JCB / Avril 2005 / version 2 modifiée page 5
Le peuple de l’autre rive
En hébreu, la racine
a b r
( ) est celle du verbe
passer, traverser.
Il traversa =
avar
( ).
« Hébreu » est la traduction de
ibri
(singulier)= ,
ibrim
(pluriel) =
qui signifie : ceux qui viennent de l’autre côté,
ceux qui viennent de l’autre rive
.
Au temps de Canaan (12ème – 10ème siècles avant l’ère commune), le nom d’Hébreux désignait des nomades venus
« de l’autre rive », des grands empires au-delà des fleuves : la Babylonie et l’Egypte, qu’ils avaient quittés pour
rompre avec l’idolâtrie, à l’appel d’un Dieu singulier, unique et invisible.
Ils étaient aussi
de l’autre côté
de la frontière sociale : des tribus sans État, des travailleurs sans biens, des
mercenaires qui se louaient pour le combat.
Ils étaient séparés, différents, étrangers sur la terre.