut du mont Cassel où était le quartier général de Foch en1914 ; sa statue y est
sur la place. Les habitants ne se doutent pas de ce qui les attend car l’après-midi nous voyons les
avions jeter des torpilles sur la ville sans discontinuer. Des avions anglais leur livrent combat.
Huit tombent, mais nous ne pouvons reconnaître ceux qui piquent vu que c’est assez loin de
nous. Puis nous marchons pour gagner un petit village.
Nous y arrivons le 19 Mai 1940 au matin et nous nous y reposons jusqu’au soir. Nous
repartons de nuit. Les bombes tombent de toutes parts. Nous arrivons enfin à Watten, soit
trente-deux kilomètres. À deux heures du matin, on nous loge dans l’école du pays. À huit
heures et demie, rassemblement de la compagnie dans la cour par le capitaine. Il nous dit qu’il
prend la défense de la ville et nous ordonne de faire sauter le pont avant l’arrivée des motorisés
allemands. Trois fusils mitrailleurs nous sont donnés avec peu de cartouches. C’est une vraie
folie d’entreprendre cela sans armement. Là, on voit que cet imbécile nous mène à l’abattoir. On
lui demande que faire quand les cartouches seront grillées. Alors comme réponse, il nous dit que
nous avons nos pics et nos pelles pour impressionner l’ennemi et lui faire croire qu’il y a de la
résistance contre les tanks. On est vraiment bien outillés.
Heureux pour nous : les Allemands restent à trois kilomètres de nous et restent
dans la forêt d’Eperlecques. Ils commencent à bombarder par leurs canons la ville où l’on est ;
l’école qu’on a quitté tout à l’heure est pulvérisée ainsi que l’église et la gendarmerie. On repart
donc à six heures du soir pour Socx où l’on arrive à minuit dans une ferme abandonnée.
Heureusement pour nous, les Anglais se sont sauvés et ont laissé un important dépôt de linge et
de nourriture, car depuis plusieurs jours on n’est plus ravitaillés. On se restaure le reste de la nuit
et je change de godasses et de linge complètement. Donc on se retape tout le jour et on passe
une nuit-là. A l’aube, les avions allemands nous repèrent et nous mitraillent dans la pâture. On
repart à 1 heure de l’après-midi sous les balles, car trente avions se battent au-dessus de nos
têtes. Quatre tombent : deux canadiens, deux allemands. On part ensuite sur Ochtezeele. Le
14ème régiment nous croise ; un de mes copains y rencontre son frère, un nommé Gréban de
Paris-Plage. La nuit : alerte. Je passe la nuit à monter la garde à l’entrée de la ferme avec un fusilmitrailleur et deux copains, puis à 8 heures du matin : départ ; on passe le dimanche après-midi à
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Bergues sous les balles et les bombes. Nous suivons les murs tout en courant. Enfin déballé, je
rentre dans un bistrot et me tasse un litre avec un copain. On repart dix minutes après pour
rejoindre les autres.
On suit le canal sur sept ou huit kilomètres et on arrive à Armbouts-Cappel où on passe
la nuit sous un hangar agricole. L’artillerie allemande nous harcèle sans arrêt toute la nuit et
les avions passent au-dessus de nous par volées pour incendier Dunkerque qui est près de
nous. Les cuves de pétrole sautent et flambent sur une longueur de cinq kilomètres, tout
est en flammes. Pour plusieurs milliards d’essence sont consommés. Le ciel est tout noir de
fumée et en plein midi on se croirait au soir tant il y a des montagnes de flammes et de fumée.
Cet incendie dure plusieurs semaines.
A 2 heures de l’après-midi, de nouveau alerte. A peine a-t-on quitté la ferme qu’un
obus tombe sur le hangar où l’on était. En un instant, le cantonnement est la proie des flammes.
On vient encore une fois de passer à côté. Nous longeons Dunkerque qui brûle toujours et
passons sur un pont derrière Bergues. Tout est rasé et fume encore. Passé le pont, on est
mitraillés. On a trois tués et deux blessés. Nous passons à côté du 35ème d’artillerie pendant
plusieurs kilomètres. Les hommes tombent. Plus de cinquante chevaux sont tués et jetés dans le
fossé avec les voitures. A partir de là, on ne connaît plus les pertes de la compagnie car on
marche pour ne plus se regrouper. »
Paul CANETTE m’a transmis ce document, épisode de la vie de son Oncle Alain VIN
1940 27 mai : à 19 h. au Grand Millebrugghe décès du soldat Jay Camille né à Lyon du 407éme
Pionniers, 3éme Bataillon Il sera déclaré le 5 avril 1943 : Mort pour la France. De même le soldat
Vaudable Auguste né à Brousse Puy de Dôme du 407éme Pionniers, 3éme Bataillon Il sera déclaré le 11 Juin
1943 : Mort pour la France. Ils seront inhumés dans le cimetière d'Armbouts-Cappel.
1940 mai : Vers la mi-mai de nombreux réfugiés, parmi lesquels il y avait de nombreux membres de
la 5 colonne, déguisés en femmes, religieux et religieuses se reconnaissant entre eux par la couverture
rouge qu'ils portaient à l’épaule . Le presbytère a hébergé bon nombre de religieux belges.
Notre curé a écrit : " étaient-ils tous des religieux ? ".
éme
Ils demandaient tous la direction de la forêt d'Eperlecques. (surement pour aller au Blockhaus)
1940 28 mai : Dans la matinée, les Allemands qui occupaient l'autre côté de la Colme avaient lancé
quelques obus du côté de Millebrugghe.
Vers 10 h 30 un obus tomba sur l'église touchant le coin sud ouest de la tour, démolissant l'autel de St
Antoine, brisant les statues de St Joseph du cœur de Marie, d'un ange porte lustre.
Ce même jour vers midi, l'autorité française fit sauter le pont du Grand-Millebrugghe avec une énorme
quantité de dynamite.
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Malgré le peu de précaution prise pour cette dangereuse opération, il n'y a pas eu de victimes. Des
pavés sont tombés à plus de 500 mètres, d' après Monsieur le Curé Verriele Prudent et Monsieur Duriez
J.-B.
Toutes les maisons du quartier tombèrent en ruines.
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Plusieurs habitations détruites dont celles de : Dejonghe Albert, Delabaere Maurice et Delaebaere
Kléber, Boo Jules, route de Spycker, Hennebil Maurice, charron en face de l'école des filles au GrandMillebrughe, et Mme Veuve Francke Julien.
Vers 22 h plusieurs obus tombèrent à proximité du presbytère, deux dans la haie côté de la ferme
Taccoen, incendiant une auto et tuant plusieurs chevaux, brisant toute les vitres du presbytère.
Vers
22 h 30 un obus tomba sur l’église touchant le coin sud ouest de la tour, démolissant l’autel de St Antoine
brisant les statues de St Joseph du cœur de Marie et un ange porte lustre.
Monsieur le Curé nous signale encore qu'à partir de ce jour de 2 h du matin au 4 juin, heure de la
reddition de la place de Dunkerque, un bombardement intense sur toute la commune.
1940 31 mai : à 19h30, 9 soldats du 122éme RI, originaires de Toulouse furent tués et de nombreux
autres blessés par une bombe larguée d'un avion allemand au Pont de Petite Synthe le long d'un champ de
la ferme Wemaere.
1940 2 Juin : à 15 h 30 section village : Simone 12 ans fille de Gustave Hochart domiciliés à
Dunkerque est décédée par éclats d’obus (une cousine qui est morte avant ma naissance).
1940 juin : Des l’arrivée des Allemands, la commune d’Armbouts-Cappel commence la résistance sous
le contrôle de Monsieur Gaston Desmytére alors maire et de Monsieur Feryn secrétaire de mairie. Ils
camouflaient des morts pour entretenir des vivants. Ils pouvaient alors délivrer de fausses cartes d’identité
aux soldats français qui revêtaient des vêtements civils pour éviter les camps allemands. (d’après le Journal
des Flandres du 20 novembre 1949. N° 141)
1940 2 juin : L'infanterie Allemande pénétrait ce dimanche soir, dans le Millebrugghe.
à 0h30 la Compagnie 4/225 RI Lieutenant Vallet est en réserve au P.C. du Commandant Odru, Villa
Jeanne d’Arc, au Sud-Ouest du Pont de Petite-Synthe.
Tandis que ces unités font leurs préparatifs de départ, la 2éme Compagnie du 1/225 RI, alertée 1 heure
plus tôt, s’est immédiatement portée vers le Pont à Poissons pour se mettre à la disposition du 11/341.
Le chef de Bataillon Antomarchi la place à l’ouest d’Armbouts-Cappel pour interdire l’accès de la
route de Spycker au Pont de Petite-Synthe.
à 6h Une petite patrouille allemande apparait à 150 m. du Langhegracht au Carrefour du Loup
(Wulve Houck).
Vers 12h la route du Pont de Petite-Synthe est libre à l’ennemi. Les allemands, sans trop de
résistance avancent vers Cappelle-La-Grande.
Vers 14h30, ils investissent la ferme de la Petite Chapelle, le jour ou le neuvième enfant de la famille
Wemaere, le petit Albert vient de s’éteindre des suites d’une longue maladie.
Les soldats allemands ont eu la délicatesse de respecter le deuil.
L’inhumation a été rapide. La Famille n’a pas eu le temps de faire son deuil qu’elle dû quitter
l’exploitation laissant leurs biens et le cheptel.
Tous les membres longèrent la Colme, ils firent un arrêt à Brouckerque puis ils arrivent à Lynck.
Les Familles André Delepouve et Joseph Pélerein, amies et voisines, ont accueilli ces réfugiés pour
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préserver l’unité familiale pendant neuf mois.
à 16h45 Les allemands essayent sans succès de forcer le passage par le Pont de Petite-Synthe. Ils
mettent une péniche en travers du canal pour le traverser et s’emparent de la ferme du Grand Meunynck en
face de Cappelle-la-Grande.
1940 3 Juin : à 8 h au Carrefour du Loup Prosper Drieux tué par balles de mitrailleuses domicilié
rue de Spycker.
Ce jour le 341éme R.I. va perdre ces 2 bataillons sur la Haut- Colme. Les allemands prennent pieds sur la
rive nord de la Colme et encerclent la 7éme compagnie.
Anecdote :Madame Vanbleu Ginette était une petite fille réfugiée avec sa mère dans l’étable de la ferme
Coevoet où elles furent très bien reçues.
Son père Louis Vanbleu qui faisait son service militaire dans les Zouaves au Maroc (né en 1905) lors
de la guerre se retrouve basé à Bray-dunes.
En juin 1940 son régiment qui se trouvait au Grand-Millebbrugge fut fait prisonnier au complet, Son
copain fut décapité lors des combats.
Louis Vanbleu dans le groupe
Decambron Laure Henrion
Gaston sa fille Lucien
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à 9h ils sont à la ferme Delabaere où la 6éme compagnie avec le Lieutenant Arbousset est faite
prisonnière.
à 11 h au Pont de Petite-Synthe Spicht Lucien (Alfred), 70 ans décédé par éclats d’obus
à 12h Au Courgain Clotilde Decarne sans profession, décédée par éclats d’obus
Les Allemands font prisonniers les éléments de la 2 Compagnie du 1/225 au Pont à Poissons.
Le centre du village n’étant pas défendu, ils font prisonniers le chef de bataillon Antomarchi et le Capitaine
Delubac au P.C. à la ferme Louf.
Vers 16h Les Allemands venant du centre du village prennent à revers le 1/341 R I dans le secteur du
Popelieren Busch vers le Brave Laboureur.
à 17h Ils sont maitres de tout Armbouts-Cappel.
à 21 h au Pont de Petite-Synthe Jean Dyke domicilié à Saint-Pol-sur-Mer est tué par balles de
mitrailleuses et Elie Gekiere par éclats d’obus.
à 22 h au Pont de Petite-Synthe Hortense Gokelaere domiciliée à Dunkerque, Céline Baron domiciliée à
Dunkerque et François Vanhoosten 69 ans sont mort au Pont de Petite-Synthe par éclats d’obus.
à 23h De nouveaux décédés par éclats d’obus au Hameau de Petite Synthe : Julien Vanhulst, marinier
domiciliés à Dunkerque et Schicke Angèle en union de fait, sont tués au cours d'un bombardement. Des
éclats d'obus ont causé la mort de Hutsebau Julia, 39 ans, épouse de Gaston Dambrien au Pont de PetiteSynthe, Mort au Pont de Petite-Synthe de : Camille Delaforterie tourneur domicilié à Dunkerque, Adèle
Bourbot ouvrière de filature domicilié à Dunkerque. La famille Baillieul Michel, docker, Julien, docker et
Simone fille de Michel de Dunkerque tous trois tués par éclats d'obus, de même pour Verraes Elise de
Dunkerque et Renée Pagnerre de St Pol sur mer et Faes Paulette de Dunkerque. La famille Keller
Gustave, Charles, Maurice, Victor et Raymonde de St Pol sur mer tous tués par éclats d'obus.
Malabelle Gabrielle, Nonnez Jacqueline, Hans Eléonore et Buniet Léon tous de Dunkerque tous tués par
éclats d'obus au Pont de Petite-Synthe.
1940 3 et 4 juin : 3 soldats du 341éme Régiment d'Infanterie, 1er du 3éme Régiment du Génie :
Dejardins Roger furent tués.
Les habitations et dépendances de Messieurs Hennebil Paul, Cordier Charles, Hannon Maurice,
cultivateur au village, Herlin, le café "La Sablière", Deschepper Lucien, monteur et vendeur de vélo, furent
détruites par bombardements ou incendiées par les Allemands ainsi que celles de Benteux, Beck Zélie
veuve, Quenson Mme veuve Vautier Léon et quelques autres.
Le Docteur P. Claustre, habitant Marseille en décembre 1941, médecin auxiliaire au 2éme bataillon
du 341éme R.I. a été fait prisonnier. Il se trouvait au poste de secours situé dans un hangar prés d'une ferme
proche de l'église.
Vers 2 h de l'après-midi, l'infanterie Allemande envahit le village revolver au poing, fouillant les
maisons, volant les liqueurs, les vins fins et objets précieux.
Les Allemands logèrent la nuit du 3 au 4 dans le bureau du curé et dans la sacristie. Pendant cette nuit, les
français bombardaient le village avec des obus de 155, qui provoquèrent beaucoup de dégâts, ainsi qu'au
Millebrugghe. Les mariniers avaient arrimés leurs péniches entre le Grand-Millebrughe et le Brave
Laboureur.
Les Allemands eux ont bombardé le pont de Petite-Synthe ou ils firent beaucoup de victimes.
La reddition de la place de Dunkerque pendant la nuit arrêta le bombardement.
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Les Allemands paradent au Grand Millebrugghe
1940 4 juin : Enlèvement d'une bicyclette par les Allemands à Vasseur André et aussi à Salomé
Joseph du Pont de Petite Synthe.
L'abbé Verriele Prudent nous raconte : " la commune donnait l'aspect d'un véritable champ de bataille.
On ne voyait que maisons éventrées, chevaux tués, vaches percées de trous étendues dans les pâtures,
cadavres de soldats traînant dans les fossés (français et 5 allemands).
Des hommes furent réquisitionnés pour enfouir les bêtes et amener au cimetière toutes les victimes, soldats,
hommes, femmes et enfants.".
1940 12 juin : Laroy Elodie, épouse de Ferdinand Van Marsenhove, 70 ans, tuée par des éclats d'obus
au Pont de Petite-Synthe.
1940 14 juin : Treutenaere Marguerite, épouse de Barselis, 44 ans, tuée par des éclats d'obus, au
Geetefort.
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1940 19 juin : Vanuxem Jules, 67 ans, tué par des éclats d'obus au Pont de Petite-Synthe.
Les hommes de 16 à 60 ans furent chargés sous la direction des soldats allemands de ramasser le matériel
de guerre disséminé sur tout le territoire et les femmes de 16 à 40 ans devaient tout rassembler et classer
dans l'école des garçons.
Partout dans la campagne, on voyait des autos de toutes sortes traîner dans les fossés.
Par la suite les allemands les ont récupérées et mises en pièces comme ferraille pour la refonte.
1940 4 août : Madame Pyckaert Octavie, au Grand-Millebrughe, fut tuée par des éclats d'obus.
1941 : Anecdotes : Monsieur Roussel circulait en vélo entre le Pont de Petite-Synthe et le GrandMillebrugghe. Il allait doubler une voiture hippomobile précédée de 2 cyclistes en armes près du Pont à
Poissons quand le cheval pris de peur s’emballa. Monsieur Roussel ne dû son salut qu’en passant par le
chemin de la Sablière et d’autres petits chemins.
Une autre fois, alors qu’il revenait de la campagne en vélo avec quelques victuailles dont du beurre.
Celui-ci était mis dans un sac d’herbes à lapins pour le protéger de la température extérieure et des
regards. Il fut arrêté par un gendarme français et un soldat allemand avec plaque pectorale. Le gendarme
français voulait confisquer ses victuailles mais le soldat allemand refusa et obligea le gendarme français à
remettre en place le sac de nourriture.
1941 Juillet ou Août : Edmond Perron circulait lentement en compagnie de l’ingénieur de l’usine
Lesieur sur la route de Bourbourg. Ils entendirent « tac –tac » de mitrailleuses Une personne qui était
avec lui montre un avion (un chasseur) qui pique en direction de la Ferme Waselynck ou ils étaient réfugiés
à Cappelle-la-Grande. Ils font demi-tour et apprennent que l’appareil s’est écrasé au Grand Millebrugghe
dans un champ de la Distillerie Duriez, le corps du pilote en bouillie à 20 m de l’avion. Trois soldats
allemands revenaient du lieu de l’accident s’arrêtent à la ferme et confirment que le pilote était Anglais.
Le corps du pilote recouvert du manteau de Madame DURIEZ
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Madame Duriez a recouvert le corps du pilote avec son manteau.
« Un des Allemands lui faisant une remarque que son manteau sera irrécupérable, elle lui aurait
répondu qu’un manteau comme celui-là elle pourra en retrouver mais qu’un Homme comme celui là on
n’en fera plus. »
Les morceaux épars de l’épave
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4 des 5 Photos données par des soldats allemands à Michel Demey
Certaines sont dures à regarder.
1943 : Monsieur Berteloot Gaston est le garde champêtre.
1944 1er au 15 février : Ordre d'évacuation a été donné pour les Gens du village par les Autorités
Allemandes.
Infos : Monsieur Michel D’Hem
Une batterie de 3 canons, était installée derrière le hangar au sud de la ferme D’Hem Michel.
Ils avaient installés des cordes à anneaux qui permettaient de tirer du canon en étant dans une
baraque qu’ils avaient montée dans la pâture sur le côté ouest du hangar.
Une charrette avec des roues en fer servait au transport des obus.
1944 15 février : Les Allemands inondent à l'eau douce vite devenue eau salée, toute la région
(partie sud du village). Les terres du bureau de bienfaisance de Bergues Saint-Laurent étaient sous les
eaux.
Sur le mur de la mairie il y a un boulon qui indique la hauteur d'eau maximale de l’inondation.
Anecdote : Monsieur Desmytére : Pendant les inondations, il allait à la messe le dimanche en barque
tirée par ses chevaux, Prés du poste de relevage (en face de la rue des Sept Planètes) la pâture étant plus
haute, il faisait glisser la barque sur l’herbe et ensuite il continuait sur l’eau jusqu'à l’église.
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Les zones inondées sont en bleues sur la carte.
Les lignes de Chemin de Fer (certaines n’existent plus de nos jours)
Les grands axes routiers
Les canaux
Les drapeaux nous montrent les P.C. des Forces en présences
1944 15 février : La Mairie d’Armbouts-Cappel étant inondée fut transférée au Pont de PetiteSynthe
dans la Villa Jeanne d’Arc
Madame NEVET avait fait transporter son mobilier à la ferme Delabarre.
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.
Jardinier Berteloot Gaston
Boedt Jeanne Nevet Louis Boedt Marie Louise
La partie avant sera détruite en Septembre 1944 par les Allemands
La Villa a servi de P.C. aux Allemands puis une journée au Général Liska avant qu’il installe son P.C. à
Wormhout...
Monsieur le curé Verriele Prudent alla pendant une période de deux mois route de Bourbourg dans la
ferme de Goetgheluck Maurice, prêchant la semaine en l'église de Cappelle et le dimanche à ArmboutsCappel.
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L'inondation ne s'aggravant pas, beaucoup de gens rentrèrent petit à petit chez eux. Presque tout le monde
était rentré fin avril.
1944 22 avril : Ordre est donné à tous les hommes de 19 à 63 ans et les femmes de 19 à 55 ans d'aller
travailler pour les Allemands. Ce travail dura 8 jours, il s'agissait de faire des trous pour mettre les piquets
Rommel. Ils étaient destinés à empêcher les avions d’atterrir. Wemaere Claire a dû participer à ces
travaux.
1944 : Arrestation d'Achille Pérès, adjoint au maire de Petite Synthe, pour détention d'armes. Il fut
interné sur notre commune avant d'être déporté au camp de Buchenwald où il décéda le 6 mars 1945.
1944 6 septembre : (mercredi) L'ordre est donné par les allemands d'évacuer dans les 72 h avec le
droit d'emporter un peu de bagages et des vivres.
Personne ne bouge pensant que c'était pour gêner les canadiens (4 et 5éme brigade de la 2éme D.I.) qui sont
de l'autre coté du canal.
Dans la soirée on entend les mitrailleuses du coté de Steene et de Spycker.
1944 8 septembre : Les allemands étaient embusqués à la ferme, au château et à l’usine de Steene. Ils
avaient fait sauter le pont au Millebrugghe. Ce même jour nouvel ordre d'évacuation d’Armbouts-Cappel
avant 18 h 30, personne ne bouge. Commence alors un violent bombardement de tout le Grand
Millebrugghe qui ne s’arrêtera que le lendemain matin.
1944 9 septembre : Samedi à 16 heures, attaque des troupes canadiennes du Black Watch Régiment
avec des tanks en direction de la petite chapelle (coté ferme Wemaere) puis sur la route de Bergues et
réquisition de l'habitation de Duval André rue du carrefour du loup, idem pour l'épicerie de Mme
Hollebeke au Grand-Millebrughe. L’immeuble de Casteleyn Henri et le Café de la Sablière détruit à 60%
suite aux bombardements.
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1944 10 septembre : Les canadiens entrent à Spycker malgré la destruction de plusieurs de leurs
tanks.
1944 12 et 13 septembre : Quelques avions anglais mitraillent et jettent des bombes sur notre
commune. Les allemands ne sont plus ravitaillés, ils pillent tout chez Edouard Wemaere et font une razzia
dans toutes les maisons pour y prendre les vivres.
Un groupe d'une trentaine d'hommes, équipés de matériel en partie pris aux allemands arrivent de
Lille, C'est celui du dunkerquois Marcel Hof. Les Canadiens le basent au Grand Millebrugghe. Le groupe
Hof perdra plusieurs de ses hommes les premiers jours du siège de Dunkerque.
Lieutenant Marcel Hof
Officier Canadien, Madame Engebaert infirmière, Walter Licoop
1944 14 septembre : Ce jeudi vers 15 h, des avions anglais mitraillent et jettent des bombes au Pont
de Petite Synthe , la maison de Ryckebusch Romain a été touchée, Soenen Louise épicière tuée et Roos
Louis mais lui, blessé, décéda à Lille le 2 décembre 1944, Marie et Marcel Roos sont blessés, ainsi que
MUYL Maurice.
Ce jeudi, les allemands avaient essayé d'incendier la tour de l’église, mais l'incendie fut circonscrit par
Monsieur le Curé l'abbé Prudent Verriele aidé de Bernard Spicht .
1944 15 septembre : Bombardement du village par les canadiens, plusieurs obus tombent près du
presbytère. Un VI est tombé sur l’habitation de Stanislas Marguerit forgeron au Pont de Petite-Synthe .
La maison de la Veuve Fermont Parfait route de Petite-Synthe est détruite par l’autorité Allemande.
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1944 16 septembre : Destruction de l'église par les Allemands.
Le clocher a été dynamité à 3 h 1/2 du matin ce samedi.
Ils firent de même au Pont à Poissons avant qu’ils ne se replient dans les fermes Wemaere Paul et
Dupont Aimé..
Ils détruisent la maison de la Famille Boulet route de Bourbourg. De même route de Grand Millebrugghe
les maisons de Verrons Marcel, Herbrecht Théophile et Bonnaillie Jules par explosion de mines, Au
Pont de Petite-Synthe la maison de Legier Raoul.
A 11 h Place du village est décédée Mélanie Desmidt de Malo-les-Bains par éclats d’obus.
1944 16 septembre : à 15 h Perquy Emile en voulant rentrer dans la maison de son beau frère
Courtois à Spycker, est tué par une mine, son fils Raymond subit le même sort en voulant passer par
derrière, La maison de Calmels Joseph détruite par explosif. La ferme Vandevelde Marcel incendiée par
les Allemands.
1944 17 septembre : Peerseman Jules, rue de Spycker, blessé par éclats d'obus.
1944 18 septembre : Vermersch Paul à la ferme Dupont, rue Cruputte, par éclatement de mines avec
Narcisse et Marcel Baclet.
1944 19 septembre : Lemercier Julien qui tenait le café à "La Sablière" fut tué par balles en
combattant comme F.F.I. alors qu'il se dirigeait vers le Pont de Petite Synthe. La maison d’André Coevoet
a été détruite suite à un bombardement.
1944 20 septembre : Transfert de la mairie à Cappellebrouck jusqu'en juin 1945,
Monsieur Verriele Prudent, Armand, Constant était curé avec comme Gouvernante, sa cousine Devey
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Agnès.
De nombreuses personnes de la poche de Dunkerque sortirent par le Pont de Petite-Synthe et le champ
de betteraves de la ferme Wemaere pour arriver au Grand-Millebrugghe où ils étaient pris en charge par
la Croix Rouge et le Secours national.
A 11 h Maxime Coevoet est décédé à Looberghe sur la voie publique tué par éclatement d’une mine.
1944 21 septembre : à 17 h Le bombardement recommence de plus fort. Herrebrecht Paul Célestin
est déchiqueté par une bombe ce jeudi, du coup tout le monde quitte le village.
1944 22 septembre : Ce jeudi, Fortuné Beck fut blessé par un éclat d'obus. La maison de Boquillon
Eugéne route du Nord incendiée par bombardement.
1944 23 septembre : L'abbé Verriele logeait depuis quelques jours à la ferme D'Hem où avec sa
brouette il avait emporté tout ce qu'il y avait de précieux au presbytère.
Ce samedi, avec la famille D'Hem ils quittèrent Armbouts-Cappel pour Bourbourg et de là vers
Esquelbecq , où notre curé resta jusqu'en mars 1945 .
Evrard Nicolas est tué par des éclats d'obus. Maes-Allaert Germaine ne fut que blessée.
1944 24 septembre : La maison d’Henri Deplanque, rue de Spycker, a été réquisitionnée par
l’autorité Allemande jusqu’au 5 juin 1945.
1944 26 septembre: la maison de Caron Jules a été minée par les Allemands au Pont de PetiteSynthe.
1944 27 septembre : Dufresne Léon, meunier route de Steene, est blessé par éclats d'obus
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Avance des troupes alliées les Tchèques restant sur la Poche de Dunkerque
1944 4 et 5 octobre : Mercredi et jeudi. Sur intervention de la Croix Rouge Française, organisation d'un
passage des lignes par les Ponts de Petite-Synthe et à Poissons au Grand-Millbrugghe des civils de la
poche Allemande de Dunkerque.
Environ 18 000 personnes dont 500 malades ou invalides montèrent sur 200 camions qui les
conduisirent à Steene, Esquelbecq ou Wormhout. (Trêve de 60 heures)
L'évacuation se termina à 22 heures par le passage d'une vingtaine d'habitants du village que les allemands
venaient d'expulser, accompagnés par Paul Verley le maire de Dunkerque.
Louise Beaurain …Schabaille… Soldat Louise BOËNS, Maurice Deschamps
?
Beret ? Valise ?
1944 11 octobre : Blessé sur la commune par éclats d'obus : Gorce Etienne dont l'épouse tenait la
droguerie au Grand-Millebrugghe .
1944 29 octobre : Plusieurs soldats Tchèques tués au combat (7 inconnus).
Ils étaient de la brigade blindée autonome tchèque sous les ordres du Général Alois Liska avec renfort
F.F.I. du groupe Hof.
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Cérémonie le 1 Novembre 1944 à Loon-Plage
1944 18 novembre : Après avoir décollé de Courtrai, le Spitfire IX (PT855) (345 Squadron de la RAF
groupe de chasse II/2 Berry à la 2e escadrille) du Sergent-chef « Yvon Marchal» nom de guerre (celui de
son épouse Yvonne Marchal) en réalité: Toussaint Daniel, né le 20 Octobre 1909 à La Grandville
(Ardennes)et le Spitfire ( PL427) piloté par le lieutenant Vital ou René Porchon ont bombardés l’usine
Lesieur.
A 11 h les deux bombardements
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Ils sont obligés de suivre le canal de Bourbourg et de passer Au dessus du « Château Weill » construit
par le distillateur de genièvre Shotman.
Cette maison servait de P.C. à la garnison allemande. Son toit était garni de mitrailleuses anti-aériennes
Il y eu un tir nourri qui toucha les deux appareils. Yvon Marchal essaya de se poser au
Krommenhouck prés du Coq Hardi et l’autre Spitfire (PL427) désemparé, touché par un obus de la Flak,
ou par les mitrailleuses anti-aériennes du château Weil, le lieutenant René Porchon, essaya de se poser
peu après à Spycker sur un terrain prés de la fermette Deswarte et environ à 200 m du moulin d’Achille
Feys détruit et brulé le 26 septembre 1944 par les Allemands. (infos de Monsieur Etienne Dekeister qui m’a
confirmé avoir joué dans ce petit avion).
Voir Carte en fin d’ouvrage pour emplacement des avions tombés.
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Adjudant Vital PORCHON et son Spitfire PL 427
Sergent Chef Yvon MARCHAL et son Spitfire PT 855
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Yvon Marchal a posé son Spitfire prés du Coq Hardi et le canal de Bourbourg
Au loin les maisons du Krommenouck à gauche et les fermes de Cappelle-la-Grande à droite
Une chaine a permis de retrouver le corps d’Yvon Marchal enterré par les Allemands qui ne fut
retrouvé qu’après 1947 voir 1951 pour être inhumé à Armbouts-Cappel puis Haubourdin et restitué à
Charleville-Méziéres.
Il sera fait Chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre 39-45, Cité à l’Ordre de
l’Armée de l’Air, « Mort pour la France » en opération aérienne.
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1944 23 et 24 décembre : Grande activité, offensive allemande contre le 1er bataillon entre ArmboutsCappel et Grand-Millebrugghe dans la neige et le froid vif.
1944 24 décembre : un autre avion allié de transport de troupes touché par la flak se posa dans le
secteur du pont de Spycker entre les lignes allemandes et alliés. Ils furent secourus par un groupe de soldats
français et tchécoslovaques.
1945 18 avril : Trêve, permettant à la croix rouge l'évacuation de 145 vieillards , malades et enfants
de la poche de Dunkerque et une rencontre d'un officier anglais et un officier allemand au Pont à Poissons
pour un échange de 300 prisonniers de guerre de part et d'autre. Soit des soldats britanniques, tchèques et
102 français dont une majorité de FFI .
Liste des personnes d'Armbouts-Cappel évacuées : Arts Désiré, 66 ans habitant route de Bourbourg et
Madame Fame-Gerard Fany.
1945 mai :route de Bourbourg, la maison de Debroucker Léon détruite par l’autorité Allemande et
celle de Paternoster Marcel par bombardement.
1945 9 mai : Armistice signé le 8 mai, appliqué le 9 mai à 0h, dans la poche de Dunkerque, après que le
Général Liska ait reçu la capitulation allemande de l'Amiral Frisius à Wormhout.
Officiers allemands sortant, après la reddition, des locaux de l’Etat-major allié à Wormhout
1945 10 mai : La Radio annonce la libération de Dunkerque
1945 15 juin : la Mairie toujours repliée sur Cappellebrouck, revient sur Armbouts-Cappel.
Enlèvement d'une bicyclette par les Allemands à Deplanque Henri
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1945 7 juillet : Entre le mois de mai et ce jour, notre curé, l'abbé Verriele avait installé et transformé
en lieu de culte, une baraque allemande toute trouée, entre l'école et la mairie. Il y fit la messe jusqu'en
février 1946.
1945 12 octobre : Franck Raymond élu Maire par le Conseil Municipal, Wemaere Edouard élu Premier
Adjoint.
Monument aux Morts guerre 1939-1945
Pyckaert André François, né le 3 Décembre 1915 et domicilié à Armbouts-Cappel, militaire classe 1935
matricule 1078 au 30éme régiment de Dragons, est décédé le 20 Juin 1940 des suites de blessures de guerre
à l’Hospice de Charmes (Vosges), « Mort pour la France ».
Carru Emile Louis Ernest, né le 17 9 1903 à Fort-Mardyck, époux de Jeanne Berthe Mahieux, domicilié
au hameau du Grand Millebrugghe, il y décède le 24 7 1943.
Vanstraeseele François Achille Charles, né le 12 Juillet 1906 à Bergues, domicilié à Armbouts-Cappel,
époux de Germaine Cornéline Lucie Deconinck, soldat au 1er C.O.A , prisonnier de guerre rapatrié, est
décédé à l’Hôpital de Châlons sur Saône le 19 Septembre 1942 à 14 h 15 minutes. « Mort pour la France ».
Lemercier Julien Paul, né le 2 Septembre 1926 à Armbouts-Cappel, Célibataire engagé dans les Forces
Françaises de l’Intérieur, est décédé par balles de mitrailleuse au lieu dit « Pont à Poissons » le 19
Septembre 1944 à 17 h
Dégâts sur la Commune
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Forge
Café
Tabac
Dégâts au Coq Hardi : l’ancienne huilerie (Château tremblant)
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Dégâts au Pont de Petite-Synthe
Devant la maison occupée par
René Delaeter, Odette Delaeter, Paul Delaeter, André Delaeter, Huguette Kiecken, Pierre Delaeter, Julien Kiecken
Pont mobile de Petite Synthe et Traction pour les péniches
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Coup d’œil chez nos voisins
Cappelle-la-Grande
Abbé Marchand et son église
La Mairie
Dunkerque
Jean Bart est toujours debout
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Bergues en ruine depuis 1940
Le beffroi a été dynamité en septembre 1944
Steene
Distillerie Duriez
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Spycker
Le moulin Feys Achille brulé par les allemands en 1944
Et aussi son Eglise et ……..
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Retour à Armbouts-Cappel
1946 6 janvier : Monsieur Deswarte Claude, jeune garçon habitant le village, perdit un œil en jouant
avec un détonateur (reste de la guerre).
1946 février : Installation d'un bâtiment provisoire, baraquement n°13, servant de chapelle, sur un
terrain généreusement offert par Madeleine Delabaere. (Emplacement actuel de la salle des fêtes).
Baraquement n° 13 servant d’ Eglise Provisoire (en noir)
Presbytère
1946 25 mai : Proposition d'achat d'une moto pompe incendie par le Conseil Municipal, en
remplacement de celle enlevée par les Allemands. Approuvée par le Préfet le 3 janvier. 1948.
Il y avait aussi cette année là sur la commune 23 travailleurs Allemands (Prisonnier de guerre)
J’ai rencontré Monsieur Georg Durstberger qui habitait Lichtenberg en Autriche venu avec sa fille sur
notre village en touriste vers 1990.
Prisonnier de guerre il été avec 2 autres prisonniers employés à la ferme Dupont (devenue Alain
Adrianssen) de mai 1945 à janvier 1946. Il venait manger et dormir à l’école en passant par un sentier, une
passerelle puis la ferme Louf.
Il s’occupait d’un des 6 chevaux de Monsieur Dupont qui n’avait pas d’enfant et ne travaillait pas.
Sur la ferme il y avait des vaches et des moutons. La maison et les dépendances avaient été minées par les
Allemands.
Tout le monde a dû évacuer le site. Un employé a voulu chercher du vin à la cave et tout a sauté, le
malheureux eu les deux jambes coupées. Les moutons sont morts de faim car personne ne voulait ouvrir les
portes de la bergerie.
1948 2 janvier : Schottey Georges marié à Bainteu Antoinette, forgeron au Grand-Millebrughe, est
nommé sous-lieutenant des pompiers de la commune.
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Ces billets n’ont plus cours.
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La chambre de Commerce de Dunkerque a dû émettre des Billets
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1948- 1949 La guerre étant terminée, deux des enfants des familles Delepouve (Accueillants) et Wemaere
(Réfugiés) ont décidés de s’unir.
1949 Mercredi 17 avril : à 12h,
Mariage de Delepouve Lucien et Wemaere Claire
Mairie
Cortège nuptial
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Baraquement servant d’ Eglise
L’Abbé Albert Wemaere Curé de Crochte a béni les anneaux
L’abbé Paul Libbrecht et le Curé de Lynck ont officié à ce mariage
Vins d’honneurs et Repas de Noces
Longues vies malgré les restrictions
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1949 3éme trimestre : les restrictions existent encore dans notre Pays
Les gens pour les besoins de la vie quotidienne avaient des carnets de Bons de différentes valeurs.
Exemplaire
Madame Suzanne Dorlencourt nous renseigne sur cette période :
Nous avions une carte de rationnement pour le mois que nous allions chercher à la Mairie.
Nous étions classés par catégories : adultes, enfants J1 et J2 ainsi que bébés.
Chaque famille choisissait le commerçant pour se ravitailler pendant toute l’occupation.
Il fallait des tickets pour tout : viande, pain, savon etc…
Nous mangions souvent du « rata aveugle » oignons, pommes de terre et navets mais pas de viande.
Il y avait du « marché noir » ou des échanges et du troc,
1954 1 Novembre : Markey André tué le 1er jour du soulèvement en Algérie. Du 4 éme Régiment
d’artilleries il succomba à ses blessures lors de l’attaque du poste de garde de Khenchela (willaya de) dans
les Aurès (Est algérien), Mort pour la France
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Il faudra attendre le dimanche 28 octobre 1956, pour voir poser la première pierre de la nouvelle église
St Martin.
Les plans ont été dressés par Monsieur Pinsard, architecte sur un modèle d’église savoyarde.
Avec de superbes vitraux
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4 Exemples
Parmi les 43 vitraux de l’église St Martin..
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Le village après guerre et l’église en construction
On enregistre les actes de la vie courante
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Le forgeron s’active
Les enseignants préparent les Jeunes à la vie courante
La vie reprend son cours et les changements arrivent
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La vie reprend son cours
Des bâtiments changent de Fonctions
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Carte directionnelle des avions et leurs lieux d’impacts
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Blason : d’hermine au chevron de sable
Cartes Postales, livres ou Photos Collections personnelles
Jean Bonduelle et Jean-Marie Muyls
René Delater et la famille Delepouve-Wemaere
Armbouts-Cappel 13 Juin 2014
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