ANALYSE DES VENTES DE
MEDICAMENTS
aux officines et aux hôpitaux
en France
1996 - 2006
8ème édition
Mai 2008
Rapport
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Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
Direction de l’Evaluation de la Publicité et des Produits Cosmétiques et Biocides 1
ANALYSE DES VENTES DE MEDICAMENTS
aux officines et aux hôpitaux en France
1996-2006
8ème édition
mai 2008
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Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
Direction de l’Evaluation de la Publicité et des Produits Cosmétiques et Biocides 2
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), à
partir des données sur les médicaments dont elle dispose dans l’exercice de
ses missions, élabore chaque année un Tableau de Bord consacré à la
présentation et à l’analyse du marché français. Depuis 2005, ce rapport est
complété, chaque automne, par une publication synthétique qui a pour objet
de diffuser, sous forme de chiffres-clés, les principales données de l’année
écoulée.
Cette huitième édition du rapport annuel présente l’ensemble des données de
ventes de 2006. Sa dernière partie, déjà remaniée et développée l’année
dernière, a été encore enrichie par de nouvelles données portant sur
l’évolution des ventes de médicaments exprimées en nombre de Doses
Définies Journalières.
Les prochaines éditions s’attacheront, comme celle-ci, à apporter aux
lecteurs de nouvelles informations, de manière à donner des ventes des
spécialités pharmaceutiques une image aussi exhaustive et aussi fidèle que
possible.
Jean MARIMBERT
Directeur général de l’Afssaps
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PREAMBULE
Venant après une année 2005 très atypique, parce qu’elle avait été
marquée par plusieurs facteurs exceptionnels, 2006 s’est caractérisée par
la faible croissance des ventes destinées aux officines : + 1,3%. Le
marché des spécialités remboursables a, pour sa part, seulement augmenté
de 0,5% en valeur. Plusieurs éléments permettent d’expliquer cette
progression très modérée : déremboursements intervenus le 1er mars 2006,
baisses de prix de médicaments brevetés et des spécialités inscrites au
Répertoire, accroissement de la part de marché détenue par les génériques,
impact des mesures de maîtrise médicalisée, conjoncture épidémique
favorable (peu de pathologies « hivernales »), etc. La forte croissance du
marché des spécialités non remboursables (+13,4%) résulte en grande partie
des déremboursements de 2006. Sur le plan quantitatif, la diminution du
nombre d’unités vendues est due à la faible incidence des pathologies
« hivernales » (qui engendrent habituellement une forte consommation de
spécialités peu onéreuses) mais également aux déremboursements. En effet,
les médicaments déremboursés ont perdu, en changeant de statut, une partie
de leur marché. En revanche, la commercialisation de grands
conditionnements (trois mois) ne peut contribuer à expliquer cette baisse : ils
ont représenté un peu moins d’un million de boîtes en 2006.
L’analyse en valeur par classe fait ressortir la part importante dans les
ventes officinales des médicaments du système cardio-vasculaire, du
système nerveux ainsi que des médicaments de l’appareil digestif. Ce
sont toutefois les classes majoritairement constituées de médicaments
longtemps réservés à l’usage hospitalier qui ont connu les taux de croissance
les plus élevés : antiviraux, immunosuppresseurs, immunostimulants,
préparations antianémiques. Le médicament ayant réalisé le chiffre
d’affaires le plus élevé était un antiagrégant plaquettaire. Sept
antihypertenseurs et sept antiulcéreux figuraient parmi les cinquante
premiers.
A l’hôpital, la croissance des ventes a été modérée (+3,6%). Les chiffres
d’affaires ont néanmoins continué à progresser rapidement dans plusieurs
classes : les antinéoplasiques, tout d’abord, mais également les
immunserums et immunoglobulines, les antihémorragiques, les
immunosuppresseurs. Ce sont majoritairement des antinéoplasiques que
l’on retrouve aux premiers rangs des produits les plus vendus. Quinze
antinéoplasiques et sept antiviraux systémiques figurent parmi les
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cinquante produits les plus vendus aux établissements hospitaliers en
2006.
En quantités, et non plus en chiffre d’affaires, les classes les plus vendues
en officine sont les médicaments du système nerveux central ainsi que
ceux de l’appareil digestif. Les antalgiques sont très représentés dans le
classement des médicaments les plus vendus : ils occupent les trois premiers
rangs et onze d’entre eux figurent parmi les cinquante premiers.
Le marché des génériques représentait globalement 8,6% des ventes en
valeur de spécialités pharmaceutiques remboursables (contre 7,6% en
2005). En quantités, la part de marché détenue par les génériques était
nettement supérieure et s’élevait en 2006 à 18,0% des ventes de spécialités
remboursables (contre 15,4% en 2005).
Les ventes de spécialités remboursables soumises à prescription
obligatoire représentaient en 2006 plus de 81% du chiffre d’affaires
officinal. En quantités, une part importante des ventes était toutefois réalisée
par les spécialités remboursables à prescription facultative : plus de
30%.
D’une manière générale, les données publiées montrent qu’il serait
certainement plus exact de parler « des marchés pharmaceutiques »
que « du marché pharmaceutique ». Indépendamment de leur intérêt
thérapeutique, les classes sont très loin d’avoir toutes la même importance
économique et de connaître des évolutions comparables. Leurs ventes
progressent parfois rapidement, dans d’autres cas, beaucoup moins vite et il
arrive même que les ventes de certaines classes régressent, que ce soit en
valeur ou en quantités. A cet égard, les tableaux présentés dans la dernière
partie de cet ouvrage (analyse en nombre de DDJ) font clairement ressortir
les tendances divergentes au sein même de classes importantes, relevant
notamment de la cardiologie, des anti-infectieux et du système nerveux.
Aussi, lorsque l’on parle de la croissance des ventes des spécialités
pharmaceutiques, convient-il de toujours garder présent à l’esprit qu’elle
recouvre des réalités très différentes. Le présent recueil s’efforce de mettre
cette constatation en évidence.
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