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Doc. 3 page 195 : « Un pèlerin aborde l’Amérique »
Doc. 4 page 195 : « Les effets des lois des quotas »
Consigne : Confrontez les documents afin de montrer que les États-Unis se replient sur
eux-mêmes à partir du début des années 1920.
En 1920, les républicains, majoritaires au Congrès, refusent de ratifier le traité de
Versailles (ce qu’on voit sur la caricature avec les flèches que les « Republican
hostiles » tirent sur Wilson qui rentre d’Europe dans sa barque). Par conséquent, les
États-Unis n’adhèrent pas à la Société des nations qui vient juste d’être créée et les
élections présidentielles de 1920 mènent un républicain – Harding – au pouvoir. Il
rompt totalement avec la politique wilsonienne et revient à l’isolationnisme.
Le pays durcit les conditions d’entrée pour les immigrés : en 1920 et 1924, sont votées
les « lois des quotas » (lois fixant des plafonds à l’entrée des immigrés aux États-Unis).
Le nombre d’immigrés entrant aux États-Unis passe de 1,2 millions en 1913 à 400 000
en 1920 puis à 200 000 en 1930. Les quotas sont définis en fonction de la nationalité
d’origine, proportionnellement au nombre d’immigrés déjà présents sur le sol des États-
Unis en 1890. Ces quotas privilégient les WASP (pour « white anglo-saxon
protestants », c’est-à-dire les immigrés britanniques, allemands et scandinaves).
Cependant, les États-Unis ne se coupent pas totalement des relations internationales.
La « diplomatie du dollar » est mise en place par le président républicain Coolidge entre
1924 et 1929 : les États-Unis accordent des prêts publics et privés à l’Allemagne, qui
peut ainsi rembourser les réparations de guerre à la France, au Royaume-Uni et à la
Belgique. En contrepartie, ces trois États peuvent rembourser les dettes contractées aux
États-Unis pendant la guerre. Ceci permet d’apaiser les tensions internationales.
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En octobre 1929, lorsqu’intervient le krach boursier à Wall Street et la crise
économique mondiale qui s’en suit, les États-Unis entrent dans une nouvelle phase de
repli, économique cette fois-ci. Les États-Unis rapatrient les capitaux qu’ils avaient
placés en Europe donc les Européens stoppent le remboursement des dettes de guerre.
D’autre part, le États-Unis renforcent leur protectionnisme (politique économique
menée par un État consistant à protéger ses producteurs contre la concurrence des
producteurs étrangers) en relevant leurs taxes douanières : en 1930, est votée la loi
Hawley-Smoot qui impose des taxes de 59% sur plus de 3200 biens susceptibles
d’entrer aux États-Unis ! En 1934, le président Roosevelt décide une dévaluation
(politique consistant à abaisser la valeur d’une monnaie par rapport à une monnaie de
référence) du dollar de 40% par rapport à l’or. Toutes ces mesures visent bien à protéger
l’économie nationale contre la concurrence étrangère et à stimuler les exportations.
Roosevelt ne peut empêcher le Congrès de voter les « lois de neutralité » (lois
interdisant aux banques et aux firmes états-uniennes la vente de tout produit ou de tout
prêt à des pays en guerre) en 1935, 1936 et 1937. Il ne parvient pas à convaincre son
opinion publique de sanctionner le Japon pour l’agression de la Chine en 1937 et il
refuse d’aider Paris et Londres face aux menaces hitlériennes. Après l’attaque de la
Pologne, en septembre 1939, il obtient du Congrès l’ajout de la clause « cash and
carry » (clause votée en novembre 1939 permettant à un État en guerre de se fournit
auprès des États-Unis à condition de payer la marchandise comptant et de la transporter
sur ses propres navires. Quand la Seconde Guerre mondiale débute en Asie et en
Europe, les États-Unis n’y prennent pas part, comme ils l’avaient fait en 1914.
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⇒ En 1918, Wilson espérait imposer une politique interventionniste mais
l’opposition et l’opinion publique s’y sont opposées. Les années 1920 et 1930 sont
celles de l’isolationnisme, largement renforcé par la crise économique.