manuel du parfait marin d`eau douce

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1
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION
3
FRANÇAIS
-
Le vocabulaire marin
4
EDUCATION CIVIQUE
-
Les oiseaux du lac Léman
Les poissons du lac Léman
Les crustacés du lac Léman
La flore du lac Léman
Protéger l’environnement
7
33
49
52
59
MATHEMATIQUE/GEOMETRIE
-
Les angles, les perpendiculaires, les parallèles
65
HISTOIRE
-
La naissance du lac Léman
Les pirates du lac Léman
Les galères du lac Léman
Les marchands à voile
La grosse indigestion du lac Léman
L’histoire de Sciez
69
70
74
77
79
81
GEOGRAPHIE
-
Le lac Léman
Les lacs de la région
Les massifs de la région
82
88
89
SCIENCES PHYSIQUES ET TECHNOLOGIQUES
-
Les nœuds marins
La poussée d’Archimède
Le vent
La météorologie
L’eau
L’optimist
90
91
92
98
101
103
Jeux et exercices
106
JEUX
-
ANNEXES
119
2
Je m’appelle Julie Coppis et je fais actuellement un baccalauréat services,
accueil, assistance, conseil par apprentissage au sein de la base nautique
de Sciez.
Dans le cadre de ma formation j’ai pour mission de réaliser un projet
améliorant la qualité de nos prestations et services.
Le projet que j’ai choisi de réaliser est un dossier pédagogique regroupant
les connaissances liées à la voile et au lac Léman en concordance avec les
matières scolaires des classes CE2, CM1, CM2. Ainsi vous retrouverez
dans ce dossier, les matières suivantes : Français, Education civique,
Mathématique/Géométrie, Histoire/Géographie, Sciences physiques et
technologiques, ainsi que des jeux et exercices ludiques.
Je vous invite à découvrir mon projet : Le manuel du parfait marin d’eau
douce.
3
Français
Chapitre I : Le vocabulaire marin
ABATTRE/ABATTEE : changement de cap volontaire ou pas dont la conséquence est
d’écarter l’axe de l’embarcation du lit du vent. Un « départ à l’abattée » peut « coucher »
le voilier sur l’eau.
ABATTRE : action permettant au voilier de s’éloigner du lit du vent (contraire de lofer).
ABRI : lieu où le bateau et l’équipage sont en lieu sûr compte tenu du vent, de la houle,
de l’accès a terre…
AFFALER : faire descendre une voile.
ALLURE : angle d'un bateau par rapport au vent
AMARRAGE : ensemble des amarres et façon d’attacher le bateau à terre ou à un
ponton.
AMURE : côté du bateau par lequel il reçoit le vent ("bâbord amure", lorsque le vent
vient de bâbord ; "tribord amure", lorsque le vent vient de tribord).
BABORD : gauche du bateau par rapport au sens de la marche (contraire de tribord).
BARRE : élément en main du barreur, qui permet la conduite du voilier. Il existe des
barres franches ou des barres à roue.
BARRE DE FLECHE : petite pièce horizontale destinée à écarter les haubans du mât.
BOME : espar placé horizontalement sur le bas de la grand-voile et relié au mât.
BORDS (tirer des) : au louvoyage, virer pour naviguer sous l'autre amure.
BORDER : action de tirer sur une écoute (cordage) pour fermer la voile et donc mieux la
régler par rapport à l'angle du vent (contraire de choquer).
CHOQUER : action de relâcher une écoute pour ouvrir la voile
DERIVE : élément immergé du bateau s’opposant au déplacement latéral (sur un voilier
lesté, on parle de plan anti-dérive, celui-ci faisant en général partie de la quille).
DERIVEUR : voilier à dérive, sans lest ni quille et dont le couple de rappel est constitué
par les équipiers.
DEVENTER : se placer entre son adversaire et le vent pour perturber sa propulsion
ECOUTE : cordage permettant de border ou choquer une voile (relié entre l’extrémité
basse et mobile de la voile et le bateau).
EMPANNER : changer de bord ou d'amure par vent arrière en faisant passer les voiles
d'un côté à l'autre du bateau.
4
ESPAR : terme générique désignant tous les éléments rigides autres que les cordages
servant à gréer une voile (mât, bôme et tangon).
ETAI : câble qui retient le mât au bateau à l'avant.
ETARQUER : raidir, tendre au maximum.
ETRAVE : partie avant du bateau.
FOC : terme générique pour désigner les voiles d’avant.
G.P.S : (Global positioning system) système de positionnement par satellites utilisables
en tout point du globe.
GENOIS : voile d’avant de petits temps et de médium, la plus grande pour le près.
GITE : inclinaison du voilier sous le vent.
GOUVERNAIL : ensemble des éléments permettant de diriger le voilier.
GRAND – VOILE : voile principale située à l'arrière du mât.
GREEMENT : ensembles des éléments qui tiennent le mât et permettent la manœuvre
des voiles. On distingue le gréement courant constitué des filins qui permettent la
manœuvre et le gréement dormant qui est constitué des câbles qui maintiennent
l’ensemble dans sa position.
HAUBAN : câble qui retient le mât au bateau sur les côtés.
HISSER : action de monter les voiles.
HOULE : mouvement ondulatoire de la mer formé par une succession de vagues qui ne
déferlent pas.
LOFER : action permettant au voilier de se rapprocher du lit du vent (contraire
d'abattre).
LOUVOYER : progresser face au vent en zigzaguant d'un bord à l'autre. Se dit aussi
«tirer des bords».
LOVER : enrouler un cordage sur lui-même.
MILE (nautique) : mesure de distance en mer (1 mile = 1852 mètres).
MOUILLAGE : Endroit permettant d’ancrer les bateaux.
PLAGE AVANT : pont avant du bateau.
PORT : abri aménagé par l’homme pour mettre en sécurité les navires.
PORTANT : allures allant du vent de travers (90°) au vent arrière (180°).
POULIE : roue creusée en gorge sur sa circonférence afin d’orienter le passage des
bouts en limitant les frictions.
PRES : allures très près de l'axe du vent (30° à 35°).
5
PROUE : partie avant d’un navire.
QUILLE : pièce qui va de la proue à la poupe du navire ou par extension bulbe lesté
situé sous la coque destiné à stabiliser le bord.
RAFALE : renforcement brutal du vent.
RISEE : augmentation subite et passagère du vent.
SAFRAN : partie immergée du gouvernail servant à diriger le voilier.
SKIPPER : personne qui commande le bateau en course. N'est pas forcément le barreur.
SOUS LE VENT : situé du côté le plus éloigné du vent (contraire de au vent).
SPINNAKER OU SPI : grande voile sphérique d'avant, très légère, utilisée uniquement
dans les bords de portant.
TRAVERS (vent de) : se dit lorsque le vent est à 90 par rapport à l'axe longitudinal.
TRIBORD : droite du bateau par rapport au sens de la marche (contraire de bâbord).
V.H.F : abréviation de « Very Hight Frequency » (très haute fréquence) et par extension
radio-émetteur réservé aux applications maritimes. Sa portée est limitée à environ 40
miles.
VIRER DE BORD : changer de bord au près.
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Education civique
Chapitre I : Les oiseaux du lac Léman
LE GREBE HUPPE
Le grèbe huppé (Podiceps cristatus) est un oiseau
aquatique de la famille des Podicipédidés. C'est le plus
grand de tous les Grèbes. Sa parade nuptiale est connue
pour sa complexité.
MENSURATION
C'est un grèbe de 46 à 56 cm de long avec une envergure de 75 à 90 cm, pesant entre
700 et 1 200 g. C'est le plus grand de la famille.
ASPECTS
Cet oiseau présente une calotte noire, courte en saison hivernale. Le dos est sombre et
les flancs présentent des reflets roux. La poitrine, la gorge, la face et le ventre sont
blancs en toute saison.
Le cou est long et fin, le bec rosé en forme de poignard. Ses pattes sombres ont des
orteils lobés, comme chez tous les grèbes.
Au printemps, lors de la saison de nidification, les oiseaux des deux sexes sont ornés de
touffes de plumes roux orangés à pointes noires sur le côté de la tête, et la calotte de
plumes noires s'est développée en une double huppe. Les plumes des joues et des
huppes sont érectiles, caractéristique utilisée lors de la parade nuptiale.
Les juvéniles sont reconnaissables grâce à des bandes noires sur la tête, les joues et le
cou. Ils ne possèdent pas encore de huppe. Leur corps est grisâtre.
MIGRATION
Les populations du nord ou à l'est de son aire de répartition, où le gel fige les plans
d'eau, sont migratrices. Elles vont passer l'hiver plus au sud ou à l'ouest, dans des
régions plus proches de l'océan Atlantique ou de la mer Méditerranée.
HABITAT
Le grèbe huppé fréquente, l'été, les lacs, les étangs, les marais, les réservoirs artificiels
et plus rarement les rivières paisibles. Il préfère les eaux peu profondes entourées d'une
frange de végétation palustre.
L'hiver, les migrateurs se trouvent dans les lagunes, les eaux salés calmes, estuaires,
baies, golfes abrités. Il y a parfois des rassemblements regroupant des milliers d'oiseaux,
par exemple au Pays-Bas, sur les lacs suisses (notamment le lac de Neuchâtel) et sur la
Mer Noire. Certains de ces oiseaux ont été observés dans des sites fréquentés, comme
des parcs urbains ou des ports de plaisance.
REGIME ALIMENTAIRE
Il se nourrit principalement de petits poissons (de 5 à 20 cm généralement) ; il en
consomme de 150 à 200 g en moyenne par jour, surtout des cyprinidés(gardons,
goujons, ablettes, etc.) mais sa principale proie est la perche. Il mange également des
insectes, larves, des crustacés, des mollusques et même des grenouilles.
7
LE CANARD COLVERT
Le canard colvert (Anas platyrhynchos) est un oiseau
de l'ordre des ansériformes, de la famille des anatidés
et de la sous-famille des anatinés. Il est aussi appelé
malard ou tête-verte. Ces canards sont certainement les
plus connus et reconnaissables de tous les canards.
MENSURATION
Le colvert mesure 50 à 60 centimètres de long pour un poids de 850 grammes à 1,4
kilogramme, et une envergure de 80 centimètres à 1 mètre.
ASPECTS
Le mâle a un long corps gris, avec la poitrine brun-lilas. On peut voir un miroir irisé bordé
de blanc sur les ailes du mâle et de la femelle.
La tête et le cou présentent des plumes vertes irisées, séparées de la poitrine par un
collier blanc. Le bec est grand et jaune, et porte un onglet noir à son extrémité. Les yeux
sont foncés. Les pattes et les doigts sont rouge-orangé.
Le mâle en éclipse a la calotte vert foncé et la face brun clair, avec une ligne noire qui
traverse l'œil. La poitrine est plutôt brune, comme le corps et les ailes tachetées.
Le bec est jaune-verdâtre et sans marques.
La femelle est plus brune que le mâle, tachetée de chamois, blanc et brun foncé. La face
est brun clair avec la ligne noire en travers des yeux. La calotte présente des stries
foncées. Les parties inférieures sont claires avec la queue blanchâtre, les sous-caudales
claires ainsi que l'abdomen.
Le bec est orange ou jaune, avec quelques taches noires au milieu.
MIGRATION
Cette espèce est migratrice au nord de son aire de répartition.
HABITAT
Ce canard vit dans les zones humides d'eau douce, que ce soit dans les marais, les
étangs et les lacs ou les rivières calmes, dans toutes les régions tempérées et
subtropicales d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Asie, de la Nouvelle Zélande, et
d'Australie. Il vit sur l'eau, et ne va sur la terre ferme que pour la nidification et le repos.
REGIME ALIMENTAIRE
Le canard colvert est d'abord un végétarien, se nourrissant de graines variées, mais il
consomme aussi quelques mollusques, insectes, petits poissons, têtards, escargots et
œufs de poisson.
PROTECTION ET MENACE
Le canard colvert est réputé comme gibier dans tout son habitat, mais les populations ne
sont pas en danger. Cette espèce, comme les autres canards, est en train de perdre son
habitat humide, mais elle arrive à s'adapter dans les zones de parcs urbains et d'autres
endroits où l'eau est présentent.
8
LA FOULQUE MACROULE
La Foulque macroule (Fulica atra), fait partie des
Rallidés, la famille des foulques, des râles et des
marouettes. Les foulques sont les seuls membres de la
famille de Rallidés à être parfaitement adaptés à la vie
aquatique.
MENSURATION
La foulque macroule mesure 26 à 39 cm, son envergure est de 70 à 80 cm.
La foulque macroule mâle pèse 650 à 900g, la foulque macroule femelle pèse 575 à 800g
ASPECTS
Plus grande que la poule d'eau, la foulque macroule est un oiseau de forme arrondie, au
plumage entièrement noir, rehaussé par un bec et un écusson frontal blanc pur. Elle a un
corps de canard avec un bec pointu, des yeux ronds et rouges, des rémiges secondaires
bordées de blanc et des pattes verdâtres.
MIGRATION
Principalement sédentaire. Grand nombre d'hivernants, provenant d'Europe orientale.
COMPORTEMENT
Plonge très souvent à la recherche de nourriture. Nage lentement en hochant la tête. Elle
défend son territoire énergiquement en se précipitant contre les intrus. Plonge avec un
petit saut et ressort rapidement (flotte comme un bouchon).
HABITAT
Elle fréquente les étangs, les lacs et les baies peu profondes, à végétation dense, mais
aussi les pièces d'eau ouvertes.
REGIME ALIMENTAIRE
La foulque macroule est omnivore. Son régime alimentaire est essentiellement
végétarien. Elle bascule et plonge régulièrement jusqu'à 2 mètres de profondeur pour
s'alimenter, parfois jusqu'à 4 ou 5 mètres. Elle peut voler de la nourriture à d'autres
foulques.
NIDIFICATION
Nid : c'est une construction volumineuse faite de matières végétales amoncelées sur la
végétation émergée, dans parfois 30 cm d'eau, parfois renforcée si le niveau d'eau
s'élève. La cuvette intérieure tapissée d'herbes. Il est placé assez haut et il est souvent
bien visible. Ponte : la femelle pond de 5 à 9 œufs plus gros et moins tachetés que ceux
de la poule d'eau. Ils sont blanc cassé brillant avec quelques mouchetures. L'incubation
commence avant que la portée soit au complet et dure un peu plus de trois semaines.
Les œufs éclosent sur plusieurs jours. La plupart du temps, les premières portées sont
pondues fin avril. Les portées de remplacement sont pondues jusqu'à fin juillet. Les
jeunes restent au nid quelques jours puis ils sont répartis entre les deux parents. La
femelle garde le nid avec sa moitié de portée et le mâle construit une plate-forme
spéciale pour la sienne. Les jeunes s'alimentent seuls vers l'âge de 4 semaines et
commencent à voler un mois plus tard.
9
LE FULIGULE MORILLON
Le fuligule morillon (Aythya fuligula) est un canard
plongeur de la famille des Anatidés.
MENSURATION
C'est un canard de 40 à 47 cm de long avec une
envergure de 67 à 72 cm, pesant entre 550 et 900 g.
Donc un peu plus petit qu'un fuligule milouin par exemple.
ASPECTS
Le mâle dans son ensemble est noir, hormis les flancs et le ventre blancs. Une huppe
noire pend sur la nuque, le bec est gris sauf l'extrémité noire, séparée par une fine ligne
blanche. Les pattes palmées sont grises. La femelle a un plumage brun dessus et brun
plus clair dessous, un bec et des yeux de même couleur mais sa crête est plus courte.
On note parfois une tache blanche à la base du bec. En vol, les deux sexes montrent une
barre alaire blanche.
MIGRATION
C'est principalement un migrateur, il passe l'hiver dans le nord et l'est et passe l'été en
Europe du sud et de l'ouest.
COMPORTEMENT
Ce canard plongeur trouve la plupart de sa nourriture sous la surface. Son immersion
dure généralement entre 10 et 20 secondes. Propulsé par ses larges pattes palmées, il
peut descendre jusqu'à 7 mètres de profondeur. Il est sociable, même en période de
reproduction : son nid est souvent proche de celui de mouettes et de sternes.
HABITAT
Comme la totalité des anatidés, il fréquente les étangs, les lacs, les rivières lentes et les
fleuves. En hiver, il pousse des incursions jusque dans les villes où on le retrouve
principalement sur les grandes pièces d'eau des parcs ou a proximité des ponts qui
enjambent les cours d'eau. Canard d'eau douce, le fuligule morillon est rarement observé
en mer, sauf pendant les migrations ou pendant les grands froids.
REGIME ALIMENTAIRE
Le régime est mixte : d'une part des mollusques bivalves (des moules d'eau douce) et
des insectes aquatiques (principalement des libellules), d'autre part des graines qu'elle
broute dans la végétation proche de l'eau.
Mais il consomme également des petits poissons et des crustacés. A l'occasion, il mange
à terre, en particulier des graines de céréales. Les oiseaux qui séjournent dans les parcs
et les bassins urbains en hiver, mangent aussi le pain et les différents déchets que les
passants jettent à leur intention.
NIDIFICATION
Le nid est une petite plate-forme d'herbe et de roseaux garnie de duvet située près de
l'eau, à terre dans la végétation herbacée. En mai-juin, la femelle pond de 6 à 11 œufs
dont l'incubation dure entre 23 et 28 jours. Elle s'occupe seule des œufs et les couvre
d'une couche de duvet isolant lorsqu'elle s'absente du nid. Les cannetons sont nidifuges
et quittent rapidement le nid.
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HARLE BIEVRE
Le Harle bièvre ou Grand Harle (Mergus merganser)
est un canard piscivore de la famille des Anatidés.
MENSURATION
C'est un canard de 58 à 75 cm de long avec une envergure de 82 à 97 cm, pesant
environ 1300 g pour les femelles et 1600 g pour les mâles. Ce sont de grands oiseaux de
taille plus importante que le Canard colvert.
ASPECTS
Le mâle possède une tête vert foncé avec une huppe peu marquée et un long bec rouge
foncé, mince et crochu. Le cou, la poitrine et les côtés sont blancs, le dos est noir. Les
ailes sont blanches sauf aux extrémités où elles sont noires. Le croupion et la queue sont
gris. La poitrine est teintée de rose saumon au printemps (plumage nuptial).
La femelle et les immatures ont la tête brun roux, les parties inférieures blanches et le
dessus gris.
Le plumage d'éclipse du mâle rappelle fort celui de la femelle. Les petites et moyennes
couvertures (plumes de l'avant de l'aile) qui restent blanches constituent la différence
essentielle.
MIGRATION
Le Harle hiverne dans notre région de novembre à mars. Sinon, il se reproduit en
Scandinavie, en Finlande et dans le nord de la Russie.
COMPORTEMENT
Le harle bièvre est un excellent plongeur. Son immersion peut durer entre 20 et 30
secondes au cours desquelles il peut s'enfoncer jusqu'à 10 mètres.
HABITAT
Le Harle bièvre fréquente les fleuves, les rivières assez larges, les bords des lacs, les
grands étangs et les côtes maritimes. Il niche dans les arbres creux, et les trous de
falaise.
REGIME ALIMENTAIRE
Ce gros canard plongeur se nourrit essentiellement de poissons mesurant généralement
moins de 10 cm de long. Occasionnellement, il complète son régime avec des
mollusques, des vers, des insectes et des crustacés.
NIDIFICATION
Le nid est placé dans un arbre creux, un grand trou dans une muraille ou à terre, à l'abri
d'un fourré ou d'un arbre renversé.
Cependant, le harle bièvre accepte volontiers les nichoirs artificiels. En avril ou mai, la
femelle pond entre 8 et 12 œufs protégés de duvet. L'incubation dure de 30 à 32 jours.
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FULIGULE MILOUIN
Le fuligule milouin (Aythya ferina) est un canard
plongeur de la famille des Anatidés.
MENSURATION
C'est un canard de 42 à 49 cm de long avec une envergure de 70 à 80 cm, pesant entre
700 et 1 100 g.
ASPECTS
C'est un oiseau de taille moyenne, légèrement plus petit que le colvert, avec une queue
courte dont l'arrière est orienté vers le haut pendant la nage.
Son cou long et son long bec à culmen concave qui se poursuit par un front pentu lui
donne un profil assez typique, avec une calotte légèrement conique. En tous plumages,
les ailes portent une barre grisâtre diffuse.
Le mâle nuptial présente une tête brun-roux, un bec noir avec un trait distal gris clair.
L'œil est rouge, la poitrine noir brillant, les flancs et le dos gris cendré clair, pouvant
paraître presque blanchâtres en pleine lumière. L'arrière est noir. En vol, les couvertures
alaires gris moyen et la barre alaire gris clair donnent à l'oiseau un aspect délavé, assez
pâle. La femelle adulte est gris brunâtre avec des flancs et un dos grisâtres, une poitrine,
une calotte et un cou brunâtres plus foncés. Les motifs diffus, clairs et foncés, sur les
côtés de la tête et le profil de la tête et du bec sont les meilleurs critères de
discrimination. L'œil est brun-rouge. Les juvéniles ressemblent à la femelle adulte
toutefois leur coloration est plus uniforme et la ligne pâle en arrière de l'œil est absente.
L'iris est olive jaunâtre.
MIGRATION
Les oiseaux du nord et de l'est de l'Europe vont hiverner dans le bassin méditerranéen
mais passent aussi l'hiver en Europe centrale.
COMPORTEMENT
Le milouin s'associe volontiers à d'autres canards, surtout les fuligules morillons ou
milouinans mais reste néanmoins groupé avec ses congénères au sein de ces troupes
mixtes. Il n'aime guère voler et préfère plonger pour fuir le danger. Cela n'est pas
surprenant car il doit, pour s'envoler, prendre son élan en courant à la surface de l'eau
tout en battant énergiquement des ailes. Cependant, une fois en l'air, le milouin
progresse d'un vol rapide et direct, en adoptant souvent une formation en "V".
HABITAT
Le fuligule milouin fréquente les eaux libres en hiver, en été il recherche les bassins
pourvus d'une bonne végétation. Les eaux ne doivent pas être très profondes.
REGIME ALIMENTAIRE
Il se nourrit principalement en plongeant mais il peut lui arriver aussi de se nourrir en
surface. Il mange des végétaux aquatiques ainsi que des petits mollusques et insectes
aquatiques, têtards, petites grenouilles.
NIDIFICATION
Le nid est placé dans la végétation riveraine, garni du duvet de la femelle. C'est souvent
une simple dépression encadrée par un amas de végétaux. La femelle y pond de 5 à 12
œufs dont l'incubation dure 27 ou 28 jours. Les canetons sont nidifuges et restent près
de la femelle durant 8 semaines.
12
HERON CENDRE
Le Héron cendré (Ardea cinerea) est le plus commun
de la famille des Ardéidés.
MENSURATION
Le héron cendré atteint en général 95 cm de hauteur et une envergure de 1,85 cm pour
un poids de 1,6 à 2 kg.
ASPECTS
Grand oiseau gris, majestueux lorsqu'il est debout au repos.
Il possède de longues pattes jaune grisâtre ou grises, un long cou et un grand bec jaune
grisâtre en forme de dague. Le dessous, la tête et le cou sont blanchâtres avec une crête
noire et des rayures sombres sur le devant du cou et de la poitrine.
Le reste du plumage est gris pigeon. En vol, parfois haut en battant lentement des ailes
qui sont alors bien arquées, les plumes principales des ailes sont foncées, presque noires,
le cou est replié et les pattes sont plus longues que la queue.
Les jeunes hérons ont le front et la calotte gris, la nuque noire grisâtre avec une courte
plume nucale, les côtés de la tête et du cou ainsi que le dos gris. Le centre de leur cou
est beige.
MIGRATION
C'est un migrateur partiel qui ne se déplace généralement pas au-delà de 500
kilomètres; le héron a un territoire peu étendu.
COMPORTEMENT
Le héron cendré peut avoir des attitudes curieuses. Il peut rester des heures, posé sur
une seule patte, complètement inactif s'il n'est pas dérangé. Il enfonce son cou dans les
épaules, seule la tête et le bec à l'horizontale semblent surgir de son corps. S'il perçoit
une menace, il étire son cou tout en restant immobile et vigilant, et peut s'envoler dans
l'instant.
Sa manière de chasser est particulière. Il chemine lentement et courbé, dans les eaux
peu profondes, sans faire de bruit, pointant vers le bas son bec puissant et pointu, prêt à
asséner le coup mortel à la proie qui passera à sa portée.
Parfois, il reste immobile dans l'eau, observant le fond devant lui et sur les côtés afin de
capturer habilement le moindre poisson qui passe.
HABITAT
Grand échassier solitaire (en dehors de la période de nidification), le héron cendré se
perche communément dans de grands arbres le long des étangs. Il fréquente tous les
milieux humides et peu profonds.
REGIME ALIMENTAIRE
Le héron cendré se nourrit essentiellement de poisson, d'anguilles, de batraciens. Il peut
aussi se nourrir de petits mammifères (rongeurs), d'insectes, de crustacés et de reptiles.
Il pêche les poissons à l'affût, parfaitement immobile. A la vitesse de l'éclair, son cou se
détend et son bec en forme de poignard transperce la victime.
NIDIFICATION
Le héron cendré construit un très grand nid avec des rameaux secs, des branches et des
laîches. Les matériaux varient avec l'habitat. Le mâle apporte les matériaux et la femelle
qui reste au nid presque toute la journée, assure la construction en entrelaçant les
branches. La femelle dépose de 3 à 5 œufs mats, gris-bleu, parfois teintés de roux.
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CYGNE TUBERCULE
Le cygne tubercule (cygnus olor), fait parti de la
famille des anatidés.
MENSURATION
Le cygne tubercule atteint en général 127 cm de hauteur et a une envergure de 200 à
250 cm, pour un poids de 9 à 13 kg.
ASPECTS
Couleur générale blanc neige le bec orange rouge. Les sexes sont identiques, sauf au
printemps : le tubercule est alors plus gros chez le mâle que chez la femelle.
Juvéniles : leur plumage tire sur le gris, souvenez-vous de l'histoire du vilain petit
canard.
Les juvéniles ont un plumage brun grisâtre, commençant à devenir blanc durant le
premier hiver, mais quelques plumes restent grises jusqu'au second hiver.
Les pattes sont noires, le bec est gris, les yeux sont bruns. Les nouveau-nés sont gris
pâle avec le dessous blanc. Le bec est bleu gris foncé, les pattes sont bleu gris. Les
nouveau-nés en phase claire sont blancs avec les pattes gris clair/rose.
MIGRATION
Il est présent toute l’année dans notre région.
COMPORTEMENT
C'est un oiseau pas du tout timide. Il peut devenir agressif, surtout au moment de la
nidification. Il a une démarche assez lourdaude et il se dandine. En hiver, le cygne
tuberculé se nourrit de jour, en plongeant sa tête dans l'eau avec le cou tendu, quand la
profondeur dépasse 45 cm, afin d'aller chercher les végétaux aquatiques au fond. Les
jeunes consomment la végétation coupée par les parents.
Il utilise des signes évidents pour communiquer avec ses postures. Durant la saison de
nidification, le mâle se montre hautement territorial et agressif.
HABITAT
A l'état sauvage ou en semi-liberté, le cygne tuberculé a besoin d'un territoire assez
vaste (1,5 à 4 hectares), qui peut inclure un petit lac ou un étang en entier. En hiver, il
est commun sur les eaux maritimes. Il vit dans les baies bien abritées, les marais
découverts, les lacs et les étangs, les cours d'eau et les zones côtières.
REGIME ALIMENTAIRE
Le cygne tuberculé se nourrit essentiellement de matières végétales. Il pâture dans les
zones herbeuses et les prairies humides. Il ne dédaigne pas les mollusques ou les
insectes aquatiques, capturés à l'aide de son bec capable de filtrer la vase au travers des
lamelles.
NIDIFICATION
Le nid, très gros, hors de l'eau, est construit par les deux parents, le mâle apportant les
matériaux à la femelle (roseaux et herbes). Entre avril et mai, celle-ci dépose de 5 à 12
œufs, gris clair, vert clair ou bleu pâle/vert. L'incubation dure environ 36 à 38 jours,
essentiellement assurée par la femelle, le mâle surveillant le territoire. Les poussins vont
à l'eau immédiatement après l'éclosion. Les jeunes sont élevés par les deux parents. Les
jeunes ont leur plumage complet à l'âge de 60 jours.
14
LE GOELAND LEUCOPHEE
Le Goéland leucophée, (Larus michahellis)
autrefois baptisé Larus cachinnans appartient au
groupe des goélands de taille moyenne. Il
appartient à la famille des laridés.
MENSURATION
Le cygne tubercule atteint en général 58 à 68 cm de hauteur et a une envergure de 130
à 158 cm, pour un poids de 750 à 1 250g.
ASPECTS
Le goéland leucophée a une allure fière et robuste, une forte poitrine et de longues
pattes orangé vif. Sa tête est plutôt carrée, blanche, avec des stries très fines allant de
l'œil à l'arrière de la calotte.
En hiver, la plupart ont la tête blanche. Son bec est plus court et plus épais que celui des
autres goélands, souvent jaune orangé vif avec une tache rouge sur la partie inférieure
débordant souvent sur la mandibule supérieure. En automne, les 3/4 des goélands ont
une bande su terminale noire.
L'œil est jaune-gris mat ou jaune-citron vif. Le cercle orbital est rouge. Le plumage du
manteau est gris moyen. Le goéland leucophée a du noir aux primaires externes et de
petits miroirs blancs apparents au bout des ailes.
Les immatures ont une barre caudale foncée nette et la racine de la queue claire, les
primaires internes foncées, la tête et le dessous clairs et le bec foncé. Ils obtiennent leur
plumage d'adulte au bout de 4 ans. Le 1er hiver, le manteau est entièrement taché de
brun et l'iris est sombre. Le 2ème hiver a 20 à 80% de plumes grises avec l'iris clair.
MIGRATION
Le goéland leucophée hiverne près des sites de nidification ou au large, jusqu'en mer
Noire.
COMPORTEMENT
Le goéland leucophée a su s'adapter à l'activité humaine. Il se nourrit souvent dans les
décharges publiques. Il devient commun en ville où il tente de nicher sur les monuments.
HABITAT
Le goéland leucophée niche en colonies par milliers sur les falaises côtières et les îles
rocheuses du littoral méditerranéen, parfois atlantique, et également à l'intérieur des
terres, jusqu'aux centres urbains. Il niche sur les côtes méditerranéennes et le long des
grands fleuves, au bord des lacs et sur les côtes Atlantiques de la Mauritanie au Portugal.
REGIME ALIMENTAIRE
Le goéland leucophée se nourrit de poissons, il pille les couvées et les nichées de
tadornes, sternes, pétrels, et fréquente les décharges publiques
NIDIFICATION
Le goéland leucophée niche en colonies à terre, sur et entre les rochers, le sable et les
galets. Dans un creux gratté au sol, il dispose en forme de cuvette un assemblage
d'herbes, de branchettes, d'algues et de débris divers. La femelle pond fin mars/avril, 2 à
3 œufs. L'incubation dure 25 jours.
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LA MOUETTE RIEUSE
La Mouette rieuse (Larus ridibundus) est un oiseau
aquatique de la famille des laridés, une famille regroupant
les mouettes et les goélands.
MENSURATION
C'est une mouette de 33 à 43 cm de long avec une envergure de 84 à 110 cm, pesant
entre 195 et 374g.
ASPECTS
La Mouette rieuse est de couleur blanche avec les ailes gris perle sauf l'extrémité noire.
La tête est brun chocolat sombre sauf en hiver où elle est blanche avec une tache
noirâtre derrière l'œil. Les pattes sont orange ou rouge-orangé. Le bec est rouge-jaune.
Dans tous les plumages post-juvéniles, la Mouette rieuse présente un large triangle blanc
brillant s'étendant du poignet à l'extrémité de l'aile et une ligne noire marquant la
bordure externe des rémiges primaires.
MIGRATION
On la trouve presque partout en Europe ainsi que dans une partie de l'Asie (jusqu'en
Mongolie). Sédentaire en Grande-Bretagne et dans les pays méditerranéens, c'est un
oiseau migrateur ailleurs. En hiver, elle se rencontre de la mer Baltique à la mer
Méditerranée, côtes de l'Afrique du Nord comprises. D'origine européenne, elle s'est
étendue en Islande, au Groenland pour nicher aujourd'hui jusqu'en Amérique du Nord.
COMPORTEMENT
La mouette rieuse est très grégaire (Qui montre une tendance à vivre en bandes ou à se
rassembler avec d'autres oiseaux). En dehors de la période de reproduction. Elle se
nourrit et dort en grands groupes. Cet oiseau est un opportuniste qui « nettoie » les
villes et les plages, ou qui se nourrit dans les champs labourés. En effet, les groupes
suivent la charrue et capturent des vers et d'autres invertébrés. Elle se nourrit aussi en
marchant, en nageant, et en plongeant pour saisir des poissons en suivant des bateaux
de pêche. Elle vole aussi au-dessus des flots et picore des insectes à la surface.
HABITAT
La Mouette rieuse fréquente les lacs et étangs où elle ne trouve pas de vastes roselières,
les marais et les étangs côtiers. On la trouve également en ville et dans les zones
cultivées.
REGIME ALIMENTAIRE
Elle est omnivore. Principalement elle se nourrit d'animaux, insectes et vers de terre,
mais également de végétaux et de déchets ménagers ou industriels. Les méthodes que la
Mouette rieuse emploie pour trouver sa nourriture et la nature de celle-ci varient
considérablement selon la région, la saison, les proies disponibles mais aussi les
préférences individuelles. Cet oiseau est capable de s'adapter très rapidement à de
nouvelles conditions.
NIDIFICATION
La mouette rieuse nidifie en grandes colonies, jusqu'à 1000 couples ou plus. Les nids
sont à environ un à cinq mètres les uns des autres.
C'est un nid assez grand, d'environ 50 cm de diamètre. Il est sur le sol ou dans la
végétation basse et humide. C'est une dépression peu profonde tapissée de végétation.
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LE GOELAND CENDRE
Le Goéland cendré (Larus canus) est une des 12 espèces de
goélands et mouettes du genre Larus vivant en France.
MENSURATION
C'est un goéland de 38 à 44 cm de long avec une envergure de 106 à 125 cm, pesant entre 300 à
500g.
ASPECTS
Son plumage rappelle beaucoup celui d'un goéland argenté mais il est d'une taille bien plus
modeste, environ équivalente à celle d'une mouette rieuse. L'adulte nuptial est majoritairement
blanc (dessous, tête) avec un dos et un dessus des ailes gris cendré, plus foncé que celui des races
nord-occidentales du goéland argenté. Les primaires noires assez longues portent des taches et
miroirs blancs nets. Le bec et les pattes sont jaunes, ces dernières pouvant varier du jaune
verdâtre au jaune presque orangé. En plumage d'hiver, cet oiseau subit peu de transformations : la
couleur du corps reste identique, simplement, la tête et plus particulièrement la nuque se couvrent
de légères stries grises, le bec devient grisâtre avec une bande su terminale foncée. Les pattes
deviennent grises, vert bleuâtre ou jaune verdâtre terne.
MIGRATION
Le Goéland cendré traverse notre région de novembre à mars.
COMPORTEMENT
Il se rassemble en groupes d'une dizaine d'individus mélangés, fréquemment avec les mouettes et
les autres goélands.
HABITAT
Au printemps, pour la reproduction, le goéland cendré s'installe sur les côtes rocheuses ou les
rivages sableux. Dans les terres, ils fréquentent les lacs et les réservoirs où ils peuvent dormir en
toute sécurité.
REGIME ALIMENTAIRE
Le goéland cendré est un prédateur, mais aussi un charognard. Sur les côtes, il mange des
coquillages, des crevettes, des étoiles de mer et des petits poissons.
Il joue également les pirates, poursuivant parfois les macareux et les mouettes pour leur voler leur
nourriture. En eau douce, il consomme des insectes et leurs larves : phryganes, libellules et perles
notamment. Il capture ses proies aquatiques à proximité de la surface de l'eau, soit en plongeant
des airs, soit en nageant et en picorant juste sous l'eau.
A l'intérieur des terres, le goéland cendré se nourrit aussi dans les prairies, les cultures et même
les parcs urbains, où il mange des vers de terre, des mouches et des coléoptères. En groupe, les
oiseaux se déplacent en volant sans cesse les uns au-devant des autres.
Pendant les labours, le goéland stationne souvent en petites bandes derrière les charrues en
action, profitant de l'aubaine pour manger les invertébrés découverts par la terre retournée. Il
mange également les petits oiseaux nichant au sol, les campagnols et les mulots.
Comme beaucoup de laridés, il exploite les dépôts d'ordures et toutes sortes de déchets dans les
villes et dans les ports.
NIDIFICATION
Le goéland cendré peut nicher presque partout, des îlots rocheux, plages de galets et dunes
côtières, aux îles fluviales, arbres riverains, bords des lacs, marais et landes à l'intérieur des terres.
La femelle construit son nid au sol, ou parfois sur un bâtiment. Entre mai et juillet, la femelle
construit une petite cuvette d'algues ou d'autres végétaux et pond en général trois œufs. Durant
25 à 28 jours, mâle et femelle se relaient toutes les deux ou trois heures pour couver les œufs.
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LA GALLINULE POULE D’EAU
La gallinule poule d'eau ou plus simplement poule d'eau
(Gallinula chloropus) est un oiseau appartenant à l'ordre des
gruiformes et à la famille des rallidés.
MENSURATION
La gallinule poule d’eau mesure 32 à 35 cm de long avec une envergure de 50 à 55 cm, pesant
entre 260 à 400g.
ASPECTS
La gallinule a un plumage noir ardoisé. Les parties supérieures sont plus brunes. On peut voir une
bande blanche sur les flancs, et les sous-caudales médianes sont blanches.
Le bec pointu est rouge avec l'extrémité jaune, et il se prolonge vers le front par une plaque
frontale rouge. Les yeux sont rouge foncé. Les pattes et les longs doigts sont verdâtres. Les deux
sexes sont semblables, avec le mâle légèrement plus grand. Le juvénile est plus brunâtre avec la
gorge et l'abdomen plus clairs. Il a des bandes blanchâtres chamoisées sur les flancs. Le bec et les
pattes sont sombres. Le poussin est couvert de duvet noir, et il a le bec rouge avec le bout noir.
MIGRATION
Les oiseaux des parties nord de l'habitat migrent vers le sud en hiver.
COMPORTEMENT
La gallinule est un oiseau de rivage familier. Elle nage ou marche le long des rives, ou court se
mettre à couvert. C’est un très bon plongeur, parfois plus de 45 secondes dans la mare derrière le
Moulin. Oiseau très peureux, elle vit souvent cachée mais elle s'observe aussi à découvert dans les
herbes au bord de l'eau.
Pour se nourrir, elle picore à la surface de l'eau dans la végétation émergente. Elle plonge la tête,
elle patauge et peut plonger pour de la nourriture, notamment les graines et racines des plantes
aquatiques.
Elle utilise ses longs doigts pour marcher sur la végétation flottante et dans la boue. Elle n'a pas les
pattes palmées, mais elle nage très bien, en balançant la tête d'avant en arrière. Elle est active
jour et nuit.
Elle avale du sable et des graviers pour broyer la végétation dont elle se nourrit. La parade
nuptiale voit le mâle offrir des tiges de plantes aquatiques à la femelle.
HABITAT
La gallinule vit près des eaux douces ou saumâtres des zones humides où la végétation est
abondante et émergente, avec des rives proposant un couvert. On la trouve près des étangs, des
rivières calmes, des marais et des lacs, et aussi dans les eaux des parcs urbains.
REGIME ALIMENTAIRE
Les poules d'eau sont omnivores. Elles arrachent des plantes aquatiques, de l'herbe, des feuilles
des arbres et des buissons. Elles mangent aussi des mollusques, des insectes, des vers de terre,
parfois des poissons, des têtards et des œufs d'oiseaux.
NIDIFICATION
Le nid est établi dans la végétation émergée, sur la terre ferme, parfois flottant, dans les buissons
bas, ou plus haut dans les arbres. C'est une plate-forme toute en hauteur, avec une profonde
cuvette garnie d'herbes, souvent basée sur les vestiges d'un nid d'un autre oiseau ou d'un écureuil.
La femelle pond de 5 à 8 œufs lisses et brillants, blanc cassé ou chamois clair ponctués de tâches
sombres souvent concentrées aux extrémités arrondies. L'incubation dure 3 semaines.
18
LE GRAND CORMORAN
Le
Grand
Cormoran,
ou
Cormoran
commun
(Phalacrocorax carbo), est un oiseau marin qui appartient à
la famille des phalacrocoracidés dont les cormorans sont
les seuls représentants.
MENSURATION
Le grand cormoran mesure 80 à 100 cm de long avec une
envergure de 130 à 160 cm, pesant entre 2000 à 2500g.
ASPECTS
Le grand cormoran adulte en plumage nuptial est tout noir, avec des reflets bleu et vert bronze.
Le dos est gris-bronze avec des lisérés foncés. La queue est noire et assez longue. Une tache
blanche sur la cuisse apparaît pendant la période nuptiale.
La tête est noire, avec quelques plumes blanches sur la crête peu fournie composée de quelques
plumes plus longues. Les joues et la gorge sont blanches. Les yeux sont verts, allant de l'émeraude
au turquoise. Le bec légèrement crochu et puissant est noirâtre avec la base jaune. Les pattes et
les doigts palmés sont noirs. En dehors de la période nuptiale, le grand cormoran perd la plupart de
ses plumes blanches et a un plumage plus terne. Les deux sexes sont semblables. Le mâle est
légèrement plus grand que la femelle, et a un bec plus grand. Le juvénile a le cou brunâtre et
l'abdomen blanc. La poitrine, le cou et les flancs sont parfois tachetés de brun clair.
MIGRATION
Les individus du nord de l'Europe sont migrateurs. Présence de nombreux hivernants Nordiques
dans le sud de l'Europe. Dispersion dans toutes les directions après la nidification.
COMPORTEMENT
Le grand cormoran se nourrit principalement de poisson. Il plonge pour capturer sa proie avec le
bec, et il est capable de rester sous l'eau pendant plus d'une minute. Il remonte le poisson à la
surface afin de l'étourdir en le secouant et de le lancer en l'air pour le retourner avant de l'avaler. Il
nage sous l'eau afin de poursuivre sa proie, utilisant uniquement ses pattes palmées pour se
propulser.
Les grands cormorans passent la plupart de leur temps posés bien droits et alignés sur une digue
de sable, ou perchés sur des arbres ou des structures faites par l'homme.
Le grand cormoran est souvent considéré comme un concurrent par les pêcheurs, et il a été bien
persécuté. Mais son habileté à pêcher est parfois bénéfique à l'homme, quand il est employé pour
la pêche dans certains pays. Il porte alors un collier ajusté qui l'empêche d'avaler le poisson qu'il a
pêché et que l'homme récupère, avant de renvoyer l'oiseau en pêcher d'autres à partir d'une
barque.
Le grand cormoran a été observé en train d'avaler des petits cailloux quand il a besoin de plus de
poids pour plonger facilement.
HABITAT
Le grand cormoran vit sur les côtes rocheuses ou sablonneuses, dans les estuaires, près des lacs et
des grands cours d'eau. Il niche sur les falaises et les îles rocheuses, et se nourrit dans les eaux
abritées. Il hiverne le long des côtes.
REGIME ALIMENTAIRE
Le grand cormoran se nourrit principalement de poisson et d'invertébrés aquatiques. En eau douce,
il consomme aussi des crustacés, des grenouilles et des insectes divers.
NIDIFICATION
Le grand cormoran se reproduit à n'importe quel moment, selon les ressources alimentaires des
lieux. Le nid est une grande structure faite de rameaux de bois et d'algues, tapissé de matériaux
plus fins.
19
LA SARCELLE D’HIVER
La sarcelle d'hiver (anas crecca) est le plus petit
canard européen, il fait parti de la famille des
anatidés.
MENSURATION
La sarcelle d’hiver mesure 30 à 33 cm de long avec une envergure de 54 à 59 cm, pesant entre
250 à 400g.
ASPECTS
Sa tête est rousse avec une large bande verte sur les joues. La poitrine est crème tachetée de
noirâtre, prolongée par un ventre blanc et un dessous de la queue jaune bordé de noir. Le dessus
du corps et les flancs adoptent une coloration grise. Les ailes sont marquées par une fine bande
blanche sur leur avant et par un miroir noir et vert sur la partie centrale. Le reste de l'année, après
la mue, le mâle porte des couleurs assez ternes comme la femelle. Il est entièrement brun et
beige.
MIGRATION
C'est un migrateur partiel que l'on peut rencontrer de l'Europe tempérée à septentrionale.
COMPORTEMENT
La sarcelle est un oiseau très sociable, qui est toujours en groupe. Bien qu'à la fois diurne (Se dit
des oiseaux actifs le jour) et nocturne, une partie importante de son activité est concentrée au
crépuscule et pendant la nuit pour la recherche de nourriture. Sur les côtes, le repos ou l'absence
d'activité coïncide avec la marée haute. Dispersées et discrètes pendant la période de nidification,
on peut néanmoins observer des concentrations de plusieurs dizaines d'oiseaux sur les plans d'eau
à partir du mois d'août
Elle est très sensible au gel et à l'enneigement qui limitent ses possibilités d'alimentation.
Lors des grandes vagues de froid, elle est surtout présente sur les côtes occidentales et
méridionales (Camargue, notamment). Autrefois, les Romains avaient domestiqué la sarcelle, elle a
aujourd'hui repris l'état sauvage.
HABITAT
Elle habite partout ou elle trouvera de l'eau et de la nourriture, à condition qu'il n'y ai pas trop de
courant. C'est celui fréquenté traditionnellement par l'ensemble des canards : en été, étangs,
réservoirs artificiels, lacs avec végétation palustre importante. En hiver, on la retrouve sur les
grands plans d'eau abrités, les côtes basses et sablonneuses où elle recherche l'influence
modératrice du climat marin, les lagunes et les marais.
REGIME ALIMENTAIRE
Comme sa cousine d'été, les sarcelles se nourrissent de petites graines, et d'organismes
microscopiques qu'elles trouvent dans le limon qu'elles filtrent à l'aide de leur bec.
Son régime se compose essentiellement de matière végétale : petites graines qu'elle récolte sur les
terrains humides ou faiblement inondés au bord des étangs, dans les champs de maïs fraîchement
récoltés, les rizières ou les marais. Cependant, elle se nourrit également de micro-organismes, de
larves d'insectes, de crustacés et de mollusques qu'elle pêche dans les eaux saumâtres et peu
profondes des vasières en filtrant l'eau avec son bec.
NIDIFICATION
Niche dans toute l'Europe tempérée dans les marais, tourbières souvent loin de l'eau découverte.
Le nid est posé à terre dans la végétation touffue à proximité de l'eau. Entre avril et juin, la femelle
y dépose entre 8 et 11 œufs qui sont couvés pendant 25 à 30 jours. Les canetons sont nidifuges.
(Se dit des oiseaux dont les jeunes sont couverts de duvet et aptes à quitter le nid une fois l'œuf
éclos. Ils sont capables de se nourrir seul, si besoin est, avec l'aide de leurs parents).
20
LA SARCELLE D’ETE
La sarcelle d’été (Anas querquedula) fait partie de la
famille des anatidés, c’est un canard de surface.
MENSURATION
La sarcelle d’été mesure 37 à 41 cm de long avec une
envergure de 63 à 69 cm, pesant entre 300 à 440g.
ASPECTS
Ce canard de surface est légèrement plus grand, possède un cou un peu plus long et un bec plus
important que la sarcelle d'hiver. En période nuptiale, le mâle est typique et immédiatement
identifiable : une large bande blanche en forme de demi-cercle démarre en arrière de l'œil et
aboutit jusqu'à la nuque. Le reste de la tête, du cou et de la poitrine sont brun rougeâtre sombre et
provoque un contraste saisissant avec les flancs gris pâle accentué encore par les scapulaires
allongées et rayées de noir et de blanc.
La femelle, le mâle en éclipse et le juvénile sont plus difficilement repérables, rappelant beaucoup
d'autres petits canards. Il faut faire preuve alors de nombreuses qualités d'observation. Les
caractères discriminants les plus probants sont sans doute la calotte (Partie supérieure de la tête
de l'oiseau appelé également vertex) et le trait oculaire très sombre, ce dernier étant mis
particulièrement en valeur par le fond chamois clair qui l'environne.
MIGRATION
C'est la seule espèce de canard à quitter totalement notre continent en hiver.
La migration à travers notre pays en direction de l'Afrique au sud du Sahara a lieu principalement
en août et septembre et se déroule de façon discrète et diffuse sans concentration importante. Le
retour s'effectue de fin février à fin avril.
COMPORTEMENT
La sarcelle est un oiseau très sociable, qui est toujours en groupe. Bien qu'à la fois diurne (Se dit
des oiseaux actifs le jour) et nocturne, une partie importante de son activité est concentrée au
crépuscule et pendant la nuit pour la recherche de nourriture. Sur les côtes, le repos ou l'absence
d'activité coïncide avec la marée haute. Dispersées et discrètes pendant la période de nidification,
on peut néanmoins observer des concentrations de plusieurs dizaines d'oiseaux sur les plans d'eau
à partir du mois d'août
Elle est très sensible au gel et à l'enneigement qui limitent ses possibilités d'alimentation.
Lors des grandes vagues de froid, elle est surtout présente sur les côtes occidentales et
méridionales (Camargue, notamment). Autrefois, les Romains avaient domestiqué la sarcelle, elle a
aujourd'hui repris l'état sauvage.
HABITAT
La sarcelle d'été niche en eau douce dans les marais, les prairies marécageuses et les étangs peu
profonds et de faible taille riches en nourriture, bordés de végétation aquatique abondante et de
zones herbeuses inondées.
REGIME ALIMENTAIRE
Elle est omnivore, avec une priorité pour les aliments d'origine végétale. En hiver, son alimentation
se compose principalement de graines. Le reste de l'année, en plus de sa traditionnelle ration de
végétaux, la sarcelle d'été se nourrit aussi d'insectes, de crustacés et de mollusques. Sa quête de
nourriture s'effectue en eau peu profonde en nageant la tête au ras de l'eau ou faiblement
immergée.
NIDIFICATION
La période de nidification intervient dès le début du mois de mai. Dans une cuvette d'herbe et de
duvet aménagée au cœur d'une touffe de joncs près de l'eau, la cane pond une dizaine d'œufs
crème. L'incubation qui dure entre 21 et 23 jours est le domaine réservé de la femelle.
21
LE FULIGULE NYROCA
Le fuligule nyroca (Aythya nyroca)
appartient à la famille des anatidés.
MENSURATION
Le fuligule nyroca mesure 38 à 42 cm de
long avec une envergure de 63 à 67 cm,
pesant entre 650 à 800g.
ASPECTS
Ce canard plongeur de taille moyenne a une tête marron-roux foncé. La poitrine, les
flancs et le dessus du fuligule nyroca sont plus sombres. Les sous-caudales blanc pur
sont nettement visibles contrairement au ventre et à la bande alaire également blancs
qui sont normalement peu perceptibles lorsque l'oiseau est posé sur l'eau. L'œil est
blanc. La femelle possède des couleurs plus ternes et tirant plus sur le brun. L'œil est
sombre. La confusion est possible avec la femelle du fuligule morillon mais des
différences morphologiques apparaissent à l'évidence : le corps est relativement plus
court, le bec plus long. La forme du crâne plus haut dans sa partie centrale et dépourvu
de toute huppe finit de dissiper tout doute.
MIGRATION
Le fuligule nyroca est un occasionnel migrateur hivernant rarement.
COMPORTEMENT
Il est surtout actif dans la matinée et en soirée. Dans la journée, il se livre au farniente
sur les bancs émergés ou sur l'eau. En général, il adopte des mœurs assez solitaires. Son
habitude de se nourrir au sein même de la végétation palustre ou dans sa proximité
immédiate le font facilement passer inaperçu et accentue l'impression de sa très grande
discrétion. Il a un instinct grégaire (Qui montre une tendance à vivre en bandes ou à se
rassembler avec d'autres oiseaux.) très développé : en hiver, il forme de larges bandes
souvent mêlé avec des morillons et des canards colvert.
REGIME ALIMENTAIRE
Le fuligule nyroca est surtout végétarien, se nourrissant essentiellement de graines et de
plantes aquatiques qu'il recueille en surface ou sur les berges. Cela ne l'empêche pas,
comme la majorité des canards, de compléter son alimentation avec des invertébrés liés
directement au milieu lacustre : insectes et leurs larves, crustacés, mollusques.
NIDIFICATION
Il niche dans des zones humides d'eau douce peu profondes, riches en végétation et en
faune. Le fuligule nyroca est monogame et son association avec son partenaire dure en
général une seule saison. La période de reproduction est décalée par rapport aux autres
espèces de canards. En effet, les couples se forment tard et arrivent sur les lieux de
reproduction au mieux à la mi-mars. Le nid est construit à terre à proximité de l'eau,
parfois même sur un îlot de végétation en plein milieu d'un lac. Il n'y a qu'une seule
couvée annuelle, totalisant en moyenne entre 7 et 10 œufs. L'incubation qui dure environ
25 à 28 jours est le domaine réservé de la femelle. L'envol des canetons n'intervient pas
avant 55 jours, date approximative à laquelle, ils acquièrent leur totale autonomie.
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LA CORNEILLE NOIRE
La corneille noire (Corvus corone) est un oiseau de
l'ordre des passériformes et de la famille des corvidés.
MENSURATION
Elle mesure de 44 à 51 cm de long pour un poids de 540 à
680 gr. Son envergure est de 94 à 109 cm.
ASPECTS
Oiseau entièrement noir, y compris les pattes et le bec. Son bec est plus effilé que celui du corbeau
et les plumes de son cou ne sont pas ébouriffées. L'extrémité de sa queue est carrée. Elle se
distingue du corbeau freux par son bec plus large, qui n'est pas blanchâtre. Les sexes sont
identiques. Jeunes, ils sont semblables aux parents.
MIGRATION
La corneille est sédentaire, a l’automne les corneilles noires s’associent avec les corbeaux pour
former des bandes et rechercher de la nourriture.
COMPORTEMENT
C'est une espèce sédentaire et très territoriale. Au début de l'été, les corneilles noires ont
l'habitude de se réunir au crépuscule en bandes qui occupent le même dortoir, pour aller se nourrir
en petits groupes. Mais ces habitudes ne sont pas une règle générale, et dès la fin de l'hiver, les
couples
s'individualisent.
En général, la corneille noire possède un territoire très grand, et les couples vivent dispersés et
séparés, bien qu'occasionnellement, une charogne, un dépôt d'ordures ou un vol d'insectes les
concentrent en groupes plus ou moins nombreux. Egalement la présence de prédateurs terrestres
ou de rapaces peut être une occasion pour que tous les couples d'une zone se réunissent à la cime
des arbres en poussant des cris perçants inlassablement.
HABITAT
La corneille noire aime la campagne découverte avec des bosquets d'arbres dispersés, pas trop
denses. Elle affectionne les landes, les zones arides, les bords de chemins et de routes, les
bordures rocheuses, les falaises côtières, les plages, les zones d'estuaires, les embouchures de
fleuves et les lagunes.
REGIME ALIMENTAIRE
Les corneilles noires ont un régime très varié incluant charognes, invertébrés, graines et fruits. Elle
peut piller les nids d'autres oiseaux.
NIDIFICATION
Le nid de la corneille noire est construit par les deux parents. C'est un nid volumineux, fait de
branches, dans un arbre ou sur une falaise. Le mâle apporte les matériaux mais reste à l'extérieur,
alors que la femelle arrange l'intérieur. On peut y trouver de tout : herbes, feuilles sèches, laine de
mouton, poils, crins, papiers, chiffons, plastique, racines, plumes...
La ponte a lieu d'avril à mai. La femelle dépose 3 à 5 œufs bleu clair ou verts, tachés de gris
châtain foncé (42 x 27 mm). L'incubation dure environ 19 jours, assurée par la femelle seule. Les
petits, nourris par les deux parents, volent au bout de 35 jours. A la naissance, les poussins ont un
duvet gris fumée abondant laissant quand même apparaître leur peau rose, qui deviendra foncée
rapidement. Ils atteindront leur maturité sexuelle à 2 ans. Les couples sont unis pour la vie.
23
LA GRANDE AIGRETTE
La grande aigrette (Ardea alba) est un oiseau
échassier, elle appartient à l’ordre des Ciconiiformes
et à la famille des Ardéidés.
MENSURATION
Elle mesure de 94 à 104 cm de long pour un poids de
1000gr. Son envergure est de 131 à 145 cm.
ASPECTS
Elle a approximativement la même taille que le héron cendré. Son plumage est entièrement blanc
et elle ne possède pas de huppe. En période de reproduction, de très longues plumes
ornementales, appelées "aigrettes" ou "crosses" descendent des épaules en barbes séparées et
tombent sur la queue et le bas du dos. Les pattes (tarses) sont gris verdâtre ou noires sauf la
partie supérieure (tibia) qui est jaune au printemps. Le long bec est noir, jaune à la base. La
grande aigrette ressemble au grand héron en phase blanche, mais celui-ci a les pattes jaunes et il
est plus grand que la grande aigrette. Les deux sexes sont semblables, avec le mâle légèrement
plus grand que la femelle.
Le juvénile ressemble à l'adulte non nicheur, avec le bec et les pattes de couleur plus terne.
MIGRATION
La grande aigrette migre en direction de la méditerranée.
COMPORTEMENT
Elle utilise une patte pour agiter l'eau et faire sortir les proies, ou bien, elle marche lentement dans
les eaux peu profondes, mais elle peut aussi rester sans bouger pendant de longues périodes en
attendant le passage d'une proie, poisson ou insecte. Quand elle repère une proie, elle la
transperce rapidement de son bec. Sur terre, elle capture aussi de petits mammifères, tels que les
souris et les campagnols.
Elle se nourrit seule ou en petits groupes.
Elle ingère beaucoup de proies de taille moyenne plutôt que des grandes, préférant avoir de la
nourriture de qualité plutôt qu'une grande quantité de nourriture. Elle se nourrit pendant le jour, et
dort la nuit dans des dortoirs communs où les oiseaux se rassemblent. Elle dérobe la plupart de sa
nourriture aux autres hérons d'espèces plus petites. Elle peut aussi se battre pour de la nourriture,
même à l'intérieur de son propre groupe familial. C'est une espèce agressive dans de nombreuses
situations différentes.
HABITAT
Elle niche dans les roselières ou dans les arbres au bord des lacs et des grands étangs. Elle
fréquente également les prairies humides et les rizières
REGIME ALIMENTAIRE
La grande aigrette est piscivore. Son alimentation est assez ressemblante à celle des autres hérons
: poissons, batraciens, insectes aquatiques, reptiles, petits rongeurs forment en effet l'ensemble de
son menu.
NIDIFICATION
Le nid est une plate-forme lâche faite de rameaux de bois et de brindilles, de tiges de plantes
aquatiques, et peu ou pas tapissé à l'intérieur. Les adultes ajoutent des matériaux en cours de
nidification, jusqu'à l'envol des jeunes. Le même nid peut être employé année après année. La
femelle dépose 4 à 5 œufs lisses, bleu-verdâtre ou bleu clair. L'incubation dure environ 23 ou 24
jours, assurée par les deux adultes. Les poussins sont semi-nidifuges, couverts de longs duvets
blancs aux pointes soyeuses. Ils ont le bec rose. Les deux parents les nourrissent par régurgitation
directement dans le bec.
24
LE GOELAND BRUN
Le Goéland brun (Larus fuscus), il appartient à
l’ordre des Charadriiformes et a la famille des
laridés.
MENSURATION
Le Goéland brun mesure 51 à 61 cm de long avec
une envergure de 128 à 148 cm, pesant entre 650 à 1000g.
ASPECTS
A peine plus grand que le goéland argenté, mais plus petit que le goéland marin, le
goéland brun a un manteau gris foncé à noir, le reste du corps étant blanc. Les pattes
sont jaunes à jaune orangé. Le bec est jaune et mince, avec une tache rouge sur la
mandibule inférieure. Il n'a pas de miroirs blancs au bout des ailes. En hiver, les adultes
ont la tête striée de gris. Les juvéniles de 1ère année paraissent très sombres en vol,
sombres sous les ailes, et croupion blanc. Ils obtiennent le plumage adulte la troisième
année.
Le goéland brun et le goéland argenté sont les formes extrêmes d'un groupe d'espèces
issues d'un tronc commun d'origine asiatique. Tandis que le goéland brun s'éloignait vers
l'ouest, le goéland argenté se répartissait en Europe, après avoir acquis ses caractères
propres en Amérique du Nord.
MIGRATION
Contrairement aux Goélands argenté et marin, le Goéland brun est un grand migrateur.
Les oiseaux des populations occidentales se dispersent principalement sur le littoral de la
Manche, du golfe de Gascogne, atteignant les côtes du nord-ouest de l'Afrique.
COMPORTEMENT
Le goéland brun est un «pirate» des plages, un charognard qui suit les bateaux de pêche
à la recherche de déchets, et qui fréquente les ports et les décharges. Il vit en grands
groupes.
HABITAT
Le goéland brun se reproduit sur les falaises côtières, les immeubles, les dunes et les
landes marécageuses. Il passe l'hiver sur les côtes, dans les estuaires, les lacs intérieurs,
les réservoirs et les décharges. Le goéland brun se reproduit plutôt dans le nord de
l'Angleterre. Un très grand nombre aussi sur les côtes du nord-ouest de l'Europe, en
grandes colonies. Il devient très abondant dans quelques zones méditerranéennes en
hiver, plus spécialement au sud de l'Espagne.
REGIME ALIMENTAIRE
Le goéland brun est omnivore. Il se nourrit de charognes, de détritus, de mollusques, de
poissons, de vers, d'insectes, de souris, d'oiseaux, d'œufs, parfois aussi d'algues et de
graines.
NIDIFICATION
Le nid est construit par les deux parents. C'est un nid fait d'herbes, d'algues et de
plumes. C'est loin d'être une œuvre d'art !
La ponte a lieu en mai-juin, trois œufs châtain-olive ou verdâtres clair avec des taches
sombres. L'incubation dure environ 27 jours, assurée par le couple. Les jeunes, nourris
principalement par la femelle, volent au bout de cinq semaines. Le poussin ou grisard,
possède un duvet rayé clair et brun. Il marche pour aller se cacher dans les rochers.
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LE GREBE CASTAGNEUX
Le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) est un oiseau
de l’ordre des Podicipediformes et a
la famille des
Podicipedidés.
MENSURATION
Le Grèbe castagneux mesure 25 à 29 cm de long avec une envergure de 40 à 45 cm, pesant entre
100 à 200g.
ASPECTS
C'est le plus petit et le plus trapu des grèbes. Il est immédiatement identifiable à sa petite tête
ronde, son petit bec mince aux commissures pâles souvent visibles et son inimitable façon de
flotter comme un bouchon, l'arrière du corps tronqué. En période nuptiale, le castagneux se
reconnaît à ses joues, sa gorge et son avant du cou brun-roux contrastant avec le reste du
plumage brun sombre et la tache jaune pâle qui marque la commissure du bec. En plumage
d'hiver, le castagneux revêt une coloration assez uniforme. Le contraste entre la gorge, l'avant du
cou et les flancs chamois d'une part, et la calotte, la nuque et les parties supérieures brunes
d'autre part, est moins net. La tâche clair aux commissures s'estompe et est à peine visible.
MIGRATION
Les oiseaux originaires de l'Europe Septentrionale migrent à la fin de la saison estivale.
COMPORTEMENT
Plus adapté à la nage qu’au vol ou plutôt qu'au décollage puisqu'il doit courir sur l'eau 15 à 30 m
en battant des ailes pour prendre son essor, cet oiseau est assez rarement observé en vol bien qu'il
puisse voler très vite et parcourir de grandes distances lors de ses migrations. À la moindre alerte,
il plonge pour reparaître un peu plus loin ou se cache avec talent dans la végétation haute des
rives. Il vole souvent très bas, parfois au contact de l’eau. Il tient alors son cou tendu et ses pattes
un peu basses. Contrairement aux autres grèbes, il ne présente pas en vol de miroir blanc, ni à
l'avant, ni à l'arrière des ailes.
HABITAT
Le grèbe castagneux aime bien les eaux dormantes, aussi n'est-il pas rare de le trouver sur les
petits étangs, les mares et même les fossés inondés. De tous les grèbes, il est en effet celui qui
peut nicher sur les pièces d'eau dont la surface est la plus réduite. Et ceci, non pas en raison de sa
petite taille mais de son régime alimentaire moins piscivore que les autres espèces de grèbes. En
période de reproduction, il accorde sa préférence aux cours d'eau lents dont la végétation émergée
est suffisamment abondante pour dissimuler son nid. Le reste de l'année, il fréquente les lacs plus
dégagés, les estuaires, et dans certaines régions, les eaux côtières abritées.
REGIME ALIMENTAIRE
Son régime est nettement moins piscivore que celui des autres grèbes et il peut trouver, même
dans de petits plans d'eau, suffisamment de larves d'insectes et d'invertébrés aquatiques pour
subvenir aux besoins de sa nichée. Plongeant sans cesse à la recherche des ses proies aquatiques,
il est assez difficile à observer car il reste peu de temps à la surface lorsqu'il est en activité de
pêche pour capturer des mollusques et des crustacés qui constituent l'essentiel de son régime.
NIDIFICATION
Comme chez tous les grèbes, le nid, construit avec des roseaux et des branchages fins, est une
sorte de petit radeau plus ou moins flottant amarré dans les roseaux ou à la berge par les branches
d'un arbuste tombant dans l'eau. D'avril à juillet, la femelle y pond 5 à 6 œufs de couleur
blanchâtre dont l'incubation est assurée par les deux parents pendant une période qui varie de 20
à 27 jours. Des secondes pontes ou des pontes de remplacement peuvent être effectuées jusqu'au
début du mois d'août. Les jeunes sont nidifuges, accompagnent leurs parents lors des promenades
quotidiennes et trouvent refuge sur leur dos.
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L’HIRONDELLE
L'hirondelle (Hirundo rustica) est un oiseau migrateur
familier. Ces oiseaux font partie de l'ordre des
Passeriformes dont ils constituent la famille des
Hirundinidés.
MENSURATION
L’hirondelle mesure 13 à 19 cm de long avec une envergure de 32 à 34 cm, pesant entre 16 à 25g.
ASPECTS
C'est un oiseau au dessus bleu-noir avec des reflets métalliques qui contrastent avec le dessous
blanchâtre lavé de roux. Elle a une silhouette élégante et fuselée avec une queue fourchue très
échancrée dont les brins appelés les "filets" sont très apparents et plus longs chez le mâle.
On peut remarquer des taches blanches vers l'extrémité de sa queue. Son front et sa gorge sont
d'un brun-roux souligné une bande pectorale sombre. Elle se distingue des autres hirundinidés par
l'absence de blanc sur le croupion.
MIGRATION
Oiseau migrateur des pays du sud, notamment l’Afrique.
COMPORTEMENT
Elles sont très sensibles à la faim et au froid. Se réunissent par centaines avant leur départ.
Souvent très proches des hommes. Un couple niche tous les ans dans notre chaufferie, le bruit de
la chaudière ne les dérangeant pas (bonjour le nettoyage...) Elle se perche souvent en couple sur
les câbles pendant la saison de reproduction ou vole gracieusement en gazouillant. Au sol, les
oiseaux sont parfois en train de chercher des insectes abondants mais ils récoltent plus souvent du
sable
et
de
la
boue
pour
leur
nid.
L'hirondelle choisit en priorité des étables, écuries et diverses granges pour bâtir son nid ; l'idéal
étant que le plafond comporte des solives. En cas d'absence de site idéal, son choix pourra alors se
porter sur des garages, caves et autres remises, toutes sortes de corniches, sous les ponts, parfois
à l'intérieur des maisons, pourvu que le bâtiment possède une ouverture.
HABITAT
L'hirondelle est commensale de l'homme. La présence de zones de chasse est primordiale dans
l'installation des couples. Ces zones sont tous les pâturages, prairies, bocages, marais, étangs,
cours d'eau, parcs et jardins qui sont propices à la présence d'insectes.
REGIME ALIMENTAIRE
Purement insectivores, les hirondelles passent la majeure partie de leur temps à capturer leurs
proies dans les airs.
NIDIFICATION
Le nid a la forme d'une moitié de coupe d'environ vingt-deux centimètres de diamètre et onze
centimètres de profondeur. Il est construit par les deux parents avec des brindilles sèches
cimentées par de la boue. Pour ce faire, l'hirondelle récupère de la boue dans des flaques d'eau,
puis la malaxe pour lui donner la forme de petites boules qu'elle vient ajouter à la construction.
Pour ajouter à la solidité, l'hirondelle ajoute à ce torchis de la paille, des brins d'herbes, des crins
d'animaux et à l'occasion des plumes de poules.
Les hirondelles cherchent en priorité à conforter un nid existant, d'où une concurrence en début de
nidification pour récupérer les meilleurs nids. Les moineaux cherchent à s'approprier le nid des
hirondelles, soit avant le retour de celles-ci, soit en expulsant leurs occupants. Une fois terminé, le
nid est garni de plumes, le duvet des poules étant le plus recherché. D'autres crins ou soies
peuvent être ajoutés, ce qui donne à l'intérieur du nid un aspect douillet.
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LE MARTIN PECHEUR
Le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) est un oiseau, de
l’ordre des Coraciiformes et de la famille des alcédinidés.
MENSURATION
Le martin pêcheur mesure 16 à 17 cm de long avec une envergure de
24 à 26 cm, pesant entre 40 à 45g.
ASPECTS
Le mâle adulte possède un front, un capuchon, une nuque et des moustaches barrés de bleu-vert
et de bleu brillant.. Le menton, la gorge et la tache du cou affichent une couleur blanche teintée de
chamois jaunâtre. Les ailes sont bleu-vert. Les scapulaires et les couvertures présentent une
couleur verte avec des extrémités bleu vif qui contraste avec la teinte bleu cobalt brillant du
manteau, du dos et du croupion. Les sous-caudales sont un peu plus foncées et la queue est bleu
foncé. La poitrine est roux orangé. Le bec est noir avec des commissures rouges. L'iris est brun
foncé, les pattes rouges. La femelle adulte est identique au mâle, excepté la mandibule (Chez les
oiseaux ce terme est appliqué aux deux mâchoires avec leurs enveloppes cornées qui forment le
bec) inférieure rouge-orange avec une pointe noire. Les juvéniles sont plus ternes que les adultes.
Ils possèdent un dessus plus vert et un dessous plus pâle. Les plumes pectorales ont un liseré
sombre. La pointe du bec est blanchâtre et les pattes sont d'abord noires.
COMPORTEMENT
Malgré leurs vives couleurs, les martins-pêcheurs ne sont pas faciles à voir. Les couleurs
métalliques de ses faces supérieures constituent en effet un excellent camouflage lorsqu'il file au
ras de l'eau sur ses courtes ailes vibrantes. Heureusement ils poussent des cris distinctifs, émis
surtout en plein vol, qui permet de les repérer. Ces sifflements métalliques et aigus ne ressemblent
à aucun autre. Le martin-pêcheur se baigne surtout pendant la période de nidification, en
plongeant plusieurs fois à la suite, après quoi, il se lisse le plumage, étire ses ailes et baille. Au
total, cette toilette peut durer deux heures par jour. Il rejette plusieurs fois par jour une pelote de
réjection grisâtre contenant des arêtes de poisson et des carapaces d'insectes. La nuit, il dort seul
dans la végétation riveraine, les roseaux ou les arbres creux.
HABITAT
Le martin-pêcheur se rencontre au bord des eaux calmes, propres et peu profondes, plutôt en des
lieux abrités du vent et des vagues. Son existence reposant sur la capture de poissons en nombre
suffisant, le martin-pêcheur doit disposer d'une eau pure et poissonneuse. Les rives, pourvues
d'arbres et de poteaux utilisés comme des perchoirs sont appréciés.
REGIME ALIMENTAIRE
L'essentiel du menu du martin-pêcheur est composé de petits poissons. L'oiseau guette ses proies
d'un perchoir n'excédant pas trois mètres. La proie repérée, il plonge presque verticalement, les
ailes allongées vers l'arrière. Saisissant fermement le poisson dans son bec puissant, l'oiseau bat
des ailes pour remonter à la surface puis regagne son perchoir. Là, il frappe violemment sa victime
contre une branche pour l'assommer avant de l'avaler. Le martin-pêcheur consomme également
des insectes (les notonectes représentent 40% des insectes capturés) ainsi que des crustacés (des
gammares) et des batraciens.
NIDIFICATION
Les martins nichent dans un terrier creusé dans la berge d'un cours d'eau. La nidification est
précédée par la parade nuptiale qui comporte de bruyantes poursuites aériennes, les deux
partenaires volant tantôt au ras de la surface de l'eau, tantôt au-dessus de la cime des arbres
riverains. Les petits quittent le nid et sont rapidement aptes à se nourrir seuls. Le nid étant
rapidement souillé par les déjections et par les détritus de nourriture, il est généralement
renouvelé chaque année.
28
LA MOUETTE MELANOCEPHALE
La
Mouette
mélanocéphale
(Larus
melanocephalus) est un oiseau de l’ordre des
Charadriiformes et de la famille des laridés.
MENSURATION
La mouette mélanocéphale mesure 36 à 38 cm de long avec une envergure de 98 à 105
cm, pesant entre 220 à 380g.
ASPECTS
La mouette mélanocéphale ressemble à la mouette rieuse, mais n'a pas de noir sur les
primaires. La tête et la nuque sont noires, l'œil est bordé de blanc. Le manteau est gris
clair, le dessus des ailes est gris à la base, les primaires sont blanches. Le bec et les
pattes sont rouge foncé.
MIGRATION
La mouette mélanocéphale est un migrateur. Elle migre principalement de jour en
survolant les terres.
COMPORTEMENT
Elle se nourrit en vol, à la surface de l'eau, en plongeant et en picorant à la surface tout
en nageant. Il lui arrive de poursuivre en courant une proie au sol. Elle niche en colonies.
HABITAT
La mouette mélanocéphale fréquente les plages en hiver, et les estuaires. Elle niche sur
les marais côtiers et intérieurs. Elle fréquente les ports de pêche, les décharges et les
évacuations d'égouts.
REGIME ALIMENTAIRE
La mouette mélanocéphale se nourrit d'une grande variété d'insectes qui représentent la
majeure partie de son régime. Mais les poissons et les mollusques sont aussi appréciés.
NIDIFICATION
La mouette mélanocéphale construit son nid au sol. C'est une dépression garnie de
branchettes et de végétation, et aussi de quelques plumes. Le nid est disposé sur le sol
nu ou dans la végétation basse.
La femelle dépose, en avril/mai, 2 à 3 œufs clairs, jaunâtres, avec des marques, des
points ou des taches noires, grises, olive ou obscures. L'incubation dure de 23 à 25 jours,
assurée par le couple. Les jeunes s'envolent au bout de 35 à 40 jours.
29
LE TADORNE DE BELON
Le tadorne de Belon (Tadorna tadorna) est un oiseau
appartenant à l’ordre des Ansériformes et à la
famille des anatidés.
MENSURATION
Le tadorne de Belon mesure 58 à 71 cm de long avec une envergure de 110 à 113 cm,
pesant entre 1100 à 1400g.
ASPECTS
Le plus grand des canards de surface en France. Le mâle et la femelle sont sensiblement
identiques. La tête et le haut du cou sont verts, le reste du cou blanc. Le bec est rouge,
avec une aspérité à la base chez les mâles. Une large bande rousse ceinture la poitrine et
le haut du dos. Le milieu du ventre noir précède le reste du dessous blanc. Les faces
latérales du dos noires encadrent la partie centrale blanche. Les ailes sont bigarrées
blanc, noir, vert et roux. La queue blanche est maculée de noir à son extrémité. Les
plumes sous-caudales sont rousses, les pattes palmées roses. Le tout donne un gros
canard multicolore visible de loin.
En vol, tous les individus paraissent noirs et blancs. Les jeunes sont plus ternes, à
dominante grise.
MIGRATION
Les tadornes de Belon effectuent une migration de mue qui regroupe des adultes
nicheurs et des non-reproducteurs. Ces regroupements réunissent sur les bancs de sable
plusieurs dizaines de milliers d'individus qui, une fois la muent terminée, regagnent leurs
pays d'origine.
HABITAT
On peut rencontrer le tadorne de Belon le long du littoral où il fréquente surtout les côtes
marines plates, sablonneuses ou vaseuses. Mais on peut également l'observer au bord
des lacs salés proches des embouchures ou des estuaires.
COMPORTEMENT
Les tadornes de Belon ont des mœurs à la fois diurnes et nocturnes et sont très
sociables.
REGIME ALIMENTAIRE
Le tadorne de Belon se nourrit principalement de mollusques bivalves, de gastéropodes
marins et de crustacés qu'il trouve en tamisant la vase avec son bec. Il complète son
régime avec des insectes aquatiques qu'il capture sur les dunes et des matières
végétales. Il se nourrit généralement en eau peu profonde, sur les vasières et dans les
champs (parfois loin de l'eau).
NIDIFICATION
Son nid est installé dans un ancien terrier de lapin ou de renard, dans une cavité sertie
dans un talus ou même dans un trou de muraille. Exceptionnellement, il peut être posé à
même le sol dans la végétation herbeuse. C'est une simple dépression garnie de duvet.
D'avril à juin, la femelle pond de 8 à 10 œufs dont l'incubation dure de 29 à 31 jours. Les
petits, nidifuges comme chez la plupart des anatidés, s'envolent au bout de 45-50 jours.
30
TADORNE DE CASARCA
Le tadorne casarca (Tadorna ferruginea)
appartient à la famille des anatidés et a l’ordre
des Ansériformes.
MENSURATION
Le tadorne de casarca mesure 61 à 67 cm de
long avec une envergure de 121 à 145 cm, pesant entre 1200 à 1500g.
ASPECTS
Le tadorne casarca est un gros canard qui porte un plumage entièrement fauve orangé à
l'exception de la tête qui est beaucoup plus claire. La transition tête-corps s'effectue par
un petit collier noir en ce qui concerne le mâle. Il est absent chez la femelle. Les ailes
sont noires et blanc avec un petit miroir vert dans sa partie centrale. Bec, pattes (assez
longues), rémiges et croupion sont noirs.
MIGRATION
La plupart des oiseaux hivernent en Inde et dans le sud-est de l'Asie.
HABITAT
On le retrouve sur les lagunes d'eau saumâtre, sur les lacs sales des steppes et des
déserts d'Asie Centrale, également sur les lacs et les étendues d'eau douce.
Indifféremment en plaine ou en montagne.
COMPORTEMENT
Il adopte des mœurs diurnes. Bien que son vol soit très habile, il passe de longs
moments à terre, marchant dans les lieux herbeux ou nageant dans l'eau peu profonde
pour se nourrir. Alors qu'il est assez farouche pendant la période nuptiale, il devient
assez sociable après la nidification.
REGIME ALIMENTAIRE
Majoritairement végétarien, on peut néanmoins le classer dans les omnivores. En effet, si
son menu est constitué la plupart du temps de végétaux verts, de plantes herbacées et
de graines, il n'en complète pas moins son alimentation en consommant secondairement
des petits mollusques, des crustacés, des vers et des insectes aquatiques, ce qui est une
pratique assez courante chez les canards.
NIDIFICATION
Il est monogame. Son nid est placé dans une crevasse de rocher, un terrier ou un trou
d'arbre. En fait, il s'agit d'une simple dépression rembourrée de duvet. De février à mai,
cela dépend des régions, la femelle y dépose 8 à 10 œufs qui sont couvés pendant une
période variant de 28 à 29 jours.
31
STERNE PIERREGARIN
La sterne pierregarin (Sterna hirundo) appartient
à l’ordre des Charadriiformes et à la famille des
sternidés.
MENSURATION
La sterne pierregarin mesure 31 à 35 cm de long
avec une envergure de 82 à 95 cm, pesant entre 90 à 150g.
ASPECTS
Les sternes, parfois appelées hirondelles de mer, sont des oiseaux aux longues ailes et
au vol gracieux. Leur tête est couverte d'une calotte noire tandis que le reste de leur
plumage est blanc et cendré, comme les mouettes. La différence entre les espèces de
sternes est assez subtile. Il faut regarder le bec, les pattes, la forme de la queue et
l'allure. La sterne pierregarin a le bec rouge terminé par une pointe noire. Ses pattes
sont rouges. On veillera à ne pas confondre la sterne pierregarin avec la sterne arctique,
plus rare, dont le bec est complètement rouge sang et la queue plus longue et plus
échancrée. Les critères de couleur du bec sont valables seulement lorsque les oiseaux
sont en plumage nuptial.
MIGRATION
Elle hiverne sur les côtes de la péninsule Arabique et de l'Afrique occidentale, jusqu'au
Cap. Quelques individus hivernent en Méditerranée.
HABITAT
Habite aussi bien les zones côtières qu'à l'intérieur des terres, dans les habitats les plus
divers. À l'intérieur, elle est liée aux rivières et aux lacs. Sur le littoral, elle niche de
préférence sur des îlots rocheux, mais aussi sur des plages et au bord de marais.
COMPORTEMENT
La sterne pierregarin est un oiseau bruyant au vol souple et élégant. C'est une visiteuse
d'été (d'avril à septembre). Son aire de répartition couvre largement l'Europe, l'Asie et
l'Amérique du Nord, jusqu'aux Caraïbes, mais l'espèce n'est que localement fréquente sur
les côtes.
REGIME ALIMENTAIRE
Elle se nourrit de petits poissons qu'elle capture en plongeant dans l'eau de manière
spectaculaire.
NIDIFICATION
Elle niche en colonies ou en couples isolés. Le nid est établi au sol. La femelle pond 2 ou
3 œufs. L'incubation dure entre 22 et 26 jours. Les jeunes restent au nid pendant un peu
plus de trois semaines.
32
Chapitre II : Les poissons du lac Léman
LA PERCHE
La perche commune (Perca fluviatilis) appartient à la
famille des percidés.
MENSURATION
Durée de vie : en moyenne 7 ans, jusqu’à 15 ans
Taille : en moyenne 20 cm, jusqu’à 50 cm
Poids : en moyenne 300 g, jusqu’à 2 kg
DESCRIPTION
Son corps gris foncé sur le dos, vert-jaune sur les flancs et blanchâtre sur le ventre, est rayé de 5
à 7 stries noires et recouvert de petites écailles rugueuses (cténoides), insérées profondément
dans la peau. Elevé dans sa partie antérieure, le corps s’amincit vers l’arrière et se termine par une
nageoire caudale relativement petite. Sur les sujets âgés, le dos est bossu.
Deux nageoires dorsales, la première épineuse et la seconde portée par les rayons mous,
représentent le point distinctif de tous les percidés. Les nageoires pelviennes, anales et caudales
sont de couleur orange vif. La tête conique se termine par une bouche armée de nombreuses
petites dents et s’ouvrant largement ce qui permet à la perche d’avaler des proies volumineuses
par rapport à sa taille.
HABITAT ET MŒURS
Prédateur et objet de prédation par les autres poissons carnassiers mais aussi les oiseaux et les
pêcheurs, la perche s’installe partout où elle peut passer inaperçue. Quel que soit le type d’eau,
son habitat de prédilection est inévitablement parsemé d’obstacles. Mais elle occupe également
tous les endroits où la berge tombe à pic, se positionne le long des parois verticales, au milieu des
roseaux, dans les fosses en aval des ouvrages d’art...
Grégaires, les jeunes perches vivent en groupe qui se scinde au fur et à mesure que la taille des
sujets augmente, tandis que les grosses demeurent souvent solitaires. Les perches chassent en
meute, avec beaucoup d’acharnement. Il semble y avoir une organisation dans les bancs. Les
sujets dominants occupent les places en tête et les bordures, les autres se situent au centre. Lors
de l’attaque finale, elles se dispersent, chacune repérant une proie et la suivant jusqu’à l’avaler.
Ensuite, le banc se reforme et repart à la recherche de nouvelles proies.
REGIME ALIMENTAIRE
Dans son plus jeune âge, la perche se nourrit principalement de plancton, ensuite elle consomme
des larves et nymphes les plus diverses, des escargots d’eau, crevettes, vers de terre...
Active tout au long de l’année, la perche s’adapte et modifie son menu en fonction des saisons, des
changements des conditions climatiques, de la température de l’eau. Ainsi elle chasse
inlassablement les alevins en automne, se régale des crustacés l’été et l’hiver, profite des vers
durant les crues. Et comme tous les autres carnassiers, tout au long de l’année, elle suit de très
près les petits poissons qui constituent son garde mangé !
REPRODUCTION
La perche atteint la maturité sexuelle à l’âge de 2 à 3 ans pour les mâles et de 4 à 5 ans pour les
femelles. La reproduction de déroule au printemps, dès que la température de l’eau atteint 13°C.
La femelle dépose sur des branches immergées, végétaux aquatiques ou racines, des rubans
d’œufs, larges de 3 à 4 cm et longs de 1 à 3 m. La quantité d’œufs est supérieure à la moyenne
des autres poissons, chez une femelle âgé de 6 ou 7 ans et d’un poids de 500 g, elle peut atteindre
40 à 45.000 ovules. Les œufs, aussitôt fécondés par le mâle, éclosent après environ deux semaines
d’incubation. Les nouveau-nés doivent se méfier de bon nombre de prédateurs, y compris leurs
parents.
33
LA TRUITE
La truite (Salmo trutta fario) appartient à la
famille des salmonidés comme le saumon.
MENSURATION
Poids maximum : 300 à 500 g (jusqu'à 10
kg)
Longueur maximale : 20-50 cm (jusqu'à 1m)
Durée de vie : 4 à 6 ans (jusqu'à 10 ans en lac)
DESCRIPTION
La truite, poisson taillé pour la nage rapide (12 km/h), est un carnassier des eaux
froides. Son corps est musclé, bien adapté à la vie en eau courante. La coloration de la
truite est variable suivant la situation de son habitat. Le corps est élancé et fusiforme, au
pédoncule caudal assez épais, recouvert d'écailles très petites. La nageoire dorsale est
réduite; présence d'une seconde dorsale adipeuse; bord postérieur de la caudale
rectiligne. La coloration est très variable, jaune, gris anthracite, brune ou gris clair;
présence constante de gros points noirs sur les opercules et, selon les souches, de points
rouges, simples ou auréolés. Le dos de la truite commune est sombre et les flancs clairs.
La truite arc-en-ciel possède une bande colorée en rose-rouge qui traverse le corps de la
tête à la queue. La chair des truites de lac est naturellement teintée en rose du fait de la
consommation en majeure partie de crustacés planctoniques. On la trouve dans les
grands lacs comme le Léman où, suivant la profondeur, sa robe sera plus ou moins
argentée.
HABITAT ET MŒURS
On la trouve aussi bien en plaine qu'en montagne, en rivière, lac et étang. Elle ne peut
vivre qu’à des températures inférieures à 18 °. La truite ne supporte que des eaux
relativement pures, froides et oxygénées.
La truite est un poisson, en général solitaire, qui défend âprement son territoire. Son
territoire est en rapport avec la taille. Plus une truite est grosse plus son territoire est
important. Les grosses truites ont un poste qu'elles n'abandonnent que pour se nourrir.
Les truites plus petites se trouvent à des postes plus petits et ne prennent position sur le
repère des grosses truites que si celles-ci en disparaissent (mort de la truite ou prise par
un pêcheur). Les truites ont un sens aigu de la hiérarchie. La plus grosse occupera le
meilleur poste. Les autres truites, par taille dégressive, vont occuper le reste de l'endroit.
REGIME ALIMENTAIRE
La truite est omnivore. Elle se nourrie aussi bien de petits invertébrés (crustacés, vers,
larves etc.) que de petits poissons (vairons, goujons, et même de truitelles) ,d'algues ou
de fruits voir de graines , ainsi que d'insectes (mouche, éphémère etc.). Les grosses
truites mangent de grandes quantités d'alevins. Les jeunes poissons se nourrissent
d'invertébrés et les adultes rajoutent à ce régime la consommation de poissons de petite
taille.
REPRODUCTION
La truite est mature dès l'âge de 1 à 2 ans. La truite se reproduit en hivers, d'octobre à
janvier (eau entre 5° et 10 °). Les géniteurs effectuent de courtes migrations de manière
à trouver un site favorable (frayère). La femelle va aménager une dépression dans les
graviers et y pondre ses œufs qu'elle recouvrira grossièrement. Les alevins naîtront au
bout de plusieurs semaines (8 à 10) et à leur tour, migreront vers l'aval de la rivière où
ils établiront chacun leur territoire.
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LE BROCHET
Le brochet (esox lucius) appartient à la famille
des ésocidés.
MENSURATION
Taille: 45 cm à 1,50 m.
Poids : 500 g à 8 kg jusqu'à 20 kg.
Durée de vie : 13 ans
DESCRIPTION
Le brochet a une silhouette caractéristique fusiforme avec un museau plat en bec de
canard, celui-ci est un prédateur féroce qui vit en solitaire. Le corps est allongé, le dos
est brun-vert, les flancs plus clairs possèdent des bandes transversales, et le ventre est
blanc-jaune. Les nageoires portent des macules sombres. Les jeunes ont souvent une
teinte vert-pâle. Avec sa robe de camouflage, le brochet peut se camoufler dans tous les
milieux. La nageoire dorsale est très en arrière. La tête et le museau sont parsemés de
pores sensitifs (céphaliques), la mâchoire inférieure est proéminente. La langue, l'os
palatin et les deux mâchoires ainsi que la langue possèdent de très fortes dents environ
plus de 700 dents toutes inclinées vers l'intérieur. Les yeux sont situés au-dessus de la
tête, permet à ce poisson d'avoir un très bon et grand champ de vision. Ses nageoires
très bien positionnées lui permettent des démarrages très rapides (comme une torpille).
Le corps du brochet comporte plein de petites écailles, mais aussi une ligne latérale très
sensible aux vibrations.
HABITAT ET MŒURS
De préférence rivière lente ou étang, mais on peut le rencontrer dans d'autres milieux :
ruisseaux, estuaires, mer Baltique. Le brochet ne peut pas vivre dans un milieu pauvre
en oxygène ou dans une eau acide. Avec son long corps couvert de marbrures vertes, le
brochet se confond avec la végétation où il attend pour bondir sur ses proies. A partir de
8cm, le brochet devient carnivore. Les brochets se mangent entre eux s'il n'y pas assez
de poissons fourrage (gardon, brème, ...), ce phénomène de cannibalisme est assez
fréquent chez les poissons, il permet une régulation des prédateurs.
Surnommé requin d'eau douce, le brochet mange bien moins qu'on ne le dit. Il se nourrit
toute l'année, plus activement en été.
REGIME ALIMENTAIRE
Les brochets aiment se placer en embuscade, près des bords, dans les racines et les bras
morts de rivières, au pied des arbres, mais il aime aussi se placer à l'affût dans les
plantes aquatiques. Il ne parcourt pas de grandes distances pour se nourrir. Le brochet
ne se nourrit que quelques jours par semaines, car la digestion de ce poisson est très
lente. Quand ce sont des alevins, les brochets se nourrissent de plancton et de larves
d'insectes. Sa nourriture se compose de poissons vivants, malades ou morts,
d'écrevisses, de grenouilles, voir de rongeurs aquatiques, de poules d'eau, de canetons.
Ce poisson à la fâcheuse réputation d'être paresseux, c'est pour cela qu'il s'attaque de
préférence à des poissons malades ou blessés. Il détecte ses proies grâce à ses sens,
mais aussi grâce à sa vue. La capture de la proie par ce poisson se fait par le travers puis
le brochet retourne le poisson pour l'avaler la tête en avant.
REPRODUCTION
Elle a lieu de février à mai, les femelles déposent de 30.000 à 60.000 œufs en eau peu
profonde, ou dans les prairies inondées. Incubation 2 à 4 semaines.
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L’OMBLE CHEVALIER
L’omble chevalier (Salvelinus alpinu.) est
un poisson de la famille des salmonidés.
MENSURATION
Longueur moyenne: 20 à 30 cm
Poids moyen: 250-400 g
Durée de vie : 10-20 ans
DESCRIPTION
L’omble chevalier a une morphologie très proche de la truite commune. Son corps est
fusiforme et est recouvert de nombreuses petites écailles. Sa coloration varie en fonction
du milieu où il vit mais également au cours de sa croissance.
Ses flancs sont gris-orangé, le ventre rose, le dos gris-bleuté et il est ponctué de
nombreux points jaune pâles, y compris sur la nageoire dorsale. Ses nageoires
pectorales, pelviennes et anale sont bordées, à l’identique du saumon de fontaine, d’une
bande de couleur blanche laiteuse caractéristique.
HABITAT ET MŒURS
L’omble chevalier européen serait originaire du grand lac Ancylus qui s’étendait à
l’emplacement de la mer Baltique pendant la dernière glaciation.
À la fin de celle-ci, il y a à peu près 11 000 ans, il a remonté les fleuves d’Europe et a
colonisé les grands lacs au fur et à mesure du dégel, avant de s’y acclimater et s’y
sédentariser.
L’omble chevalier est en France un poisson essentiellement lacustre, autochtone dans
plusieurs grands lacs (Léman, Bourget, etc ...), qui vit dans des eaux profondes (entre
30 et 70 mètres de fond), froides et bien oxygénées.
L'omble-chevalier vit dans les lacs de montagne profonds. L'été, il descend à des
profondeurs pouvant atteindre 80 à 100 mètres pour rechercher les plus basses
températures. C'est la raison pour laquelle il est très rare en été et plus présent au
printemps et à l'automne.
REGIME ALIMENTAIRE
L’omble chevalier se nourrit de petits mollusques, larves d’insectes, vers, petits crustacés
et débris de végétaux. Adulte, il devient essentiellement piscivore.
REPRODUCTION
Il se reproduit en hiver sur des omblières : zones de graviers à une profondeur
importante mais néanmoins bien agités par un courant de fond.
En période de reproduction les couleurs de sa robe s’intensifient et deviennent
éclatantes, surtout sur le ventre qui devient rougeâtre. Sa fécondité est relativement
faible puisque la femelle expulse seulement 1000 ovules par kilo de son poids.
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LA TANCHE
La tanche (Tinca tinca) appartient à la famille
des Cyprimidés.
MENSURATION
Poids moyen : 1 kg
Longueur moyenne : 35cm
Durée de vie : 15 ans
DESCRIPTION
Difficile de confondre la tanche avec un autre poisson. Son corps massif et trapu est recouvert de
minuscules écailles profondément incrustées dans la peau et d’un mucus abondant.
La bouche est petite, entourée d’épaisses lèvres dont la commissure garnissent deux barbillons.
Mais ce sont surtout ses petits yeux orange vifs et sa couleur verte, pâle ou foncée selon l’habitat,
qui la rendent unique.
Les nageoires sont larges, arrondies et puissantes. Chez les mâles, les pelviennes sont en général
plus longues et le deuxième rayon considérablement épaissi.
HABITAT ET MŒURS
A l’exception des rivières froides, torrents et lacs d’altitude, la tanche est présente partout. Mais
l’habitat de prédilection dans lequel elle trouve les conditions idéales à son épanouissement sont
indiscutablement les étangs, bras morts, darses, canaux, sablières, mares de village...
Elle affectionne tout particulièrement une faible profondeur d’eau, de 1 à 2 mètres, propice au
développement des nénuphars, joncs, châtaignes d’eau et autres plantes aquatiques ainsi que les
fonds vaseux, riches en matière organique qu’elle fouille inlassablement en quête de nourriture.
Après avoir passé tout l’hiver en semi-léthargie, la tanche entame sa phase d’intense activité
alimentaire, plus précisément lorsque la température de l’eau atteint 12°C. Elle est surtout active
très tôt le matin et l’été pendant la nuit. Extrêmement timide et discrète, la tanche se rapproche
difficilement des rives et passe inaperçue dans la plupart des cas. Elle trahit parfois sa présence en
laissant s’échapper à la surface des petits chapelets de bulles de méthane qu’elle libère en fouillant
le fond.
REGIME ALIMENTAIRE
La tanche se nourrit principalement sur le fond. Jeune, elle consomme essentiellement du plancton
mais rapidement elle devient omnivore.
Elle fouille le sédiment sur une dizaine de centimètres de profondeur à la recherche des vers de
vase, larves, mollusques… très présents dans son environnement.
Elle s’intéresse également aux jeunes pousses de plantes aquatiques, mousse, graines et autres
débris végétaux.
REPRODUCTION
La tanche atteint la maturité sexuelle à l’âge de 3 à 4 ans. La reproduction se déclenche entre mai
et juillet selon les régions, lorsque la température de l’eau avoisine les 20°C. Le frai souvent
spectaculaire car particulièrement bruyant, se déroule au milieu des herbes aquatiques où la
femelle dépose plus 300 000 ovules par kilogramme de son poids.
Aussitôt fécondés par le mâle, les œufs vont éclore rapidement, une semaine plus tard environ. Les
alevins connaissent une croissance rapide car ils passent les premiers mois de leur vie enfouis dans
la vase où ils trouvent à la foi s refuge et la nourriture nécessaire.
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LA FERA
La féra ou corégone (Coregonus) appartient
à la famille des Salmonidés.
MENSURATION
Poids moyen : 800g
Longueur moyenne : 35 à 45cm
Durée de vie : 10 ans
DESCRIPTION
Le corégone possède un corps très allongé, couvert d’écailles moyennes. La tête
relativement petite, se termine par une bouche peu fendue. Le nombre et la forme des
branchiospines (épines situées sur les arcs branchiaux), longues et serrées ou courtes et
espacées, varient selon des formes.
La détermination des différents corégones demeure délicate à cause des races locales,
des variations observées d’un plan d’eau à l’autre. Les introductions effectuées à partir
de sujets d’origines différentes ont contribué aux mélanges des races.
La coloration globale est uniformément argentée, le dos est légèrement bleuté parfois un
peu verdâtre, la nageoire caudale est très échancrée, toutes les nageoires sont bordées
de sombre.
HABITAT ET MŒURS
Le corégone vit dans les lacs profonds aux eaux froides. Poisson grégaire, il se déplace
toujours en groupe composé d’un grand nombre d’individus. Il n’a pas de poste précis,
mais se situe en pleine eau, dans la couche d’eau dans laquelle il trouve de la nourriture.
En règle générale, au printemps les corégones occupent des zones proches du fond, dans
des profondeurs allant de 20 à 25 mètres. Puis progressivement avec les chaleurs, ils
remontent et il devient possible alors de les localiser entre deux eaux, parfois jusqu’à 6
mètres sous la surface. A l’automne, ils ont tendance à redescendre à nouveau proche du
fond.
REGIME ALIMENTAIRE
Sa petite bouche permet de caractériser son mode d’alimentation. Le corégone est un
planctophage, ce qui signifie qu’il se nourrit essentiellement de plancton, et plus
particulièrement de petites formes de plancton.
Mais il consomme également des macros invertébrés, notamment de nymphes de
diptères qui émergent du fond du plan d’eau et qui lui offrent une nourriture abondante
et régulière sur tout le cycle annuel.
REPRODUCTION
La ponte se déroule de décembre en janvier, en bordure, sous une hauteur d’eau
d’environ 2 mètres. Les reproducteurs portent à cette époque des tubercules nuptiaux.
La maturité sexuelle est atteinte à 3 ou 4 ans.
Les poissons de la Baltique, de la Mer du Nord et de l'Océan Glacial Arctique ont conservé
le caractère migratoire de leurs ancêtres. Les espèces des lacs alpins ou subalpins
représenteraient les reliquats de populations qui se sont trouvées isolées suite au retrait
des mers à la fin de l'époque glaciaire. On trouve parfois, dans le Rhin ou le Rhône, des
poissons qui ont quitté les lacs. En France les corégones sont autochtones dans le lac
Léman (palée) et celui du Bourget (lavaret).
38
LA LOTTE
La lotte ou baudroie (lota lota)
appartient à la famille des gadidés.
MENSURATION
Poids moyen : 0,2 à 3 kg
Longueur moyenne : 20 à 60 cm
Durée de vie : 10 à 15 ans
DESCRIPTION
Corps allongé, fortement aplati latéralement dans la partie postérieure; tête large et
plate, avec fente buccale large. La cavité buccale est armée de petites dents.
Le barbillon unique situé au bout de la mâchoire inférieure est typique de l’espèce; deux
très courts barbillons aux narines. Ecailles très petites et fines. Ligne latérale incomplète.
Deux nageoires dorsales; nageoire anale très longue; nageoires ventrales insérées sous
la gorge; nageoire caudale arrondie.
Couleur de fond olive jaune à verdâtre avec des marbrures brun foncé indistinctement
délimitées; flancs un peu plus clairs; ventre blanchâtre.
HABITAT ET MŒURS
La lotte est le seul représentant d’eau douce de la famille des gadidés (morues, merlans
etc.). Elle vit aussi bien dans l’eau saumâtre à l’embouchure des fleuves que dans les
lacs de montagne et les rivières à truites situées à plus de 1200 m d’altitude dans les
Alpes.
Elle est largement répandue en Europe, Asie et Amérique du Nord. Elle préfère l’eau
froide, claire et bien oxygénée.
La lote est fréquente dans les eaux peu courantes et stagnantes (lacs, lagunes…).
Elle apprécie les fonds rocheux, vaseux et sableux. Ses mœurs sont nocturnes. Le jour,
elle demeure passive, cachée sous les pierres.
REGIME ALIMENTAIRE
Les adultes sont piscivores et les jeunes se nourrissent d’invertébrés benthiques et aussi
de larves d’insectes, de crustacés, de mollusques et d’œufs de poissons.
REPRODUCTION
Les œufs (jusqu’à 500’000 par kg du poids des femelles, diamètre env. 1 mm) sont
munis d’une boule d’huile qui leur permet de flotter librement dans l’eau. Le zooplancton
est la première nourriture des larves, qui éclosent après 1.5 à 2.5 mois et mesurent alors
3 mm de long; par la suite, les jeunes lottes se nourrissent de larves d’insectes.
Au début, les larves restent librement suspendues à proximité de la surface de l’eau; plus
tard, les juvéniles (jusqu’à env. 20 cm de longueur) se tiennent sur le fond,
principalement à faible profondeur.
39
L’ABLETTE
L’ablette (Alburnus alburnus) appartient
à la famille des Cyprinidés.
MENSURATION
Poids moyen : 15 à 50g
Longueur moyenne : 10 à 18 cm
Durée de vie : 6-7 ans
DESCRIPTION
Appelée poisson d’argent ou vif-argent, l’ablette est distinguable à son corps fin et fuselé,
très compacté latéralement et protégé par de grandes écailles brillantes aux reflets irisés
qui se décollent facilement au moindre contact.
La position de la mâchoire inférieure, dirigée vers le haut et qui dépasse nettement sur la
supérieure, indique une adaptation à la recherche en permanence de nourriture de
surface. Le pédoncule caudal fin est terminé par une nageoire caudale bien échancrée. La
nageoire dorsale est positionnée en arrière des pelviennes. Une robe sombre aux reflets
verdâtres ou bleutés parcoure les flancs brillants au-dessus de la ligne latérale. Le dos
brun - vert, contraste avec les flancs brillants qui renvoient des éclats argentés. Toutes
les nageoires sont transparentes.
HABITAT ET MŒURS
L’ablette, autrefois très abondantes, paraît aujourd’hui en diminution dans toutes les
régions touchées par la pollution. L’ablette a également souffert de la prédation.
Elle est présente dans l’ensemble de l’Europe et absente des zones méridionales et
nordiques (Espagne, Italie, Yougoslavie, Norvège, Finlande, Ecosse, Irlande. En Italie on
trouve une ablette plus petite dans la plaine du Pô qui mesure 11 cm maximum. Elle
préfère les eaux propres et les secteurs de courants du fait de ses besoins en oxygène
élevé. L’ablette fréquente les cours d’eau lents, les lacs et les étangs. Elle affectionne la
surface éclairée de l’eau et apparaît en bancs souvent importants. Elle n’aime pas trop,
par contre, les eaux troubles ou trop envahies par la végétation.
Grégaire l’ablette peut former un banc de plusieurs centaines d’individus dans les grands
lacs ou elle évolue dès le printemps à proximité de la surface près des berges en période
de frai et plus au large après. L’ablette est un poisson de surface qui progresse entre
deux eaux. Elle rejoint les grands fonds dès que la température de l’eau chute à
l’approche de l’hiver.
REGIME ALIMENTAIRE
Omnivore à prédominance carnivore l’ablette se nourrit sur le fond de débris végétaux et
surtout d’invertébrés aquatiques : mollusques, crustacés, larves d’insectes, petits vers.
Près de la surface, elle gobe volontiers les insectes ailés tombés dans l’eau.
REPRODUCTION
L’ablette atteint sa maturité sexuelle à 2-3 ans. Le frai se déroule d’avril à juin quand la
température de l’eau atteint 14-15°c.
40
LE CHEVAINE
Le chevaine (Leuciscus cephalus)
appartient à la famille des Cyprinidés.
MENSURATION
Poids moyen : 500g
Longueur moyenne : 30cm
Durée de vie : 10 ans
DESCRIPTION
Le chevaine possède un corps puissant, de forme fuselé, adapté à la nage même dans les courants
soutenus. Il est recouvert de grandes écailles marquées d’un liseré noir. La tête, massive et
robuste, se termine par un museau rond qui surmonte une bouche largement fendue, dépourvue
de barbillons. La nageoire caudale est large et échancrée, les ventrales se situent à l’aplomb de la
dorsale.
Sa coloration varie selon les eaux dans lesquelles il vit. Généralement, le dos est brunâtre, les
flancs recouverts de reflets métalliques, la face ventrale est blanche. Les nageoires sont grisâtres,
exceptées l’anale et les pelviennes rouge-orangées. Le liseré sombre qui marque les bords libres de
la dorsale et de la caudale fait reconnaître le chevaine même de très loin.
HABITAT ET MŒURS
Le chevaine possède une remarquable capacité d’adaptation aux milieux assez larges, aussi bien au
niveau de sa reproduction que du choix de son habitat, il a su résister et survivre là où tant
d’espèces ont régressé... C’est un habitant des eaux courantes, fraîches mais non froides. On le
rencontre dans la partie moyenne des rivières, de la zone à brème à la zone à truite. A l’exception
des étangs et mares où il est absents car dans l’impossibilité de se reproduire, il peut vivre
également dans les canaux, dans les lacs et sablières... dans la mesure où tous ces types d’eau
communiquent avec une rivière.
En hiver, le chevaine s’installe dans les zones calmes à proximité des courants, le long des berges
creuses, dans les remous lents et puissants, en amont des fosses...
Au printemps, il passe et repasse dans tous les secteurs où se développe la végétation aquatique,
peu profonds au courant agité, et partout où les insectes sont nombreux… En été, il se met aux
aguets proche de la surface, le plus souvent à l’ombre et il est prêt à avaler tout rond toute sorte
de friandises... En automne, les remous et obstacles immergés lui permettent sans trop d’efforts de
passer la plus grande partie de la journée à s’alimenter.
REGIME ALILENTAIRE
Le chevaine est capable d’identifier de très loin la moindre effluve de nourriture... Tout intéresse ce
grand opportuniste au régime alimentaire extrêmement varié : mollusques, crustacés, alevins,
têtards, larves diverses, insectes aquatiques et terrestres, débris végétaux et organiques, mousse,
algues, fruits tombés accidentellement des arbres…
Mais cet appétit féroce ne l’empêche de demeurer à tout moment particulièrement méfiant.
REPRODUCTION
La maturité sexuelle est atteinte chez les mâles à l’âge de 4 ans et chez les femelles à l’âge de 5
ans. La reproduction se déroule entre avril et juin, lorsque la température de l’eau atteint 15°C,
dans des zones peu profondes, bien oxygénées, à fond propre.
Durant cette période, le mâle arbore des couleurs plus vives et comme la majorité des cyprinidés,
se couvre de boutons de noce sur la tête et le corps.
La femelle libère de 20.000 à 200.000 ovules qui, fécondées, adhèrent aux graviers. L’incubation
dure une semaine. La croissance est assez rapide.
41
LA BREME
Le brème (Abramis Brama) appartient à la
famille des Cyprinidés.
MENSURATION
Poids moyen : 500g
Longueur moyenne : 35cm
Durée de vie : 10 ans
DESCRIPTION
Le corps très aplati latéralement et bossu en arrière de la tête est recouvert de grandes écailles et
d’un épais mucus. La tête, relativement petite par rapport au corps, se termine par une bouche
protractile, qui s’étire en forme de tube permettant à la brème de fouiller le sédiment et d’aspirer
sa nourriture. La bouche est dépourvue de barbillons.
La nageoire dorsale assez courte, seulement 12 rayons, prend place vers le milieu du corps. L’anale
est longue, elle comprend de 25 à 30 rayons, tandis que la caudale possède des lobes inégaux.
Toutes les nageoires sont pointues, de couleur gris-bleu. Le corps quant à lui vert-bronze sur le
dos, s’éclaircit sur les flancs.
HABITAT ET MŒURS
De l’estuaire des grands fleuves jusqu’aux rivières de faible altitude, en passant par les eaux
closes, la brème prolifère. C’est sur des fonds meubles, légèrement recouverts de vase, qu’elle se
plaît
le
mieux.
Poissons grégaires, les brèmes se déplacent en bancs serrés, composés d’individus de même taille.
Au printemps, elles sont attirées par les anses peu profondes où elles s’en donnent à cœur joie à
dévorer les jeunes pousses des végétaux aquatiques.
Avec l’arrivée des beaux jours, elles se dirigent dans les courants. En automne, lors de la montée
des eaux, les brèmes mettent les bouchées doubles afin d’emmagasiner un maximum d’énergie
avant les grands froids. En hiver, elles cherchent les fosses où elles se regroupent par centaines.
REGIME ALIMENTAIRE
Les jeunes brèmes se nourrissent essentiellement de plancton, tandis que les adultes fouillent
inlassablement la vase sur une dizaine de centimètres de profondeur, à la recherche de vers,
larves, mollusques, petits crustacés, débris végétaux...
Les pêcheurs ont pour l’habitude de dire que la brème a toujours la tête dans les nuages, car
lorsqu’elle est en train de se nourrir, elle soulève une multitude de particules qui restent en
suspension. Durant cette phase, elle prend une position quasi verticale, le corps penché vers
l’avant et la tête dans le nuage.
REPRODUCTION
La brème atteint la maturité sexuelle à l’âge de 3 ans pour les mâles et de 4 à 5 ans pour les
femelles. La ponte se déroule au printemps, lorsque la température de l’eau atteint 12 à 16°C,
dans une faible profondeur d’eau, au milieu des herbiers aquatiques, des racines ou sur les graviers
du fond.
Durant cette période tumultueuse, beaucoup de poissons se blessent et finissent par mourir. Les
mâles portent de nombreux boutons de noce sur l’ensemble du corps. Chaque femelle pond de
30.000 à 40.000 œufs par kilo, qui éclosent au bout de 6 jours.
A peine sont-elles nées, que beaucoup sont déjà sur le point de mourir. Car dans leurs premières
années, les brèmes subissent de fortes prédations de la part de tous les carnassiers. La famille,
nombreuse au départ, n’a de cesse de régresser. Ce n’est que lorsqu’elles dépassent les cinq cents
grammes, que leur vie de vient plus paisible !
42
LA CARPE
La carpe (Cyprinus carpio) appartient à la famille
des Cyprinidés.
MENSURATION
Poids moyen : 500g
Longueur moyenne : 40cm
Durée de vie : 15 ans
DESCRIPTION
La carpe à un corps allongé et comprimé latéralement. La tête massive et conique se termine par
une bouche protractile qui s’allonge en forme de tube pour permettre à la carpe d’aspirer sa
nourriture. On remarque deux lèvres bien charnues, dont la supérieure porte quatre barbillons,
deux antérieurs petits et courts, deux postérieurs longs et épais positionnés en arrière de la
commissure des lèvres. La nageoire dorsale longue et unique commence par un rayon bordé de
petites échancrures que les pêcheurs appellent « scie ». Elle possède un œsophage rudimentaire en
raison d’un palais masticateur puissant ou sont broyés les aliments. Les yeux, expressif, sont
bordés par un iris doré.
HABITAT ET MŒURS
Habitante des eaux calmes et marécageuses la carpe se plait dans les fonds vaseux et riche en
végétation. Elle supporte des taux d’oxygène dérisoire de l’ordre 0,4 mg/litre. En rivière on la
rencontre en partie basse au coté de la brème dans les pools profonds parfois retirés. Elle montre
une grande capacité d’adaptation et peut être aperçue dans les secteurs d’eau froide. La carpe a
été introduite sur le pourtour du bassin méditerranéen au début de l’ère chrétienne par les
Romains avec des poissons en provenance d’Asie Mineure. Elle est maintenant présente dans la
plupart des eaux d’Europe. En France la carpe colonise la majorité de nos étangs jusqu’au grand
lac de barrage. Elle est absente des lacs de hautes altitudes. Grégaire la carpe se déplace en
groupe de quelques individus de même taille. Le groupe diminue au fur et à mesure que sa taille
augmente. Les grosses carpes sont de préférence solitaires. Sensible à la température de l’eau, elle
diminue son activité alimentaire à 10° pour arrêter complètement en dessous des 5°.
REGIME ALIMENTAIRE
La carpe consomme principalement des invertébrés aquatiques, mollusques, larves d’insectes,
crustacés, vers, débris végétaux, graines qu’elle fouille profondément sur le fond a l’aide de ses
barbillons tactiles.
Au stade juvénile elle se nourrit de plancton animal et végétal. Les grosses carpes peuvent
compléter leurs menus par des petits poissons.
REPRODUCTION
La maturité sexuelle est atteinte à 2 ans chez le mâle et 3-4 ans chez la femelle. Le frai se déroule
de mai à juillet dans une eau minimale de 18 à 20 ° sur un secteur peu profond encombré de
souches d’arbres immergées et riche en végétaux aquatique. Les géniteurs se rassemblent et
s’agitent bruyamment autour des végétaux.
La femelle parfois accompagner de 4 à 5 mâles dépose de 120 000 à 150 000 œufs par kilo d’un
diamètre 1,5 cm. La durée d’incubation est de 4 à 6 jours.
43
LE GOUJON
Le goujon (Gobio gobio)
appartient à la famille des
Cyprinidés.
MENSURATION
Poids moyen : 10 à 30g
Longueur moyenne : 8 à 15 cm
Durée de vie : 5 ans
DESCRIPTION
Le goujon se distingue par un corps allongé et cylindrique, courbé dans sa partie
antérieure. Il est recouvert de petites écailles bien visibles.
La bouche se trouve en position infère et porte de petits barbillons implantés sur la
commissure des lèvres.
La nageoire caudale très échancrée porte des petits points noirs comme la dorsale. Sa
coloration varie selon le milieu de son habitat. Le dos est vert clair à brun sombre, les
flancs sont gris avec des tâches brunes le long de la ligne latérale. Le ventre est blanc.
HABITAT ET MŒURS
Il est présent dans toute l’Europe, sauf en Italie et l’Espagne. Le goujon peuple les zones
de graviers ou de sable bien oxygénés.
Il se tient souvent plaqué sur le fond à la sortie des remous où le courant reprend sa
vitesse. On le rencontre de plus en plus dans les rivières à truite à l’exception des eaux
de hautes altitudes. Il se plait aussi en lacs et étangs à faible turbidité.
Grégaire le goujon vit en banc parfois très denses toujours en activité. A la belle saison, il
recherche sa nourriture le long des berges. Il trahit souvent sa présence en faisant des
bons hors de l’eau, ce comportement et due à un changement de température. L’hiver il
regagne les profondeurs et continue de s’alimenter.
REGIME ALIMENTAIRE
Le goujon se nourrit en fouillant le fond à l’aide de sa bouche protractile orientée vers le
bas, des petites proies animales telles que larves d’insectes, crustacés, mollusque, vers
et débris végétaux.
REPRODUCTION
La maturité sexuelle du goujon et atteinte à l’âge de 2-3 ans. Le frai a lieu d’avril à juin
en eau bien oxygénée à faible profondeur sur des galets bien propres.
Chaque femelle dépose en plusieurs fois de 1000 a 3000 œufs de 1,5 mm de diamètre
qui adhère aux galets. L’incubation dure de deux à quatre semaines.
44
LE GARDON
Le gardon (Rutilus rutilus)
appartient à la famille des
Cyprinidés.
MENSURATION
Poids moyen : 120 à 300g
Longueur moyenne : 15 à 25 cm
Durée de vie : 10 ans
DESCRIPTION
Le corps allongé, légèrement comprimé latéralement est couvert de 40 à 45 grandes écailles
brillantes le long de la ligne latérale bien visible. La bouche petite porte une mâchoire supérieure
plus longue que l’inférieure. L’iris de son l’œil est rouge sur la partie haute. Le pédoncule caudal fin
se termine par une nageoire caudale bien échancrée.
La nageoire dorsale est située à l’aplomb des pelviennes. Les nageoires pectorales, dorsales et
caudales sont grises. Les pelviennes et l’anale sont orangées. Le dos est vert foncé à reflet bleuté,
les flancs sont gris argenté et le ventre blanc.
HABITAT ET MŒURS
Il est présent en Europe centrale et occidentale, il est absent de l’Espagne et de l’Italie. En France,
il colonise la majorité de nos lacs et plans d’eau excepté les milieux de hautes altitudes. C’est un
habitat des eaux plutôt calme. Sa propagation est due à sa grande capacité d’adaptation et à sa
faible exigence en matière de qualités des eaux. Il aime les fonds de sable et de limon envahis de
végétation.
Grégaire le gardon au stade juvénile évolue en banc comportant des milliers d’individus. Le banc
diminue progressivement avec l’âge. Les plus gros gardons restent solitaires ou évolues en petits
groupes. Pendant la belle saison, il navigue volontiers entre deux eaux. L’hiver il retourne dans les
profondeurs et ralentie son activité pour rentrer en semi léthargie.
REGIME ALIMENTAIRE
Omnivore, le gardon adapte son alimentation aux diverses disponibilités du milieu. Il fouille le fond
à la recherche de petits invertébrés aquatiques larves d’insectes, mollusques, vers, débris
végétaux, il apprécie aussi les algues microscopiques et la mousse.
Dès la belle saison, il monte volontiers à la surface pour gober les insectes tombés dans l’eau.
REPRODUCTION
La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 2-3 ans. Le frai a lieu d’avril à juin dans une eau à 1215° minimums. Il donne lieu à de grands rassemblements au bord des berges.
Le frai concerne en même temps toutes les femelles du banc. Chaque femelle dépose environ 100
000 œufs d’un diamètre de 1,5 mm qui incubent en 10-15 jours. Les mâles portent des tubercules
nuptiaux sur la tête et les flancs.
Le gardon est capable de se reproduire deux à trois fois dans l’année lorsque les conditions de l’eau
le lui permettent.
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LE BARBEAU
Le barbeau (Barbus barbus) appartient à la
famille des Cyprinidés.
MENSURATION
Poids moyen : 300g
Longueur moyenne : 40 à 50 cm
Durée de vie : 10 ans
DESCRIPTION
Le corps, arrondie et fusiforme, épaissi vers l'avant, donne l'impression d'une puissance peu
commune chez un cyprinidé. Le barbeau est battit pour lutter contre les courants les plus rudes. La
tête massive et conique surbaissée se termine par une bouche située en position infère et entourée
de lèvres épaisses, charnues, cartilagineuses de couleur blanche avec quatre barbillons qui lui a
valu le nom de "barbu, barbillon, moustachu". Elles lui servent d'organe du goût et du toucher
extrêmement sensible situés sur la mâchoire supérieure, qui déborde nettement l'aplomb de la
mâchoire inférieure. Les deux plus longs sont implantés à la commissure des lèvres, les deux plus
courts à l'avant du museau. Les yeux petits sont positionnés vers le bas. La nageoire dorsale est
située à l'aplomb des pelviennes. Surélevé elle est dotée d'un premier rayon dentelé. Le pédoncule
caudal, large, se termine par une nageoire caudale bien échancrée. La ligne latérale et bien visible.
Les nombreuses écailles bien remarquables sont solidement fixées. Le dos brun sombre tranche
avec les flancs verdâtres à reflets dorés et le ventre blanc.
HABITAT ET MŒURS
Le barbeau commun est présent dans de nombreuses rivières et lac d'Europe centrale et
occidentale. Il s'étend jusqu'à la mer noire et le sud de l'Angleterre. Absent en Italie, l'Espagne, La
Grèce et la Yougoslavie. En France on le trouve partout à l'exception de certains bassins côtiers, de
la Manche, de l'Atlantique et la Bretagne. Il affectionne la présence de graviers, de galets, de sable
et de gros blocs rocheux derrière lesquels il s'arrête volontiers. On rencontre souvent quelques
individus en Laval des piles de pont. L'hiver, dès la température descend, il regagne les
profondeurs.Grégaire le barbeau vit en bancs de plusieurs individus variables selon la taille. Il est
facilement remarquable aux reflets brillants renvoyés par les flancs des poissons qui exercent des
demi-tours pour rechercher sa nourriture. Très bon nageur, il patrouille souvent d'amont vers l'aval
de quelques mètres en quête d'une proie. Il monte rarement en surface.
REGIME ALIMENTAIRE
Omnivore à tendance carnivore le barbeau est très sélectif dans la façon de s'alimenter. Il se
nourrit principalement sur le fond en retournant a l'aide de son solide museau les galets, à la
recherche d'invertébrés, larves d'insectes, vers, mollusques, crustacés, œufs de poissons et petits
alevins mais aussi des micro-organisme et des algues planctoniques. Il consomme également
divers débris végétaux et organiques qui dérivent au gré du courant. Il arrête de s'alimenter
lorsque la température de l'eau approche les 0°C et tombe en semi léthargie dans les grands
fonds.
REPRODUCTION
La maturité sexuelle est atteinte à 4-5 ans chez le mâle et 6 ans chez la femelle. Le frai se déroule
de mai à juillet selon la température de l'eau. Elle s'organise souvent par des migrations de
plusieurs dizaines de kilomètres pour retrouver des secteurs favorables à la ponte, à fonds de
graviers propres, peu profond et filtrés par des eaux saines et bien oxygénées. Il est fréquent de
remarquer plusieurs petits mâles convoiter une femelle, pressée de féconder les œufs.
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LA PERCHE SOLEIL
La perche soleil (Lepomis gibbosus)
appartient
à
la
famille
des
Centrarchidés.
MENSURATION
Poids moyen : 60 à 150g
Longueur moyenne : 10 à 20 cm
Durée de vie : 5 ans jusqu’a 10 ans
DESCRIPTION
Le corps est rond, haut et compresser sur les flancs. La tête plate porte des yeux assez
gros et une petite bouche aux lèvres épaisses. Ses couleurs très chatoyantes varient du
rose, bleu, vert, jaune et orange avec une tâche rouge sur l’extrémité des opercules chez
le mâle. Une nageoire dorsale double, composée de deux parties jointives.
La première portant 10 rayons épineux et la deuxième 12 rayons mous. La nageoire
anale est aussi soutenue par 3 premiers rayons épineux. Le nombre de petites écailles
sur la ligne latérale est de 40 à 50.
HABITAT ET MŒURS
Originaire du Nord-américain la perche soleil a été introduite en 1877. On la rencontre à
peu prés partout dans les milieux calmes et peu profond, riches en végétations
aquatiques, à l’exception du Nord, la Normandie, la pointe Bretonne et les Pyrénées.
Totalement absente en début de saison, elle commence à faire son apparition dès la
première chaleur du printemps, quand la température de l’eau commence a monter.
Grégaire la perche soleil vit en petit groupe de quelques individus évoluant doucement
entre les végétaux, le long des berges en quête d’une proie potentielle. Très vorace, elle
n’hésitera pas à bondir sur le premier appât qui lui passera sur le nez.
REGIME ALIMENTAIRE
Elle se nourrit de plancton, d’invertébrés, larves d’insectes, mollusques, vers de terre,
têtards, d’alevins et d’œufs de poissons.
REPRODUCTION
Sa maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 2-3 ans. Le frai se déroule de mai à juin prés
des berges dans une eau à 20°C.
Le mâle prépare au préalable un nid dans le sable ou les gravillons prés d’une végétation.
La femelle dépose de 500 à 5000 œufs sous forme de long ruban. L'incubation dure 5
jours. Le mâle veille sur sa progéniture jusqu'à la dispersion.
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LE VAIRON
Le vairon (Phoxinus phoxinus)
appartient a la famille des
Cyprinidés.
MENSURATION
Poids moyen : 3 à 5g
Longueur moyenne : 6 à 8 cm
Durée de vie : 5 ans
DESCRIPTION
Le vairon est doté d’un corps fusiforme et cylindrique, recouvert de minuscules écailles.
La tête robuste se termine par un museau arrondi avec une petite bouche. La ligne
latérale ne traverse pas tout le long du corps.
Sa robe de couleur généralement verte olive à bronzer sur le dos, s’éclaircit
progressivement sur les flancs marqués de taches brunes entre deux lignes jaunâtres. Le
ventre est blanc.
HABITAT ET MŒURS
On le rencontre aussi bien en rivière de plaine riche en oxygène qu’en torrents et lacs de
hautes altitudes en montagne. Le vairon affectionne les fonds de sables et de graviers
avec ou sans la présence d’herbiers. Le vairon est présent dans toute l'Europe, sauf en
Espagne, le sud de l’Italie et le nord de la Scandinavie. En France, il avait disparu dans
plusieurs de nos cours d'eau à cause de la pollution.
Grégaire, le vairon forme plusieurs groupements contenant des individus sensiblement de
même taille. L’odorat du vairon est très sensible. L’odeur exhalée par les cellules
profondes de la peau d’un vairon blessé, provoque une agitation profitable à ses
congénères. Le mucus de la peau secrètent des odeurs qui attirent les autres et
maintiennent le banc.
REGIME ALIMENTAIRE
Omnivore à tendance carnivore, très vorace le vairon se nourrit globalement de larves
d’insectes, petits crustacés, vers, mollusques, débris végétaux.
Il peut entraîner une forte diminution sur les alevins de Salmonidés.
REPRODUCTION
La maturité sexuelle du vairon est atteinte à l’âge de 2 à 3 ans. Le frai se déroule de mai
à juillet en eau peu profonde sur des fonds caillouteux ou sablonneux bien oxygénés.
Chaque femelle dépose en plusieurs fois, 200 à 1000 ovules d’un diamètre de 0,45 mm,
qui adhèrent aux galets. Aussitôt fécondé, la durée d’incubation dure de 5 à 10 jours.
Les mâles se parent d’une robe verdâtre sur les flancs et d’un rouge éclatant sur les
nageoires pectorales, pelviennes et anales ainsi que sous le ventre et le bord des lèvres.
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Chapitre III : Les crustacés du lac Léman
L’ECREVISSE
L’écrevisse (Astacus astacus) appartient à la famille des
Astacidés.
DESCRIPTION
Ecrevisse de grande taille à l'état adulte (mâles jusqu'à 18 cm, exceptionnellement 25 cm; femelles
en général inférieure à 15 cm). La coloration générale du corps est brun-rougeâtre, brun-grisâtre,
gris-jaunâtre, souvent bleutée, le dessous des pinces est rouge. La carapace est lisse et divisée en
deux parties bien visibles en vue dorsale, séparées par un sillon en forme de demi-cercle. Le rostre
est bordé d'une paire de dents latérales. Les chélipèdes sont larges, parfois légèrement
asymétriques. Les deux paires de pattes suivantes possèdent les petites pinces, les autres se
terminent par une griffe. L'abdomen est segmenté; sur sa face ventrale sont insérés 5 (chez les
mâles) ou 4 (chez les femelles) paires d'appendices abdominaux.
HABITAT ET MŒURS
Vit surtout dans les lacs, étangs et rivières aux eaux claires et surtout bien oxygénées, ne
supportant pas la moindre pollution. Il s’agit d’animaux plutôt nocturnes, qui passent la journée
dans les abris. L’écrevisse préfère les rives escarpées où elle peut creuser des terriers ou se cacher
dans les anfractuosités des berges ou sous les pierres.
L’origine de l’écrevisse est du a une espèce qui a été également gravement décimée par une
maladie depuis la fin du 19e siècle. Cette maladie appelée la peste des écrevisses, est causée par
un champignon parasitoïde, (l'Aphanomyces astaci), dont le principal vecteur serait actuellement
l’écrevisse Orconectes limosus, une espèce introduite des Etats-Unis.
REGIME ALIMENTAIRE
L’écrevisse se nourrit de matière organique présente dans les lacs ou les rivières. Les adultes se
nourrissent de petits animaux (escargots aquatiques, insectes aquatiques et leurs larves, œufs de
poissons), et parfois d’animaux morts (insectes, poissons). Les jeunes préfèrent les plantes
aquatiques.
REPRODUCTION
Pendant l’accouplement qui a lieu en septembre - novembre, la femelle se met sur le dos et le mâle
dépose le spermatophore à l’aide des pléopodes antérieurs à proximité immédiate des orifices
génitaux de la femelle (situés à la base de la troisième patte marcheuse). La femelle pond
plusieurs centaines d’œufs 2 à 3 (parfois 6) semaines après l’accouplement; ces œufs sont
fécondés par le sperme provenant du spermatophore, au moment même de leur dépôt dans la
cavité formée par les replis latéraux des segments abdominaux.
Les œufs sont fixés aux pléopodes grâce au mucus abondant sécrété par les glandes cémentaires
pendant la ponte. La durée du développement embryonnaire est de 6 mois environ. Après ce temps
seul un petit nombre d’embryons, souvent pas plus d’une vingtaine, achèvent le développement et
éclosent. Le stade à l'éclosion est très avancé, les animaux étant en effet pratiquement identiques
aux adultes, à l’exception de la rame caudale. Les juvéniles muent après quelques semaines pour
devenir des véritables petites écrevisses.
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LA MOULE ZEBREE
La moule zébrée (Dreissena polymorpha)
appartient à la famille des Dreissenidés.
DESCRIPTION
La moule zébrée est un mollusque bivalve à la coquille couverte de zébrures d’où son
appellation de moule zébrée. Elle est de couleur vert jaunâtre avec des lignes brunes en
zigzag. Elle peut être seulement rayée de blanc ou de beige mais cette ornementation est
parfois discrète ou même absente. Elle atteint une longueur de 30 à 40 mm.
Elle dispose de deux siphons (un pour l’entrée et l’autre pour la sortie de l’eau). Comme
la « moule marine », elle dispose d’une glande (le byssus) qui sécrète des filaments qui
se solidifient dans l’eau et lui permettent de se fixer sur un substrat dur (roches, pieux,
autres bivalves...).
HABITAT ET MŒURS
La moule zébrée est trouvée la plupart du temps dans l'eau douce stagnante (lacs et
étangs) mais elle est aussi présente dans les fleuves et rivières. On la trouve en grappes
d’individus serrés sur les pierres, les chaînes, les pilotis, les coques des bateaux, tout
objet dur immergé… sur d’autres moules… jusqu’à 50 mètres de profondeur.
Notre petit bivalve zébré est actuellement le mollusque le plus abondant du Léman. Or,
ce n’est qu’en 1962 qu’il fut découvert dans le lac, à Territet, par 15 m de fond. Quelques
années plus tard, la moule zébrée colonisait tout le littoral lémanique. Après le retrait des
glaciers et jusqu’au 18ème siècle, Dreissena était confinée dans la mer Noire et la mer
Caspienne.
A partir de 1770, la moule zébrée est devenue voyageuse, de la mer Noire jusqu’en
Angleterre (1832). Elle a d’abord envahi les fleuves russes (Volga en 1771) puis, elle se
répand en direction du nord et de l’ouest, grâce à la navigation fluviale et, probablement
fixée sur les pontons de la grande armée napoléonienne revenant de Russie. En 1814,
elle se retrouve dans le Danube ; en 1834, dans la Meuse, où un savant Belge la décrit.
Elle arrive en France par le Nord ; en 1852, elle prospère dans le Rhône, en 1900 dans le
lac du Bourget, 1928 dans le lac d’Annecy.
Le Léman, en dehors du système de navigation fluviale reste à l’écart de l’invasion
jusqu’en …1959 (date probable de son installation). On peut supposer que la Dreissena
est arrivée sur la coque d’un bateau en provenance d’un lac savoyard.
REGIME ALIMENTAIRE
Elle se nourrit de plancton par filtration de l'eau.
REPRODUCTION
En période de reproduction, de juin à octobre, si la température est favorable, les moules
femelles et les moules mâles laissent échapper simultanément dans l’eau leurs ovules et
leurs spermatozoïdes. La fécondation s’effectue dans le milieu ambiant. A l’éclosion, les
œufs donnent d’innombrables larves microscopiques, à couronne ciliée, appelées
véligères. Leur nombre est stupéfiant : 50.000 par m3 d’eau à 4 mètres de profondeur …
Les larves planctoniques nagent d’elles-mêmes ou peuvent être entraînées et dispersées
par les courants sur de vastes distances et sont ainsi capables de coloniser avec une
grande efficacité un support nouveau. Ces véligères ne restent que quelques jours.
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LE GAMMARE
Le gammare ou crevette d’eau douce
(Gammarus Pulex), est un invertébré, il
appartient à la famille des gammaridés.
DESCRIPTION
Son corps translucide et aplati, de couleur légèrement rosé, dont la forme pourrait
s’apparenter à une simple parenthèse, est terminé par une queue en éventail.
Le gammare mesure tout au plus 15 à 20 millimètres. Il respire en filtrant l’eau grâce à
des branchies thoraciques situées sur son ventre. Sa tête est pourvue de deux paires
d’antennes et de deux yeux à facettes. Excellent nageur, il se déplace en se
contorsionnant et en agitant ses pattes.
HABITAT ET MŒURS
Le gammare évolue et se développe dans les ruisseaux, les rivières, parfois dans de
petits torrents et exceptionnellement dans des mares, là où la température de l’eau est
tempérée.
Le gammare vit le plus généralement à l’abri de la lumière, sur le fond, sous les pierres
ou dans les herbiers auxquels il s’accroche en colonies.
Il est actif surtout la nuit, c'est alors qu'il recherche sa nourriture. Pour respirer, le
gammare gobe l'air à la surface. Il nage sur le côté.
REGIME ALIMENTAIRE
Son régime alimentaire est composé principalement de plancton, de végétaux en état de
décomposition, de petites larves, voire ... d’autres gammares.
REPRODUCTION
La femelle porte ses petits dans une poche ventrale. La fécondation se fait par 4 mâles.
Celle-ci pond une dizaine d'œufs qu'elle maintient sous le thorax jusqu'à l'éclosion. Les
jeunes restent encore quelques jours entre les pattes de leur mère ; ils sont transportés
avec elle par le mâle. Elle pond tous les 20 jours.
51
Chapitre IV : La flore du lac Léman
LE CHARME COMMUN
Le charme commun (Carpinus betulus) est un
arbre de taille moyenne à feuilles caduques de la
famille des Bétulacées assez répandu dans les
forêts d'Europe centrale.
ETYMOLOGIE
L'origine du nom générique est celtique : de karr (bois) et penn (tête), c'est à dire "bois
à jougs". Anciennement, les botanistes le classaient dans le genre des "bouleaux" betulus.
PRESENTATION
C'est un arbre allant jusqu'à 20 m de haut environ, au tronc droit, mais de forme
cannelée assez caractéristique, à l'écorce lisse grisâtre.
Les feuilles alternes sont oblongues aiguës, doublement dentées, portées par des
rameaux fins, brun vert. Elles sont marcescentes et restent sur l'arbre tout l'hiver.
Les fleurs en chatons apparaissent en même temps que les feuilles. Les chatons mâles
sont cylindriques, les chatons femelles plus grêles.
Les fruits, regroupés en grappes pendantes, sont des samares formés d'un akène côtelé
de 0,6 cm muni d'une large bractée foliacée trilobée. Ils arrivent à maturité fin
septembre.
Le bois homogène, d'un blanc ivoire, est très dur (d'où son nom anglais de hornbeam),
cassant et difficile à travailler. Densité 0,8 à 0,9. Il est peu durable et la durée de vie de
l'arbre dépasse rarement les 100 ans.
CARACTERISTIQUE
Cet arbre massif au houppier ample, ovoïde chez les sujets âgés, mesure de 15 à 25
mètres de haut et possède un tronc qui ne dépasse guère 0,6 mètre de diamètre. Sa
longévité est plutôt faible: environ 150 ans.
Le Charme commun est cultivé depuis des siècles comme essence ligneuse forestière. Il
tolère aussi bien la taille, ce qui a amené son utilisation dans la formation de haies vives
dans les parcs et les jardins. Le bois de Charme commun, gris, blanc propre et mat, sans
noyau foncé, était utilisé, pour la fabrication des manches, d'outils. Il est impropre pour
les travaux de menuiserie
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LE CHATAIGNER
Le châtaignier (Castanea sativa Mill.) est un arbre à
feuilles caduques de la famille des fagacées. Il produit
des fruits : les châtaignes.
ETYMOLOGIE
Châtaignier vient du latin castanea, lui-même dérivé du grec kastanon. Ce nom ferait
référence à Kastanon, une ville de Thessalie renommée dans l'Antiquité pour la qualité
des châtaignes qu'on y récoltait. Castanea était l'ancien nom des chênes avant de
désigner le châtaignier.
Sativus signifie « cultivé » en latin. Le châtaignier a été surnommé arbre à pain pour les
qualités nutritives de ses fruits. Il remplaçait les céréales dans une grande partie des
Cévennes par exemple.
PRESENTATION
Le châtaignier est un arbre majestueux (25-35 m) à longues branches et grandes feuilles
caduques dentées (qui peuvent aller jusqu'à 25 cm de longueur sur 4 à 8 cm de large).
Lorsqu'il est en nombre, il forme une châtaigneraie.
Le châtaignier fleurit de juin à juillet. On ramasse ses châtaignes à partir du mois
d'octobre. La plante est monoïque : on trouve sur le même arbre des fleurs unisexuées,
disposées en chatons dressés à la floraison, les mâles à la base des rameaux et femelles
plus au sommet.
La bogue, involucre vert épineux, enveloppe les fruits. Elle correspond à une
transformation des bractées. À l'intérieur de la bogue se trouvent les châtaignes, au
nombre de 1 à 3, qui sont, au sens botanique, des fruits secs de type akènes. Chacun de
ces fruits est formé d'une coque mince et coriace contenant une graine. La coque est un
péricarpe possédant les trois couches classiques de la paroi d'un fruit : épicarpe,
mésocarpe et endocarpe. La graine est enveloppée dans un tégument, une pellicule
rougeâtre, astringente, qui pénètre dans les replis de l'amande, et qu'il faut retirer avant
de consommer la châtaigne. Les variétés de châtaignes, dont le tégument de la graine ne
cloisonne pas l'amande, sont appelées marrons.
CARACTERISTIQUE
Le châtaignier est une espèce thermophile (il aime la chaleur), héliophile (il aime la
lumière) ou de demi-ombre. Sensible au gel de printemps, il a besoin de chaleur en été
et d'eau en septembre. Les anciens disaient : " au mois d'août, la châtaigne doit être
dans un four, au mois de septembre dans un puits..."
C'est un arbre silicicole, qui aime les sols schisteux, granitiques et alluvionnaires et qui
redoute avant tout les sols basiques ou riche en calcaire. C'est une espèce acidophile
(aime les sols acides), il forme des forêts acidophiles, chênaies sur sols acides.
Le bois de châtaignier est un bois dur qui servait autrefois à la tonnellerie (fabrication des
cercles de barriques) et en bois de mine. Il était utilisé pour les échalas dans les vignes
en raison de sa résistance à la corruption dans le sol. Repoussant facilement après la
coupe, il produit des tiges régulières et faciles d'emploi.
Il est toujours utilisé en ébénisterie, en menuiserie, en petite charpente.
53
ERABLE SYCOMORE
L’érable sycomore (Acer pseudoplatanus), est un arbre de grande
taille de la famille des Sapindacées (anciennement Acéracées)
fréquent dans les régions montagneuses d’Europe. Il appartient à la
section Platanoidea de la classification des érables.
ETYMOLOGIE
Le nom érable apparaît au milieu du 13ème siècle. Il vient du vieux
latin "acerarbot", où "acer" est d'origine indo-européenne et signifie
"pointu, dur". On dit ainsi "des propos acerbes", "des griffes accérées".
De même origine, "acerabulus" donna "arable", "Arblay", "Araule",
"Azérable".
PRESENTATION
Acer pseudoplatanus, érable sycomore, faux platane C’est le plus grand des érables, il
peut atteindre 35 m de hauteur. Sa cime large fournit un couvert dense. Exigeant, il
préfère les sols neutres (pH 4,5 à 7,5) et frais et craint aussi bien l’excès de sécheresse
que d’humidité. Habituellement montagnard, il descend à basse altitude si les stations
restent fraîches ; nous avons de bons résultats sur terres agricoles en plaine. Il redoute
les sols compacts et asphyxiants. Son bois clair, très apprécié, est le plus courant sur le
marché. Des essais de sélection de clones des arbres ondés, très recherchés en lutherie,
sont en cours. Sa croissance rapide en fait une excellente essence de boisement. Sa
couleur d’automne jaune soutenue marque le paysage. Il est également intéressant dans
les parcs par son grand développement et son port majestueux.
CARACTERISTIQUE
Dans la mythologie grecque, l'Érable est dédié à « Phobos », dieu de l'Épouvante.
L'Illiade rapporte que le cheval de Troie fut fabriqué en Érable. Dans l'astrologie celtique,
l'érable représente quelqu'un débordant d'imagination et d'originalité, timide et réservé,
...
Utilisations : les lances romaines étaient en Acer, d'où "acéré". Plus récemment, on
utilisait l'Érable pour les hélices d'avion et les planches à découper. Le bois clair et à
grains fins de l'Érable plane et le bois plus dur de l'Érable sycomore (facile à polir) sont
également recherchés en sculpture, en ébénisterie, en lutherie et en tournerie.
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LE HETRE COMMUN
Le hêtre commun ou Fayard (Fagus sylvatica), appartient à la
famille des fagacées.
ETYMOLOGIE
Le nom français moderne "Hêtre" est issu de l'allemand Heister. Les
noms français anciens "Foyard", "Fayard" ou "Fau" proviennent du
latin fagus.
PRESENTATION
Le hêtre est l'une des essences les plus majestueuses qui peuplent les forêts
européennes. Particulièrement bien adapté aux climats océaniques et montagnards
d'Europe, il se rencontre plus fréquemment dans les régions à pluviosité abondante où il
constitue de magnifiques forêts telle la hêtraie d'Iraty, à cheval sur la frontière francoespagnole. Depuis de nombreux siècles, ses fruits offrent au gibier et aux animaux
domestiques une nourriture de choix. Une huile était autrefois extraite des faînes (fruits
du hêtre) pour l'alimentation et l'éclairage. Son bois, de teinte blanchâtre à brun pâle,
mi-dur, à grain fin et uniforme, est très employé dans les industries de l'ameublement
(menuiserie en sièges, ébénisterie) et du parquet mais aussi pour la confection de
multiples objets domestiques tels les cintres, les accessoires culinaires et les brosses. Il
constitue de plus un excellent bois de chauffage.
Cet arbre, au houppier ovoïde ou sphérique, ample en taillis-sous-futaie ou étroit et haut
en futaie, peut atteindre 45 mètres de haut et 2,5 mètres de diamètre. Sa longévité est
de 400 ans environ. Il existe cependant quelques arbres remarquables dont l'âge a été
estimé à 900 ans.
CARACTERISTIQUE
Espèce rustique, le hêtre commun croît dans les zones ombrageuses à humidité
atmosphérique élevée, jusqu'à 1800 mètres d'altitude (étage montagnard). Il s'implante
de préférence dans des sols profonds, riches, meubles à tendance calcaire mais se
rencontre aussi parfois sur des terrains sablonneux. En revanche, les milieux argileux,
mal drainés, exposés à la lumière et à la chaleur lui sont défavorables. En forêt, il
constitue l'essence de futaie par excellence. Son feuillage épais constitue une strate
homogène qui protège les jeunes sujets d'une trop grande luminosité. Lorsqu'il ne
constitue pas des forêts mono-spécifiques, il s'associe aux sapins et aux épicéas dans les
étages montagnards, et aux charmes et aux chênes en plaine.
Le bois de hêtre a de multiples utilisations : construction et ameublement, articles de
ménage. Imprégné de créosote, on en fait des traverses de chemin de fer.
C'est un des meilleurs bois de chauffage. Le hêtre a été longtemps utilisé dans la
fabrication du charbon de bois, source d'énergie des anciennes forges et verreries.
Actuellement, ce charbon de bois est commercialisé pour les barbecues.
55
LE PEUPLIER D’ITALIE
Le peuplier d’Italie (Populus), de la famille des Salicacées (Peuplier, Saule).
ETYMOLOGIE
Le peuplier d’Italie du latin "populus", qui signifie aussi le "peuple".
PRESENTATION
Le Peuplier d'Italie est un arbre originaire d'Iran. Il a été introduit en Italie puis
en France (sur les bords du canal de Briare) en 1749. Le général Bonaparte (pas
encore Napoléon) apprécia cet arbre, lors de ses campagnes en Italie, et en fit
planter dans l'Est de la France.
Ils mesurent 30 à 40 m de haut. Ils ont tous un feuillage caduc. Les feuilles sont
entières, disposées en spirales sur les branches (alternes). Leurs couleurs d'automne
sont vives (jaunes en Europe, rouges aux États-Unis)
Les fruits sont des capsules à deux carpelles, qui s'ouvrent vers le mois de juin, pour
libérer des graines pourvues de poils abondants, cotonneux, qu'emporte le vent avant de
les déposer en tapis blancs. On le replante par boutures, qui prennent racine facilement
(comme le Saule).
CARACTERISTIQUE
Il supporte le froid et les sols peu riches, et il apprécie les terrains humides.
Il est souvent en association avec le frêne et le saule dans les zones humides.
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LE FRENE
Le frêne élevé ou frêne commun (Fraxinus excelsior) est un grand
arbre commun des forêts d'Europe à bois clair dur et élastique de la
famille des Oléacées.
ETYMOLOGIE
Son étymologie vient du grec phraxis, "haie", ou du latin fraxinus,
"foudre", car isolé, il attire la foudre.
PRESENTATION
Grand arbre, jusqu'à 40 m et 1 m de diamètre, à tronc droit à écorce lisse et grisâtre, se
crevassant avec l'âge. Feuilles opposées, composées pennées portant 7 à 15 folioles
dentées, couleur vert foncé. (Il existe une variété 'Monophylla' à feuilles entières ou,
parfois, à 3 folioles seulement). Bourgeons terminaux assez gros, de forme pyramidale,
glabres, d'un noir velouté. Fleurs nues (sans enveloppes), insignifiantes, de couleur tirant
sur le rouge, elles comportent seulement deux étamines ou un stigmate bifide.
Inflorescence en panicule. Sexes séparés généralement (plante dioïque) mais on trouve
des individus hermaphrodites. Floraison en avril-mai dans l'hémisphère nord. Fruits :
samares aplaties, indéhiscentes, munies d'une aile membraneuse allongée. Bois : assez
dur, tenace, élastique, couleur blanc nacré, sans aubier distinct.
CARACTERISTIQUE
Dans la mythologie grecque, le Frêne est l'arbre de Poséidon, qui est notamment le dieu
des séismes. Dans l'Iliade d'Homère, le javelot d'Achille était en frêne. Pour les Germains
et les Scandinaves, c'est l'arbre fondateur. Il supporte la voûte céleste et prend racine
dans la Sagesse. Les Slaves attribuent au Frêne le pouvoir de repousser les serpents : on
peut se reposer à son ombre sans crainte. Dans l'astrologie celtique, le frêne est vif,
impulsif, exigeant, ...
Les feuilles de frêne sont réputées diurétiques et antirhumatismales. Les feuilles
servaient de fourrage (comme les feuilles d'orme). De l'écorce, on extrayait le "quinquina
d'Europe", qui est fébrifuge. La fleur fraîche de l'orne, additionnée de levure, produisait,
après fermentation, une boisson rafraîchissante et antirhumatismale, la frénette.
Le bois de frêne est bon au polissage et au toucher onctueux. Il est dur, lourd (dense),
flexible et pas cassant : on en faisait, depuis l'antiquité, les hampes des lances (on
plantait des Frênes près des châteaux-forts). Ovide, dans les Métamorphoses, le nomme
"arbre aux javelots". On a découvert des outils néolithiques (5000 ans av JC) avec un
manche de frêne. Dans la vie courante, on en faisait aussi des manches de bêches, des
barreaux d'échelle, des gouvernails, des rames, des raquettes de sport et les anciens
skis.
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EPICEA
L’épicéa (Picea abies) appartient à la famille des pinacées.
ETYMOLOGIE
Picea, du latin pix, la poix, la résine. Abies, en raison de sa
ressemblance avec le sapin. Plus anciennement, excelsa était
employé pour rappeler sa taille élevée.
PRESENTATION
L'épicéa commun est le plus haut des résineux indigènes. Personnage familier de nos
fêtes de fin d'année, il orne salles des fêtes, boutiques et maisons, parés de mille et un
ornements. C'est lui bien souvent votre "sapin de Noël". Sa couleur vert sombre en fait
un sujet apprécié et choyé, très présent dans le Nord de l'Europe. Peu difficile sur la
nature du sol et le climat, il constitue de profondes forêts dans lesquelles règne un sage,
mystérieux et fragile silence. Son bois, de teinte blanchâtre, tendre, à grain fin, s'emploie
différemment selon les caractéristiques de ses cernes. Ainsi, un épicéa à cernes étroits
(jusqu'à 1,5 mm environ) sera apprécié de l'artisan luthier ou du charpentier tandis qu'un
épicéa à cernes larges (plus de 4 mm) se verra dédié à des usages moins nobles telles
que la caisserie, la confection de panneaux ou de papier. Entre les deux, le classement
déterminera l'usage de cette essence (construction, menuiserie,...).
CARACTERISTIQUE
Ce grand arbre, dont le port varie selon la station et l'altitude, présente en général un
houppier pyramidal, régulier surtout chez les sujets isolés et mesure en général de 30 à
50 mètres, voire 70 mètres pour les vieux sujets présents notamment dans les
Carpathes. En reboisement, son élagage naturel est bien souvent mauvais, avec pour
conséquence la présence de nombreuses branches sèches. Sa longévité varie entre 300 à
700 ans.
Dans la mythologie grecque, l'épicéa est dédié à Artémis, déesse de la Lune et de la vie
sauvage, protectrice des femmes qu'elle assiste aux accouchements : l'épicéa est l'arbre
de la naissance. Cette tradition est reprise par les Chrétiens : l'épicéa est associé à la
naissance de Jésus, qui est fêtée le 24 décembre, date du solstice et de la renaissance du
soleil. C'est en Alsace qu'apparaît le "sapin de Noël", qui était souvent une branche
d'épicéa. Cette tradition est introduite en France en 1870. Aujourd'hui, l'Abies
nordmanniana est le plu s apprécié pour cet usage.
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Chapitre V: Protéger l’environnement
LES DIFFERENTS TYPES DE POLLUTION
LA POLLUTION PHYSIQUE :
Elle réduit la transparence de l’eau par la présence de matières en suspension. Ces
matières provenant de mines ou de cimenteries peuvent masquer la lumière du soleil et
perturber la croissance des plantes. Elles colmatent aussi les branchies des mollusques
ou des poissons qui filtrent l’eau.
Elle peut aussi agir sur la température de l’eau. Les centrales électriques puisent de l’eau
pour refroidir les machines de production de l’électricité et rejettent de l’eau chaude, ce
qui modifie l’environnement. Les fuites d’éléments radioactifs peuvent avoir de graves
effets sur les êtres vivants.
LA POLLUTION CHIMIQUE :
Elle est due à des substances acides, radioactives, à des sels indésirables (nitrates) ou
des substances toxiques (pesticides, métaux…). Même en très faibles quantités dans
l’eau, ces substances s’accumulent parfois le long des chaines alimentaires et peuvent
alors devenir toxiques pour certains animaux.
D’autre produits, comme les phosphates, ne sont pas directement toxiques, au moins à
faible dose, mais provoquent une prolifération végétale qui peut perturber gravement le
milieu (eutrophisation). Les nitrates proviennent des élevages (de porc par exemple) ou
du lessivage des engrais agricoles par la pluie. Leur accumulation dans l’eau peur avoir
plusieurs conséquences. Ils rendent l’eau impropre à la consommation humaine.
LA POLLUTION ORGANIQUE :
Elle est due au rejet d’eaux d’égouts ou d’eaux riches en déchets provenant des
industries agroalimentaires. Ces matières organiques sont décomposées par les bactéries
présentes dans l’eau et qui pour cela consomment beaucoup d’oxygène. Cela peut
entraîner la mort de nombreux animaux par asphyxie. De plus, les eaux d’égouts sont
riches en microbes susceptibles de provoquer des maladies (pollution microbienne).
LES DIFFERENTES SOURCES DE POLLUTION
LA POLLUTION DOMESTIQUE :
Elle provient des utilisations de l’eau par les habitants. On distingue les eaux vannes (eau
de toilette) et les eaux ménagères (eau de lavage). L’ensemble représente environ 150L
d’eau par jour par habitant.
La pollution domestique est surtout organique (graisse, déchets organiques), elle peut
aussi être chimique (poudre à laver, détergent…)
Aux eaux domestiques traditionnelles, s’ajoutent les eaux de pluie et les eaux
« collectives » de lavage des rues, des marchés, des commerces, des bâtiments
scolaires, des hôpitaux...
Les eaux usées urbaines auxquelles s’ajoutent les effluents d’industries raccordées au
réseau d’égout représentent ainsi environ 500L par jour et par habitant.
59
LA POLLUTION INDUSTRIELLE :
Le degré et la nature de la pollution générée par ces rejets varient suivant la spécificité
de chaque activité industrielle. Les eaux de procédés d’une industrie agroalimentaire
(conserverie de légumes, cave coopérative) véhiculent essentiellement des déchets
organiques. Celles provenant de tannerie par exemple, sont chargées de chrome et
d’acides, produits toxiques utilisés pour le tannage des eaux.
LA POLLUTION AGRICOLE :
Elle s’intensifie depuis que l’agriculture est entrée dans un stade d’industrialisation. La
concentration des élevages entraine un excédent de déjections animales par rapport à la
capacité d’absorption des terres agricoles ; celle – ci, sous l’effet du ruissèlement de l’eau
et de l’infiltration dans le sous-sol, enrichissent les cours d’eau et les nappes souterraines
en dérivés azotés et constituent aussi une source de pollution bactériologique.
Les engrais chimiques (nitrates et phosphates) employés par l’agriculture intensive,
altèrent la qualité des cours d’eau et des nappes souterraines vers lesquelles ils sont
entrainés. Les herbicides, insecticides et autres produits phytosanitaires de plus en plus
utilisés par les agriculteurs s’accumulent dans les sols et les nappes phréatiques et
polluent les cours d’eau.
LES POLLUTIONS OCCIDENTELLES :
Leurs origines sont multiples. Certains déversements de produit polluants sont dus à des
accidents (camions-citernes, bacs endommagés, fuites sur canalisations…). D’autres
surviennent dans des usines, lorsque des quantités importantes de gaz ou de liquides
toxiques s’en échappent et sont disséminées en peu de temps dans la nature.
Les stations d’épuration elles mêmes peuvent tomber en panne et déverser leurs eaux
usées et leurs boues directement dans le milieu aquatique. Enfin, la pollution peut être
due à l’ignorance ou la légèreté de certains usagers : rejet de solvants chlorés dans les
égouts, huiles de vidange…
LES MESURES DE PROTECTION
Les mesures de protections sont issues de trois lois fondamentales dans la protection des
milieux aquatiques :
• La loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature instaure un
régime de protection pour les espèces animales et végétales
menacées.
• La loi « pêche du 29 juin 1984 introduit le principe de gestion
équilibrée des ressources piscicoles dans le but de protéger le
patrimoine piscicole, et institue le schéma départementale de
vocation piscicole. Elle définit les rivières classées sur lesquelles les
ouvrages doivent être équipés de passes poissons (article L.232.6
du Code rural).
• La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 renforce la police de l’eau en
rénovant le régime d’autorisation et de déclaration des activités et
installations ayant un effet significatif sur le milieu naturel
(prélèvement, recalibrage, assèchement, travaux en rivières…)
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On distingue différentes mesures de protection au titre de la préservation de la faune, la
flore et les habitats :
•
•
•
•
•
Site classé
Site inscrit
Arrêté de biotope
Parc national (zone centrale)
Réserve naturelle
LES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX
La préservation des milieux naturels aquatiques est abordée dans 3 engagements
internationaux :
• La convention de Ramsar du 2 février 1971 ratifié par la France en 1986, a
pour objet de préserver les fonctions écologiques fondamentales des zones
humides en tant que régulateurs des eaux et en tant qu’habitats d’une flore
et d’une faune caractéristiques (notamment les oiseaux d’eau). Elle
n’entraine pas de mesures de protection spécifique.
• La directive « habitat » du 21 Mai 1992 concerne la conservation des
habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages afin d’assurer le
maintien de la biodiversité sur le territoire national.
• Le réseau européen Natura 2000 institué en 1992, rassemble des zones
naturelles d’intérêt communautaire et a pour but de « favoriser le maintien
de la biodiversité tout en tenant compte des exigences économiques,
sociales, culturelles et régionales » de chaque état membre. Il comprend
l’ensemble de sites désignés au titre de deux directives européennes en
matière de préservation de la nature :
- Les Zones de Protection Spéciales (ZPS)
Au titre de la directive « oiseaux » de 1979.
- Les Zones Spéciales de Conservation (ZPC)
Au titre de la directive « habitats » de 1992.
61
LES STATIONS D’EPURATION
L’eau sale qui sort de nos maisons est acheminée - via le réseau d’égouts - vers la
station d’épuration (STEP). Celle-ci, véritable usine à nettoyer l’eau, se charge de la
purifier avant de la rejeter dans le lac ou dans une rivière.
Pas de solution miracle
Malgré l’efficacité des systèmes mis en œuvre, les stations d’épuration ne peuvent pas
éliminer tous les rejets polluants. De plus, le transport et le traitement des eaux polluées
nécessitent de nombreuses infrastructures, coûtent cher et consomment beaucoup
d’énergie.
Nombre de STEP autour du Léman
Le bassin versant CIPEL - bassin versant du Léman + du Rhône aval jusqu’à la frontière
franco-suisse - totalise 221 stations d’épuration (1er janvier 2005). Ensemble, elles
reçoivent chaque seconde environ 9’000 litres d’eau polluée à nettoyer, soit environ 2
fois le débit moyen d’une rivière comme la Venoge. La capacité de traitement des STEP
est exprimée en "équivalents-habitants" (EH). Cette unité de mesure est utilisée
également pour les STEP industrielles. 1 EH correspond à la pollution engendrée en
moyenne par 1 habitant.
Que retiennent-elles
Les STEP retiennent les gros déchets ainsi que la matière organique provenant des eaux
de cuisines et de salles de bains. Elles retiennent aussi le phosphore pour autant qu’elles
pratiquent la déphosphatation. C’est le cas des STEP du bassin versant du Léman,
astreintes à la déphosphatation pour réduire le phénomène d’eutrophisation du lac. Elles
ne sont cependant pas capables d’éliminer la totalité du phosphate.
L’eau qui sort de la STEP n’est pas potable
Les STEP ne peuvent pas retenir toutes les substances que l’on nomme micropolluants,
et dont font partie les pesticides (produits phytosanitaires compris), les métaux lourds ou
même certains médicaments. Ces substances sont susceptibles d’induire des effets
toxiques pour la faune et la flore, même à de très faibles concentrations.
Les déchets spéciaux doivent être ramenés dans un commerce ou dans un centre de
collecte. Pour en savoir plus, adressez-vous à votre commune. Surtout, ne mélangez pas
tous vos restes de produits chimiques avant de les amener au lieu de collecte. Cela peut
être très dangereux. Certains mélanges sont détonants !
Un litre d’huile minérale peut polluer à lui seul 1 million de litres d’eau sur une surface de
2000 m2 ! Si vous effectuez vous-même la vidange de votre véhicule, récupérez l’huile
usagée et ramenez-la au lieu d’achat ou dans un centre de récupération.
62
Comment ça marche
L’épuration des eaux par les stations d’épuration des eaux suit un processus en plusieurs
étapes assez proches des mécanismes d’autoépuration qu’on trouve dans la nature.
Une grande partie du travail d’épuration est accomplie par des bactéries et d’autres
micro-organismes. Les produits toxiques jetés dans les éviers et les W.-C.peuvent les
tuer
1) Dégrillage : Les eaux polluées passent à
travers une grille qui retient les détritus solides
qui seront incinérés.
2) Traitement mécanique : Les matières plus
légères que l’eau (huiles, graisses) remontent à
la surface ; elles sont raclées pour être
récupérées. Les matières lourdes comme le sable
se déposent au fond, puis elles sont transportées
en décharge.
3) Décantation primaire : Les matières en
suspension et la pollution non dissoute se
déposent au fond d’un décanteur. Ces "boues
primaires" sont ensuite digérées pour éviter la
fermentation
puis
séchées,
avant
d’être
incinérées ou, dans certains cas, épandues sur
des terres agricoles.
4) Traitement biologique : Un ajout d’oxygène permet le développement de microorganismes qui décomposent les matières organiques et les transforment en boues,
traitées comme les boues primaires. C’est généralement lors de cette phase qu’a lieu la
déphosphatation, grâce à l’ajout de produits spécifiques.
5) Décantation des boues
6) Contrôle : Après un contrôle, l’eau épurée peut retourner au milieu naturel.
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ECONOMISER L’EAU
Ne gaspillons pas l’eau douce, même si notre région est considérée comme le "château
d’eau de l’Europe".
LES BONS GESTES :
Réparer les robinets et chasses d’eau qui fuient : ils peuvent gaspiller plusieurs
dizaines de litres d’eau par jour,
Ne pas laisser couler inutilement l’eau du robinet (brossage de dents, rasage),
Préférer les douches aux bains,
Ne pas arroser les jardins aux heures les plus chaudes,
Remplir complètement le lave-vaisselle ou le lave-linge et préférer les programmes
économiques,
Installer des W.-C. avec chasse d’eau à consommation réduite ou stop-eau, ils
permettent d’économiser jusqu’à 20% d’eau sanitaire.
DANS LA MAISON :
Les éviers, lavabos, baignoires et cuvettes de W.-C. ne sont pas des poubelles. N’y
jetons :
Ni déchet solide (cotons-tiges, serviettes hygiéniques, préservatifs, langes, litière du
chat, sable des oiseaux),
Ni huile de friture usagée,
Ni liquide toxique (dissolvants, restes de peinture, décapants, bains photos, produits
de traitement des plantes, etc.),
Ni médicaments.
EN PLEIN AIR :
Les grilles de sol, souvent appelées à tort "grilles d’égout", mènent directement l’eau au
lac ou à la rivière. Evitons :
De laver des voitures ou autres objets sur la voie publique,
De vidanger un moteur dans la nature ou sur une grille,
De verser des produits chimiques ou toxiques dans les grilles (produits de traitement
pour les plantes, etc.),
De vider les cendriers dans le caniveau,
De jeter des mégots et autres déchets sur la chaussée,
De répandre des substances nocives (essence, détergents) sur le sol.
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Mathématique / géométrie
CHAPITRE I : Les angles
1. La perpendiculaire
La notion de droite perpendiculaire est représentée par l’angle droit comme nous montre
le schéma ci-dessous.
1.1L’angle droit en voile
La voile poussée au maximum doit former un angle droit avec l’axe du bateau. Elle est
retenue par le nœud en huit de l’écoute. Regardez schéma ci-dessous.
Pour exemple, lorsqu’on navigue en vent
arrière, la voile est ouverte au maximum
pour pouvoir bien être poussée par le vent,
elle est donc en angle droit par rapport à
l’optimist.
1.2. L’angle voile bateau
L’angle « voile-bateau » détermine l’emplacement de la voile et ses limites sur le bateau.
La zone rayée nous indique l’endroit ou la
Voile ne peut pas aller.
Lorsque nous parlons de l’angle « bateau – vent », nous parlons de la perpendiculaire au
vent. Pour se représenter cette perpendiculaire il est nécessaire de bien se représenter
l’axe longitudinal du bateau : qui passe par la dérive et le safran.
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Il est primordial de s’avoir s’orienter quand on navigue. Pour cela il faut connaître d’où
vient le vent. Notre repère est la voile dégonflée car elle se met dans le sens du vent.
Notre repère est la voile dégonflée car elle se met dans le sens du vent, comme le fait un
drapeau. Si on imagine des voiles dégonflées sur des bateaux invisibles, toutes les voiles
seraient dans le même sens :
VENT
Une fois que nous avons repéré la direction du vent, il faut placer la coque de son bateau
(l’axe du bateau !) perpendiculaire à celui-ci. Notre repère : la voile dégonflée doit être
en angle droit par rapport au bateau.
VENT
Axe
C’est l’exemple du vent de travers, c'est-à-dire de l’allure qui permet au bateau de faire
une route perpendiculaire au vent :
VENT
Vent de travers
66
On peut voie ci-dessus que deux bateaux eu vent de travers ont des routes toutes deux
perpendiculaires au vent. Suivant un théorème on peut en déduire que ces deux bateaux
ont alors une route parallèle.
Ainsi ces deux bateaux, s’ils sont réellement au vent de travers, ne se croiseront jamais
et n’ont pas le même point de repère, ou pas la même destination.
Ceci dit, les deux bateaux peuvent de retrouver au même endroit si l’un deux change de
direction.
On peut alors parler de parallèles en voile.
1.3. La parallèle
Comme il a été cité ci-dessus, on parle de routes parallèles lorsque deux bateaux sont
sur des allures identiques comme c’est le cas au vent de travers. Mais c’est le cas pour
toutes les autres allures :
VENT
Au près
Au vent arrière
En pratique, on parle aussi de parallèle lors des arrivées de plage. En effet, pour une
arrivée de plage il y a des règles à respecter !
Il faut arriver doucement, mettre l’avant de son bateau vers le vent, et placer son bateau
parallèle à la plage. C’est obligatoire pour ne pas abîmer le bateau sur les cailloux !
VENT
PLAGE
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1.4. Les angles
La notion d’angle est difficile à percevoir en pratique, ceci dit, elle n’est pas inutile au
niveau théorique. En effet, il est difficile de faire allusion à la rose des vents sans parler
des divers angles mis en action dans celle-ci.
-
Un angle sera toujours lu par rapport à l’axe du vent
Cet angle sera appliqué à l’axe du bateau, donc à sa route suivie
Ces angles sont arrondis afin de permettre une meilleure compréhension de la
part des élèves
Les principaux angles utilisés sont :
-
L’angle droit : 90°
La moitié de celui-ci : 45°
Mais aussi 135° et 180°
AXE DU VENT
VENT DE FACE
PRES
PRES
45°
90°
VENT DE TRAVERS
VENT DE TRAVERS
135°
180°
GRAND LARGUE
GRAND LARGUE
VENT ARRIERE
Mais aussi des additions d’angles :
Cas du virement de bord
C’est un virage de 90° ou 45°+ 45°
Du prés au prés.
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HISTOIRE
CHAPITRE I : La naissance du Lac Léman
A l’aurore des âges contemporains et pour une raison encore mal connue, le climat s’est
brusquement refroidi dans tout l’hémisphère nord de la planète. Et ce phénomène bizarre
a eu des conséquences terrifiantes.
Le petit glacier du Rhône, normalement contenu tout au fond de ses hautes vallées
alpines commence à grandir. Il se gonfle, rampe, avance, bouscule devant lui un
considérable amoncellement de pierres, de troncs d’arbres déchiquetés, de rochers, de
boue. Toute la vallée se remplit de glace. Le monstre débouche maintenant sur le Léman,
remplit complètement la cuvette, grandit encore jusqu’à buter sur les pentes du Jura.
Cette fois, l’obstacle est trop haut mais les glaces continuent d’arriver. Elles s’entassent,
s’accumulent et pour se libérer se divisent en deux masses. L’une traverse Genève,
arrive en France, dévale les pentes et s’étend si longuement qu’elle va jusqu’à toucher
l’actuelle banlieue de Lyon. L’autre occupe toute la largeur du Plateau Suisse et s’écoule
vers le nord. Elle ne s’arrêtera que dans la région de Soleure, en Suisse Allemande.
La mer de glace recouvre maintenant toute la Romandie ! Et puis, le soleil revient sur la
terre. La débâcle commence immédiatement. Des effondrements de glace, des
craquements de montagnes, des fleuves énormes. Lentement, majestueusement, le
glacier se retire, remonte sa vallée, retourne dans sa montagne en laissant derrière lui
quelques traînées de neige sale sur de la terre toute neuve. Voici de la mousse, de
l’herbe. Les champs de boue refleurissent au soleil, le printemps est revenu. Mais ce
n’est que pour quelques siècles ou quelques millénaires
Bientôt, les hivers se font de nouveau plus rudes, les étés plus brefs. Le glacier, un
instant retenu dans les hautes Alpes redescend vers la vallée. Il avance, rabote, arrache
toute trace de vie. Le voilà de retour sur le Plateau. Et c’est de nouveau la neige, les
hurlements du blizzard, les grandes lèvres bleues des crevasses justes au-dessus
d’Echallens ou de Lausanne. Et puis, une fois encore, le climat se réchauffe, le glacier
retourne chez lui.
Mais il reviendra ! Quatre fois en tout. En se retirant, la dernière glaciation a laissé le
Léman tel qu’il est aujourd’hui. Le soleil a fait revivre les plantes et les animaux. Une
pauvre vie tout d’abord : rabougrie, tordue par les vents glacés qui soufflent encore sur
les poussières de la débâcle mais une vie quand même qui s’accroche aux moraines,
rampe dans les vallées, grimpe le long des rivières et des torrents. Une sorte de toundra
nordique composée de quelques saules nains, de dryades, d’airelles ; avec ses animaux :
la perdrix des neiges, le mammouth, le loup. Er c’est ainsi que le lac Léman fût créer.
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CHAPITRE II : Les pirates du lac Léman
A la fin du XVII ème siècle, les voyageurs obligés de traverser le Pays de Vaud, ne
prenaient la route qu'en tremblant. Partout, on parlait d'attaques à main armée, de
personnes disparues ou de malheureux trouvés morts au bord des chemins.
A cette époque, la Suisse protestante sert de refuge à toutes sortes d'étrangers
persécutés chez eux pour cause de religion. La plupart sont fort honorables, beaucoup
laisseront même de nombreuses traces bienfaisantes dans la région. Mais parmi eux, il y
a aussi des parasites pour qui la Réforme n'est qu'une occasion de brigandages.
La dernière vague de ces émigrants, celle des camisards, arrive au début du XVIII ème
siècle. Ils viennent des Hautes-Cévennes où les dragonnades du roi Louis XIV les ont
forcés à s'éparpiller dans le désert des Causses cévenoles. Le premier accueil en Suisse
est très amical. Malheureusement, ce sont de trop farouches résistants pour les paisibles
vaudois. Leur cause est sympathique mais ils la défendent avec une brutalité qui choque
profondément et bientôt, ils sont rejetés de la vie normale vers les misères de
l'exclusion. Cette situation déplorable les met en contact avec les plus mauvais sujets du
pays et on les voit bientôt se compromettre ensemble dans toutes sortes de très
méchantes affaires. La raison de cette curieuse attitude est politique : En 1703, le roi de
France irrité par les intrigues de Victor-Amédée de Savoie, a donné l'ordre de désarmer
ses troupes. Le duc réplique en s'alliant à l'Empereur. La rive gauche du Léman se
retrouve au bord de la guerre. Pour la Suisse et surtout pour Genève,
malencontreusement situé au beau milieu du conflit, il s'agit de tout faire pour éviter la
mauvaise humeur de l'un ou l'autre des belligérants.
Voici venu le temps de la prudente neutralité et de la diplomatie sur la pointe des doigts
de pieds. Or, les réfugiés camisards, ennemis jurés du roi Louis XIV, trouvent en Savoie
beaucoup de bienveillance et d'amitié. La police bernoise s'efforce donc de ne pas trop
les embêter. Bien entendu, les camisards en profitent. Bientôt, de nuit comme de jour,
sur terre comme sur l'eau, ce ne sont que pillages, assassinats, abordages de barques en
plein lac, attentats de plus en plus audacieux.
Parmi les nombreuses histoires de brigands que les vaudois se sont chuchotées, avec des
mines terrifiées, tout au long du siècle, il y a celle de Dantal, un pirate qui sévit sur le
lac, il y a deux cent ans, entre 1703 et 1705.
1. L’affaire Dantal
L'affaire la plus fructueuse à laquelle le pirate et ses
compagnons se trouvèrent mêlés, commence le 19 octobre
1705.
A cette époque, les banquiers genevois, déjà fort
distingués et discrètement prospères, se chargeaient, pour
leurs clients français, de transporter l'argent destiné à
l'armée de Vendôme en Italie à travers le Léman et les
Alpes valaisannes. Mais les savoyards sur l'une des rives et
les camisards sur l'autre rendaient le passage du lac très dangereux. La petite troupe de
Dantal, en particulier, menait la vie dure aux pauvres banquiers. Ce jour-là, un espion
posté à Genève leur signale le prochain passage d'un convoi français par la rive droite.
Dès l'arrivée du renseignement et pour préparer les opérations, Dantal rassemble ses
hommes dans une salle de l'Hôtel de la Couronne à Morges. Le jour commence à poindre,
les pirates se préparent à l'embuscade. Les uns se cachent dans les buissons, les autres
s'accroupissent dans le fossé. L'attente commence. Et c'est très long, les heures
70
tournent. On regarde passer des paysans une fourche sur l'épaule, un troupeau
vaches tintinnabulantes, un gros char de foin, pas trace de banquier genevois.
matinée passe... Rien... Midi sonne au clocher de Versoix. Il est évident que le convoi
passera pas aujourd'hui. Dantal rappelle ses compagnons et retourne au bord du lac
ronchonnant
de
La
ne
en
La décision est vite prise, ils vont traverser le lac, tenter leur chance sur la côte
savoyarde et ne revenir que le lendemain matin. En moins d'une heure, les voilà au large
d'Hermance. Dantal fait atterrir et débarquer. Puis il donne tout simplement l'ordre d'aller
piller le village ! Cela paraît incroyable, attaquer en plein jour et en voilier un paisible
village du lac Léman. C'est pourtant ce qu'ils ont fait et même sans douceur. Quelques
heures plus tard, les pirates reprennent le large en emportant, comme principal butin, la
caisse du percepteur. Il s'agit maintenant de trouver un logement confortable pour
passer la nuit. Dantal décide de remonter le vent jusqu'à la Pointe d'Yvoire et... de
s'emparer du château ! Ils arrivent là-bas, débarquent en force et quelques minutes plus
tard, le propriétaire et tous ses gens sont expulsés à grands coups de pieds. Puis, les
pirates, serviette au cou, se mettent joyeusement à table devant le feu qui pétille. Après
quoi, ils vont se coucher le ventre plein et l'âme sereine.
Le lendemain matin, il faut s'en retourner sur la côte suisse pour ne pas rater le passage
du convoi. Il fait encore nuit dans le petit port du château, à la lueur des lanternes, ils
s'embarquent sur le voilier tout ruisselant de rosée. Quelques jurons de pirates mal
réveillés et les voiles sont hissés. Le bateau remet le cap sur Coppet.
C'est l'heure des premières traînées de lumière dans le ciel du petit matin.
Vers huit heures, enfin, les guetteurs aperçoivent deux chevaux qui traînent un chariot
rempli de caisses. Quelques cavaliers d'escorte : Jean de Sonnaz, voiturier à Genève et
cinq de ses compagnons s'avancent en discutant la pipe au poing, sans beaucoup de
méfiance. La bise a remis le temps, des vignerons, égrenés sur les coteaux, achèvent la
vendange, une bossette est rangée sous un arbre tout rouge de soleil levant.
Les bandits surgissent de partout. Des baïonnettes, des cris. Stupéfait, le voiturier tire
sur les brides et arrête les chevaux. Des fusils le menacent, il faut bien lever les mains.
Une fois revenus de leur première surprise, les gens du convoi essayent bien de
parlementer mais il n'y a rien à faire. Déjà les pirates déchargent les caisses et les
transportent au bateau. Tout est déjà fini, l'attentat a parfaitement réussi, le butin est
considérable : cinq caisses qui contiennent vingt mille louis d'or. Toute la solde de
l'armée française d'Italie. Dantal fait une première escale dans le port du château
d'Yvoire pour partager le butin ; puis il disperse sa troupe. Quant à lui, il ramènera son
bateau le soir même dans le port de Morges.
2. L’affaire Jean Pierre Blanchet
Les camisards ne furent pas les seuls à tâter de l'indulgence bernoise. Nombre de
vaudois se sont aussi compromis dans ces brigandages. Tel, par exemple, le nommé
Jean-Pierre Blanchet, banneret de la petite ville de Lutry.Adolescent, le voilà déjà lancé
sur les grandes routes de l'aventure : il vient de s'échapper en emportant les économies
paternelles et s'occupe très énergiquement à les dépenser jusqu'au dernier sou. Puis, à
bout de ressources, il se fait un petit peu espion, un petit peu escroc, souvent en fuite,
toujours content. Un jour, sur les routes de Provence, il réussit à soustraire une jeune
dame protestante et fort distinguée à la chasse que lui font les dragons du roi catholique.
Après bien des aventures rocambolesques, il la ramène en Suisse et l'épouse de la
manière la plus officielle.
Jean-Pierre Blanchet se retrouve donc marié à Françoise Colomb, dame de Lays, laquelle
apporte assez de biens pour permettre au ménage d'acheter le château de Montagny,
joliment situé dans les vignes, au-dessus de Lutry. La vie semble donc sourire à
71
l'aventurier. C'est le temps des plaisirs, de la chasse, de la bonne cuisine, du vin et des
jolies filles de village. Pourtant, l'existence de la pauvre dame Blanchet, née de Lays, ne
sera jamais qu'un triste calvaire. Son mauvais sujet de mari ne peut se résigner au traintrain quotidien d'un bourgeois de Lutry. Le grand vent de l'aventure continue à lui faire
tourbillonner les idées. Il s'entiche de noblesse et mène si grand train qu'en deux ans les
ressources du ménage sont proprement nettoyées. Brusquement, c'est la faillite, les
expédients pour subsister. Il est espion à la solde de l'ambassade de France, il s'occupe
de l'enrôlement de soldats mercenaires pour le compte d'un gentilhomme allemand, il se
lance dans toutes les petites escroqueries qui lui passent sous les yeux.
Mais la chance est avec lui. Parmi ses innombrables amis, il y a plusieurs hauts
fonctionnaires bernois et en particulier le puissant bailli de Lausanne, Sigismond Steiger,
et ces personnages n'hésitent pas à le tirer d'affaire en lui épargnant de trop vulgaires
contacts avec la police. L'affection de ses amis ira même jusqu'à le faire nommer
"banneret de Lutry" puis "assesseur consistorial" ! Honneurs considérables, incroyables
même pour un homme que l'administration qualifie par ailleurs d'"insigne fripon".
Par une belle matinée de l'été 1706, il sort de chez lui, un fusil sur l'épaule, un vieux
chapeau sur la tête. Il annonce bien haut qu'il s'en va chasser. Mais en réalité, il descend
vers Lutry, traverse le village et débouche sur le port. Trois bateliers l'attendent :
Bastian, Guex et Balissat.
Leur bateau est là, tout près, amarré le long du quai. Blanchet leur donne l'ordre de lever
l'ancre et d'aller l'attendre à l'auberge d'Ouchy. Le temps est à la bise, le lac s'agite sous
les rafales et vent arrière, le bateau s'éloigne très rapidement. D'ailleurs, Blanchet ne
s'attarde pas à le regarder. Il rejoint un autre homme dissimulé sous l'avant-toit d'une
grange. C'est son neveu, aubergiste à Villeneuve. Tous deux sautent à cheval et
prennent au galop, la direction de Lausanne. La bise brasse la poussière du chemin,
derrière un rideau de peupliers, les vagues du lac se froissent sur les rochers du rivage.
Mais les cavaliers ne regardent rien, ils foncent droit devant eux et ne ralentissent que
pour la montée à travers les vignes. Enfin, derrière l'église Saint-François, ils mettent
pied à terre et s'en vont acheter de la poudre et du plomb dans les petites échoppes
serrées le long des ruelles. Puis, toujours pressés, ils retournent aux chevaux et avec
eux, dévalent les collines campagnardes jusqu'à Ouchy où ils s'arrêtent enfin pour entrer
à l'Hôtel de la Croix-Blanche, tenu par le cabaretier Matthey.
Tout au fond de l'auberge qui sent la soupe aux choux et le tonneau de vin blanc, huit
hommes
attendent
Blanchet
et
son
neveu.
Ce
sont
des
camisards.
Parmi eux, il y a le déjà célèbre Flottard, la silhouette du grand Lassalle et Aubert, un
dangereux partisan savoyard. Ils racontent à Blanchet que, deux jours plus tôt, un de
leurs espions a observé, dans la rade de Genève, le chargement d'une barque à
destination de Villeneuve : des étoffes précieuses, des sacs pleins d'or, des monceaux
d'argent. Un véritable trésor expédié pour le compte du roi de France par le banquier
Hogguer. Blanchet se laisse vite gagner par l'enthousiasme.
Soudain, alors que les pirates en sont encore à discuter d'un plan d'attaque, un de leurs
guetteurs se précipite dans l'auberge : Il vient de voir le bateau genevois entrer dans le
port. Là, juste sous leur nez. Incroyable ! On se précipite aux fenêtres. Les matelots du
banquier achèvent, en effet, les manœuvres de mouillage. Au large, la bise a forci, les
vagues se sont faites venimeuses, surtout à qui doit les remonter, c'est pour se mettre à
l'abri qu'ils sont venus s'amarrer juste à côté du voilier de Blanchet. Les pirates guettent
les moindres faits et gestes des matelots genevois, alors que ceux-ci, sans se douter de
rien, fument paisiblement sur leur pont en attendant que le vent se calme.
L'après-midi se passe, la nuit tombe et le temps ne s'améliore pas. Le lendemain matin,
enfin, au lever du soleil, le lac semble plus maniable. Aussitôt, la barque au trésor remet
72
à la voile et prend le large. Quatre camisards, armés jusqu'aux dents, rejoignent les
matelots du banneret qui, eux-aussi lèvent l'ancre. Blanchet, quant à lui, reste sur le
quai. Son rôle dans cette affaire se limite à prêter le bateau et à s'occuper du butin.
A
toutes voiles, son bateau engage maintenant la poursuite. Mais la bise retrouve sa
violence. Sous les puissantes rafales, les coques se couchent dangereusement sur les
vagues. Les genevois qui n'ont pas de raison de se méfier, diminuent la voilure et
décident de retourner se mettre à l'abri, vers Cully. La chance est avec les camisards. En
tirant un long bord vers le large, ils laissent les genevois loin derrière eux puis ils virent
et pointent sur le château de Glérolles d'où ils vont guetter le passage de leur proie.
Quelques heures plus tard, la bise a de nouveau perdu sa force, la barque au trésor a
repris son voyage. La voilà ! Elle longe la côte bien tranquillement, sous voilure réduite.
Et au bon moment, les pirates surgissent droit devant elle. C'est l'abordage, sabres aux
poings.
Stupéfait, l'équipage ne se défend même pas et, alors que les deux embarcations
dérivent avec le vent, les pirates transportent le butin à leur bord. Puis ils tranchent tous
les cordages, cassent les avirons, lient les matelots à leurs bancs et, chose amusante...
leur font jurer solennellement de ne pas regarder dans quelle direction ils vont s'éloigner
! Pour plus de précautions, ils font quand même semblant de mettre le cap sur SaintGingolph. Mais ils ne peuvent résister bien longtemps à l'impatience de brasser leurs
nouvelles richesses. Très vite, ils changent de cap pour s'approcher de Lutry où Blanchet
les attend. Lui, il arrive de Lausanne par la route et trépigne d'impatience sur la grève.
De loin, il leur crie d'aller s'amarrer sur la plage d'un jardin qu'il possède près de la ville.
Et quelques instants plus tard, tout le monde se retrouve et, dans la plus grande
excitation, commence l'exploration des monceaux d'or et d'argent volés.
Une demi-douzaine de camisards qui n'ont pas participé à l'équipée viennent rejoindre
leurs amis. Des bouteilles sont débouchées pour la célébration du triomphe. On crie, on
se bouscule. Plusieurs sacs passent même par-dessus bord. Les bateliers de Blanchet
devront revenir la nuit prochaine pour les repêcher. Enfin, le trésor est débarqué puis
étalé dans le jardin pour le partage. D'emblée, on en retire vingt-six sacs destinés au duc
de Savoie. Blanchet se chargera de les dissimuler dans la cave de son château. Après
quoi, le malheureux pense naïvement pouvoir reprendre le fil paisible de sa petite vie
bourgeoise... mais, cette fois, il est allé trop loin. Leurs Excellences bernoises ne
fermeront plus les yeux. Elles n'auront aucune peine à retrouver la piste de Blanchet : Le
bruit, l'agitation, le va-et-vient de tous ces étrangers dans son jardin de Lutry ont été
remarqués par les voisins et, malgré la crainte qu'inspire son titre de banneret, Blanchet
sera dénoncé, arrêté dans le courant de l'automne, torturé et finalement décapité le 4
janvier 1707.
73
CHAPITRE III : Les galères du lac Léman
Ici, au bord du lac, dans le calme pays des vignes, on a construit, autrefois, de
terrifiantes forteresses militaires, de formidables navires hérissés de canons, de crochets
d’abordage et de casse-têtes.
Mais beaucoup de temps a passé, les murailles des forteresses imprenables se sont
couvertes de lierre, les géraniums ont poussé aux fenêtres des casernes, les bateaux de
guerre inutiles ont pourri dans les ports et le souvenir de cette grande soupe aux
méchancetés humaines s’est estompé.
Le château de Chillon
Il en reste pourtant quelques traces, notamment dans les très anciens livres comptables
de l’administration. En particulier ceux de la châtellenie de Chillon qui remontent jusqu’au
XIIIe siècle. Ces documents sont aujourd’hui encore soigneusement classés dans les
archives de la ville de Turin où ils ont suivi les ducs de Savoie dans leur lente promotion
au trône d’Italie. C’est perdu quelque part dans ces vénérables additions que se trouve la
toute première allusion écrite à propos d’un bateau ayant navigué sur le Léman. La
barque de plaisance du comte-châtelain de Chillon. Une trentaine d’années avant le
serment du Grütli, le comte ordonna de tirer sa barque sur la plage et de la réparer.
Quelques semaines plus tard, le comptable du château notait, d’une belle écriture à la
plume d’oie, que le prix des clous, de la peinture et du calfatage de la coque se montait à
quatre livres et neuf deniers. Sans le savoir, le brave homme venait d’écrire bien
proprement les premiers mots de la glorieuse histoire des bateaux du Léman ! Et cette
histoire fut extraordinaire. On le sait car désormais, l’administration du château prend
l’habitude de comptabiliser tous les heurs et malheurs d’un petit monde de marins, de
charpentiers et de châtelains occupés à créer une flotte de guerre savoyarde sur les rives
du lac.
Plusieurs dizaines de bateaux dont les plus gros
nécessitaient des équipages de deux ou trois cents
matelots.
La première de ces très grandes constructions fut
lancée en 1287. C’était une galère, probablement
semblable à celles qui guerroyaient dans la
Méditerranée de l’époque. Une longue coque, effilée
comme une épée, à l’avant un puissant éperon pour
74
éventrer les bateaux ennemis en fonçant à toutes rames par leur travers, à l’arrière un
château pour abriter les officiers.
Les architectes, venus spécialement de Gènes pour diriger le
chantier furent probablement épouvantés par les rigueurs de
l’hiver lémanique car ils installèrent des cheminées pour
chauffer les cabines du bateau. Les soldats se tenaient à la
proue. Derrière eux, une longue passerelle séparait les
rangées de rameurs : le "couroir" arpenté par des argousins
qui stimulaient le zèle de la chiourme. Lorsque le vent était
favorable, on hissait les voiles latines : Deux vastes triangles
frappés aux armes de Savoie, la misaine et le trinquet. Le
comptable du château de Chillon a noté qu’il fallut deux cent
aulnes de tissu pour tailler ces ailes. (Près de trois cent
mètres carrés)
Et cette splendide galère lémanique ne fut que la première
d’une série de navires encore plus ébouriffants. Le plus grand
fut lancé aux environs de l’an 1300. Il pouvait emporter
jusqu’à trois cent quatre vingt marins. Des rameurs bien sûr mais aussi des archers, des
hommes d’arme et des officiers qui vivaient à bord avec tous leurs domestiques. Et
lorsque ces énormes bâtiments prenaient le large, c’était presque toujours de conserve
avec une escadre de navires plus petits.
Par une belle matinée de printemps, un incendie se déclare dans une vieille maison de
Villeneuve. En quelques instants, il se propage, traverse la rue, s’étend à tout le quartier.
Les gens courent en tout sens, on crie, on s’affole. Le foehn se lève, la moitié de la ville
s’embrase. Une énorme fumée noire et chargée de brindilles bouillonne maintenant sur la
rade où se trouvent tous les bateaux de la flotte. En quelques instants, ils prennent feu
et un indescriptible désordre de navires, de rames et d’épaves s’éparpille sur le lac.
Une seule galère va réussir à s’échapper du brasier. Elle s’élance à travers les flammes,
fonce avec le vent et les vagues. Mais le feu a pris sur le pont et malgré les efforts des
marins, c’est finalement à l’état d’épave fumante qu’elle mouille l’ancre à l’abri du
château de Chillon. Il faudra deux ans de travail et soixante mille clous pour la réparer !
... C’est du moins ce qui est écrit dans les livres de comptabilité.
Tous les autres bateaux ont coulé. L’entreprise qui aujourd’hui exploite les graviers dans
le delta du Rhône en ramène parfois des débris calcinés : quelques planches, un morceau
de quille. Preuve que les épaves sont toujours là, enfouies dans la masse des galets mais
bien malin qui saura les retrouver et les renflouer sans les abîmer. Après cette
catastrophe, les chantiers navals ont tout reconstruit mais il leur fallut dix années de
travail. Tout est détaillé dans la comptabilité du château de Chillon. Sans le vouloir
probablement, notre vieil ami le comptable décrit le train-train quotidien de la vie
militaire au Moyen-âge avec les mots, les expressions de l’époque.
Malheureusement, ces merveilleux livres de comptabilité s’arrêtent en l’an 1352. Les
volumes plus récents ont disparu et, à partir de ce moment, l’oubli dissimule plus ou
moins la vie des marins d’eau douce et de leurs superbes bateaux. Un oubli qui va durer
jusqu’à l’invasion bernoise du Pays de Vaud, au milieu du XVI ème siècle. La flotte
savoyarde réapparaît alors furtivement mais pour la dernière fois.
75
A ce moment de l’histoire politique des rives du Léman, les genevois se jugent
dangereusement encerclés par les armées de leur voisin, le duc de Savoie. Le Conseil de
la ville décide donc de faire appel à l’aide de ses chers combourgeois de Berne, lesquels,
trop heureux à l’idée de s’agrandir vers le sud, se préparent aussitôt à envahir les
propriétés ducales. L’armée bernoise s’ébranle au rythme délicat de ses marches
militaires. Il y a quelques canons, quelques engins de siège et surtout une longue file de
chariots vides destinés à ramener le butin. Avant tout, il s’agit de ne rien gaspiller !
Les braves paysans vaudois, le chapeau repoussé en arrière d’un coup de pouce, une
paille mâchouillée au coin de la bouche, regardent passer les soldats sans réagir.
L’un des rares endroits où se manifeste quelque résistance est le château de Chillon
défendu, notamment par une dernière et vénérable galère. Devant cette difficulté
imprévue, l’état-major bernois qui n’aime pas prendre de risques, sollicite l’aide des
genevois. Elle lui est accordée dans l’enthousiasme. On réunit à Genève tout ce que l’on
peut trouver d’hommes aventureux et on les embarque sur une flottille improvisée. Il y a
quatre lourdes nefs armées de canons et deux grandes barques que l’on a chargées de
balles de laine dans l’espoir un peu naïf qu’elles serviront de rempart flottant contre
l’artillerie du château.
A pleines voiles, à toutes rames, l’escadre fonce à travers le lac pour "aller attaquer
Chillon". C’est l’heure de la vengeance et on a le verbe haut à Genève. On brandit le
poing fermé vers l’horizon. Le sang va sûrement couler à gros bouillons. Dès l’arrivée, la
bataille s’engage. Un solide bombardement tout d’abord. Et pendant que la fumée des
canons s’envole par-dessus les peupliers du rivage, on se prépare à l’attaque.
Mais le commandant du château, Antoine de Beaufort, n’a pas l’intention de résister. Il
ne dispose que d’une faible garnison : quelques italiens, une poignée de vaudois
clairsemés derrière les innombrables créneaux du chemin de ronde. Malheureusement,
l’armée bernoise n’a pas très bonne réputation. Une capitulation pure et simple
entraînerait des représailles, surtout contre les vaudois restés fidèles au duc de Savoie.
Alors, pour gagner du temps, Beaufort ébauche une comédie de négociations : A grands
cris par-dessus les murs, il fait semblant de vouloir discuter. Les genevois, toujours fort
en gueule, répondent en hurlant des impertinences. Puis on s’écoute, on marchande, on
parle de garanties. Par moment on se fâche tout rouge ensuite, on se réconcilie avec
dignité. On se menace de nouveau, quelqu’un se penche à une fenêtre pour injurier les
assaillants qui répondent par des cris indignés... et pendant cette comédie, à l’abri des
murs, les soldats savoyards s’empressent de charger la dernière vieille galère. Les
archives, l’or, le personnel, l’artillerie.
Soudain, les fenêtres du château se ferment au nez des genevois et la galère, toute
pavoisée s’élance pour la dernière fois au grand jour du lac. A la formidable cadence de
ses rames, elle fonce à travers l’escadre ennemie et s’envole vers le large.
Étant donné sa vitesse, la poursuite est ridicule. Lorsque
Beaufort arrive dans le port de Tourronde, en Savoie,
son avance est telle que les matelots ont largement le
temps de saborder les canons, de mettre le feu au
bateau et de se sauver dans la montagne. Les genevois
ne trouvent plus que cendre et fumée.
Et c’est ainsi que finit le temps des galères savoyardes.
On ne reverra plus jamais d’aussi beaux oiseaux de
guerre et de prestige sur le Léman.
76
CHAPITRE IV : Les marchands à voile
C'est aux bernois et à leur goût affirmé pour l'économie que le Léman doit ses
merveilleuses barques de commerce à voile latine. Lorsqu'à Genève la construction de
l'immense frégate "Le soleil" prend forme, Leurs Excellences bernoises regardent cette
bizarre entreprise sans bien en comprendre l'utilité. Et puis, peu à peu, l'émulation les
gagne. Bientôt et tout à fait hors de propos puisque les temps ne sont plus à la guerre,
Elles estiment qu'après tout, Leur Magnificence mériterait, Elle aussi, d'être rehaussée
par une flotte militaire. Mais, d'abord, il faut trouver qui financera, à leur place, ce petit
caprice! Heureusement, quelqu'un a l'idée toute simple d'imposer aux entreprises
vaudoises de cabotage sur le lac, l'usage d'un modèle de bateau qui puisse être
réquisitionné et armé en cas de guerre. Cela ne coûtera rien aux caisses de l'État et
l'armée pourra disposer d'une flotte nombreuse et toujours bien entretenue, aux frais des
particuliers. C'est de cette brillante idée que va naître la barque du Léman.
Les barques du Léman
Aujourd'hui encore, les historiens se disputent pour identifier le génial architecte de ces
bateaux : Il était soit italien et se serait inspiré des galères méditerranéennes, soit
hollandais et aurait adapté au Léman les bateaux utilisés sur les canaux de son pays.
Ce sont en effet les italiens qui, par tradition, servaient d'ingénieurs et d'artisans dans la
construction des flottes lémaniques et ils ont introduit beaucoup de mots techniques et
de "tours-de-main". En plus, la proportion longueur-largeur de ces barques correspond à
celle des galères de l'époque.
D'un autre côté, il faut se rappeler qu'au XVII ème siècle, la
navigation intérieure prend, en Suisse Romande, une extension
remarquable. On creuse partout de nouvelles voies navigables :
Il y a le canal d'Aarberg, jusqu'au lac de Neuchâtel, celui de
Stockalper dans la vallée du Rhône et le célèbre canal
d'Entreroches qui, parti d'Yverdon ne s’arrêta, faute de crédits,
qu'à douze kilomètres des rives du Léman, à Cossonay
exactement. Pour diriger ces réalisations et construire les
bateaux nécessaires, on fit venir de nombreux ingénieurs
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étrangers, hollandais pour la plupart. Il n'y aurait donc rien de plus naturel que l'un deux
ait été consulté par les bernois pour dessiner les futures barques du Léman.
D'ailleurs, il suffit de regarder ces bateaux pour en deviner l'origine fluviale : Un fond plat
avec très peu de tirant d'eau, ce qui n'est pas utile pour naviguer sur un lac profond ; un
pont aux raz des vaguelettes, ce qui est plutôt dangereux en pleine eau ; un très fort
gouvernail qui rappelle les péniches hollandaises (les Tjalks) ; les flancs élargis par des
"apostis" (nom d'origine italienne il est vrai) qui sont des passerelles inutiles aux rameurs
mais dont les matelots se servent pour marcher le long de la coque lorsqu'il faut pousser
le bateau à la perche. Ce sont bien là des caractéristiques d'embarcation faite pour
naviguer sur un canal peu profond. Large de sept à huit mètres, longue d'une trentaine
au maximum, la barque a deux mâts, de très longues vergues obliques : les antennes,
sur lesquelles se tendent deux voiles triangulaires (les Tjalks ont aussi des voiles latines).
Vent arrière, les voiles sont disposées "en ciseaux", au port, les antennes rabattues se
profilent au-dessus de la coque, sur toute sa longueur. Par calme plat ou lorsque les
vents sont contraires, les barques sont halées "à la cordelle" par les matelots qui la tirent
depuis le rivage. (Autre caractéristique fluviale). Jusqu'à la fin du XIX ème siècle, il y eut
à cet usage un sentier sans arbres tout autour du lac. Ce n'est que lorsqu'il fut
interrompu par de trop nombreux jardins privés que les bateliers munirent enfin leur
barque d'une quille assez importante pour remonter le vent au plus près.
Barque du Léman halée "à la cordelle"
Le premier armateur qui fut obligé, par les bernois, de construire ce modèle de bateau,
s'appelait Hofer. Il s'en servit pour faire du cabotage commercial entre Morges et Genève
et il fit avec sa nouvelle unité de si bonnes affaires que ses concurrents s'empressèrent
de l'imiter. Il suffit alors de quelques années pour que les fameuses voiles croisées se
marient au paysage familier du Léman. Dès lors, les bords du lac se peuplent de tout un
petit monde pittoresque de matelots, d'artisans et de patrons. Dans les villes côtières, les
braves gens apprennent à reconnaître les accents de Genève, de Cully ou de Thonon.
La grande époque de la navigation commerciale a commencé.
Dans les auberges, les clients se racontent des histoires
de l'autre bout du lac. Déjà, et bien avant que la mode en
soit venue, le paysage lémanique s'attendrit de
romantisme. Déjà, le promeneur Jean-Jacques Rousseau
se laisse charmer par le spectacle de ces barques posées
sur le lac, ces grands oiseaux dont le soleil couchant
colorie les ailes. Avec des hauts et des bas, cette activité
batelière va durer très longtemps. Jusqu'au milieu du
XIXème siècle ; mais alors, les premiers chemins de fer
lui feront une concurrence mortelle. Elle survivra pourtant
jusqu'à la guerre de 1914 en transportant les pierres de
taille savoyardes.
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CHAPITRE V : La grosse indigestion du Lac
Depuis toujours et jusqu'au début du XX ème siècle, les gens qui habitaient au bord du
lac ont bu de son eau directement et sans traitement particulier. En 1894, et par acquis
de conscience, les autorités genevoises ont confié au Docteur Massol, un hygiéniste fort
distingué de l'époque, la charge de contrôler les installations de pompage et la qualité de
l'eau. Ses conclusions furent catégoriques : "Genève est une ville privilégiée car l'eau qui
sert à son alimentation est non seulement une des plus belle mais aussi une des plus
pures qui existent" ! Quelques années plus tard, en 1904, le célèbre François-Alphonse
Forel, père de la limnologie moderne, ajoutait : "Le Léman fournit une eau d'alimentation
de qualité excellente égale ou supérieure aux eaux de source. L'eau du lac est très
recommandable au point de vue hygiénique."
Embouchure de la Vuachère vue par le peintre vaudois
F.Bocion
1828 – 1890
Mais, dix ans plus tard, dans le très petit monde des pêcheurs et des rares navigateurs
de plaisance, on s'étonne de voir que les prairies d'algues sont plus fournies qu'autrefois.
C'est étrange mais ce n'est pas bien grave. Voici la première guerre mondiale. Une page
d'histoire militaire se tourne dans la gloire. Après quoi, les années recommencent à filer
leur train-train quotidien. En parlant du lac aux amateurs de sciences naturelles,
quelques savants mâchonnent de l'inquiétude. Personne ne les écoute.
Une nouvelle guerre mondiale éclate. Une nouvelle page militaire se tourne en grinçant.
Le lac sert maintenant à l'alimentation de quatre cent mille personnes. Et brusquement...
la catastrophe ! L'eau se trouble, une vase putride envahit les plages, une masse
compacte de végétaux se balance lourdement sur les vagues. Les promeneurs, horrifiés,
trempent maintenant le bout du pied dans une affreuse soupe verdâtre faite d'algues
pourrissantes, de poissons morts et de ces instruments de caoutchouc qui intriguent les
enfants. Le grand lac malade exhale son haleine fétide sur les jolis quais soigneusement
balayés par les employés municipaux. Les vaguelettes soulevées par les joyeux petits
vents du soir, brassent et rebrassent l'ignoble vase noire des égouts. Dans l'affolement,
on consulte les ingénieurs qui se grattent la tête dans un silence prudent. On a tort de
parler de pollution. D'abord, c'est un vilain mot. Ensuite il est très embrouillé par un
usage médiatique ridiculement excessif. Enfin, et pour autant qu'il ait gardé quelques
79
vague signification générale, on serait tenté de dire que notre pauvre Léman souffre du
mal opposé : Il n'est pas du tout moribond, il subit, au contraire, une formidable
explosion de vie. On appelle cela une "eutrophisation".
C'est une maladie d'autant plus inquiétante qu'on ne connaît aucun cas indiscutable de
grand lac eutrophisé puis réellement guéri par des mesures classiques d'assainissement.
Tout commence par l'enrichissement des eaux du lac en produits fertilisants. Ils
nourrissent la végétation fixée près des rivages et surtout les nuages, les traînées vertes
ou brunes des minuscules organismes planctoniques qui vivent en flottant près de la
surface. De proche en proche, toute la chaîne alimentaire s'en trouve animée. Même les
poissons se multiplient. Au début, les pêches deviennent abondantes et faciles. Puis les
espèces nobles, les salmonidés, se stabilisent au profit des tanches, barbeaux, goujons...
A ce moment, les couches d'eau superficielles se troublent. En été, près de la surface, la
teneur en oxygène augmente, alors qu'elle diminue en profondeur. De leur côté, les
chimistes chargés des contrôles sanitaires, constatent que leurs échantillons contiennent
chaque année un peu plus de phosphates et de nitrates fertilisants.
Chatouillés par le grand courant de toutes les idées sérieuses ou saugrenues qui
ruissellent sur le sujet de l'environnement, les archéologues, à leur tour, exhument le
souvenir de villes orientales mortes d'avoir respiré les miasmes vénéneux de lacs trop
gravement eutrophisé. C'est le comble de l'horreur !
Les autorités politiques n'hésitent plus, elles se lancent dans la construction systématique
de
stations
d'épuration.
Mais,
au
fond,
de
quoi
s’agit-il
exactement?
Une station d'épuration moderne n'est rien d'autre que l'expression industrielle de la
bonne vieille fosse septique. Elle minéralise les matières organiques et, dans le meilleur
des cas, retient une partie du phosphore contenu dans les eaux d'égout. Comme tout le
monde le sait, la surface du lac se réchauffe au printemps. Sa température passe de
quatre ou cinq degrés en hiver à vingt ou vingt-cinq en plein été. Mais les amateurs de
plongée sous-lacustre savent bien que ce réchauffement ne concerne que les couches
superficielles. Au-delà de quelques dizaines de mètres, la plus grande masse du lac reste
froide toute l'année. Quatre ou cinq degrés environ.
La persistance de cet énorme contraste pendant de nombreux mois s'explique très
simplement par les caractéristiques physiques de l'eau elle-même : Sa transparence à la
lumière dépend de la couleur de cette lumière (de sa longueur
d'onde). Le bleu, le vert, le jaune pénètrent relativement bien
alors que le rouge et l'infrarouge, seuls porteurs de chaleur,
sont tout de suite arrêtés. C'est pourquoi, la lumière du soleil,
qui est un vaste mélange de toutes les couleurs, pénètre dans
le lac assez profondément pour le teindre en bleu mais ne peut
réchauffer que ses couches superficielles.
Ainsi vont les choses... et les années passent ...même si pour
des raisons météorologiques (hiver plus froid ou plus doux, été
sec ou pluvieux...) il y a des périodes d'apparentes rémissions,
notre pauvre lac ne retrouve pas la santé qu'il a connu au
temps de Forel. Aujourd'hui, le moment est venu : Il faut
améliorer la politique d'assainissement du lac Léman mise en
œuvre ces dernières années. Bien sûr, il ne s'agit pas de tout
changer et de tout critiquer. Il s'agit plutôt de perfectionner ce
qui est déjà réalisé en se basant sur les résultats effectivement
obtenus jusqu'à présent et sur un intelligent programme de
recherches scientifique global.
80
CHAPITRE VI : L’histoire de Sciez
Il était une fois Sciez, il y a quelques 12 000 ans avant
Jésus-Christ, un climat polaire règne. L’énorme glacier qui
descend du Haut Valais jusqu’à Lyon commence à se
retirer. L’homme n’a pas encore pu s’installer dans un
paysage qui se met peu à peu en place. Une partie basse
le long de la baie de Coudrée, une terrasse plus élevée sur
laquelle est maintenant la commune de Sciez-sur-Léman,
le tout dominé au sud par le mont de Boisy et par une
terrasse plus élevée, la forêt de Planbois. Dans la baie de
Coudrée, partie la plus large du lac, des vents violents
soulèvent des vagues longues et creuses, celles-ci redistribuent en direction du fond de
la baie les dépôts fin sous-lacustres installés sur des épaisseurs de 5 à 50 m, par-dessus
les moraines de fond du glacier. Lorsque les sables sont à nu, le vent les entraîne à
l’intérieur des terres, constituant entre l’embouchure du Foron et Excenevex un système
de dunes exceptionnelles en Europe. Ce phénomène se poursuit encore de nos jours.
Vers l’an 1800 avant Jésus-Christ, les Ligures puis les Celtes (dits Allobroges)
commencent à façonner un paysage agraire de loin semblable à celui que nous
connaissons. Mais c’est la période gallo-romaine qui organise véritablement notre
commune ; elle est à l’origine de nos hameaux et de l’axe routier de Genève au Valais.
Outre la découverte du thermalisme et la mise en évidence de plusieurs sources
reconnues à Sciez-sur-Léman, de cette période prospère nous tenons également
l'essentiel de notre toponymie locale. Au VI ème siècle, vers l’an 520, le roi burgonde
Sigismond donne à l’abbaye de Saint-Maurice-d’Agaune en Valais presque toute la rive
sud du Léman, dont un point fortifié dit « Foron » sera installé dans la baie de Coudrée
pour protéger le commerce du sel venu de Franche-Comté par le lac. C’est le peuple
burgonde (dit Sabaudia) qui est à l’origine du christianisme catholique dans le chablais
500 ans plus tard, vers 1026, apparaîtra pour la première fois le nom de Sciez-surLéman dans un document officiel. Il s’agit d’un acte de donation de territoire ou manse,
qui est à l’origine de l’Abbaye de Filly aujourd’hui disparue. Les moines défricheurs
apporteront la culture de la vigne - évoquée par ailleurs - et au XVI éme siècle,
l’industrie tuilière. On pense généralement que compte tenu de sa situation frontière
entre deux zones d’influence, celle de Genève d’une part et celle du Chablais savoyard de
l’autre, le nom de Sciez-sur-Léman signifierait « limite ». De 1536 à 1567, Sciez-surLéman connaît l’occupation bernoise. Trente ans d’occupation ont laissé des traces et l’on
dit encore aujourd’hui « Dur comme la justice de Berne », proverbe significatif.
C’est saint François-de-Sales qui, en 1594 et 1598 fera triompher la contre-réforme
catholique dans le Chablais. En 1798, Genève fut réunie à la France et devint le chef-lieu
du département dit du Léman, dont Sciez-sur-Léman fera partie, mais ce n’est qu’en
1814, au Traité de Paris, que le canton de Thonon, dont Sciez-sur-Léman, retrouvera
l’autorité de ses anciens princes de la Maison de Savoie devenus rois de Sardaigne. Après
l’annexion de la Savoie à la France en 1860, c’est un habitant de Sciez-sur-Léman,
Monsieur Anatole Bartholoni, qui devint le premier député du département. Telles sont
les grandes lignes de notre histoire façonnée au fil du temps et des hommes, ceux d’hier
et ceux d’aujourd’hui, amoureux de leur passé et de leur histoire, mais délibérément
tournés vers l’avenir de Sciez-sur-Léman.
81
Géographie
CHAPITRE I : Le lac Léman
1. Les caractéristiques du Léman
Le lac Léman est le plus grand lac d'Europe occidentale. Son
nom, probablement d'origine celtique, nous est parvenu via
le latin. Il a souvent varié au fil du temps : lacus Lemanus,
ou encore lac de Genève, puis enfin Léman.
En forme de croissant (ou virgule), le rivage nord et les
deux extrémités sont suisses, le rivage sud est français. La
frontière passe au milieu du lac.
Le Léman est traversé d'est en ouest par le Rhône. Sa
formation a des origines multiples : plissement tectonique
pour la partie du Grand-Lac et action du glacier du Rhône
pour le Petit-Lac (entre Genève et Yvoire). Il s'est constitué
lors du retrait du glacier du Rhône après la dernière période
glaciaire, il y a près de 15 000 ans.
2. Le lac en quelques chiffres
•
Sa profondeur maximale est de 309 mètres, situé entre Evian et Ouchy.
•
D’une superficie de 582 Km carré, le lac se situe à une altitude de 372 m au dessus du
niveau de la mer.
•
Sa longueur maximum est de 73 Km entre Villeneuve et Genève.
•
En largeur il s’étend sur 13,8 Km entre Amphion et Morges.
•
La longueur des rives est de, 200,2 Km dont 58 Km de côte française.
•
Le volume total d’eau est de 89 milliards de m3.
•
Débit du Rhône : 343 m3/s
•
La température minimum de l’eau est de 6°c.
3. Le climat lémanique
Bien que situé en montagne, le Lac Léman, par la masse d'eau qu'il contient, crée autour
de lui un microclimat. En particulier à Montreux, et à ses abords immédiats où l'on peut
observer pousser des palmiers, des agaves ou d'autres plantes exotiques. En hiver, le lac
restitue la chaleur mise en réserve durant l'été et adoucit le rude hiver montagnard. En
été, il rafraîchit tout son pourtour.
Cependant en hiver, lorsque certaines conditions climatiques particulières sont réunies de
l'air sec froid et stagnant en haute et moyenne atmosphère, l'humidité plus chaude qui
s'élève des eaux du lac, stagne et se transforme en épais brouillard qui s'accumule sur
deux ou trois cent mètres de haut, pouvant stagner 100 mètres au-dessus du sol, durant
deux à trois semaines.
82
Son nom est très ancien puisque Jules César, de passage à Genève en -58, l'utilise déjà.
Même si au cours des siècles, ce fut le lac de Lausanne puis le lac de Genève, sa
dénomination officielle est :
LE LEMAN.
Le Léman est le 40° lac au monde pour le volume et le 43° pour la profondeur.
C'est le plus grand lac d'Europe Occidentale.
Malgré ses dimensions, le Léman est « petit » par rapport à la plus grande réserve d'eau
douce du monde : le lac Baïkal (Sibérie).
•
•
•
31 500 km2 = 54 fois le Léman
23 000 km3 = 258 fois le Léman
1 740 m de profondeur = 5,6 fois le Léman
Le Léman pourrait subvenir aux besoins en eau de toute la population du bassin versant
pendant plus de deux siècles, mais cette importante réserve d'eau douce serait épuisée
en moins de trois ans par la France entière.
SES CARACTERISTIQUES
•
•
•
•
•
•
•
•
Altitude : 372 m
Superficie : 582,4 km2
(France 234 km2, Suisse 348,4 km2)
Volume : 89 km3
Profondeur max : 309,7 m
Longueur : 72,3 km
Largeur : 13 km
167 km de rives ((France 53,1 km, Suisse 113,9 km)
En Europe, le Léman est moins étendu que :
83
•
•
•
•
le
le
le
le
lac
lac
lac
lac
Vanern (Suède) 5 648 km2
Saïmaa (Finlande) 4 380 km2
Vettern (Suède) 1 898 km2
Balaton (Hongrie) 590 km2
Moins volumineux que :
•
le lac Vanern (Suède) 153 km3
Moins profond que :
•
•
•
•
le
le
le
le
lac
lac
lac
lac
Mjosa (Norvège) 449 m
de Come 414 m
Majeur (Italie/Suisse) 372 m
de Garde (Italie) 346 m
LE LEMAN COMPARE A D’AUTRE LACS NATURELS
84
PROFONDEUR MAXIMALE (m)
La profondeur maximale du Léman
(309 m) est dans le Grand Lac, à michemin entre Evian et Lausanne.
(carte)
La profondeur maximale d'un lac
n'est pas toujours en rapport avec sa
superficie. Ainsi le lac Balaton (590
km2, Hongrie), à peine plus étendu
que le Léman, a une profondeur
maximale de 11 m.
Il existe en France 1 618 plans d'eau
de 10 ha (0, 1 km') ou plus : 151
lacs, 1227 étangs et 240 retenues.
LES VARIATIONS DE NIVEAU DU LAC LEMAN
Le niveau du Léman n'a cessé de varier au cours des millénaires, en fonction de la fonte
du glacier du Rhône, de l'accroissement temporaire des glaciers du Rhône, de la
climatologie (abondance des précipitations et intensité de l'évaporation) et des
modifications survenues à l’émissaire (abaissement ou relèvement du seuil du Rhône à la
sortie du petit lac).
Le niveau du lac varie chaque jour en
fonction des marées. Mais les grandes
marées d'équinoxe à Genève ne dépassent
pas 4,4 mm.
85
VARIATIONS SAISONNIERES DU NIVEAU DU LAC LEMAN
L’ouverture des vannes du barrage du Seujet à la fin de l'année (novembre) abaisse
progressivement le niveau du Léman. Le niveau du lac remonte grâce aux crues des
affluents (Rhône et Dranse principalement) pour atteindre sa cote normale à la fin du
printemps. Malgré cette régulation, des niveaux exceptionnels ont été atteints durant la
première moitié du 20° siècle. Cette baisse annuelle des eaux découvre de grandes
étendues du littoral, en particulier dans les zones à faible pente (Baie d’Excenevex par
exemple).
PROFIL VERS LES FALAISES DE MEILLERIE
Le profil des rives du Léman est très varié,
depuis les pentes abruptes de Meillerie
jusqu'à la plage de sable d’Excenevex, en
pente douce.
PROFIL DANS LA BAIE D'EXCENEVEX
ORIGINE ET DEVENIR DE L’EAU DU LEMAN
86
LES CHIFFRES CLES :
Léman = 89.000.000.000 m3
ENTREES
•
•
•
•
•
•
•
•
Pluies sur le lac : 550.000.000 m3/an = 17 m3/s (945mm/an)
Altitude maximale du bassin versant (Pointe du Four, Suisse) 4634 m
Neige et glacier : 10% de bassin versant
Rhône : 6.080.000.000 m3/an = 193 m3/s
Dranse : 643.000.000 m3/an = 20.4 m3/s
Autres affluents : 410.000.000 m3/an = 13 m3/s
156 stations d'épuration : 218.000.000 m3/an = 7 m3/s
Apports sous-lacustres : estimés à 315.000.000 m3/an = 10 m3/s
SORTIES
•
•
•
•
Evaporation : 350.000.000 m3/an = 11 m3/s
Rhône : 7.850.000.000 m3/an = 249 m3/s
Pertes sous-lacustres : inconnues
Eau potable 100.000.000 m3/an = 3 m3/s
QUELQUES DONNEES POUR COMPRENDRE
Les divers affluents mettraient un peu moins de 12 ans pour remplir la cuvette du Léman
supposée vide.
Le bassin versant du Léman (7.399 km2) est 12,7 fois plus étendu que le lac lui-même
(582 km2).
Les diverses activités (agricoles, industrielles et urbaines) exercées sur 12,7 m2 de
bassin versant se répercutent sur 1m2 de lac, et chaque mètre carré du bassin versant
peut influencer 12 m3 d'eau du Léman.
Une pluie de 1cm qui tomberait sur l'ensemble du bassin versant et ruissellerait
immédiatement ferait monter le niveau du Léman de 12,7cm. Les précipitations qui
tombent sur le bassin versant (pluie, neige ou grêle) n'atteignent heureusement pas
immédiatement le lac. Une partie de celles-ci est stockée plus ou moins longtemps sous
forme de neige ou dans les glaciers.
Au cours de son cheminement, l'eau
•
•
•
•
ruisselle à la surface du sol et gagne le lac et les affluents du Léman,
s'infiltre en profondeur et revient à l'air libre par les sources,
est utilisée par les plantes,
retourne en partie dans l'atmosphère par évaporation des eaux de surface et
évapotranspiration par la végétation,
•
est stockée temporairement dans les barrages.
87
CHAPITRE II : Les lacs de la région
1. Le lac de Paladru
Le lac de Paladru est un lac naturel (glaciaire) des pré-Alpes. Aujourd'hui,
cinquième lac naturel de France, il était, avant l'annexion de la Savoie en
1860, le plus grand lac naturel de France. Il est souvent désigné sous le
terme de Lac Bleu par ses riverains.
Il s'étend selon un axe Nord-Sud sur 5 300 m, pour une largeur de 950 m. Il
a une profondeur moyenne de 25 m.
2.
Le lac d’Aiguebelette
Le lac d'Aiguebelette, qui signifie ”belles petites eaux”, est un lac naturel de
l'Avant-pays, dans les Alpes françaises.
Situé à environ 10 kilomètres de Chambéry (Savoie) à vol d'oiseau, le lac
d'Aiguebelette, avec une superficie de 545 hectares, est le cinquième lac
naturel français, après le lac Léman, le Lac de Hourtin et de Carcans, le lac
du Bourget et le lac d'Annecy. Bordé à l'est par la Chaîne de l'Épine qui
culmine avec le Mont Grelle à 1 425 mètres et à l'ouest par le Mont Tournier,
sa profondeur maximale est de 71 mètres.
3. Le lac du Bourget
Plus grand lac naturel d'origine glaciaire de France, situé au nord du
département de la Savoie, le lac du Bourget fait partie des lacs
postglaciaires des Alpes. Il a été formé après la dernière Glaciation de
Würm, il y a environ 19 000 ans par le retrait des grands glaciers du
quaternaire.
D'une grande richesse naturelle, d'un intérêt écologique majeur, il est aussi
une destination touristique importante depuis le XIXe siècle.
4.
Le lac d’Annecy
Lac de Haute-Savoie, le lac d’Annecy est réputé pour sa propreté. C’est un
des lacs les plus propres du monde. Le lac s’est formé il y a à peu près
18 000 ans au moment de la fonte des grands glaciers alpins. Il est
alimenté par plusieurs petites rivières, nées dans les montagnes
environnantes (l’Ire, l'Eau morte, le Laudon, la Bornette et le Biolon), et
par une puissante source sous-lacustre, le Boubioz, qui jaillit à 82 m de
profondeur.
88
CHAPITRE III : Les massifs de la région
1. Les Alpes
Les Alpes sont une chaîne de montagnes qui s'étend en
Europe, recouvrant la frontière nord de l'Italie, le sud-est de
la France, la Suisse, le Liechtenstein, l'Autriche, le sud de
l'Allemagne et la Slovénie. Les Alpes culminent à 4 810,90
mètres (relevés de septembre 2007), au sommet du mont
Blanc, sur la frontière franco-italienne. On recense 82
sommets majeurs de plus de 4 000 m d'altitude
1.1
Le mont blanc
Le mont Blanc est le plus haut sommet de la chaîne des Alpes, dans le massif du MontBlanc entre le département de la Haute-Savoie (France) et la vallée d'Aoste (Italie). Avec
une altitude comprise entre 4 792 mètres (sommet rocheux) et 4 810,90 mètres, il est le
plus haut sommet d'Europe occidentale.
1.2
Les caractéristiques du Mont Blanc
Le mont Blanc se situe au cœur du massif du Mont-Blanc et constitue le point culminant
de la chaîne des Alpes. C'est également le plus haut sommet d'Europe occidentale. Il se
situe à cheval entre la France et l'Italie, au sud de Chamonix (département de la HauteSavoie) et au nord-ouest de Courmayeur (vallée d'Aoste).
Le site du massif du Mont-Blanc fait l'objet d'un projet de classement au patrimoine
mondial de l'Unesco en tant que « site exceptionnel unique au monde » et en tant que
haut lieu culturel, lieu de naissance et symbole de l'alpinisme.
2.
Le Jura
Le Jura est une chaîne de montagnes culminant à 1720 m, située
au nord des Alpes, en France, Suisse et Allemagne.
En France, elle recouvre essentiellement la région Franche-Comté,
s'étend au sud dans la région Rhône-Alpes, à l'est du département
de l'Ain où se trouve son point culminant (le Crêt de la Neige, à
1720m) et au nord-ouest du département de la Savoie (chaîne de
l'Epine et dent du Chat). Enfin, le nord du Jura français se trouve à
l'extrême sud de l'Alsace.
2.2
Les caractéristique du Jura
Le Jura a donné son nom à une période célèbre de notre planète, le Jurassique, durant
l'ère secondaire. C'est à cette époque que les sédiments allant former la chaîne du Jura
se sont déposés. Pendant le Jurassique, la région était en effet une mer chaude peu
profonde (la Mer Jurassique), avec une profusion biologique et corallienne comparable à
l'actuelle Mer Rouge. C'est la poussée du massif alpin qui, plus tard, fait remonter les
fonds sédimentaires de cette mer et plisse le Jura dans sa forme actuelle de "croissant",
lequel contourne le Nord-est du massif alpin.
89
Sciences physique et
technologie
CHAPITRE I : Les nœuds marins
Le nœud en huit :
Le nœud de chaise :
Le nœud plat :
Le nœud d’écoute :
Le nœud de capucin :
Le nœud de carrick :
Le nœud de cabestan :
Le nœud de jambe de chien :
90
CHAPITRE II : La poussée d’Archimède
1. Quesque la poussée d’Archimède ?
La poussée d'Archimède est la force particulière que subit un corps plongé en tout ou en
partie dans un fluide (liquide ou gaz) soumis à un champ de gravité.
Cette force provient de l'augmentation de la pression du fluide avec la profondeur (effet
de la gravité sur le fluide, voir l'article hydrostatique) : la pression étant plus forte sur la
partie inférieure d'un objet immergé que sur sa partie supérieure, il en résulte une
poussée globalement verticale orientée vers le haut.
Cette poussée définit la flottabilité d'un corps.
2. Qui était Archimède ?
Archimède est un savant grec qui vécut à Syracuse (Sicile) de 287 av. J.-C. à 212 av. J.C.. Il est connu pour ses multiples travaux scientifiques, théoriques ou pratiques, que ce
soit en mathématique ou bien en physique. Parmi ces derniers, son Traité des corps
flottants jette les bases de ce qui sera plus tard la science nommée hydrostatique. C'est
notamment dans cet ouvrage qu'il étudie avec rigueur l'immersion d'un corps, solide ou
fluide, dans un fluide de densité inférieure, égale ou supérieure. Le théorème qui portera
plus tard le nom du savant y est ainsi énoncé
3. Théorème d’Archimède
Tout corps plongé dans un fluide, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa
surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et égale au poids du
volume de fluide déplacé ; cette force est appelée « poussée d'Archimède ».
4. Exemple d’application de la poussée d’Archimède
• Le principe d'Archimède s'applique à des fluides, c’est-à-dire aussi bien à des
liquides qu'à des gaz. C'est ainsi grâce à la poussée d'Archimède qu'une
montgolfière ou un dirigeable peuvent s'élever dans les airs (dans les deux cas, un
gaz de masse volumique plus faible que l'air est utilisé, que ce soit de l'air chauffé
ou bien de l'hélium).
•
L'eau douce ayant une masse volumique plus faible que l'eau salée, la poussée
d'Archimède est plus forte dans la mer Morte (mer la plus salée du monde) que
dans un lac. Il est donc plus facile d'y flotter.
• Les spationautes s'entraînent aux exercices dans l'espace dans des piscines où,
grâce à la poussée d'Archimède qui équilibre leur poids, ils peuvent connaître un
état qui s'apparente jusqu'à un certain point à l'impesanteur.
91
CHAPITRE III : Le vent
Indispensable pour te permettre de naviguer, le vent est la conséquence de l’air en
mouvement. Il subit toutes sortes d’influences dans l’atmosphère.
1. Quesque Le vent ?
Le vent est un mouvement atmosphérique directionnel.
Il peut apparaître sur n'importe quelle planète disposant d'une atmosphère. Il est
engendré par les mouvements de masses d'air, provoqués par leur réchauffement
différentiel par l'énergie solaire et par la rotation de la planète.
Sur Terre, plusieurs régions ont des vents caractéristiques auxquels les populations
locales ont données des noms particuliers. Il est source d'énergie et a été utilisé à travers
les siècles à divers usages comme les moulins à vents, la navigation à la voile, le vol-àvoile ou plus simplement le séchage.
2. Les mesures du vent
La vitesse du vent est mesurée par les marins en utilisant l'échelle de Beaufort, échelle
fermée à 12 niveaux, s'ils n'ont pas d'instruments pour la noter. Cette échelle relie l'effet
du vent sur la mer (hauteur des vagues, production d'embruns, etc.) à sa vitesse.
Autrement, ils utilisent les nœuds.
3. La rose des vents
Une rose des vents est une figure indiquant les points cardinaux : nord, sud, est, ouest.
Elles indiquent souvent également des orientations intermédiaires, jusqu'à 32.
La rose des vents sert à connaître la distribution et les directions des vents d’une région.
L’origine de la rose des vents
La Rose des vents était un tableau circulaire sur lequel on avait
tracé les directions de certains vents.
A l'époque d'Homère, vers 900 avant Jésus-Christ, les marins grecs
fondaient leur orientation sur quatre vents particuliers, soufflant
des quatre points cardinaux...
En se référant au Soleil à midi, ou de nuit à l'étoile polaire, le
navigateur pouvait identifier le vent qui soufflait et fixer sa route
en conséquence. Les Romains pour leur part, adoptèrent le
système des huits vents mais les nommèrent différemment ;
Tramontana, Greco, Levante, Sirocco, Mezzodi, et Garbino.
Par la suite, la Rose des vents porta douze vents, puis seize et
finalement trente-deux.
4. L’échelle de Beaufort
C'est dès 1805 que Francis Beaufort conçut une
échelle de classification et de désignation de la force
du vent par degrés successifs, numérotés de 0 à 12.
Cette échelle (de) Beaufort , initialement destinée à
améliorer la concision et la précision des journaux de
bord, est aujourd'hui d'un usage universel en
météorologie marine ; elle est également applicable
sur la terre ferme à travers des descriptions de
92
substitution concernant l'observateur et le milieu environnant.
La formulation de l'échelle de Beaufort a évolué et s'est précisée au cours des années ; la
présentation qui en est proposée ci-contre est utilisée internationalement depuis 1946.
5. Les brises
Les brises thermiques s'établissent sur les côtes par beau temps. Elles résultent de la
différence de température entre l'air au-dessus de la terre et l'air au-dessus de la mer.
Ces réchauffements et refroidissements affectent les masses d'air au dessus de la terre
et de la mer de manière différente, ce qui cause des déplacements d'air, c'est-à-dire du
vent.
6. Les brises du lac
Pendant le jour, la terre absorbe la chaleur émise par le
soleil et réchauffe l'air au-dessus d'elle, alors que celle qui
arrive dans la mer est plutôt transformée en vapeur
d'eau.
La brise de mer s'établit en début d'après-midi. L'air audessus de la terre se réchauffant, il s'élève par
convection, et passe au dessus de la mer en altitude.
Refroidit au large, il redescend et revient vers la terre. La brise de mer commence donc
par s'établir au large avant d'atteindre la côte. Au fur et à mesure qu'elle s'établit au
large, on peut voir apparaître un front de brise entre les différentes masses d'air, front
qui se manifeste soit par des cumulus plus développé, soit au contraire par une éclaircie.
Au cours de la journée, la brise tend à tourner de plus en plus vers la droite pour finir
souvent par avoir une direction pratiquement parallèle à la côte. Contrairement à la brise
de terre, qui est un vent plutôt faible, la brise de mer peut parfois être relativement forte
et atteindre la force 6 sur l'échelle de Beaufort.
6.1. Les brises de terre
Pendant la nuit, la terre se refroidit plus vite que la mer, à cause de
leur différence de conductivité thermique, et le phénomène inverse
se produit: l'air au-dessus de la terre est plus froid que celui audessus de la mer.
La brise de terre débute quelques heures après le coucher du soleil.
L'air au-dessus de la terre commence à être plus froid que celui au
dessus de la mer. L'air est plus chaud au dessus de la mer qu'au
dessus de la terre. L'air chaud s'élève étant moins dense que l'air
froid, ce qui est à l'origine du vent de terre vers la mer.
93
7. Les vents du lac Léman
La Bise
C'est le vent le plus fréquent sur le Léman. Elle peut être comparée au
mistral. C'est un vent de beau temps, froid et sec. Une fois établie. Elle
souffle par rafales ininterrompues généralement 3, 6 ou 9 jours
Le Joran
C'est un vent imprévisible qui peut s'abattre avec fougue sur le lac. Il est
caractérisé au début par de fortes rafales avant de se régulariser. On le
rencontre surtout dans les situations orageuses ou lors du passage de
précipitations. Il est souvent annoncé par de gros cumulus noirs sur le
Jura. Lorsqu'il souffle, la température baisse rapidement
Le Vent Blanc
Il souffle en été alors que le temps est encore bien ensoleillé. Il se limite
au Petit-Lac et en se renforçant il peut s'étendre jusqu'au Grand-Lac, très
rarement dans le Haut-Lac. C'est un vent chaud régulier
La Maurabia
Il souffle en été, comme le Vent mais sans nuages ou presque. Il est
annonciateur de mauvais temps. Il est régulier et provoque de belles
vagues déferlantes. Il donne l'impression de souffler au ras de l'eau sans
faire bouger les feuilles des arbres.
La Bise Noire
C'est un vent d'automne et d'hiver. Il arrive en droite ligne de la mer du
Nord en soufflant par rafales et caractérisé par un plafond de nuage bas et
une baisse de la luminosité, d'où son nom.
Le Séchard
Vent léger et sympathique, il envahit pacifiquement le Léman sur toute sa
largeur, sauf dans le Haut-Lac ou il est inconnu
Le Bornan
Vent descendant par rafales et avec grande violence des montagnes de
l'arrière-pays Ses effets hautement néfastes se font surtout sentir entre
Rolle et Lutry. Terreur des navigateurs, ce vent d'orage qui peut aller
jusqu'à l'ouragan est très soudain surtout dans les jours de grandes
chaleurs. Il tombe sur le Léman dans le sens sud-nord
94
Le Môlan
Idem que le Bornan mais pour la région du Petit-Lac
Le Rebat
Le rebat, comme son nom l'indique, souffle le jour en sens inverse du vent
qui a régné durant la nuit. Il peut y avoir le rebat de Morget, de Vaudaire
ou de Bise. Lorsque le relief se resserre sur le Haut comme sur le PetitLac, il a tendance à se canaliser et à souffler parallèlement à la côte. Il
dure jusqu'en fin d'après-midi et laisse la place aux thermiques du soir.
Les brises nocturnes
Les brises nocturnes sont des vents faibles canalisés par les vallées. Plus
le relief est abrupt, plus les airs auront tendance à s'accélérer avant de se
disperser en éventail sur l'eau.
95
8. La mécanique des fluides
La mécanique des fluides est la branche de la physique qui étudie les écoulements de
fluides c'est-à-dire des liquides et des gaz lorsque ceux-ci subissent des forces ou des
contraintes. Elle est actuellement étendue à des écoulements solides tels les glaciers ou
le manteau terrestre.
La mécanique des fluides se compose de deux grandes sous-branches:
• La statique des fluides, ou hydrostatique qui étudie les fluides au repos. C'est
historiquement le début de la mécanique des fluides, avec la poussée
d'Archimède, l'étude de la pression
• La dynamique des fluides qui étudie les fluides en mouvement. Les fluides peuvent
aussi se classer en deux familles relativement à leur viscosité, une de leur
caractéristique physico-chimique. La famille des fluides "newtoniens" (comme
l'eau, l'air et la plupart des gaz) et celle des fluides "non newtoniens" (quasiment
tout le reste... le sang, les gels, les boues, les pâtes, les suspensions, les
émulsions...).
9. L’effet Venturi
L'effet Venturi (du nom du physicien italien Giovanni Battista Venturi) est le nom donné à
un phénomène de la dynamique des fluides où les particules gazeuses ou liquides se
retrouvent accélérées à cause d'un rétrécissement de leur zone de circulation.
Il est également à noter que l'accélération du vent occasionne une chute de la
température (décompression adiabatique) et favorise la condensation dans un milieu
gazeux.
L'effet Venturi. La pression au point 1 est plus grande
qu'au point 2. Et la vitesse du fluide au point 2 est
plus grande qu'au point 1.(regardez schéma ci-contre)
10. Le vent apparent
Le vent apparent est le vent ressenti par un observateur qui se situe dans un véhicule en
déplacement (voiture, vélo, navire…). Il s'oppose au vent réel qui est le vent ressenti par
le même observateur arrêté.
Le vent apparent peut différer donc du vent réel en direction comme en vitesse.
Le vent apparent est la somme vectorielle du vent réel et du vent généré par le
déplacement du véhicule (que l'on qualifie de vent vitesse ou de vent relatif). Le vent
relatif associé à un véhicule en déplacement a une vitesse égale à la vitesse de
déplacement du véhicule et une direction opposée à celle suivie par le véhicule.
96
Le vent apparent, malgré son nom, est le vent réellement subi par la personne qui se
déplace dans le véhicule. Sur un voilier, c'est donc le vent apparent qui agit sur la
voilure : les réglages de la voilure doivent être effectués en fonction de ce vent et non du
vent réel avec des conséquences parfois étonnantes :
un voilier navigue avec une voilure bien réglée. Subitement le vent forcit. Sous cette
poussée supplémentaire, la vitesse du voilier augmente. La direction et la vitesse du vent
apparent changent puisque le vent-vitesse a été modifié. Les réglages de la voilure ne
sont plus adaptés à la nouvelle direction et se mettent à battre. Il faut modifier ces
réglages. Peu de temps après le vent faiblit, les mêmes raisons engendrent les mêmes
conséquences.
Un multicoque de course envoie ses voiles dans une brise modérée avec un vent qui
souffle au 3/4 arrière. Le voilier prend de la vitesse. Le vent apparent se modifie, il
souffle désormais par le travers. Sous la poussée de ce vent, le voilier accélère encore.
La vitesse augmente de nouveau; à compte de cette allure, le vent apparent tourne et
forcit induisant à chaque fois une accélération du voilier. Le phénomène s'arrête soit
parce que la direction du vent se rapproche trop de l'axe du voilier et qu'il ne peut plus
agir efficacement sur les voiles soit parce que la vitesse atteinte par le voilier engendre
une traînée qui interdit toute nouvelle accélération.
Vitesses relatives et vents relatifs sur un navire
Le vent relatif sur un navire est engendré par la vitesse de déplacement sur le fond. Il
résulte donc de la combinaison d'un phénomène directement observable - la vitesse du
bateau sur l'eau - et d'un phénomène plus sournois - la vitesse du courant. Dans les
zones de courant fort ou par vent faible, cette dernière composante peut modifier
sensiblement le vent ressenti et nécessiter de revoir régulièrement le réglage de la
voilure à cap et vent réel constant du fait des changements progressifs de vitesse et de
direction du courant.
Exemple concernant le vent apparent :
Le passager d'un véhicule décapotable fume une cigarette. Le véhicule est à l'arrêt le
long d'une longue ligne droite. Le vent souffle en travers de la route vers la droite du
passager. La fumée de sa cigarette sous la poussée du vent réel (nous sommes à l'arrêt)
se déplace vers la portière droite du véhicule. Le véhicule démarre et accélère
progressivement. Le véhicule, en se déplaçant, génère un vent relatif qui vient se
combiner avec le vent réel. La fumée sous la poussée du vent apparent se dirige
désormais vers l'arrière droit du véhicule. Si le conducteur accélère encore, la fumée va
prendre une direction qui se rapprochera de plus en plus de l'arrière du véhicule et sera
de plus en plus horizontale : avec l'accélération le vent apparent a changé de direction et
de vitesse.
97
CHAPITRE IV : La météorologie
1. Les nuages
Un nuage est formé d’un ensemble de gouttelettes d’eau (ou de cristaux
de glace) en suspension dans l’air .L’aspect du nuage dépend de la
lumière qu’il reçoit, de la nature, de la dimension, du nombre et de la répartition des
particules qui le constituent. Les gouttelettes d’eau d’un nuage proviennent de la
condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air. La quantité maximale de vapeur
d’eau (gaz invisible) est fonction de la température de l’air. Plus l’air est chaud, plus il
peut contenir de vapeur d’eau
2. Comment se forment les nuages ?
Pour qu'un nuage se forme il faut que l'eau contenue dans l'atmosphère à l'état de gaz
atteigne son point de saturation (ou point de rosée) ? Mais il faut aussi pour cela que l'air
ne soit pas parfaitement pur mais chargé de minuscules, poussière d'origine diverse sur
lesquelles vont se condenser de fines gouttelettes d'environ 1/100 de millimètre. On
appelle ces particules noyaux de condensation. Ces noyaux peuvent être constitués par
des grains de poussière, de sable, de suie, par des gaz résiduels de l'industrie ou de la
combustion des cendres, des cristaux de sel provenant de l'évaporation de l'eau de mer,
etc. Le nombre de ces noyaux est généralement très élevé, et les particules de poussière
sont particulièrement abondantes.
Lorsque la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère subit une baisse de température,
elle se condense autour des noyaux de condensation. Comparable au souffle de notre
respiration sur une vitre froide.
La baisse de température peut être due au fait que l'air monte à une plus grande altitude
où l'atmosphère est plus rare et où l'air se refroidit à raison de - 6 °C par km d'altitude.
En réalité, le refroidissement est encore plus important; mais en se condensant, la
vapeur d'eau dégage une certaine quantité de chaleur qui fait en partie obstacle au
refroidissement. Le refroidissement peut
également provenir de la simple présence
du sol, dont la température diminue
rapidement lors de la tombée de la nuit. Par
ailleurs, les nuages accompagnant les fronts
atmosphériques, ainsi que la formation de
brouillards sur les côtes peut être due au
contact d'une partie de l'atmosphère avec
des masses d'air plus froides. Enfin, des
nuages se produisent aussi lorsqu'une
masse d'air escalade le flanc d'une
montagne; on peut fréquemment observer
dans ce cas la réversibilité parfaite du
processus de formation des nuages :
lorsque le nuage dépasse le sommet de la
montagne et redescend de l'autre côté, il
disparaît aussi rapidement qu'il est venu.
98
3. Les différentes sortes de nuages
3.1. Les nuages élevés
Les cirrus, les cirrostratus et les cirrocumulus sont dans la classe des nuages élevés. Ils
sont si hauts dans le ciel qu'ils sont composés de millions de minuscules cristaux de
glace, et non pas de gouttelettes d'eau comme les nuages moins élevés. D'ailleurs, leur
température est inférieure à -40°C!
Les Cirrus : Les cirrus ont des formes de boucles ou de plumes et sont souvent les
premiers nuages à apparaître dans le ciel bleu. On peut parfois deviner la force et la
direction des vents de haute altitude en regardant la forme et le déplacement des cirrus.
Ces nuages ne donnent jamais de neige ou de pluie au sol.
Les Cirrocumulus : Les cirrocumulus ressemblent à de petites boules blanches, isolées
ou les unes derrière les autres. Lorsqu'elles sont disposées en ligne, le nuage semble
avoir des plis, ou prend parfois l'apparence d'écailles de poisson: c'est ce qui permet de
distinguer les cirrocumulus des cirrus ou des cirrostratus.
Les Cirrostratus : Ces nuages, qui ressemblent à une feuille transparente, se forment à
plus de 6 kilomètres d'altitude. Les cirrostratus clouds sont si fins qu'il n'est pas difficile
de voir le soleil ou la lune à travers eux. Lorsque les rayons solaires ou lunaires passent à
travers les cristaux de glace qui composent le cirrostratus, la lumière est diffusée de telle
sorte qu'on peut parfois voir un halo. Les cirrostratus sont souvent annonciateurs de
pluie.
3.2. Les nuages de l'étage moyen
Les nuages de l'étage moyen ont le préfixe "alto" et se nomment donc Altostratus et
Altocumulus. La base de ces nuages se situe entre 2 et 6 km de hauteur.
Les Altostratus : Les altostratus sont composés à la fois de cristaux de glace et de
gouttes d'eau. Ils recouvrent de très grandes surfaces, faisant souvent des centaines de
kilomètres carrés. Le soleil apparaît alors comme derrière une vitre de verre givré: inutile
de chercher votre ombre sur le sol, vous ne la trouverez pas! Et emmenez un parapluie...
Même si les altostratus ne donnent que de très faibles précipitations, ils indiquent que la
pluie risque fort d'arriver...
Les Altocumulus : Ils sont blancs, gris, ou les deux à la fois, et ils ressemblent à des
boules de coton en longues colonnes. Bien que le dessous des altocumulus soit
généralement sombre, il arrive que non: dans ce cas ils peuvent facilement être
confondus avec les cirrocumulus. En cas de doute, tendez votre main au dessus de vous:
si la boule est plus petite que la largeur de votre doigt, c'est un cirrocumulus que vous
regardez!
3.3.
Les nuages bas
Les nuages situés entre le niveau du sol et 2 km d'altitude sont généralement composés
de gouttes d'eau liquide. Ils se nomment stratus, stratocumulus et nimbostratus.
99
Les Stratus : Les stratus forment une couche, assez basse, qui recouvre le ciel
comme une couverture. Ils se développent horizontalement, contrairement aux nuages
cumulus qui se développent en hauteur. Ils se forment à quelques mètres seulement au
dessus du sol. D'ailleurs, un stratus au niveau du sol n'est rien d'autre que du brouillard!
Les Stratocumulus : Ils sont gris avec des ombres bien sombres et s'étalent comme
une couche de coton. Ils ne donnent pas de pluie, et apparaissent plutôt après une
averse.
Les Nimbostratus : Ces nuages forment une couche nuageuse gris foncé sous laquelle il
pleut ou il neige, et ils masquent complètement le soleil. Ils peuvent aussi être
considérés comme des nuages de l'étage moyen, puisqu'ils peuvent atteindre 3
kilomètres d'épaisseur!
3.4.
Les nuages de grande épaisseur: cumulus et cumulonimbus
Les Cumulus : Les cumulus ressemblent vraiment à des boules de ouate. Ils sont
souvent isolés au milieu du ciel bleu qui les entoure, et ont parfois de drôles de formes!
Puisqu'ils sont dus à des processus de convection thermique (voir la partie "formation
des nuages"), leur base est plate, alors que leur sommet est tout bosselé.
Les Cumulonimbus : Voici le roi des nuages. La hauteur d'un cumulonimbus peut
atteindre 12 km (c'est donc bien plus haut que l'Everest!) et il a souvent une forme
d'enclume. Certains peuvent même atteindre 18 km de haut et pénétrer dans la partie
haute de l'atmosphère appelée stratosphère. Le bas de ces nuages est composé en
majorité de gouttes d'eau liquide, alors que leur sommet est fait de cristaux de glace
essentiellement, puisque leur température est bien inférieure à 0°C. Les vents verticaux
à l'intérieur du nuage peuvent dépasser les 100 km/h.
100
CHAPITRE V : bien comprendre l’eau
1. Les courants de marée
Les marées sont responsables de courants parfois spectaculaires et violents. Ces
derniers, assez sensibles près du rivage, entraînent vers le large à marée descendante,
alors qu’ils ramènent près du rivage à marée montante. Très présents le long des côtes
de la manche et de l’Atlantique, ces courants sont plutôt faibles en Méditerranée. Avant
toute navigation, il est important de connaître l’heure des marées.
Le mécanisme des marées
La lune et le soleil exercent une attraction sur la terre qui provoque le mouvement des
marées. La terre tourne sur elle-même en 24 heures. Pendant ce temps la lune tourne
autour de la terre en 24 heures et 50 minutes.
Conséquences : la lune se trouve deux fois par jour au dessus de nous. A ce moment,
l’eau des océans est attirée par la lune, ce qui provoque le « flot » ou marée montante,
qui dure environ 6 heures. A l’inverse, lorsque l’attraction de la lune disparaît, c’est le
« jusant » ou marée descendante dont la durée est équivalente. Entre les deux c’est
« l’étale ». Lorsque l’attraction du soleil s’additionne à celle de la lune, nous sommes en
période de grandes marées ou « vives-eaux ». A l’inverse, nous sommes en période de
petites marées ou « mortes-eaux ».
2. Comment se forment les vagues ?
Le vent est le principal responsable de la formation des vagues. Il en détermine la
puissance et la direction. Mais ce n’est pas parce que le vent tombe subitement que les
vagues disparaissent aussitôt. De même, la direction des vagues ne suit pas un
changement brutal de l’axe du vent.
Conséquences : l’orientation des vagues n’est pas un repère fiable pour indiquer celle du
vent !
Les vagues constituent un frein à la marche du voilier lorsqu’ elles sont de face. A
l’inverse, elles peuvent être un formidable accélérateur lorsque le voilier suit la même
direction. Si elles sont puissantes, le voilier « surf ».
101
3. La vitesse
La coque d'un voilier est relativement lourde et déplace à tout moment et à toutes les
vitesses, une masse d'eau égale à son poids.
Au fur et à mesure que cette coque avance dans l'eau, elle met en mouvement un
système de vagues. Ce mouvement crée d'abord une vague de proue, suivi d'un creux,
puis d'une autre vague dis vague de poupe. La distance horizontale entre les crêtes des
deux vagues s'appelle la longueur d'onde. Cette longueur d'onde augmente avec la
vitesse du bateau pour atteindre un maximum équivalent à la longueur de la ligne de
flottaison du bateau.
Malgré les apparences, il y a très peu de mouvement horizontal de l'eau lors du passage
d'une vague. En fait, chaque particule d'eau ne fait que décrire un mouvement
oscillatoire, presque circulaire.
Les caractéristiques d'un système de vagues se définissent selon quatre paramètres: la
longueur d'onde, la hauteur, la période et la vitesse.
102
CHAPITRE VI : L’optimist
1. Historique de l’Optimist
L’Optimist est un petit bateau d’initiation créé en 1947 par l'architecte
Clark Mills à Clearwater (Floride).
Ce dernier cherchant un équivalent nautique à la caisse à savon montée
sur roulettes, jeu favori des enfants de sa ville, qui avait été cause
d'accidents sérieux.
Construit initialement en contreplaqué (souvent sous forme de kit par
des amateurs), ce bateau fut introduit en Europe par le danois Axel
Damgaard et fortement soutenu par son célèbre compatriote le multi médaillé olympique Paul Elvström.
Ce
bateau extrêmement simple, à la configuration d'une boîte
d'allumettes, est le voilier le plus utilisé pour l'apprentissage de la voile chez les enfants.
Ce bateau est devenu une série de course importante, sur lequel des jeunes, voire des
ados (jusque 15 ans) concourent avec beaucoup d'enthousiasme.
1.1.
Les caractéristiques du bateau
L'optimist est un voilier qui se comporte bien et se révèle sportif par bon vent, ne
chavirant quasiment jamais grâce à sa coque plate.
Le mât est inséré dans un trou pratiqué dans le traversin. La voile, est soutenue par une
livarde, quant à la dérive, elle pivote de haut en bas à l'intérieur d'un caisson, le puits de
dérive. Les seuls équipements de ce bateau sont : l'écoute de grand voile et le système
de réglages de la livarde.
Celui-ci permet d'apprendre les notions de base (positions, manœuvres, allures,) pour
barrer un voilier. C'est le bateau idéal pour avoir un premier contact avec
l'environnement nautique. Les plus débrouillards pourront se confronter entre eux, sur un
parcours de régate.
Longueur hors
tout
Largeur
Poids
Voilure
Caractéristiques
2.30 m
1.20 m
33 à 37 KG
3.50m2
Bateau agréable
pour les enfants
103
1.2. La nomenclature de l’optimist
104
1.3. Comment un voilier flotte t’il ?
La flottabilité d’un voilier représente sa capacité à rester en équilibre à la surface de
l’eau. Archimède en a ainsi formulé le principe : « Tout corps plongé dans un liquide subit
une poussée verticale, dirigée de bas en haut égale au volume de liquide déplacé.
Le volume et le poids sont les deux éléments permettant d’assurer la flottabilité ou non
d’un objet. Ainsi, plus un objet est lourd plus il doit être volumineux pour flotter.
1.4. Comment un voilier avance t’il ?
Le vent (air en mouvement) permet au voilier de se déplacer grâce à ses voiles qui en
captent l’énergie. L’art de la navigation à la voile consiste à utiliser le mieux possible le
vent. Pour cela il est indispensable de bien orienter ses voiles.
1.5. Comment diriger un voilier ?
Le gouvernail est le premier moyen dont on dispose pour diriger un voilier. On agit sur le
gouvernail grâce à la barre. On utilise deux termes techniques pour décrire l’action sur la
direction d’un voilier : « lofer » pour s’approcher de l’axe du vent et « abattre » pour s’en
éloigner. Plus loin nous verrons que l’équilibre du voilier et l’orientation de ses voiles
peuvent aussi avoir un effet sur sa direction. Le meilleur exemple en est la planche à
voile. En agissant sur la voile et en te déplaçant sur le flotteur, tu peux la diriger.
1.6. Comment régler sa voile ?
Ta voile est l’outil indispensable pour faire avancer ton bateau, c’est son moteur. Pour
orienter ta voile tu dispose d’une écoute. Bien gonflées, les voiles acquièrent vite leurs
pleines puissances. Mais cela ne veut pas dire que plus on borde ses voiles plus on va
vite. Un autre principe est à retenir : plus tu navigue contre le vent, plus ta voile est
ramenée vers l’axe du bateau. Plus tu t’éloigne de la direction du vent, plus ta voile peut
s’écarter de cet axe tout en étant gonflée.
Le réglage d’une voile dépend de plusieurs éléments : la route suivie par le bateau, la
force et direction du vent, ainsi que les caractéristiques de chacune des voiles utilisées.
Le but étant de faire avancer le bateau le plus vite possible.
Pour bien établir ta voile c'est-à-dire la régler correctement il faut éviter les plis
perpendiculaires au mât qui signifient trop de tension. Il faut rechercher une forme
harmonieuse et ne pas oublier de mettre les lattes, de régler le hale-bas, de vérifier le
bon fonctionnement des écoutes. Une voile bien établie est plus facile à observer et à
régler.
1.7. Comment équilibrer avec son poids ?
Face à la voile est la position la plus courante et aussi la plus efficace. Lorsque le vent est
faible, ton équipier se place de l’autre côté de la voile pour équilibrer le bateau.
Pour compenser l’effet du vent dans les voiles et maintenir le bateau a plat est impératif
quand le vent monte. Se reculer te permettra de ne pas enfourner dans une vague aux
allures portantes.
105
JEUX ET EXERCICES
Mots mêlés
Retrouve les mots ci –dessous.
- OPTIMIST
C Z D C K Q X Y Z
L P C
R O H G M B P V A
I
C A
- VOILE
E R P U T U C R C V L
- CATAMARAN
G O M T R P D F X A G A
- TRIMARAN
A E V O I L E G Y R K M
- DERIVE
T
T C M P M M R O Z D L A
E O C G A N I M Q E C R
- GOUVERNAIL
C U P M R P V S P L P A
- REGATE
O T B O A I E P T E B N
- COQUE
T E X T N C O Q U E X A
- LIVARDE
- ECOUTE
G O U V E R N A I
L C G
C G P M B H Y Z X L U I
106
Quizz voile
Coche les bonnes réponses.
Border c’est :
Tirer plus sur l’écoute
Tirer moins sur l’écoute
La girouette indique :
La direction du bateau
La direction du vent
La direction du courant
A quoi sert le stick ?
A fouetter le bateau pour qu’il aille plus vite
A barrer assis à l’extérieur
A border la voile
A quoi sert la livarde ?
A tendre la partie basse de la voile
A tendre la partie haute de la voile
Quelle est l’énergie qui fait avancer un bateau ?
L’eau
Le vent
A quoi sert l’écoute ?
A diriger le bateau
A régler la voile
A redresser le bateau lorsqu’il chavire
Une voile qui faseye est une voile :
Bien gonflé
Mal gonflé
Border c’est :
Tirer sur l’écoute
Relâcher l’écoute
107
Lofer veut dire :
Se rapprocher du vent
S’éloigner du vent
Le bateau « l’optimist » est originaire de :
L’Europe
De la Suisse
Des Etats-Unis
Archimède était :
Un sportif de haut niveau
Un savant grec
Un inventeur
Comment se nomme la voile principale d’un voilier ?
Le spi
Le foc
La grand voile
Quel nœud retient la voile dans la poulie ?
Le nœud de huit
Le nœud de chaise
Le nœud plat
108
Connaître son optimist
Trouve les éléments correspondants aux flèches sur le schéma ci-dessous.
109
Quizz faune et flore
Trouve la bonne réponse dans la liste pour chacune des phrases ci – dessous. (Les
réponses sont soulignées)
1 - Parmi ces poissons, lequel appartient à la famille des salmonidés comme le
saumon ?
-
La perche
La truite
La tanche
Le brochet
L’omble chevalier
2 – Lequel de ces animaux connaît on sous le nom de corégone ?
-
Le
Le
Le
La
La
gammare
harle bièvre
gardon
grande aigrette
féra
3 – lequel de ces arbres est un symbole de noël ?
-
Le frêne
Le saule
L’épicéa
Le pin
Le chêne
4 – lequel de ces arbres est producteurs de la châtaigne ?
-
Le hêtre
Le peuplier d’Italie
L’érable sycomore
Le châtaigner
Le cactus
110
Quizz voile
Trouver le mot spécifique aux indications données. (Tous les mots spécifiques à trouver
ce trouvent dans le vocabulaire marin)
Exemple :
-
C’est un cordage permettant de choquer ou de border une voile : C’est une
écoute !
A vous de jouer :
- C’est la personne qui commande le bateau lors d’une course : ...................................
- C’est la partie avant d’un bateau : .........................................................................
- C’est lorsqu’il y a un renforcement brutal du vent : …………………………………………………………
- C’est l’action de descendre la grand voile : ……………………………………………………………………….
- C’est partie situé du côté le plus éloigné du vent : ……………………………………………………………
- C’est la gauche du bateau (contraire de tribord) : ……………………………………………………………
- C’est l’action de s’éloigner du vent : ………………………………………………………………………………….
- C’est l’action de monter les voiles : ……………………………………………………………………………………
- C’est un endroit permettant d’ancrer les bateaux : …………………………………………………………..
- C’est un abri aménagé par l’homme pour mettre à l’ abri les bateaux : …………………………
- C’est l’action de changer de bord lorsqu’on navigue au près : …………………………………………
- C’est la mesure de distance pour les marins :……………………………………………………………………
- C’est la parti immergé du gouvernail servant à diriger le voilier : ……………………………………
- C’est l’action d’enrouler un cordage sur lui-même : ………………………………………………………….
- C’est le mouvement ondulatoire de la mer formé par des vagues : …………………………………
- C’est l’inclinaison du voilier sous le vent : …………………………………………………………………………
- C’est l’angle d’un bateau par rapport au vent : …………………………………………………………………
- C’est l’élément du barreur, il sert à la conduite du voilier : ………………………………………………
- C’est le câble qui retient le mât au bateau sur les côtés : ………………………………………………
111
Comprendre le vent
Pour chacune des deux actions suivantes, dessine l’orientation de la barre.
VENT
Lofer
Abattre
2/ Dessine la partie du bateau ou tu peux t’asseoir pour que ton corps ne gêne pas la
barre.
112
Fabriquer un bateau en papier
Suis les instructions ci -dessous et construis ton bateau en papier.
Bateau en papier – fiche de construction
1. Plier la feuille
en deux dans le
sens de la
longueur.
2. Rapprocher A
de B comme sur le
dessin.
3. Plier C et D en
remontant.
4. Retourner la
feuille.
5. Plier C et D
comme sur le
dessin.
6. Plier E et F en
remontant.
7. Retourner la
feuille.
8. Plier E et F
comme sur le
dessin.
9. Rapprocher G
et H comme sur le
dessin.
10. Réunir G et I.
11. Retourner la
feuille.
12. Réunir H et I.
13. Réunir J et K.
14. Séparer H de I
comme sur le
dessin.
15. Résultat final.
113
Mot mêlés
Retrouve les mots ci – dessous :
ABATTRE – BORDER – BOUT – BISE – BÔME – CAP – CHOQUER – ECOPE
– ECOUTES – EMPANNAGE – FOC – GILET – GITE – GOUVERNAIL – LAC
– LARGUE – LATTE – MATS – LOUVOYER – LIVARDE – OPTIMISTPOULIE – PRES – RAME – RIS – SAFRAN – TAQUET – VAGUE – VIRER –
VOILE - VENT
A
B
A
T
T
R
E
S
E
R
P
B
G
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V
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N
T
E
E
S
A
E
L
I
V
A
R
D
E
T
I
M
Trouve le nom d’un célèbre pirate …
114
Mots croisés
Retrouve les mots horizontalement et verticalement indiqué ci dessous
A
D
1
B
C
2
3
4
6
5
E
Horizontalement :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Le moteur du Bateau à voile.
Objet qui fait coulisser le passage de l’écoute.
Action de réduire la voile.
Il faut s’y mettre, il n’y a plus de vent !
Ca, c’est le carburant du Bateau à voile.
Objet qui empêche le bateau de partir dans le sens du vent.
Verticalement :
A.
B.
C.
D.
E.
Elle permet de gonfler la voile.
Boite à savon, spécialement conçue pour les enfants.
Elle permet d’avoir la voile d’Optimist complètement déployée.
Action de préparer son bateau.
C’est obligatoire de l’avoir sur soi quand on fait de la voile.
115
Memory des animaux du lac.
1 - Imprimer en double exemplaire les images
2 - Découper les pour obtenir 26 cartes à jouer. (Astuce, il faut du papier assez épais
pour ne pas voir les poissons au verso)
3 - Etaler les cartes sur une table face cachée.
Le But du jeu est de retrouver les deux cartes identiques. Le premier joueur retourne
deux cartes au hasard si elles sont identiques il les ramasses, si non il les retournes sans
les changés de place et c’est autour du second joueur de retourner les cartes.
Il faut donc se souvenir de l’emplacement des cartes retournées pour gagner le plus de
paires. Si on trouve une paire, on rejoue.
Faites travailler votre mémoire …
Ecrevisse
Carpe
Sandre
Canard colvert
Lotte
Omble chevalier
Perche soleil
Esturgeon
116
Vairon
Tanche
Perche
Truite arc en ciel
Truite
Féra
Brochet
Goujon
Martin pêcheur
Grande
aigrette
117
Texte a trous
Malheur ! Tous ces poissons se sont échappés du texte.
Rattrape-les et place leur nom à la bonne place
Ce matin, en me levant j’étais frais comme un …………… J’avais bien dormi. De la chambre
d’à côté, en entendait de la musique classique, c’était la ………………. De Schubert. En
regardant par la fenêtre, je voyais les couleurs d’un ……………….. L’ ………….. Des arbres,
s’étendait sur la pelouse encore toute luisante de la rosée du matin. Un jour magnifique
pour aller taquiner le …………….. Pendant le petit déjeuner, j’ai demandé à ma femme,
………….. si elle voulait bien m’accompagner à la pêche. D’abord surprise par ma
proposition, elle resta muette comme une ………… Puis elle me dit : « Pour être …... je
préférerais rester à la maison, mais soit j’accompagnerai mon ………………… servant. » Bien
décidés à passer une bonne journée, nous avons donc préparé notre pique nique. Des
…………… tes seraient parfaites sous la ……………… de notre feu de bois, une bonne bouteille
pour é…..……r notre soif. Finalement, nous n’avons pas eu de chance : : il a plu toute la
journée ! Quand nous sommes rentrés, nous étions mouillés jusqu’à la cu…………. Alors
nous avons décidés que dimanche prochain nous irions au Musée du Léman.
Ainsi nous …………….. tous les poissons que nous n’avons pas pu capturer aujourd’hui !!
Brème
Truite
(Omble) Chevalier
Carpe
Vairon
Tanche
Gardon
(Truite) Arc – en - ciel
Goujon
Brochet
Sandre
Lotte
Sofie
Ombre (de rivière)
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ANNEXES
SOURCES (sites internet et livres)
Histoire
http://www.ctv.es/USERS/ogonet/leman/home.htm
Français
http://ecoles.mairie-annonay.fr/vocamarin.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_L%C3%A9man
Géographie
http://pagespersoorange.fr/lycee.noailles/leman/fr_03.htm
http://pagespersoorange.fr/lycee.noailles/leman/fr_04g.htm
Education
http://www.plongeplo.ch/environnement/poissons.htm
civique
http://www.rationalisme.org/pages/faune/poissons.htm
http://sauvmer.free.fr/noeuds/noeuds.html
Sciences
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pouss%C3%A9e_d'Archim%C3%A8de
physique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vent
et
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9t%C3%A9orologie
technologiques
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau
http://fr.wikipedia.org/wiki/Optimist
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vent_apparent
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Venturi
Math
et
géométrie
Livres voiles et voiliers « j’apprends la voile »
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La tenue officielle du petit mousse
+ OBLIGATOIRE
• Vieilles chaussures pouvant aller dans l’eau
• Des vêtements de rechange
(2 changes complets par enfant + une tenue de navigation)
Pour les enfants qui ont des lunettes de vue, il faut les attacher. (Cordon, ficelle)
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