La Biodiversité : son rôle dans le La r t n r an fonctionnement des

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La Biodiversité
r t : son
n rôle
r
dans
an le
fonctionnement des écosystèmes
Pr FRANCOUR Patrice
[email protected]
http://www.unice.fr/ecomers p //
/
Université de Nice‐Sophia Antipolis
EA 4228 ECOMERS
EA 4228 ECOMERS
Ecosystèmes CÔtiers Marins Et Réponses aux Stress. ECOlogy of Marine Ecosystems and Responses to Stress
L Biodiversité
La
Bi di
ité :
l’ascension fulgurante d’un concept flou
À la f
fin des années 80,, la diversité biologique
gq
devient la
Biodiversité
Un concept
n pt à la
l mode
m d depuis
d puis lle sommet
s mm t de
d Rio
Ri en
n 1992
Mais qu’est-ce que c’est ? Est-elle menacée ? Si oui, pourquoi ?
Est-ce
Est
ce finalement si important que cela … ?
Biodiversité : la Diversité du Vivant
Le concept de Biodiversité est apparu dans les années 1970, lorsque les recherches
consacrées aux conséquences des disparitions des espèces et la fragmentation des
écosystèmes ou des milieux ont pris de ll’importance
importance.
L’expression “diversité biologique” est apparue en 1980 et son usage s’est répandu
après la publication d’un livre par Norse E.A. et al. (1980; Conserving biological
diversity in our national forests).
A partir des publications de Wilson E.O. (1988), la forme contractée apparaît :
Biodiversité (biodiversity)
La conférence de Rio de Janeiro (juin 1992) lui était consacrée. La “Convention sur
la Biodiversité” a été signée plus de 150 pays (entrée en vigueur, décembre 1993;
ratification le 1er juillet 1994 par la France). Dans l’article 2 de cette convention, il
y a une définition de la biodiversité :
“La
La variabilité des organismes vivants de toute origine y compris,
compris
entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres
écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font
partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre
espèces ainsi que celle des écosystèmes.”
Biodiversité : la Diversité du Vivant
Il y a donc 3 niveaux d’étude :
‰ la diversité génétique
‰ la diversité spécifique
‰ la diversité écosystémique (ou écologique)
Diversité génétique : Diversité des gènes au sein des espèces
La reproduction de chaque espèce contribue à la continuité de la vie.
vie
Paradoxalement,
les
mécanismes
de
la
reproduction
sexuée,
fondamentalement conservateurs, sont en même temps producteurs d'une
génération à l'autre,, de différences g
g
génétiques
q
entre individus.
Cette diversité génétique est la source de la diversité des possibilités
d'adaptation des individus.
1 000 chez les bactéries; 10 000 chez les champignons; 100 000 chez la
souris; 400 000 chez certaines plantes à fleurs !
Biodiversité : la Diversité du Vivant
Il y a donc 3 niveaux d’étude :
‰ la diversité génétique
‰ la diversité spécifique
‰ la diversité écosystémique (ou écologique)
Diversité spécifique : Diversité en espèces
Peut être mesurée au niveau d
d’une
une biocénose,
biocénose d
d’une
une région,
région d
d’un
un groupe
systématique, etc.
La notion même d’espèce
p
est complexe;
p
la mesure de sa diversité l’est
d’autant, même si le niveau d’analyse est bien précisé. Le recours à des
niveaux systématiques plus élevés (genre, famille, etc) est une solution.
Combien d’espèces par phylum ?
Qu
Question
longtemps
g mp
débattue.
u .
Linné dénombrait 40 000 espèces
au milieu du XVIIème siècle.
Actuellement,
A
t ll
t il y a environ
i
17
1.7
millions d’espèces répertoriées.
Certains p
pensent q
qu’il y aurait de
3 à 30 millions d’espèces.
Cette incertitude ne fait que
révéler notre ignorance
i norance !
Pour la majorité, la fourchette se
situe entre 7 et 10 millions
d’espèces.
Gobius kolombatovici Kovacic & Miller, 2000
Méditerranée; 15 cm de longueur totale; diurne; 30 à 70 m de fond
Comment faire le calcul du nombre d
d’espèces
espèces présentes sur Terre ?
Pendant longtemps, estimation sans fondement scientifique réel. En 1982, un entomologiste américain,
Terry Erwin a proposé une méthode rigoureuse pour estimer le nombre d’espèces vivant sur Terre à la
suite
it de
d collectes
ll t systématiques
té ti
d’i
d’insectes
t dans
d
l forêts
les
f êt tropicales
t i l de
d Panama.
P
Il répand un insecticide sur un échantillon de 19 arbres appartenant à la même espèce (Luehea
seemannii). Il récolte ainsi 1200 espèces de coléoptères (ses travaux ultérieurs au Brésil confirment ce
chiffre).
)
Il y a 40 à 100 espèces d’arbres par hectare de forêt tropicale, soit une moyenne de 70. En considérant
que 20% des coléoptères herbivores sont spécifiques d’un arbre, de même que 5% des prédateurs, 10%
des fungivores et 5% des charognards, Erwin estime à 163 espèces (13.5% des 1200 espèces) le nombre
d’hôt spécifiques
d’hôtes
é ifi
par essence tropicale.
t i l
Donc, 163 espèces de coléoptères * 70 espèces d’arbres/hectare = 11 410 espèces spécifiques plus les
espèces non spécifiques (1038), soit un total de 12 448 espèces de coléoptères par hectare de canopée.
Les coléoptères
p
représentent
p
40% des arthropodes,
p
, donc,, il y a 31 120 espèces
p
d’arthropodes/hectare
p
/
de canopée.
Les observations d’Erwin montrent que la canopée est deux fois plus riche que le sol, donc il y a 31 120
* 1.33, soit 41 389 espèces d’arthropodes par hectare de forêt tropicale.
L même
Le
ê
calcul
l l estt alors
l fait
f it en sachant
h t qu’il
’il existe
i t environ
i
50 000 espèces
è
d’ b tropicaux.
d’arbres
t i
O arrive
On
i
alors à environ 30 millions d’espèces d’arthropodes dans les forêts tropicales, à comparer aux 1 200 000
espèces actuellement répertoriées.
Biodiversité : la Diversité du Vivant
Il y a donc 3 niveaux d’étude :
‰ la diversité génétique
‰ la diversité spécifique
‰ la diversité écosystémique (ou écologique)
Diversité écosystémique : Diversité en écosystèmes
Définition simple,
simple mais évaluation complexe car la délimitation d
d’un
un
écosystème n’est pas simple. On préfère généralement la notion de diversité
des biocénoses, diversité des biomes ou diversité des paysages.
Biomes : communautés d’êtres vivants qui peuplent les grandes unités
écologiques ou macroécoystèmes.
Les spécificités des grands biomes sont conditionnées en premier lieu par la
nature des formations végétales (phytocoenoses). Il existe des grands
biomes au niveau continental et au niveau aquatique
Combinaison Humidité Température
Combinaison Humidité ‐
(d’après Ramade, 1976)
(d’après Ramade, 1987)
Biodiversité : la Diversité du Vivant
Diversité spécifique : une évaluation pratique, avec une connotation écologique ?
Il y a peu de sens de mélanger pour des comparaisons entre écosystèmes,
les espèces microbiennes, les espèces végétales et les espèces animales.
Pour les comparaisons entre écosystèmes,
écosystèmes les spécialistes préfèrent alors
comparer le nombre d’espèces au sein de sous-ensemble plus homogènes :
espèces de graminées, espèces de coléoptères, etc.
Mais il n’est pas rare, qu’au sein d’un groupe systématique, les espèces
jouent un rôle écologique différent. Il peut alors être plus intéressant de
comparer les espèces qui remplissent le même rôle, qui assurent la même
fonction écologique,
écologique comme par exemple les prédateurs,
prédateurs les détritivores,
détritivores
etc.
On appelle
pp
“groupe
g
p fonctionnel” un ensemble de populations
p p
d’espèces
p
différentes, phylogénétiquement apparentées ou non, qui accomplissent dans
un écosystème la même fonction.
Diversité Fonctionnelle
Biodiversité menacée ?
16 928 espèces (2008) : c'est le nombre d'espèces animales et végétales menacées
d'extinction selon la liste rouge établie par l'UICN (Union internationale pour la nature).
La France figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces
mondialement menacées.
Le nombre d’espèces menacées augmente régulièrement d’année en année :
plus de 60% en 10 ans !
1 mammifère sur 5
1 oiseau
i
sur 8
1/3 des amphibiens
33% des Gymnospermes sont en péril
http://www.iucnredlist.org/info/stats
Critères Liste Rouge UICN 2001 pdf
Critères Liste Rouge UICN 2001.pdf
Biodiversité menacée ?
Ampleur des modifications d’abondances
• Diminution
D
d’abondance
d’ b d
• Extinction
E
f
fonctionnelle
ll
• Extinction locale
• Extinction commerciale
• Extinction régionale
• Extinction globale
Les causes d’extinction d’une espèce
• Causes naturelles
• Perturbations anthropiques
pq
• Introduction d’une espèce
• Collections et souvenirs
• Sur-exploitation (chasse, pêche, etc)
• Causes multiples (avec ou sans synergie)
• Altération ou destruction de l’habitat
Réponses
p
différentes
ff
des g
grands
biomes en 2100 aux causes de
changements de la biodiversité
T - forêts tropicales
G - prairies
M - méditerranéen
D - déserts
p
nord
N - forêts tempérées
B - forêts boréales
A - arctique
Le scénario 1 considère qu’il n’y a
pas d’interaction entre les causes
et le scénario 2 considère q
que les
facteurs avec le plus grand impact
influencent les changements de
diversité
((d’après
p
Chapin
p F.
F.S.. III et al., 2000))
Biodiversité menacée ?
Une certitude : érosion progressive de la biodiversité et
h
homogénéisation
é éi
i de
d plus
l en plus
l poussée
é
- Analyse des listes d’espèces
d espèces menacées (les perdants ou « losers »;; McKinney &
Locwood, 1999)
- Observations d’espèces en extension (les gagnants ou « winners »)
- Remplacement
R
l
td
de b
beaucoup d
de losers
l
par peu de
d winners
i
- Différences de niveaux taxinomiques pour les losers et les winners
- Remplacement de spécialistes par des généralistes
Réponses théoriques des
écosystèmes
y
aux
changements de biodiversité
a - diminution linéaire de la biodiversité
d
dans
l temps
le
b - cette diminution peut induire une
réponse
é
li é i
linéaire
d l’écosystème
de
l’é
è
(1)
(1),
une réponse de type exponentiel avec
donc une accélération des dégradations
avec le temps (2) ou une réponse du
t
type
seuil
il (3).
(3)
Ce dernier type de réponse (seuil) se
produit
d it lorsqu’une
l
’
espèce-clé
è
lé (keystone
k t
species) disparaît ou lorsque le dernier
représentant d’un groupe fonctionnel
disparaît.
(d’après Chapin F.S. III et al., 2000)
Une réponse type 2 ou 3 est la plus souvent observée.
Les espèces ne sont donc pas toutes « équivalentes »
Biodiversité : utilité ?
Théories du top
p bottom et bottom up
p
• Les réseaux trophiques sont considérés comme des chaînes linéaires
• Les éléments nutritifs vont y circuler à sens unique
• Environ 1/10ème de l’énergie est transmise au niveau trophique supérieur
(règle de Lindeman).
La compétition
é
entre producteur primaires pour l’utilisation des
éléments nutritifs doit jouer un rôle majeur dans la régulation des
populations
C’est la théorie du contrôle des communautés par les ressources, ou
contrôle bottom - up
Autrement dit,
d
l
les
ressources disponibles,
d
bl
régulées
é lé
par les
l
f
facteurs
physico-chimiques, contrôlent les chaînes trophiques depuis les producteurs
jusqu’aux prédateurs
Exemple : Relation entre la distribution des phosphates (courbe noire), celle du
plancton
l
(hi
(histogramme
h h é) et les
hachuré)
l
captures de
d poissons
i
pélagiques, du nord au sud de l’océan Pacifique (d’après Nikolsky, 1963,
in Sacchi & Testard, 1971).
Biodiversité : utilité ?
Théories du top
p bottom et bottom up
p
• Le fonctionnement d’un écosystème est fortement contraint par la
prédation exercée par les niveaux supérieurs sur les niveaux trophiques
inférieurs.
• C’est le contrôle top - down
• Dans les réseaux trophiques, on
parle de cascade trophique
• La
présence
d’un
superprédateur va également maintenir
une diversité élevée
Avec les loutres de mer
Sans les loutres de mer
Ces cascades trophiques sont importantes comme éléments de régulations des
écosystèmes. Elles impliquent souvent des espèces clés (keystone species).
3 réseaux trophiques de la zone intertidale aux USA
(études de Paine) :
Basse Californie - 45 espèces, dont
2 super-prédateurs,
éd t
une étoile
ét il de
d
mer (Heliaster) et un gastéropode
(Muricanthus). Heliaster consomme
Muricanthus et procurent ainsi de la
place aux autres espèces.
(d’après Paine, 1966 in Dajoz, 1996)
NW d
des USA : lle réseau
é
trophique
hi
comprend
d 11 espèces;
è
super-prédateur
éd
=é
étoile
il de
d
mer Pisaster. Par manipulation, l’enlèvement de Pisaster a entraîné une diminution, du
nombre d’espèces au profit des moules qui tendent à envahir le peuplement.
Costa Rica : pas de prédateur de second ordre et le réseau trophique est réduit à 8
espèces seulement.
Biodiversité : utilité ?
• une diversité élevée permet l’existence des contrôles bottom-up et top-down
super-prédateurs
prédateurs permet le maintien d
d’un
un réseau trophique riche
• la présence de super
en espèces
Biodiversité : utilité ?
Caractéristique Fondamentale des
chaînes trophiques :
• circulation continue d’Énergie et de Matière
• recyclage
de
la
matière
organique
(indispensable pour assurer la pérennité de
l’ensemble du système)
Actuellement, la compréhension du fonctionnement des chaînes trophiques passe par la
compréhension et l’analyse de la circulation de l’énergie, plus que de la matière.
Ce cheminement de l’énergie est étudié à l’aide de la théorie de
l’information et non plus par des modèles classiques de dynamique des
populations (relations proies
proies-prédateurs)
prédateurs)
Théorie de l’Information et Relations trophiques : quelques éléments de réflexion
Il existe une permanence des flux de matière/énergie/information (chaque terme est
équivalent).
On démontre, par exemple, en théorie de l’information qu’au sein d’un réseau trophique :
- la
l diversité
di
i é des
d proies
i assure lla stabilité
bili é de
d lla bi
biomasse d
du prédateur
éd
(Frontier & Pichod-Viale, 1993)
- la diversité des p
prédateurs assure la stabilité de la p
population
p
de proies.
p
Biodiversité : utilité ?
En associant les deux raisonnements et en généralisant à plusieurs niveaux trophiques, on
montre que :
La stabilité de la biomasse d’un réseau trophique est favorisée par la diversité des
cheminements d’énergie (= entropie)
Un système dans son ensemble montre une persistance si tout blocage du flux
d’énergie/matière en un point du réseau peut être compensé par la mise en fonction d’un
autre cheminement.
cheminement
A l’opposé, un système représenté par une seule proie et un seul prédateur est
constamment menacé par le risque de disparition d’un des deux éléments.
Toutefois, la diversité est une condition nécessaire à la stabilité d’un système, mais
n’est pas suffisante, un système trop diversifié est instable (montré par simulation sur
ordinateur);
Compréhensible de façon intuitive : si un élément d’un système complexe reçoit trop
d’informations simultanées, son comportement n’est plus cohérent et devient désordonné
(
(contradictoire)
di
i ) et aucun mécanisme
é
i
d régulation
de
é l i (feed-bac
(f d b k) ne peut intervenir.
i
i
Biodiversité : utilité ?
• une diversité élevée permet l’existence des contrôles bottom-up et top-down
super-prédateurs
prédateurs permet le maintien d
d’un
un réseau trophique riche
• la présence de super
en espèces
• une diversité élevée en proies et en prédateurs assure la stabilité du système
(circulation permanente de ll’énergie,
énergie, même en cas de blocage)
Biodiversité : utilité ?
Expérience de Naeem (1994) : quand la richesse spécifique augmente, les
performances du système (respiration,
(respiration production) augmentent.
augmentent
Biodiversité : utilité ?
Expérience de Naeem (1994) : quand la richesse spécifique augmente, les
performances du système (respiration,
(respiration production) augmentent.
augmentent
Il en est de même pour la résistance et la résilience du système.
Performances
Résilience
Résistance
Temps
Biodiversité : utilité ?
• une diversité élevée permet l’existence des contrôles bottom-up et top-down
super-prédateurs
prédateurs permet le maintien d
d’un
un réseau trophique riche
• la présence de super
en espèces
• une diversité élevée en proies et en prédateurs assure la stabilité du système
(circulation permanente de ll’énergie,
énergie, même en cas de blocage)
• des études comparatives ont montré que des modifications de la diversité
spécifique ou fonctionnelle induisaient une altération des propriétés des
écosystèmes (performance, résistance, résilience)
Productivité
C
Conditions
ii
très
è favorables
f
Ces relations sont observées pour une région ou une station, mais rarement à une échelle géographique supérieure
Conditions non ou peu favorables
Richesse spécifique
p
q
« forme en bosse » classiquement décrite (= hump‐shaped relationship) quand l’échelle géographique est vaste
d’après Rosenweig & Abramsky, 1993 (Species Diversity in Ecological Communities)
Productivité
C
Conditions
ii
très
è favorables
f
Conditions non ou peu favorables
Richesse spécifique
p
q
Productivité
C
Conditions
ii
très
è favorables
f
Conditions non ou peu favorables
Richesse spécifique
p
q
d’après Loreau et al. (2001; Nature)
Biodiversité : utilité ?
• une diversité élevée permet l’existence des contrôles bottom-up et top-down
super-prédateurs
prédateurs permet le maintien d
d’un
un réseau trophique riche
• la présence de super
en espèces
• une diversité élevée en proies et en prédateurs assure la stabilité du système
(circulation permanente de ll’énergie,
énergie, même en cas de blocage)
• des études comparatives ont montré que des modifications de la diversité
spécifique ou fonctionnelle induisaient une altération des propriétés des
écosystèmes (performance, résistance, résilience)
• la diversité en espèces influence les performances du système et est influencée
par les conditions abiotiques
Biodiversité : utilité ?
Analyse des fluctuations de densité entre années à Scandola pour le peuplement
de poissons à l’aide du coefficient de variation (CV)
CV - 1989-1999
989 999 HR (n
(n=34)
34) RNI (n
(n=33)
33) RI (n
(n=10)
0)
Labridae
0.57
0.59
0.38
Sparidae
p
0.47
0.51
0.38
Serranidae
0.33
0.34
0.41
Total
0.41
0.34
0.24
Augmentation de la Richesse spécifique
CVRI < CVRNI = CVHR
Biodiversité : utilité ?
• une diversité élevée permet l’existence des contrôles bottom-up et top-down
super-prédateurs
prédateurs permet le maintien d
d’un
un réseau trophique riche
• la présence de super
en espèces
• une diversité élevée en proies et en prédateurs assure la stabilité du système
(circulation permanente de ll’énergie,
énergie, même en cas de blocage)
• des études comparatives ont montré que des modifications de la diversité
spécifique ou fonctionnelle induisaient une altération des propriétés des
écosystèmes (performance, résistance, résilience)
• la diversité en espèces influence les performances du système et est influencée
par les conditions abiotiques
• quand
d la
l richesse
i h
spécifique
é ifi
augmente,
t les
l fluctuations
fl t ti
d milieu
du
ili sontt moindres;
i d
l
la
biodiversité agit donc comme une assurance contre les changements du milieu
•quand le milieu environnant (biotope) est très stable, une diversité élevée n’est
pas nécessaire pour maintenir des performances élevées (biocénose). Exemples ?
Biodiversité : utilité ?
La diversité
L
di
i é fonctionnelle
f
i
ll et la
l redondance
d d
(
(terme
dû à Margalef,
M
l f le
l
« baroque de la Nature ») sont donc indispensables au bon fonctionnement
des systèmes écologiques.
(Est-ce applicable à tous les systèmes biologiques ?)
Il convient donc de protéger cette diversité fonctionnelle (« richesse
spécifique
é ifi
»)) et cette redondance
d d
(di
(diversité
i é génétique
é é i
et spécifique).
é ifi
)
Biodiversité : protection/gestion
Les principaux outils à disposition :
• Traités internationaux
• Lois et dispositions nationales
• Protection d’espaces (réserves, parc nationaux)
• Réintroduction ou renforcement de populations
• Lutte contre l’introduction d’espèces exotiques
Loi de Protection de juillet 1988 : un faisceau de posidonie est j
p
protégé. Par contre, un herbier ne l’est pas en tant que tel. La construction d’un port peut être bloquée par la présence d’une simple tache d’herbier,
simple tache d
herbier, sans rôle écologique ou fonctionnel.
sans rôle écologique ou fonctionnel.
Opposition entre Écologie et Économie = Conflits
fli
domaine traditionnel
de l'économie politique
Économie
Société
ressources
pollutions
Nature
Lien entre Société et Environnement
Environnement
Développement
durable
Société
Économie
Lien entre Économie et Environnement
Lien entre Économie et Société
Biodiversité : protection/gestion
Il faut trouver un moyen de « mesurer » ou de « quantifier »
les éléments appartenant aux trois niveaux, Environnement,
Social et Économie, avec une unité commune
Exemple : l’analyse d’un réseau trophique ou d’un écosystème (modélisation) ne peut
se faire que si tout est mesuré avec une unité similaire afin de permettre les
comparaisons - kilocalories (circulation d
d’énergie),
énergie), bits (circulation d
d’information),
information),
etc.
Quelle unité adopter pour les niveaux Environnement,
Environnement Social et
Économie ?
Pour les
P
l
niveaux
i
« Économie
É
i » ett « Social
S i l » une unité
ité monétaire
ét i
estt souventt
employée (ex : le dollar ou l’euro). Il convient donc d’essayer d’utiliser cette même
unité pour le niveau « Écologie ».
Cela revient donc à donner un « prix » à la Nature.
Biodiversité : protection/gestion
Schématiquement,
q
, on p
peut considérer q
qu’un écosystème
y
ou un environnement
possède une valeur d’usage et une valeur de non-usage.
• la valeur d’usage correspond généralement à ce que les utilisateurs
sont prêts à consentir à payer pour son usage
non-usage
usage correspond à la valeur intrinsèque, détachée
• la valeur de non
de toute notion d’utilisation du bien environnemental
Par exemple, un pêcheur, un chasseur, un ornithologue tireront directement profit
d’un environnement (valeur d’usage). Par contre, un simple promeneur n’utilise pas
directement le milieu au sens économique.
Le prix de la Nature
Valeur Économique Totale
Valeur d’usage
Valeur de non usage
Valeur d’usage g
Valeur d’usage g
Valeur direct
indirect
d’option
Valeur des bi
biens ou des d
services ayant une utilité directe
Comment calculer ?
Valeur des bi
biens ou des d
services ayant une utilité indirecte
Valeur d’usage ( d
(ou de non usage) future
Valeur de leg
Valeur exprimant la i
l
volonté de transmission des valeurs d’
d’usage ou de d
non usage
Valeur d’existence
Valeur attachée au hé
fait de savoir qu’un bien existe
(i) approche par les prix (prix du marché, des dommages, de substitution),
(ii) approche par évaluation (comportement économique des personnes, préférences obtenues par enquêtes)
Le prix de la Nature
• régulation des émissions de gaz
régulation des émissions de gaz
• pollinisation
• régulation des climats
• contrôle biologique
• régulation des dysfonctionnements
régulation des dysfonctionnements
• zone de refuge
zone de refuge
• régulation de l’eau
• production de nourriture • fourniture en eau
fourniture en eau
• production de biomasse
production de biomasse
• contrôle de l’érosion
• ressources génétiques
• formation des sols
• activités de loisir
• cycles biogéochimiques
• valeur culturelle
Notion de services rendus
Biomes
Le prix de la Nature
Zones marines
Valeur Totale
($/ha/an) (milliards $/an)
36 302
577
20 949
33 320
252
8 381
3 102
4 052
12 568
Estuaires
180
22 832
4 110
Herbiers
200
19 004
3 801
62
6 075
375
2 660
1 610
4 283
15 323
804
12 319
4 885
969
4 706
Forêts tropicales
p
1 900
2 007
3 813
Forêts tempérées
2 955
302
894
3 898
232
906
330
14 785
4 879
Marais/Mangroves
165
9 990
1 648
Etangs/Plaines alluviales
165
19 580
3 231
200
8 498
1 700
92
128
Zones océaniques
Récifs coralliens
Plateau continental
Zones terrestres
Forêts
4 biomes dépassent les 10 000 $/ha/an de valeur
l
Valeur
(millions ha)
Zones côtières
Les zones marines (70% (
de la surface) représentent 63% de la valeur globale
Surface
Prairies
Zones humides
Lacs/Rivières
Déserts
1 925
Toundra
743
Glaciers
1 640
Zones cultivées
1 400
Zones urbaines
332
Total
51 625
33 268
Biodiversité : protection/gestion
Comment faut-il comprendre et utiliser ce tableau ?
• bonne utilisation : écarter tout projet d’exploitation d’une zone dont les
« bénéfices naturels » seraient supérieurs à la rentabilité attendue du
p j
projet
• mauvaise utilisation : s’appuyer sur la valeur économique calculée pour
« écarter » les écosystèmes les plus pauvres, les moins rentables, en
privilégiant
p
g
les autres,, donc sans se soucier de l’équilibre
q
global à respecter
g
p
Ces études globales se placent dans une nouvelle discipline,
l’économie écologique.
Donner une valeur écologique à la biodiversité constitue ainsi
un bon moyen de la préserver et de la gérer.
Cela permet aussi une approche consensuelle pour rechercher
un équilibre entre utilisation et préservation
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