Constante diélectrique et mouvement brownien dans le cas quantique

Constante di´electrique et mouvement brownien dans le
cas quantique
Y. Soulet
To cite this version:
Y. Soulet. Constante di´electrique et mouvement brownien dans le cas quantique. Jour-
nal de Physique, 1970, 31 (2-3), pp.195-205. <10.1051/jphys:01970003102-3019500>.<jpa-
00206892>
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195.
CONSTANTE
DIÉLECTRIQUE
ET
MOUVEMENT
BROWNIEN
DANS
LE
CAS
QUANTIQUE
Y.
SOULET
(1)
(Reçu
le
25
juin
1969)
Résumé.
2014
Le
rôle
important
joué
par
la
constante
diélectrique
et
la
corrélation
spatio-tempo-
relle
de
champ
local
dans
la
théorie
du
mouvement
brownien
a
été
examiné
dans
deux
précédentes
publications
[I,
II].
La
même
étude
est
ici
étendue
au
cas
quantique
et
les
conditions
nécessaires
pour
qu’il
y
ait
mouvement
brownien
sont
discutés
qu’il
y
ait
ou
non
faible
couplage
entre
les
par-
ticules
incidentes
et
les
particules
du
milieu.
Abstract.
2014
In
two
earlier
papers
[I,
II],
the
important
roles
of
the
dielectric
constant
and
the
spatio-temporal
correltaion
of
local
fied
in
the
brownian
motion
theory
has
been
examined.
The
same
investigation
is
here
performed
in
the
quantum
case
and
conditions
for
brownian
motion
are
discussed
in
the
weak
coupling
approximation
beetwen
incident
particles
and
medium
and
in
the
general
case.
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
TOME
31,
FÉVRIER-MARS
1970,
1.
Introduction.
-
Les
principaux
résultats
de
l’ex-
tension
du
formalisme
du
problème
à
N
corps
quan-
tique,
basé
sur
la
fonction
de
Wigner
et
développé
par
R.
Balescu
[1],
au
cas
le
système
est
composé
de
particules
discernables
et
de
particules
indiscer-
nables
sont
donnés
dans
le
paragraphe
2.
Ils
sont
nécessaires
pour
étendre
au
cas
quantique
la
défini-
tion
de
la
constante
diélectrique
à
partir
de
la
réponse
à
l’introduction
de
particules-test,
le
calcul
de
la
corrélation
spatio-temporelle
de
deux
grandeurs
et
l’étude
du
rôle
joué
par
ces
quantités,
dont
l’expres-
sion
est
donnée
au
paragraphe
3,
dans
la
théorie
du
mouvement
brownien
quantique.
L’équation
cinétique
décrivant
l’évolution
de
la
fonction
de
distribution
de
particules
incidentes
dans
un
milieu
auquel
elles
sont
faiblement
couplées
est
une
équation
aux
différences
finies ;
au
paragraphe
4
on
étudie
dans
quelles
conditions
cette
équation
peut
se
réduire
à
une
équation
différentielle
d’ordre
fini,
en
particulier
à
une
équation
du
type
de
Fokker-
Planck.
L’expression
des
coefficients
de
ces
équations
est
donnée
et
l’on
constate
qu’ils
s’expriment,
comme
dans
le
cas
classique
[I,
II]
(2),
avec
la
constante
dié-
lectrique
et
la
corrélation
spatio-temporelle
de
den-
sité
(ou
de
champ
local).
On
est
amené
à
constater
d’une
part
que
l’équation
de
Fokker-Planck
classique
et
l’équation
des
anneaux
classique
ont
un
sens
phy-
sique
bien
que
contenant
une
divergence,
d’autre
part
qu’un
milieu
de
particules
avec
statistique
ne
se
com-
porte
pas
à
très
basse
température
comme
un
milieu
continu,
même
à
l’approximation
la
plus
basse.
(1)
Physique
Quantique,
Faculté
des
Sciences
de
Toulouse,
118,
route
de
Narbonne,
31,
Toulouse,
France.
(2)
Les
numéros
des
formules
de
ces
publications
auxquelles
il
sera
fait
référence
seront
précédées
de
1
ou
II.
Au
paragraphe
5,
on
précise
les
conditions
dans
lesquelles
l’équation
cinétique
générale
décrivant
l’évolution
de
la
fonction
de
distribution
des
vitesses
de
particules
incidentes
dans
un
milieu
auquel
elles
sont
fortement
couplées
peut
se
ramener
à
une
équa-
tion
du
type
de
Fokker-Planck ;
on
trouve
ainsi,
dans
le
cas
la
température
des
particules
incidentes
est
du
même
ordre
de
grandeur
que
la
température
du
milieu,
que
le
vrai
paramètre
de
développement
n’est
pas
la
racine
carrée
du
rapport
de
la
masse
des
parti-
cules
du
milieu
à
la
masse
des
particules
incidentes
mais
ce
rapport
multiplié
par
la
racine
carrée
du
rap-
port
de
la
«
température
de
localisation »
à
la
tempé-
rature
du
milieu.
2.
Interaction
de
particules
discernables
avec
un
milieu
de
particules
indiscernables.
-
Dans
la
réfé-
rence
[1]
]
le
formalisme
quantique
du
problème
à
N
corps
a
été
développé
grâce
à
la
fonction
de
Wigner
ce
qui
a
pour
avantage
de
pouvoir
toujours
conserver
une
intéressante
similitude
formelle
entre
les
problèmes
quantiques
et
les
problèmes
correspondants
classiques.
Cette
fonction
de
Wigner
a
été
développée
en
série
de
Fourier
comme
la
fonction
de
distribution
classique,
mais
il
a
été
montré
que
ses
composantes
de
Fourier
t)
présentent
des
singularités
dues
à
la
statis-
tique.
Il
a
été
nécessaire
de
définir
de
nouvelles
quan-
tités
pks(ps,
t)
sans
singularité
et
à
partir
desquelles
on
peut
former
directement
les
composantes
de
Fourier
Pks(PS,
t).
Le
formalisme
classique
s’étend
alors
sans
difficulté
au
cas
quantique,
les
quantités
Pk,(PI,
t)
rem-
plaçant
les
coefficients
de
Fourier
classiques
corres-
pondants
dans
les
équations
des
différents
problèmes
(équations
cinétiques,
etc...).
Pour
la
définition
et
le
calcul
de
la
constante
dié-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003102-3019500
196
lectrique
à
partir
de
la
réponse
d’un
milieu
à
l’intro-
duction
de
charges
extérieures,
ainsi
que
pour
l’étude
de
l’évolution
de
particules
incidentes
dans
un
milieu,
il
est
clair
que
l’on
a
besoin
d’un
formalisme
tenant
compte
de
l’interaction
d’une
particule
discernable
avec
un
milieu
de
particules
indiscernables.
Un
calcul
fastidieux,
calqué
sur
ceux
qui
ont
été
nécessaires
pour
l’établissement
des
diagrammes
quantiques
et
de
leur
contribution
dans
le
cas
d’un
milieu
de
particules
indiscernables,
conduit
aux
diagrammes
de
la figure
1.
Fis. 1.
Dans
l’expression
des
contributions
de
ces
diagrammes
on
retrouve
les
notations
et
conventions
de
la
réfé-
rence
[1] :
Diagramme
CD
et
Diagramme
DD
Diagramme
FD
Diagramme
HD
Diagramme
AA
Diagramme
BA
Diagramme
KA
Diagramme
F.
Diagramme
Bp
Diagramme
Dp
Diagramme
Ep
Diagramme
Jp
197
3.
Constante
diélectrique
et
corrélation
spatio-tem-
porelle
de
densité
quantiques.
-
En
ce
qui
concerne
la
constante
diélectrique
quantique
il
n’est
pas
utile
de
détailler
les
calculs
qui
sont
rigoureusement
paral-
lèles
aux
calculs
de
la
référence
[I] ;
seuls
les
résultats
plus
compliqués
exigent
l’introduction
de
notations
plus
complexes ;
en
effet
les
diagrammes
avec
dispa-
rition
d’une
particule
discernable
sont
au
nombre
de
quatre
au
lieu
de
trois
et
le
nouveau
d’entre
eux
fait
intervenir
deux
particules
du
milieu.
Nous
allons
nous
borner
dans
la
suite
des
calculs
à
l’approximation
des
temps
longs
définie
en
détail
dans
la
référence
[I].
Posons
sont
les
contributions
des
diagrammes
modifiés,
défi-
nis
dans
la
référence
[II],
et
représentés
par
la
figure
2.
FIG.
2.
Avec
ces
notations
la
constante
diélectrique
quantique
s’écrit :
Quant
à
la
corrélation
spatio-temporelle
de
deux
grandeurs
nous
l’obtiendrons
toujours
à
partir
de
(II.2.1)
en
remplaçant
la
fonction
de
distribution
classique
par
la
fonction
de
Wigner ;
toutefois
il
est
clair
que
la
grandeur
produit
de
deux
grandeurs
ne
sera
pas
le
produit
des
deux
grandeurs,
s’il
en
était
ainsi
l’ordre
des
deux
grandeurs
serait
toujours
sans
impor-
tance
alors
que
les
opérateurs
quantiques
ne
commu-
tent
toujours
pas.
On
est
obligé
de
chercher
d’abord
l’expression
de
la
grandeur
produit
de
deux
grandeurs.
On
part
de
l’expression
de
l’opérateur
A(xs, -
ils
t)
correspondant
à
une
grandeur
physique
donnée
par
la
règle
de
Weyl :
Il
est
alors
aisé
de
mettre
le
produit
ordonné
sous
une
forme
semblable
à
(3 . 3) ;
on
obtiendra
alors
la
grandeur
correspondant
au
produit
des
deux
gran-
deurs
A(xs,
ps,
t)
et
B(xs,
ps,
t)
en
appliquant
la
règle
de
transformation
inverse
[2] :
Ainsi,
en
posant :
il
vient :
qui
se
réduit
à
la
simple
convolution
à
la
limite
clas-
sique h -
0.
Un
calcul
semblable
au
calcul
de
la
référence
[II]
et
exposé
en
détail
dans
la
référence
[T]
conduit
à :
198
qui
se
réduit
bien
à
(II . 2 . 6)
à
la
limite
classique h -
0.
Cette
expression
doit
être
modifiée
pour
ne
faire
intervenir
que
les
quantités
pls(ps,
t)
à
la
place
des
coefficients
de
Fourier
pls
(ps,
t)
présentant
des
sin-
gularités.
Cette
modification
sera
immédiate
si
on
écrit
(3. 6)
sous
la
forme :
et
si
on
constate
la
ressemblance
entre
d’une
part
et
d’autre
part
l’expression
figurant
dans
l’équation
d’évolution
des
coefficients
de
Fourier
et
correspondant
à
la
disparition
(de
droite
à
gauche)
d’une
particule
discernable
des
particules
du
milieu.
Il
suffit
alors
de
faire
les
mêmes
contrac-
tions
et
(3.7)
sera
remplacé
par
la
contribution
des
sommets
CD,
DD,
FD
et
HD
au
facteur
près,
agissant
sur
t).
Comme
dans
la
réfé-
rence
[II]
on
pourra
transformer
l’expression
de
pour
obtenir
parallèlement
à
(II.2.8) :
La
corrélation
spatio-temporelle
t)
des
deux
grandeurs
prises
dans
l’ordre
inverse
se
calcule
comme
C(5 aPk( W,
t)
et
son
expression
est
formellement
semblable
à
l’expression
(3.8)
avec
+ ~
Ij)
changé
en
et
les
contributions
des
sommets
modifiés
X)~
et
respective-
ment
changées
en
X;j
et
Il
est
généra-
lement
admis
[3,
4]
que
la
corrélation
spatio-tempo-
relle
mesurable
est
en
fait :
La
corrélation
spatio-temporelle
de
champ
local
se
calcule
avec
elle
s’écrit :
quant
à
la
corrélation
spatio-temporelle
de
densité
calculée
avec
elle
s’écrit :
Il
en
résulte
la
relation :
déjà
connue
pour
un
milieu
à
l’équilibre
[4,
5,
6].
Il
faut
ici
noter
que
si
t)
désigne
la
conductivité
définie
pvec
le
champ
extérieur
(c’est-à-dire
avec
le
champ
créé
par
les
particules-test)
on
obtient
[T] :
qui
généralise
la
formule
donnée
par
Kubo
[7]
et
est
la
corrélation
spatio-temporelle
calculée
avec
la
grandeur
vitesse
locale
et
la
grandeur
densité
locale.
Il
est
bien
connu
que
pour
un
milieu
à
l’équilibre
[7]
il
y
a
une
relation
entre
la
corrélation
spatio-tempo-
relle
de
deux
grandeurs
prises
dans
un
ordre
donné
et
la
corrélation
spatio-temporelle
des
deux
mêmes
grandeurs
prises
dans
l’ordre
inverse.
Pour
la
corré-
lation
spatio-temporelle
de
densité
cette
formule,
qui
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